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sur 943 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Première incursion dans la pensée de Descartes avec une de ses oeuvres les plus célèbres : « Discours de la méthode ».

Premier défi : la prose du philosophe. Elle est forcément datée et, pour ma part, assez indigeste à lire. Cela rend la compréhension de son traité (oups ! Discours !) pas toujours compréhensible. Déjà que la philosophie est une discipline qui m'est le plus souvent absconse… Je suis obligé de redoublé d'efforts !

Pour ce qui est du contenu, j'avoue ne pas en retirer grand-chose. Son discours tient du bon sens (ben tiens!) et de l'évidence (pour Dieu peut-être pas…). Heureusement, l'édition comportait un dossier sur Descartes et son Oeuvre, sa place dans la philosophie,… Je ne repars donc pas bredouille.

Lu. Plus ou moins compris. Moyennement apprécié.
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Livre philosophique très facile d'accès. Descartes y expose sa méthode, à savoir douter de tout sauf de l'existence de Dieu. Comme les êtres humains sont créés par Dieu et à son image, ils sont doués d'une raison qui les rend supérieurs aux autres êtres vivants et qui leur permet de contrôler la nature. Cette lecture est nécessaire car au lieu d'encenser le fameux raisonnement cartésien, on se rend compte que Descartes est à l'origine d'une conception critiquable de notre rapport à la nature. A lire au moins une fois dans sa vie pour savoir de quoi on parle quand on invoque Descartes.
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Ce n'est pas ce que j'ai lu de plus passionnant dans ma vie, les quelques pages de ce livre m'ont paru amplement suffisantes. 80 pages de pensées et de point de vue, plutôt personnelle, rationnel c'est long quand ça n'intéresse que de loin. Je suis quand même content de l'avoir lu, il me semble que confronter son point de vue avec celui d'autres fait parti des enseignements à tirer de ce discours.
Je n'ai pas l'esprit à débattre, ni celui d'un grand philosophe, je ne suis pas non plus certain d'avoir compris le sens de toutes ses phrases. Descartes a quand même écrit un texte compréhensible pour les néophytes comme moi.
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Cet ouvrage est très intéressant au niveau des idées qui y sont formulées mais il n'est pas forcément facile d'accès à la première lecture. le langage employé est bien démarqué par l'époque dans laquelle vivait René Descartes mais il est tout de même essentiel de se pencher très sérieusement sur ce livre, car il est l'expression même de la grande majorité des pensées qui peuvent parcourir notre esprit, et y apporte des éclairages surprenants. Toutefois, personne ne peut vraiment juger ce livre, étant donné qu'il est le fruit des réflexions d'une pensée humaine.
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Un classique de la Philo.

Intéressant pour comprendre comment Descartes en est arrivé à sa fameuse formule " Je pense donc je suis".

Cependant, à réserver aux amateurs de philosophie, car la lecture n'est pas facile, et si certains passages se laissent lire, d'autres sont quand même plus rébarbatifs...
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René Descartes est connu par certains, les éléments les plus réactionnaires, comme un des premiers destructeurs de ce qui fut l'Occident catholique, oui par la simple pensée il réussit un exploit aussi immense que celui-là, sorte de goutte qui fit déborder le vase. Par d'autres c'est le premier de nos contemporains par sa pensée rationnelle. Il est d'ailleurs bien drôle de voir ces mêmes contemporains s'étonner de voir un rationaliste catholique, comme si la scolastique ne nous avait pas montré que l'on pouvait l'être. Souvenons-nous d'Ockham ou de Bacon.

Son livre, très court, est une présentation, une introduction à sa pensée. Je tiens à dire que de ce que j'ai lu sur lui, je pars sur une très mauvaise base. Mais il faut essayer d'être objectif. Ce discours est divisé en 6 parties : Science, règles de la méthode, morale déroulée de cette méthode, l'existence de Dieu et de l'âme humaine, question de physique, qualités requises pour aller plus loin dans la recherche de la nature et les raisons de son écrit.

Il nous invite à suivre une procédure toute particulière, de le suivre dans une fable qu'il va nous conter. Descartes veut nous montrer comment il a parcouru le chemin vers la raison, ou du moins une partie du chemin. En le lisant nous avons l'impression que Descartes a penchée du côté du scepticisme, en parlent par exemple des moeurs des autres peuples il nous dit :
« […] j'apprenais à ne rien croire trop fermement de ce qui ne m'avait été persuadé que par l'exemple et par la coutume : et ainsi je me délivrais peu à peu de beaucoup d'erreurs qui peuvent offusquer notre lumière naturelle, et nous rendre moins capables d'entendre raison. »

Nous avons presque l'impression qu'il ne croit que ce que l'expérience, le renouvellement des résultats de celle-ci peut lui prouver, ce que la méthode empirique peut démontrer donc.

On peut voir quelque chose qui me fait ardemment penser au libéralisme, ou plutôt à l'individualisme bien que ce ne fut qu'une ébauche puisque Hobbes n'avait pas encore sorti « Le Léviathan » et Locke n'était encore qu'un jeune garçon. Mais l'idée même de réfléchir à partir de soi-même, pour soi-même, est quelque chose qui nous renvoie à nos contemporains, chacun étant un démiurge de lui-même. Puisque Descartes préféra s'éloigner du monde et de ses livres pour ne se livrer qu'à une réflexion personnelle.

Une réflexion intéressante lui vient, les ouvrages qui ne sont faits que par une seule personne sont mieux pensés que ceux qui ont plusieurs créateurs puisqu'ils ne partagent pas forcément les mêmes fins. Si Sparte était si bien tenu, c'est grâce à ses lois qui furent écrites pas une seule personne et ne visant qu'à une seule fin. Ce qui le poussa à ôter de sa pensée tout ce que ses précepteurs lui avaient appris, car c'était aussi un assemblage de plusieurs enseignements. Mais son écrit, il le dit, ne concerne pas la direction d'un Etat, mais bien la réformation de ses pensées, à lui René Descartes. Cet écrit ne doit pas être mis entre les mains de ceux qui ne feront que douter, on peut penser aux sceptiques qui ne peuvent que rester dans le doute constant, ceux-là « demeureraient égarés toute leur vie » et ceux qui seraient trop modestes ou raisonnables pour tenter l'aventure et devraient plutôt suivre l'opinion des autres.

Il semble assez sûr de lui en nous disant qu'il n'a rencontré aucun homme « dont les opinions me semblassent devoir être préférées à celles des autres, et je me trouvai comme contraint d'entreprendre moi-même de me conduire ». C'est une approche qui me semble assez pédante, Descartes n'avait pas une basse estime de lui-même.

Sa méthode est la suivante :

- Ne concevoir aucune chose comme vraie à moins de savoir qu'elle l'est, c'est-à-dire que sa validité ne peut être mise en doute.
- Parcelliser les difficultés pour mieux les résoudre
Avoir une approche du plus simple vers le plus complexe
- Généraliser les principes au maximum pour ne rien omettre

Et il ajoute une couche que l'on pourrait considérer de bonnes moeurs et de morale par-dessus :

- Respecter les lois et coutumes de France et les principes catholiques
- Aller droit dans la direction qu'il a décidé de mener, rester ferme et ne pas s'égarer
- Préférer aller contre soi, aller contre ses désirs plutôt que de changer l'ordre du monde, ce qui est assez intéressant puisque l'on quitte là, la sphère individualiste. On pourrait traduire par avoir un regard objectif sur les choses
- Faire le meilleur choix de vie

Il ne se définit pas lui-même pas comme un sceptique, qui ne peuvent que douter éternellement, mais comme quelqu'un de rationnel.

Sa célèbre maxime « cogito ergo sum » ou «, je pense, donc je suis » lui vient de l'idée que s'il devait tout remettre à zéro et déceler le bon du mauvais, il fallait en premier lieu qu'il soit sûr d'être, ce qu'il choisit comme première maxime. Il ne pouvait néanmoins être sûr d'avoir un corps et d'évoluer dans un monde. Il savait qu'il était justement parce qu'il pensait. Mais s'il avait cessé de penser, il n'aurait plus été l'amenant à se considérer comme chose pensante, immatérielle, un « moi », une âme détachée d'un corps. La dissociation de l'âme et du corps serait donc la distinction entre la pensée, la réflexion et l'action.

Les choses que nous voyons très clairement et très distinctement sont toutes vraies, mais nous avons des difficultés à distinguer leur véritable nature. Là où un catholique serait choqué, c'est que Descartes dit que Dieu a insufflé des connaissances parfaites, nous surpassant, comme la terre, le ciel, la lumière, la chaleur. On ne pouvait pas tenir ces connaissances du néant puisque le néant par définition est vide. Cela ne pouvait donc venir que d'une entité supérieure, Dieu. de là, il déduit que ce que nous savons comme perfections que nous n'avons pas ne peut que nous venir d'autre être, sinon nous aurions été nous-mêmes Dieu puisque nous aurions connaissance de toutes les perfections. Donc Dieu a insufflé des connaissances en nous, si nous poussons la réflexion plus loin, il a laissé quelque chose de divin en nous. Ainsi, rien d'étonnant à voir qu'il figura dans l'Index tenu par l'Eglise Catholique et interdisant aux catholiques Romains de lire les oeuvres inscrites en son sein.

Il est facile de savoir ce que Dieu nous a insufflé, tout ce qui est parfait vient de lui et tout ce qui est imparfait n'en provient pas. Donc tout ce qui nous vient clairement et distinctement vient de Dieu lui-même.

Il se peint ensuite en naturaliste à décrire le fonctionnement d'un coeur à partir des travaux de l'Anglais Hervaeus. Il parle alors des bêtes qui elles ne sont pas douées de raison. Car même les hommes les plus « hébétés » arrivent à formuler un discours pour se faire comprendre. L'âme raisonnable, qui nous permet de faire la distinction entre l'homme et les bêtes ne peut qu'être créée. Et cette âme qui a la mission de penser, est détachée du corps comme prouver précédemment donc elle est immortelle.

Il nous annonce qu'une affaire, je pense que c'est celle de Galilée, l'a effrayé et donc l'a découragé à publier ses écrits scientifiques. Ce qui fit qu'il demande que l'on publie ses écrits après sa mort.

Ce que l'on peut retenir c'est que nous avons une façon moderne de voir, il faut faire une tabula rasa de ce qui a été fait auparavant, ne reposant que sur des principes d'écoles. Et rechercher à partir de soi-même, la vérité ou des axiomes que l'on peut considérer comme vrais. Chose assez intéressante, je ne sais pas si c'est le premier penseur à le faire, mais la méthode doit être remarquée. Il a de plus écrit en français, car il voulait que ses lecteurs arrêtent de croire aux livres anciens, encore quelque chose de contestataire face à l'ordre établit. C'est donc assez ironique que nous ayons retenu le « cogito ergo sum ».
Lien : https://aviscontraires.wordp..
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Le Discours de la méthode est à la fois un témoignage et une promesse.

Descartes y raconte comment il a trouvé « la vraie méthode pour parvenir à la connaissance de toutes les choses dont (mon) esprit serait capable », et il s'engage à en faire bon usage pour cultiver sa raison et progresser dans la vérité.

Descartes y fonde l'unité des sciences en une science universelle. Il ambitionne d'élever tout le savoir humain de la simple probabilité au niveau de fiabilité des mathématiques qui, si elles sont vaines par l'abstraction absolue de leur objet, doivent inspirer au philosophe la rigueur de leur méthode.
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A LIRE JUSQU'À LA 5eme PARTIE ;;;
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