Tout le monde connaît le Dickens de -
David Copperfield -, de -
Oliver Twist - , de - Les grandes espérances -, l'a lu, pour lui ou à l'école, l'a vu à la télé ou au ciné. Car Dickens est un génie universel, qui a pénétré nos cervelles d'enfant, de Londres à Paris, de Berlin à Moscou, en passant par l'Amérique , l'Australie et "le milieu de nulle part". Bref, le grand et incontournable Dickens.
Cela étant, je suis tombé presque par hasard sur ce recueil de quatre petites nouvelles dont l'éditeur nous conseille de les lire le soir afin qu'elles "hantent" nos nuits.
Car elles sont censées faire trembler nos âmes sensibles par leurs histoires peuplées d'esprits frappeurs ou ravisseurs, d'assassins errants et de victimes témoins du procès de leurs bourreaux.
C'est le genre de recommandation qui fait fi de l'horreur dont s'est emparée une certaine "littérature" depuis ce brave Dickens, et qui a largement émoussé notre émotivité, faisant de nous des lecteurs capables de regarder - Les Contes de la Crypte - ou de lire du King sans ciller, sourire aux lèvres et dégoulinant de pop-corn.
Mais cela n'enlève rien à la qualité imaginative et narrative de Dickens.
La jeune épousée qui est obsédée par un cauchemar récurrent, dans lequel elle voit un homme vêtu de noir, cheveux bruns et moustache grise... et qui la fixe d'un regard obsédant... ça marche encore... avec le charme désuet d'une époque qui n'avait pas encore fait l'expérience de la Grande Boucherie, des camps de concentration, des nettoyages ethniques et autres horreurs post-spirite...
Si vous voulez vous changer les idées pendant une bonne heure sans rechercher autre chose qu'un divertissement intelligemment conçu, vous pouvez lire ce recueil absolument pas indispensable.