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Caroline Bouet (Traducteur)
EAN : 9782266298575
464 pages
Pocket Jeunesse (05/11/2020)
3.69/5   37 notes
Résumé :
On donnerait à John le bon dieu sans confession. Lexi, elle, semble être une adolescente difficile. Qui sera de son côté, quand elle aura enfin le courage de témoigner ?

John a l’air parfait, Lexi, sa belle-fille, semble être une adolescente difficile. Mais les apparences sont parfois trompeuses… À la maison, Lexi vit un enfer. John, son beau-père, est un homme agressif qui ne tolère pas la moindre erreur. De son côté, la jeune fille s’énerve vite, el... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un livre avec un sujet très important, mais pas aussi passionnant que je le pensais.

Je suis passée par différentes étapes durant ma lecture. Au début j'étais contente de commencer ce livre parce que le résumé m'avait l'air prometteur, donc je me suis lancée pleine d'enthousiasme et de motivation. Ensuite, au bout de quelques chapitres, je me suis un peu découragée, parce que je n'arrivais pas à rentrer dans l'histoire ou à m'attacher aux personnages. Vers les trois quarts du roman j'ai commencé à me dire : "eh mais c'est pas mal du tout en fait", et à m'impliquer réellement dans ma lecture. Sauf que j'ai déchanté à la fin (vers l'épilogue) et je me suis vraiment dit : c'est tout, tout ça pour ça ??
Et c'est parti pour repasser par toutes ces étapes de lecture via cette critique.

Je disais que je ne connaissais pas du tout ce livre, et que je l'avais acheté parce que le résumé me paraissait pas mal du tout : on nous parle de manipulation, de relation familiale toxique, d'adolescente isolée et incomprise, de violence... le sujet n'est bien sûr pas très joyeux, mais je me disais que ça pouvait être super important et intéressant à lire.
Je m'attendais donc à ce que les réflexions abordées soient très profondes et importantes, que ce soit un roman alarmant, faisant réfléchir.

Je n'ai pas été trop déçue là dessus : ça fait réfléchir à pas mal de choses et lire un livre sur ce genre de sujet est toujours important, que ce soit pour l'information ou la sensibilisation. En plus, il y a un côté un peu enfantin (que ce soit dans l'écriture, dans la narration, ou dans toutes les références aux contes de fées qui bercent l'enfance), qui fait un gros contraste avec la manipulation que Lexi (l'héroïne) subit, et qui est super bien travaillé. Chaque acte de violence (morale la plupart du temps) ressort donc beaucoup plus grâce à cet aspect jeunesse, et devient tout de suite plus voyant et choquant.
Donc ça, ce sont les aspects positifs que j'ai remarqué quand j'ai commencé ma lecture, mais après.. c'est moins sympa.

Je ne me suis pas attachée aux personnages. Et ce que je veux dire par là, c'est qu'aucun d'eux (peut-être à part Iris la petite soeur, et Cerys qui est sympathique) ne m'a fait éprouver la moindre affection. Ah si, Ben est gentil aussi. Mais c'est tout.
Bien sûr, il y a des personnages qui sont fait pour être détestables. Parlons de John par exemple. Je l'ai détesté dès le début, c'est exactement le style de gens que j'abhorre dans la vraie vie en général. Il est horrible. Son comportement est horrible, ses amis sont horribles, ses pensées sont horribles, sa manière de vivre est horrible, son attitude envers les membres de sa famille est horrible... arghhh, rien que de repenser à lui, ça m'agace.

Le côté manipulateur de celui-ci est aussi très bien fait, tout dans la subtilité. John ne tape pas, ne fait pas d'attouchement ou d'acte physique de violence, tout est dans la parole et les termes employés. Il dévalorise et rabaisse Lexi en permanence, tout en faisant en sorte de passer pour le beau-père parfait.

Quant à Lexi, je suis mitigée. Parce que d'un côté, je la comprends très bien, et de l'autre, je n'arrive pas à ressentir de l'empathie pour elle. Tout ce qu'elle subit m'a énormément énervé, mais je n'ai pas été touché. J'ai eu envie de coller des patates dans la tronche de John à de multiples reprises, mais je n'ai jamais eu envie de pleurer par compassion envers Lexi, je ne me suis jamais attachée à elle.
Le côté qui est très bien fait par contre, ce sont les accès de violence de Lex. On comprend qu'elle fait ça comme moyen de défense contre la violence du quotidien, le dédain de son beau-père, et les disputes de ses parents. J'ai bien aimé cet aspect là car je l'ai trouvé assez complexe : on ne peut pas approuver à 100% le fait de tout casser, mais on voit parfaitement que ce n'est qu'une ado qui demande de l'aide et qui ne sait pas comment arrêter ces violences sans se mettre en colère. Sans "faire sa fureur".
Du coup, j'ai passé les trois quarts de ma lecture sans trop d'implication, à part les moments ou j'ai voulu aller taper John.

J'avais dit que, vers la fin du roman j'avais recommencé à prendre goût à ma lecture. C'était lors de la "riposte" organisée contre John, lorsque tout le monde s'allie. J'ai adoré cet aspect du roman : ça créé une vrai cohésion de groupe, on se sent inclue et emmenée dans une grande vague de bonheur, de liberté et de force.
Je ne sais pas si j'ai été très claire sur ce point là, mais j'ai voulu rester dans le flou pour ne spoiler personne..

Enfin la fin...pareil, je vais rester volontairement assez vague mais.. c'est tout???
J'ai été super déçue, je m'attendais à un grand truc, quelque chose de fort, de beau, une prise de liberté, un envol, je sais pas ! Là j'ai trouvé ça.. mou. Sans énergie. C'est comme si la grosse vague dont je parlais toute à l'heure s'était brutalement arrêtée pour redevenir une mer plate et calme, sans cassure. Je sais pas comment décrire autrement la sensation, celle où tu sens qu'il va se passer un truc de fou, tu l'attends, et pile au moment où ça aurait du éclater.. il n'y a rien. C'était assez décevant je trouve.

Du coup c'est un bilan en demi-teinte. J'ai apprécié ce livre pour le sujet, son importance et la manière dont il est traité, pour la psychologie des personnages aussi. Mais je ne me suis pas sentie investie à fond dans ma lecture, et j'ai été déçue par pas mal de petites choses ça et là.
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Cela fait plusieurs jours que j'ai terminé ma lecture de Ma fureur de Jenny Downham et je dois dire que l'exercice d'écrire une chronique est toujours aussi complexe pour les lectures comme celles-ci. A dire vrai, je ne sais encore aujourd'hui pas trop quoi en penser. Je pense que Ma fureur est le genre de lecture qui pousse tellement le lecteur à réfléchir sur les actes, les paroles et les non-dits qu'il est difficile de mettre des mots dessus ensuite. D'autant que ce serait en dévoiler trop sur l'histoire et son cheminement.

Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, Ma fureur c'est quoi. Eh bien nous suivons Lexi. La jeune fille a souvent des excès de colère et cela peut parfois partir très loin. le mariage de sa mère avec John, le futur beau-père "parfait" - du moins en apparence - n'arrange rien à la situation. La jeune fille ne semble jamais à la hauteur de ses attentes et surtout il ne tolère pas le moindre écart. La vérité pourra t-elle éclater au grand jour ?

Attention, ce roman n'est - à mon sens - pas à mettre dans toutes les mains. Il peut heurté les plus jeunes de part les événements qui s'y déroule et les sujets abordés. Manipulation maltraitance, violence, il est important de savoir à quoi s'attendre.

Lorsque j'ai commencé ma lecture de Ma fureur, je l'avoue, j'ai eu du mal avec l'héroïne, Lexi. A dire vrai, je n'apprécie pas trop les personnes qui ont recours à la violence pour résoudre leur problème ou tout simplement en réponse à quelque chose qui ne leur plait pas. C'est tout simplement rédhibitoire pour moi. Dans les romans, c'est donc assez compliqué de faire preuve d'empathie envers une héroine qui part au quart de tour et en vient à balancer des choses à tout va. Bien sur, sa vie n'est pas toute rose et ce qu'elle traverse est compliqué. Et le lecteur va s'en rendre compte au fil des pages.

Car si Lexi n'est pas "irréprochable" dans cette histoire, elle en reste la seule et unique victime de ce récit. Rabaissée, critiquée, bridée, son beau-père aux apparences parfaites est un vrai tyran comme l'héroïne l'indiquera à de nombreuses reprises. Manipulateur, narcissique et même écoeurant, tous les adjectifs négatifs peuvent y passer. D'ailleurs, son entourage (je pense notamment à Roger) est à ranger dans le même panier.

Pour le coup l'autrice, Jenny Downham arrive parfaitement à nous communiquer cette fameuse fureur qu'à en elle l'héroïne. A chaque page j'étais de plus en plus en colère, révoltée par ce qu'il se passait. D'ailleurs, avec le recul je me dis que cela reflète assez bien la réalité car les violences psychologiques sont très peu reconnues devant la loi et difficile à prouver. Tout comme l'emprise qu'à John sur la mère des deux filles.

Ce roman est percutant, sombre et difficile. Je n'ai cessé de me sentir mal à l'aise durant toute ma lecture. Et je ne vous cache pas que cette lecture m'a travaillé même après coup. Pourtant, j'en ressors assez mitigée. Et ce, pour plusieurs raisons.

D'abord, j'ai trouvé que le récit souffrait de quelques longueurs. le style de Jenny Downham est assez fluide mais pas suffisamment pour moi. C'est notamment accentué par la prise de conscience des personnages qui est assez lente. Ensuite, certains personnages m'ont assez déçue de part leur décisions. Je ne les comprends absolument pas. Et même avec plusieurs jours de recul, je reste bloquée sur l'idée que non, ce n'était toujours pas les décisions à prendre. Il est difficile de dire quoi exactement, car cela spoilerait le roman, donc, je ne dirais rien ici mais si vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas à venir m'en parler. Enfin, je n'ai absolument pas apprécié la fin de l'histoire. Pire encore, elle m'a un peu dégoutée de la lecture. Je m'attendais à toute autre chose de la part de l'autrice et je suis restée sur le ...

C'est dommage car ces sujets ont vraiment de quoi émouvoir le lecteur et laisser une marque indélébile dans l'esprit, je pense notamment à Ma raison de vivre de Rebecca Donovan, dont les thèmes ressemblent à Ma fureur. Mais là où cela diffère c'est que je garde un excellent souvenir de cette histoire (pourtant très dure aussi) et des choix de l'autrice qui m'avait "plu" (si on peut qualifier cela ainsi). Avec Ma fureur, je reste mitigée sur les dernières lignes et surtout la direction qu'à prit l'histoire.

En conclusion, Ma fureur est un roman difficile qui fera réagir le lecteur, j'en suis sûre. Pour ma part, bien qu'en colère après ma lecture (pari réussit pour l'autrice), je reste malgré tout assez perplexe quant à ma lecture.
Lien : https://my-bo0ks.over-blog.c..
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De prime abord Ma Fureur semble être le récit d'une jeune fille en pleine crise d'ado. Lexi est du genre explosive et elle peut facilement s'emporter contre sa famille ou à l'école. Mais très vite le lecteur comprend qu'il y a quelque chose d'étrange dans cette famille et que les apparences sont trompeuses. Ainsi, alors que le lecteur essaye de comprendre les réactions extrêmes de Lexi et découvre son mal être profond, il prend conscience que c'est son beau-père qui cache quelque chose. En effet, sous ses airs parfaits, John, le beau-père de Lexi est un homme de plus en plus détestable à mesure que l'on découvre sa véritable personnalité : égoïste et manipulateur, il est au mieux une personne toxique, au pire un pervers narcissique, même si Jenny Downham n'emploie pas ces termes ( sans doute étrangers aux adolescents).

Ma Fureur est un roman très fort et dur psychologiquement car les situations décrites par l'autrice sont difficiles et la violence psychologique se devine entre chaque ligne. On ressent la colère de Lexi et on ne peut qu'être indigné par les propos et les manipulations de son beau-père. La maltraitance est souvent abordée du point de vue physique en littérature jeunesse alors qu'elle peut aussi s'exercer psychologiquement. Ce qui est aussi intéressant dans Ma Fureur c'est qu'on a aussi le phénomène d'emprise qui est abordé puisque la mère de Lexi ne parvient pas à voir que son futur mari est le véritable « méchant » de cette histoire, elle lui trouve sans cesse des excuses à son comportement et abonde totalement dans ses choix pourtant extrêmes.

Le thème de Ma Fureur m'a beaucoup intéressée, tout comme le combat de Lexi pour être entendue mais j'ai tout de même trouvé que le roman souffrait de quelques longueurs. La prise de conscience est certes un processus lent mais le roman manque parfois de dynamisme par son aspect très introspectif. Il touchera surtout des lecteurs à même de s'identifier ou intrigués par la violence psychologique des adultes.
Lien : http://www.lirado.fr/ma-fure..
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Un roman pour ados intéressant sur un sujet pas facile. Malgré quelques longueurs, le sujet reste bien exploité. On suit l'histoire d'une ado disons...un peu extrême. Ses réactions explosives et disproportionnées suscitent l'attention. On se doute bien que ça cache quelque chose. Un beau-père pas des plus sympathiques, certes, mais est-ce que ça justifie de tels comportements ?

Ce que j'ai vraiment apprécié, c'est que le récit semble plutôt réaliste, même si la réaction de certains personnages m'ont parfois laissée perplexe. C'est profond d'un point de vue psychologique et traite des sujets graves de la vie de tous les jours, mais sans trop en faire : la violence sous ses différentes formes (les pulsions violentes de Lexi, et la violence psychologique qu'elle subie par son beau-père). Mais pas de surenchère. Pas de trash, ça ne va jamais trop loin.

Et surtout le personnage du beau-père reste en nuances. Il n'est pas dans l'excès caricatural. Il reste un manipulateur qu'on n'aurait pas envie de rencontrer, parfois colérique, mais pas forcément un monstre brutal excessif. Ses actes sont destructeurs, mais de façon à ce que ça ne soit pas visible aux premiers abords, au point que ça décrédibilise la narratrice, qui se retrouve un peu dans le rôle du martyr seul contre le monde entier.

Les liens entre les différents personnages sont d'ailleurs bien tissés, et chaque membre de la famille (et même les amis) ont leur importance, leur personnalité propre et une place à jouer.

Un récit percutant et fort en émotions. Parce que même si on ne comprend pas forcément le comportement de Lexi, on ressent bien sa fureur, et on ressent les choses avec elles, et c'est assez saisissant.

Bref, une bonne lecture pour ma part, et une lecture assez différente de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent.
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Je viens de finir « Ma Fureur » et je le conseille.
Classer jeunesse, ce roman a également sa place dans les rayons adultes.
Une jeune fille pleine de colère, des mésententes avec son beau-père et une adolescence qui a bon dos.
La violence et la maltraitance sont souvent reconnues lorsqu'elles sont physiques mais lorsqu'elles sont psychologiques, il est plus dure d'en apporter les preuves et d'être écouté.
La frontière est fine entre la confiance et le jugement des autres.
Jusqu'où devra aller Lexi pour être entendue, à vous de le découvrir.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Les histoires nous parlent de transformation, du fait d'être une chose au début et autre chose à la fin. Et au milieu, quand on ne sait pas ce qui va se passer, tout ce qu'on a, c'est l'espoir. C'est ce que nous enseignent les contes de fées.
Mais quand vient la fin, quand on s'est battu avec acharnement et qu'on a relevé tous les défis, on découvre quelque chose de formidable : la joie existe dans le monde.
Et on la mérite.
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Mon grand-père a déclaré : « Ce sera un homme bon. »
J'ai demandé ce que cela signifiait, et il a dit : « Il vous rendra heureuses. » Ensuite, il m'a dit qu'il y avait trois règles pour rendre un autre être humain heureux :
- La première règle, c'est d'être gentil.
- La deuxième règle, c'est d'être gentil.
- La troisième règle, c'est d'être gentil.
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- Donc les personnages doivent mériter leur fin heureuse ?
- Oui… En gros, il y a toujours une issue, mais il faut la trouver. Les contes nous apprennent à garder espoir pendant que nous cherchons cette issue.
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J’espère que tu sais que c’est justement quand quelqu’un te dit de ne pas aller dans une pièce qu’il faut y aller.
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Tu n'as pas besoin d'être sauvée. Tu es capable de te sauver toute seule.
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