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EAN : 9782896941957
Alto Voce (15/09/2014)
3.69/5   13 notes
Résumé :
Les révolutionnaires français ne se contentèrent pas de guillotiner le roi, de prendre la Bastille et de raccourcir bonne quantité d’aristocrates : ils renversèrent aussi le calendrier, créant douze nouveaux mois dont les noms étaient censés évoquer les divers moments de l’année : Vendémiaire, Pluviôse, Germinal...

Ce qu’on sait moins, c’est qu’ils en chassèrent aussi tous les saints qui leur rappelaient trop l’Ancien Régime, pour placer chaque jour d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Les deux auteurs se sont donné le défi d'explorer les mots du calendrier républicain. En effet, outre les noms de mois (vendémiaire, brumaire, etc.), les « saints » du calendrier avaient alors été remplacés par les noms de plantes, d'animaux, de minéraux ou d'outils.

Chaque jour, ils reçoivent un mot. Ils rédigent un texte qu'ils envoient à l'autre, c'est parfois une définition, une citation, une association d'idées ou un souvenir. Par exemple, avec « orge », on pourra parler d'un sucre d'orge…

C'est un ouvrage qui ne se lit pas comme un roman, mais par plutôt petits bouts, quelques pages à la fois, car il y a bien sûr 366 items qui seront commentés. C'est parfois rigolo, parfois songé, avec des références historiques ou littéraires, mais aussi des bouts d'humanité et de vie quotidienne. On pourrait en tirer des dizaines de jolies citations.

C'est un vrai plaisir de lecture. Sur certains items, on aurait même le goût de continuer la conversation et d'y aller de nos propres commentaires. (Je vais cependant me limiter à ce commentaire sur Babelio…)
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Cet ouvrage inclassable consiste en un échange épistolaire d'un an basé sur le calendrier révolutionnaire français, dans lequel chaque jour est dédié à un thème différent, soit une plante, un animal, un outil ou une vertu, tous sensé représenter les valeurs de la révolutions française! le résultat est donc un mélange improbable d'encyclopédie botanique, de chronique historique, de tranches de vie autobiographiques, de blagues, de récits de fiction et de random facts trouvés sur Google!
 
On y apprend notamment que les pépins d'aubergine contiennent de la nicotine, que les carottes oranges ont été créées au seizième siècle par un botaniste hollandais et qu'Alexandre Dumas a aussi publié un livre de recettes!  
 
C'est un exercice créatif qui représente un travail de recherche impressionnant. Un véritable "all you can eat" pour les esprits curieux! de plus, c'est un objet de collection! le tirage a été limité à 1793 exemplaires (année de la Révolution française), tous numérotés. J'ai eu le numéro 300 entre les mains! Une belle couverture embossée et des gravures anciennes complètent à merveille l'expérience de lecture!

J'ai beaucoup aimé, même si l'enthousiasme et l'inspiration des auteurs semblent s'essouffler un peu vers la fin!
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Ce livre est un recueil d'essais épistolaires à contraintes (?!?) dans lequel on retrouve : quelque 365 jours, un homme-arbre, un conte pour grands enfants, la cour arrière de Dominique Fortier et le père de Nicolas Dickner.

Révolutions fait partie de ces livres qui repoussent les étiquettes tout en ouvrant les bras à ses lecteurs.
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Ouvrage inclassable, tenant à la fois du documentaire philosophique et historique, d'un bestiaire et d'un traité d'herboristerie écrit à deux voix, celle de Dominique Fortier, poétique et sensible, et celle de Nicolas Dickner, humoristique et incisive. le calendrier républicain m'a toujours intriguée, car partie intégrante des suites de la Révolution française de 1789, un événement que je ne me lasse pas d'explorer. Ces chroniques tenues au jour le jour, de vendémiaire à fructidor, sans oublier les sans-culottides, nous rappellent le temps qui passe, les saisons qui défilent et l'instant présent à chérir.
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Il est difficile de catégoriser ce livre qui revisite le calendrier révolutionnaire. Les auteurs explorent 366 mots en 366 jours, à leur façon bien à eux, selon l'inspiration du moment. Parfois, ils surprennent, d'autres fois, ils sont touchants avec leurs souvenirs. Dans tous les cas, c'est une lecture très stimulante.
Lien : http://julielitaulit.com/201..
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critiques presse (3)
LActualite
15 décembre 2014
Pâquerette, dindon, fumier, miel, potiron, pioche… C’est par ces mots plutôt bucoliques que les grands réformistes de la Révolution française avaient remplacé les noms de saints dans le calendrier. Et chaque jour, pendant un an, Dominique Fortier et Nicolas Dickner se sont astreints à écrire quelques lignes sur ces 366 mots.
Lire la critique sur le site : LActualite
LaPresse
30 septembre 2014
Bien qu'il fourmille d'informations et de découvertes, Révolutions n'est pas seulement une espèce d'encyclopédie pour érudits, c'est aussi une plongée dans l'esprit créatif de deux écrivains, qui partagent leurs idées, leurs souvenirs, les instants du quotidien et quelques confidences [...].
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
22 septembre 2014
Livre impossible à résumer, projet vaste qui tient autant de l’abécédaire que de l’autobiographie, on aura compris qu’il y a dans ces pages beaucoup de savoirs volatils, de la curiosité à revendre, un bonheur ludique et contagieux pour les mots, les jours, les choses.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
On a d’ailleurs hésité avant de faire du pygargue à tête blanche l’emblème des États-Unis, d’aucuns préféraient en effet le dindon au rapace. 
Peut-on se figurer ce que serait aujourd’hui le pays s’ils avaient eu gain de cause? Comment imaginer les diverses guerres impériales menées sous la placide égide d’un volatile qui se sert farci accompagné de sauce aux atocas? Qui peut dire au fond que le monde n’en serait pas meilleur?

(Alto, p.90-1)
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Il est une glace légendaire où l'on se découvre tel qu'on se rêve : le vieillard fané y voit intact le visage de sa jeunesse, le nain est un géant, le chauve passe une main tremblante dans ses cheveux, le bègue ouvre la bouche toute grande pour chanter, la laide s'émeut de la finesse de ses traits et de l'éclat de son sourire, le lâche trouve le courage qui depuis toujours lui faisait défaut et ose enfin se lever. Ce miroir fabuleux et banal, c'est le regard tout-puissant de qui vous aime, dans lequel vous vous noyez. Qu'il détourne les yeux, vous êtes perdu, c'est-à-dire : vous vous retrouvez.
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Je suis plutôt opposé aux corridas, mais ça ne m’empêche pas de lire « Death in the Afternoon » d’Hemingway et d’y voir une grande œuvre. J’en déduis qu’il existe un concept, cousin de la fameuse « suspension de l’incrédulité » : ce serait la « suspension des convictions », qui prédispose à la lecture (et à l’appréciation) de textes avec lesquels on serait, autrement, en désaccord.

(Alto, p.236)
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Les encyclopédistes affirmaient que l'opinion consistait en un "consentement que l'entendement donne à une chose avec une espèce de crainte que le contraire ne soit vrai". (...) À mi-chemin entre la croyance et la science, l'opinion n'est ici pas loin de la pétition de principe, de la suspension de l'incrédulité dont on fait la condition première de l'adhésion à la fiction, un consentement accordé par choix. Mais elle se distingue en ce qu'elle comprend aussi virtuellement son contraire : cette "espèce de crainte" qui l'accompagne n'est que la reconnaissance de l'existence de l'opinion opposée, indissociable de la première, peut-être tout aussi valable. Ainsi, à la différence de la science, qui fait dans l'univoque, et de la fiction, multiple, l'opinion serait, par définition, double — une idée et son ombre.

(Dominique Fortier)
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Il est une glace légendaire où l'on se découvre tel qu'on se rêve : le vieillard fané y voit intact le visage de sa jeunesse, le nain est un géant, le chauve passe une main tremblante dans ses cheveux, le bègue ouvre la bouche toute grande pour chanter, la laide s'émeut de la finesse de ses traits et de l'éclat de son sourire, le lâche trouve le courage qui depuis toujours lui faisait défaut et ose enfin se lever. Ce miroir fabuleux et banal, c'est le regard tout-puissant de qui vous aime, dans lequel vous vous noyez.

(Dominique Fortier)
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