Lorsque parut cet ouvrage , je vitupérai contre les vautours nécrophages (Salut pléonasme) qui se repaissaient du cadavre encore (relativement chaud) du cher Desproges . Puis la tentation me susurra à l'oreille que peut-être ce conglomérat de textes (radio, télévision,articles de presse...) recélait quelques inédits et j'en fis donc l'emplette. En effet il contient quelques textes que je ne connaissais pas , du Desproges pur sucre et une préface de Renaud (qui n'était pas encore dilué dans le pastis) où il arrive presque à faire du Desproges.
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Extraits d'émissions, principalement des portraits de personnes politiques, des artistes, ...., abécédaire où il égratigne également les crétins, l'armée, le Vatican et Dieu... textes de qualités inégales mais que l'on a plaisir de lire à tout moment.... pour les inconditionnels.
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Club Med
Qui est Gilbert Trigano ? Que savons-nous vraiment de l'inventeur des parcs à ploucs ?
[...] C'est en 1963 que Gilbert Trigano fonde, préside et dirige le premier Club Méditerranée. L’idée de base de l'oeuvre grandiose de ce précurseur consiste à faire cuire des congés payés pendant trois semaines. Quand les gentils membres sont cuits, on les renvoie dans leur trou après leur avoir arraché les boules.
Hommes politiques
C'est fascinant de voir que des gens éminemment préoccupés par le sort de la France dont l’œil grave et la démarche austère qu'ils ont pour gravir les marches de l'Elysée nous révèlent à l'évidence l'abnégation, le courage et la volonté qu'ils mettent à poursuivre le combat pour le mieux-être de l'humanité et l'agrandissement de leur gentilhommière [...].
Il faut savoir, bande de décadents ramollis de téloche et de pâtés en croûte, que les Grecs sont à l’origine du pire des maux dont crève aujourd’hui le monde civilisé : la démocratie.
" C’est à ses vêtements élimés qu’on reconnaît un communiste », disait le regretté Heinrich Himmler, qui était toujours très propre sur lui…. "
" La télévision, d’Etat ou pas, c’est quand Lubitsch, Mozart, René Char, Reiser, ou n’importe quoi d’autre qu’on puisse soupçonner d’intelligence, sont reportés à la minuit pour que la majorité puisse s’émerveiller dès 20 heures 30, en rotant son fromage du soir, sur le spectacle irréel d’un béat trentenaire figé dans un sourire définitif de figue éclatée, et offrant des automobiles clé en main à des pauvresses arthritiques sans défense et dépourvues de permis de conduire. "
Je suis un homme calme et pondéré, élevé dans la religion chrétienne, l'amour des pauvres et le respect des imbéciles, un partisan farouche de la non-violence, un adversaire résolu de l'auto-défense.
Pourtant il est une race de salopards contre lesquels je suis prêt à prendre les armes, j'ai nommé la race des lamentables semeurs de merde canine qui engluent nos rues de la fiente nauséeuse de leurs bâtards obtus, abrutis de Canigou trop gras, crétinisés à mort par l'univers carcéral des grandes cités où ils se cognent en vain le museau, au lieu de courir chier dans les champs comme vous et moi.
Pierre Desproges : La seule certitude que j’ai c’est d’être dans le doute (France Culture / Samedi noir). Photographie : Pierre Desproges • Crédits : Archives du 7eme Art - AFP. Diffusion sur France Culture le 9 mars 2010. Cela fait 30 que Pierre Desproges nous a quitté, c'était l'occasion de réécouter ses textes. Réalisation : Myron Meerson. Mise en scène d’Alain Lenglet de la Comédie-Française et de Marc Fayet. Avec Christian Gonon de la Comédie-Française. Musique de Jérôme Destours. Reprise en studio du spectacle joué en mai 2010 au Théâtre du Vieux-Colombier.
« De vrais sketches avec des vrais morceaux de bravoure entiers reliés entre eux par une bassesse d’inspiration qui volera au-dessous de la ceinture du moindre nain […] » annonçait Desproges en 1986.
Avec ce spectacle, Christian Gonon prolonge les salves tirées par Desproges contre la médiocrité humaine. Extraits des “Chroniques de la haine ordinaire” sur France Inter, de “La Minute nécessaire de monsieur Cyclopède” sur France 3 et de son livre “Vivons heureux en attendant la mort”, aucun des textes choisis ne fut conçu pour la scène. Sauf un, resté inédit, la mort l’ayant finalement pris par surprise.
Prise de son / montage / mixage : Julien Doumenc et Antoine Viossat. Mise en onde : Maya Boquet
Source : France Culture
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