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EAN : 9782246827979
180 pages
Grasset (06/04/2022)
3.67/5   12 notes
Résumé :
Victor rencontre Lucía lors d'une soirée et passe la nuit avec elle. Quelques jours plus tard, elle retourne dans le sud de l'Espagne, où elle vit. Désœuvré et amoureux, sans autre indice que le nom d'une ville – Grenade –, le jeune homme de vingt ans décide de partir à sa recherche. Lucía, Lucía, Lucía… Il se perd dans un labyrinthe de ruelles éblouissantes, à l'image de sa passion pour la jeune femme, qui augmente à mesure qu’elle lui échappe. Sans Lucía, à qui se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Victor croise Lucia dans sa ville à Bruxelles. Il apprend qu'elle vit à Grenade. Il part, il est amoureux. D'un côté il vit de petits boulots, de l'autre côté il court après Lucia, qui a pour seul moteur sa liberté, qui veut et qui ne veut plus. Et il court après, des semaines, des mois. En l'attendant il apprend la trompette. Il choisit l'instrument qui va avec sa vie sentimentale : compliquée. Arrivera-t-il à satisfaire cette fille de l'air ? Premier roman sensible ; jolie plume ; prétexte à un voyage en Andalousie, pour une histoire simple, contemporaine, entre celui qui s'abandonne à ses sentiments et celle qui ne sait pas, qui a peur de l'engagement. Quand on est prêt à faire toutes les folies, à partir pour une aventure à deux, malgré l'autre.
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Aujourd'hui je vais évoquer Elle s'appelait Lucia premier roman sensible de Pierre André. Ce bref récit d'une passion amoureuse contemporaine se déroule essentiellement en Espagne. Les quelques éléments biographiques fournis par l'éditeur permettent de supposer que cette histoire est partiellement inspirée de la vie de l'auteur.
Le personnage principal et narrateur s'appelle Victor Carouze, il est belge et a dix-neuf ans. Il hésite sur les études à suivre, la période des inscriptions approche et il est indéterminé, il ne sait pas vers où s'orienter. Lors d'une soirée étudiante il croise une jeune espagnole Lucia et éprouve un fort désir pour elle. Il espère la revoir mais elle lui dit qu'elle repart le lendemain en Andalousie. Quelques jours après, Victor, sur un coup de tête et sans savoir comment la retrouver, s'envole vers Grenade et erre à la recherche de Lucia. Il arpente la ville, s'installe sur place, découvre les différents quartiers, est hébergé dans une colocation. Victor trouve des petits boulots et commence à faire de la musique, il apprend à jouer de la trompette. Avec cet instrument qui devient le confident de ses émotions il trouve sa voie. Puis il croise Lucia presque par hasard ; l'évidence de ses sentiments et de son désir est indéniable. Mais la jeune fille est évanescente et indomptable. La fidélité n'est pas son mode de fonctionnement, elle est une croqueuse d'homme. Elle s'appelait Lucia se déroule sur plusieurs saisons et couvre environ cinq ans de la vie de Victor. Sa relation avec son amante volage est incandescente, il est sous l'emprise de son désir et ne parvient pas à être lucide sur la nature de leur amour imparfait, la sensualité est exacerbée. Ils sont en couple, vivent dans une grotte laissée par Andrés l'ex de Lucia, s'aiment et se déchirent, se rapprochent et s'éloignent selon les tourments de l'amour et de la vie. Lui qui est soumis à cette jeune femme lui propose qu'ils partent ensemble pour l'Amérique du Sud. Ils repasseront avant par Bruxelles mais Lucia fuit et ne vient pas au rendez-vous laissant Victor seul face à sa solitude et sa tristesse. Dans le dernier chapitre il fait le bilan de cet amour de jeunesse : « les années ont passé, et j'ai remarqué qu'une frustration subsistait, me maintenait en quelque sorte sous tension. (...). Si je désespère de m'affranchir un jour de son emprise, je serais également triste qu'elle n'en ait aucune. J'ai compris que notre séparation était inéluctable. (...). Malgré moi, de temps en temps, un léger espoir demeure, disparaît et revient. Non pas l'espoir de nous remettre un jour ensemble, mais simplement de la revoir et de parler. »
Elle s'appelait Lucia est le portrait d'une jeune fille libre et sensuelle qui va où son désir la conduit sans respecter aucune contrainte. Face à elle un garçon sentimental et épris souffre de cette situation et a du mal à accepter qu'elle ne soit pas une femme pour lui.
Voilà, je vous ai donc parlé d'Elle s'appelait Lucia de Pierre André paru aux éditions Grasset.

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Bouleversante histoire d'une obsession amoureuse qui entraine le lecteur de Bruxelles au sud de l'Espagne, portée par une magnifique écriture, sobre, concise et délicate.

Elle s'appelait Lucía, cette jeune femme, libre, artiste et fantasque, qui apparait un jour de manière fugace dans la vie du jeune Victor et laissera sur lui une empreinte indélébile. Commence alors pour le héros un voyage initiatique, jusqu'à Grenade, à se perdre, dans les ruelles étroites de la ville et dans le tourbillon de ses questionnements, et à se trouver ou se retrouver là où il ne s'y attendait pas, dans la musique.

Amoureux des mots, l'auteur pose un regard tendre sur ses personnages et fait la part belle aux émotions, qu'il brosse avec beaucoup de pudeur, de poésie et la juste dose d'autodérision. On pense à Truffaut, on pense également à Raymond Radiguet ou Jean-Philippe Toussaint

Un très très beau roman qui invite à la rêverie et à l'évasion, à la fois lumineux et profond, sensible et drôle, léger et terriblement intelligent.
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Très belle découverte ! Ce livre a accompagné parfaitement mes vacances. L'intrigue est très bien construite. le personnage de Victor est drôle, attachant, Lucia est insaisissable et surprenante. L'auteur nous plonge dans une atmosphère bohème, avec ses fêtes et ses musiciens, dans l'Andalousie d'aujourd'hui. Dépaysement garanti.
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La passion pour une femme, pour une ville, pour un instrument, pour un idéal anime Victor, âgé de 19 ans. En quête de son avenir, il déambule dans les rues de Grenade au rythme effréné de l'écriture de son auteur. Dans ce premier roman, Pierre André jongle entre émotions et humour sans fioritures inutiles.

Les parfums, les couleurs et les notes de l'Andalousie transpirent au fil des courts chapitres et le lecteur se laisse enivrer sans retenue.

A conseiller aux lecteurs sensibles aux voyages initiatiques qui s'ignorent.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
20 juillet 2022
C’est un livre d’intériorité qui s’offre la grâce de la légèreté et se refuse à toute vulgarité, escamotant d’un trait résolu les descriptions trop prosaïques.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Je la tenais dans mes bras. Je ne parvenais pas à me départir d’un sourire idiot. Nous fermions les paupières, et le ciel terminait de s’éteindre au même rythme que nos deux sommeils s’enlaçaient.
Nous nous réveillions quelques heures plus tard en pleine nuit. Un vent léger nous parvenait de la Sierra, à peine perceptible mais suffisant pour nous faire frissonner. Lucía commençait à bouger un peu, se retournait en poussant quelques gémissements indisposés, variait sa position, un bras là, plié sous le mien, une jambe là, puis non, là, ça ne convenait toujours pas, etc.
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Il découvre quelque chose de doux dans la forme de son visage, de velouté dans le grain de sa peau. Des yeux vairons – l’un bleu piqué d’ambre, l’autre purement bleu. Une coiffure que des tailles asymétriques dynamisent, quelques pinces disciplinent. Puis il s’attarde sur son nez, qu’elle a petit, sans extravagance, mais dont le profil présente un très léger retroussement, qui est presque un rebondissement sur ce visage, où Victor perçoit à présent un infime gonflement accompagné d’une rougeur – l’expression d’un embarras – qui s’atténue tandis qu’elle commence à parler.
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Dans son lit, ils avaient longtemps discuté avant de faire l’amour, sans ressentir aucune obligation d’action ou de performance. Leurs visages à peine distants, elle posait sur lui un regard plein de douceur. Elle souriait en lui caressant la nuque. Elle écartait les doigts pour pénétrer sa chevelure tandis qu’il redessinait inlassablement ses courbes, effleurait sa colonne, développait des spirales à partir des fossettes de son dos, puis lui saisissait les fesses, ça va ?
Ça va ? répète-t-elle.
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Je parlais à d’autres filles dans l’espoir qu’elle en éprouve une vague jalousie. Je lui jetais quelques regards de temps en temps. Elle discutait au bar ou en bordure de piste, souvent avec des garçons dont les propos la faisaient rire, parfois avec un quinquagénaire un peu ivre, un peu désabusé, que j’avais déjà repéré à plusieurs reprises et qui devait certainement la draguer à moitié. Ensuite arrivait toujours le moment où, ne la trouvant plus des yeux, je commençais à m’inquiéter.
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Et j’essayais de masquer mon manque d’expérience en acquiesçant sobrement à ses propos, tout en me rendant compte qu’elle avait soulevé un coin du voile, que je ne connaissais pratiquement rien à l’amour, tout juste avais-je eu un aperçu de ce que pouvait être le sexe, de-ci de-là, et éprouvé à quelques reprises un sentiment amoureux éphémère. Par la suite se sont ajoutés un certain nombre d’effleurements, qu’elle dispensait de façon distraite et espacée. Cela me déstabilisait.
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