Je m'attendais à lire une histoire plus ou moins drôle de rivalité entre voisins : il y a finalement assez peu de pages consacrées à cela. Rose et son mari (belges aisés) sont les locataires d'une maison jumelée et voient arriver un beau jour de nouveaux locataires dans la partie mitoyenne : une famille marocaine et ses nombreux enfants. Bien sûr ils font beaucoup de bruit (les parois sont minces) et les nuits de ramadan sont festives ô combien. Ce ne sera donc pas la fraternité entre peuples, et c'est principalement l'époux de Rose (personnage peu important dans le récit : c'est un homme !) qui ne supportera pas ce voisinage.
Ceci dit, le roman parle de bien d'autres choses, de façon discontinue : un vrai fourre-tout. On y trouve le refrain fort à la mode du mépris pour la gent masculine (encore qu'à la fin…), une description précise de curetages, examens gynécologiques : Rose aime ces contacts intimes avec sa gynéco. On découvre même une urologue examiner une prostate (ça c'est pas pour Rose !) Cela apporte quoi au récit ?
Un chapitre important montre les difficultés qu'il y a d'être une femme libérée dans le monde musulman : le problème est connu et décrit ici sans originalité. Les pages les plus intéressantes à mon avis décrivent la rencontre de Rose et de la fille des voisins dans un Ikéa où cette dernière travaille . Les premiers contacts sont hésitants, voire gênés, mais c'est bien vite l'amour qui arrive, et les parties de jambes en l'air s'en suivent. Un amour qui n'empêchera pas Rose de taire à sa bien-aimée un drame annoncé (je me tairai aussi): c'est lâche, mais c'est bien sûr la faute du mari. Et l'histoire se termine un peu en queue de poisson !
du bon et du moins bon selon moi dans ce roman dont le début, trop axé sur les problèmes gynécologiques, m'avait déplu.
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