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4,11

sur 2991 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il est quand même difficile de lire un livre après en avoir vu son adaptation sur grand écran, sans être constamment en train de chercher des ressemblances et des différences. Lire le livre dans l'ombre du film.
Pourtant, cela avait bien fonctionné pour Je suis une légende, tant le bouquin était meilleur que le résultat cinématographique, et tant le bouquin était bon tout simplement.

Ici, c'est le même schéma que j'avais découvert dans Coulez mes larmes, dit le policier, à savoir une excellente intrigue, de très bons éléments, un décor et un univers riches et intéressants. Mais un dernier tiers, grosso modo, extrêmement décevant.
Ici, en l'occurence, on croirait que K. Dick se lassait de son histoire, et que du coup il était pressé d'en finir. Je trouve que c'est du vite expédié. En plus, le fait qu'au final il donne autant d'humanité au héros qu'aux androïdes, et que finalement ils en ressortent tous d'une froideur sentimentale et émotionnelle cadavérique, m'a incité à devenir indifférent à leur devenir et donc du dénouement pour chacun.

La morale est certes intéressante, et permet un bon questionnement, cela n'en demeure pas moins d'un déprimant assez agaçant. Et je ne parle pas du tout du fait d'avoir un futur peuplé de sympathiques androïdes, mais bien du devenir de l'humanité en tant que telle.

Mais bon, pour revenir sur ma déception, elle est surtout due au traitement express que l'auteur fait d'une excellente matière qu'il avait pourtant si bien pétrie pendant plus de la moitié de son roman.
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Sur une Terre devenue une plaie radioactive depuis la précédente guerre mondiale, la vie s'est réorganisée entre les hommes, les androïdes et les animaux… mais pas nécessairement avec plus de bon sens.

Ce livre ressemble de prime abord à un livre d'action : il se présente sous la forme d'une course poursuite entre un homme, Rick Deckard et des androïdes d'une nouvelle génération, toujours plus difficilement décelables. Rick Deckard est Blade Runner. Sa mission comme tout bon Blade Runner qui se respecte : traquer et exterminer (pardon « réformer » !) les androïdes en liberté , ceux qui se sont émancipés du joug humain et qui tentent de vivre incognito en usurpant une identité humaine. Mais c'est aussi et surtout un livre riche en interrogations sur le sens de la vie, sur la cohabitation entre espèces (et dans la même espèce d'ailleurs… autre époque, autres formes de ségrégation !), sur les différences et les ressemblances entre le créateur et sa créature, et leurs rêves....

L'auteur s'amuse à nous balader dans des réalités à géométrie variable : humains et androïdes, changent constamment de visages. Un miroir aux alouettes… à ne plus savoir qui sont les hommes et qui sont les androïdes. Eux-mêmes doutent parfois de leur propre réalité. le Mercerisme (sorte de nouvelle religion mystique basée sur la communion et l'empathie) est certainement l'un des éléments le plus obscure. Est-ce un moyen pour les hommes de transcender la solitude de leurs existences et de se prouver qu'ils sont encore humains et supérieurs aux androïdes ? P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non… eh oui, beaucoup de questions sous-jacentes à différents niveaux, et beaucoup d'interprétations possibles aussi. Car l'auteur va à l'essentiel, et reste suffisamment dans le flou (un peu trop parfois !) pour que chacun interprète les comportements et les évènements à sa convenance.

Pourtant, à trop chercher à nous égarer, il prend aussi des raccourcis qui m'ont laissé dubitative, en particulier avec les personnages. Selon les besoins de l'intrigue, Ils font montre d'un manque de clairvoyance atterrant ou d'une extra-clairvoyance qui tombe à point nommé. Ils manquent également d'épaisseur, sont parfois à peine survolés, quand ils ne sont pas carrément oubliés sur le bord de la route. Bref, toutes ces petites choses mises bout à bout m'ont laissé une impression diffuse d'inachevé, qui en ce qui me concerne réduit grandement la portée des messages.

Bien que ce billet arrive bien tard, un grand merci à Nadou38 de m'avoir entrainé dans cette LC quelque peu « spéciale » et riche en échanges ;) Evidemment en terminant par les aspects négatifs c'est moins flagrant, mais cette lecture n'en demeure pas moins intéressante. L'homme et l'IA n'ont pas fini de faire parler d'eux. Là où Philip K. Dick m'a impressionné, c'est d'avoir anticipé dès 1968 (date de parution du livre) les dérives de l'absence d'empathie. Et malheureusement on y arrive, tout doucement mais surement…
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Voici un roman de science-fiction pour le moins déstabilisant...

Nous suivons à la fois Rick Deckard, chasseur de prime, et John Isidore, un Spécial. Oui, car dans ce monde futur, la population est classée en quatre catégories : les humains "normaux", les spéciaux (ou têtes de piaf si vous préférez), les colonisateurs (qui sont partis vivre sur Mars) et les androïdes. Rick Deckard doit chasser les Nexus-6, un type d'androïdes particulièrement bien travaillé, qui ressemble à s'y méprendre aux humains et qui tente par tous les moyens de se fondre parmi ceux-ci. le seul moyen de les différencier est de leur faire passer le test de personnalité du Voigt-Kampff.

C'est un roman à la fois d'action et un roman de réflexion sur la nature humaine. La question qui revient sans cesse est : les androïdes sont-ils capables d'empathie?

J'ai beaucoup aimé les trouvailles technologiques de K. Dick comme la boîte à empathie (qui permet de choisir l'émotion que l'on souhaite ressentir pour la journée) ou l'unité Penfield (un diffuseur d'angoisse). Et j'ai beaucoup aimé les passages sur la Tropie (voir citation).

Le récit est tout de même un poil misogyne, les femmes étant soit des femmes au foyer dépressives et monotones ou des femmes de tête sans coeur. Les premières étant trompées sans aucun scrupule et les autres étant utilisées ou fantasmées.

J'ai également eu beaucoup de mal à comprendre le personnage de Mercer et le mercérisme qui en découle. Mais peut-on le comprendre? Ce serait comme essayer d'expliquer Jésus et la Bible...

Le leitmotiv dans ce récit est le renversement de la perception de la réalité : qui est humain, qui est androïde? On se questionne sans cesse et, de ce fait, on questionne la nature humaine. Ne cherchez pas de réponses, il n'y en aura pas, chaque révélation étant contredite par une autre. Un autre leitmotiv, plutôt surprenant, est ce besoin obsessionnel qu'ont les humains d'acquérir un animal. Les animaux vivants étant très rares et très chers, la plupart se contentent d'animaux électriques (d'où le titre).

Je ne sais si j'ai réussi à vous faire comprendre les émotions ressenties à ma lecture : du plaisir, de l'étonnement, de la frustration. Je suis encore déstabilisée par ma lecture et tente de comprendre tout ce qui m'a échappé. C'est comme s'il me manquait une explication, comme si j'étais passée à côté de quelque chose...

*Challenge Variétés 2015 : "un livre avec des personnages non humains"*
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Blade Runner / Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?

Avant tout chose, il faut savoir que petit je m'inspirais des films d'action pour occuper mon temps libre : aussi agile qu'un ninja avec mes mains crachant des rayons lasers je défouraillais bon nombre d'androïdes sans perdre la vie, scénarios toujours béton avec quelques variantes liées certainement au film que je venais de regarder…
J'ai donc acheté ce bouquin suite à un vague souvenir émanant de ma plus tendre enfance…

Alors oui je m'attendais à un bouquin relatant les exploits d'un chasseur de prime beau gosse avec un méga flingue trop "choupinou" capable de faire briller mes petits yeux innocents de l'époque…Il va de soit qu'aujourd'hui tout ceci a bien changé, même le "paint ball" me fait flipper, enfin c'est surtout mes fesses qui flippent…

Bref ce roman est bien trop philosophique pour moi, l'écriture est plutôt molle, j'ai toujours eu cette étrange impression que tous les personnages avaient un retard mental, ce fut une expérience très bizarre et plutôt soporifique…

J'ai compris certaines choses, d'autres plus subtiles m'ont échappé, je n'ai pas été assez entrainé pour comprendre toute la complexité de ce genre d'ouvrage : je lis avant tout pour me divertir, parfois pour me cultiver il est vrai mais cela reste encore trop rare.

A plus les copains
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Hélas, trois fois hélas, "Les Androïdes" (etc. etc.) ne témoigne pas aussi bien du génie de Philip K. Dick que son autre magnum opus, "Ubik". On y reconnaît pourtant plusieurs de ses thèmes caractéristiques, mais l'intrigue ne se prive pas de facilités.

Néanmoins, passée outre cette comparaison un peu binaire, "Les Androïdes..." demeure une lecture très sympathique et bien menée, qui ouvre (un peu timidement certes) une réflexion intéressante.
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J'en suis à mon 3ème roman de cet auteur et à chaque fois c'est un plaisir de le retrouver dans son imaginaire complètement fou, mais surtout très en avance sur son temps. J'ai découvert cet auteur avec « Ubik » qui m'avait particulièrement plu de part sa puissance et son côté déconcertant. Avec ce nouveau roman, je suis ravie de replonger dans son univers unique, même si ce roman m'a moins captivé que ma précédente lecture.

Cet auteur prolifique a réalisé de nombreux romans. Ces histoires toujours très courtes nous emmènent dans des mondes post-apocalyptiques où l'homme tente de survivre entre drogues, guerres, robotisation de tous les systèmes et des humains, etc. Ce livre nous conte la vie des derniers habitants d'une terre rongée par une poussière radioactive. Les humains ont désertés et vivent dans des colonies sur des planètes avec à leur disposition des androïdes pour les servir. Rick a du rester, il est chasseur de primes et son but trouver des androïdes et les tuer.

Comme dans les précédents romans de Philip K. Dick on retrouve des thèmes philosophiques récurrents à propos de la mort, le droit de tuer ou encore la libre pensée. Toutes les réflexions de l'auteur nous poussent à nous positionner face aux androïdes. A ces androïdes plus vrais que nature, qui vivent sur terre comme des égaux mais qui ne peuvent pas jouir librement de leur statut de robot. Ils veulent simplement vivre comme les humains, quel mal il a-t-il à cela ? C'est avec ce raisonnement que le protagoniste va devoir tuer les androïdes.

L'auteur nous emmène avec lui et on réalise quel précurseur il était. Comme beaucoup de romans de science fiction, on constate que les auteurs avaient déjà compris que le monde se tournerait vers une robotisation de plus en plus poussée de tout ce qui nous entoure. La force de Dick c'est sa capacité à nous faire réfléchir pour nous poser les bonnes questions face à des nouvelles technologies qui semblent bénéfiques pour l'homme mais dont nous ne maitrisons pas les effets.

Moi aussi j'aimerais bien avoir une autruche sur le toit de mon immeuble !
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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N'ayant pas encore vu le film, je me suis d'abord lancé dans la lecture de ce livre. J'en ressort avec beaucoup de question et une remise en question sur le monde actuel. Faut-il aller encore plus loin dans le développement des machines ? Pourquoi pas...
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C'est la première fois que je lis un livre de Philip K. Dick. Et je me suis attaqué par celui qui est sans doute le plus connu grâce au film de Ridley Scott.
Et franchement, j'ai été déçu. Autant l'ambiance est bien sombre, sur une Terre post-apocalyptique après une guerre nucléaire. Très peu d'humains vivent sur la planète. Les autres sont partis sur Mars.
Les androïdes essaient d'avoir une place dans la société humaine. Mais ils sont pourchassés et détruits par les Blade Runner.
Certains passages sont intéressant comme le fait de ne plus trop savoir qui est l'humain et qui est l'androïde. Des relations ambiguë qu'il peut y avoir ente eux.
Mais ce qui a refroidi ma lecture, ce sont les passages sur le Mercerisme, une espèce de religion, et le fait d'avoir un animal qui est important. J'ai trouvé cela un peu ridicule, et en plus cela cassait le rythme du livre.
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J'avoue que je suis restée sur ma faim avec ce livre... assez frustrant surtout pour la fan de l'adaptation cinématographique que je suis. On retrouve quelques personnages mais leur personnalité n'a rien à voir entre le film et le livre. Par contre on retrouve l'ambiance lourde (presque déprimante je trouve) et pesante de la SF post apocalyptique.
Le début a mis du temps à m'accrocher et la fin semble inachevée même si on comprend que au final toute l'histoire n'était qu'une sorte de parenthèse dans la vie du héro.
Heureusement quelques passages sont bien fisselés et tiennent en haleine avec des retournements de situation et suspences.
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On retrouve dans ce roman un des thèmes récurrents de P.K.Dick : où est le réel, où est l'imaginaire ? Il s'agit ici de la frontière ténue entre les humains et des créatures "artificielles", des androïdes qui ont des comportements extrêmement proches de celui des humains. Cette frontière apparaît au lecteur d'autant plus floue que certains humains eux-mêmes doutent parfois de leur nature réellement humaine. Les tests de dépistage des androïdes peuvent se tromper s'ils sont appliqués à des humains atteints de certaines maladies mentales. Le bon film de R.Scott restitue bien l'action du roman. Il restitue peu sa facette de conte philosophique.
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