Robespierre

Ne présenter qu'un dossier à charge - et lourd en plus - car c'est le jugement d'un homme que l'on instruit ici, avec des accusations répétées de narcissisme et de paranoïa au long des pages, cause d'un comportement tyrannique n'admettant aucune contestation, sinon cela vous condamnait immanquablement à l'échafaud, voilà qui dénote chez son auteur une vision partisane des choses et assez peu objective.
Bref, le portrait d'un malade dangereux qui aurait eu le malheur de concentrer en ses mains trop de pouvoir.
C'est sans nuance et ennuyeux à force de redire sans cesse la même chose, avec une volonté marquée de noircir le personnage qui fait douter de la valeur de ce livre. On ne peut que négliger ce qui est excessif.
Et l'on renverra au seul ouvrage intéressant à lire - et utile pour les questions qu'il soulève - en ce moment : Robespierre, l'homme qui nous divise le plus, de Marcel Gauchet.

Il ne faut certes pas avoir lu le seul ouvrage de Dingli pour savoir qui était Robespierre et ce qu'il a fait.
De toutes les bio, c'est sans doute la plus sévère à son égard. Il est vrai aussi que rien n'est inventé (parfois un peu trop interprété).
Mais je l'ai lu comme une descente aux enfers et le livre m'a laissé une impression forte : même si une partie est gonflée et à charge, ce qu'il reste est tout de même édifiant. et quel final, digne d'un personnage de Stephen King.
Meurt-on comme on a vécu? Si l'on accorde un peu de crédit à cette maxime, alors la vie de Robespierre peut trouver sa place au panthéon de la violence. Livre utile, mais à doubler d'une lecture d'un bio plus factuelle