Un jour, j'ai découvert une courte vidéo de @souleymanediamankaofficiel sur la page des @editionpoints où il parlait de son nouveau recueil de poésie. Sa voix et ses mots m'ont instantanément charmée et j'ai eu envie de découvrir son écriture. C'est un voyage que je n'oublierais pas.
Est-ce qu'on peut résumer ou chroniquer la poésie ? Peut-être mais pour ma part, j'en suis incapable. Par contre, je peux vous dire qu'à de nombreuses reprises, une émotion s'est emparée de moi à la lecture de ces vers. Au point d'avoir les larmes aux yeux, de faire une pause pour profiter pleinement du moment.
C'est beau, tellement beau.
Ça réchauffe le coeur et ça le pique aussi parfois.
Les mots font écho.
Les émotions sont là.
Ça parle de la vie, de la mort, du temps qui passe, de l'amour, de l'espoir.
De tout ce qui fait que nous sommes nous.
Et de tout ce qui nous entoure.
J'aime lire la poésie à voix haute, c'est ainsi que je vis au mieux ma lecture. Et quand la poésie est belle, c'est toute une musique qui se met en place. C'est un recueil magnifique, mélodieux, harmonieux. Et ces moments où les mots s'accordent parfaitement les uns aux autres, c'est une fenêtre qui s'ouvre.
Coup de coeur pour ces mots, certains seront lus et relus afin de les graver dans mon coeur et ma tête.
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À l’occasion du Printemps des poètes, qui explore – du samedi 11 au 27 mars – cette année le thème des frontières, le poète d’origine peule Souleymane Diamanka oppose dans son nouveau recueil « De la plume et de l’épée » l’usage des langues aux violences du temps.
Lire la critique sur le site : LaCroix
J'ai rêvé d'elle une nuit d'équinoxe
Il pleuvait des cordes elle était nue
Seulement vêtue de ses tatouages
Et de ses silences de femme forte
Elle a gardé le sourire pendant l'orage
Et la providence frappe à sa porte
La vie c'est des saisons avec leurs états d'âme
Leurs racines leurs feuilles et leurs arbres
La vie c'est des liaisons avec leurs ébats
Leurs éclats de rire leurs deuils et leurs larmes
Pour le bonheur et le bien-être
Nul besoin de courir
Il suffit de s'ouvrir
Nourrir son âme de sourires
J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps
Sans en verser une seule sur le sol
J'ai épuré tout l'amour de mon cœur
Et j'ai avancé torse nu vers le seuil
Que le mot soit perle
Que l’amour se parle
Que la mort s’éloigne
Que la lumière soigne
Si quelqu’un te parle avec des flammes
Réponds-lui avec de l’eau
Lecture par l'auteur accompagné des dessins de Jean-Marc Lejeune
La tradition de l'oralité coule dans les veines du poète Souleymane Diamanka. Bordelais d'origine peul, il joue avec les mots et jongle entre les langues. En 2007, ses textes poétiques et métaphoriques font la richesse de son premier album L'Hiver Peul. Habitant de nulle part, originaire de partout, qui rassemble les textes de l'album et de nombreux poèmes inédits est son troisième ouvrage.
« J'ai été bercé par les vocalises silencieuses de mes ancêtres », rappelle-t-il, se souvenant aussitôt de la formule de sagesse que lui soufflait son propre père : « Si quelqu'un te parle avec des flammes, réponds-lui avec de l'eau. »
Ce soir, le poète slameur nous propose un récital poétique.
À lire – Souleymane Diamanka, Habitant de nulle part, originaire de partout, coll. « Poésie », Points, 2021.
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