Commencé il y a quelque temps déjà, je n'ai pas pu lire cet ouvrage d'une seule traite car j'avais besoin de m'aérer l'esprit entre temps. Néanmoins, ayant beaucoup apprécié l'ouvrage de
Zola, «J'accuse», je me devais de combler mes lacunes en ce qui concerne cette affaire. Certes, je connaissais bien entendu le nom d'
Alfred Dreyfus ( d'ailleurs, qui ne le connaît pas?) mais je ne pouvais pas me vanter de connaître réellement tous les faits et ce qu'il s'est réellement passé en cette fin du XIXe siècle.
Tout commença en cette fin du mois d'octobre 1894 lorsque l'officier
Alfred Dreyfus fut arrêté, étant accusé d'espionnage pour le compte de l'Allemagne avec pour preuve principale un bordereau signé «D». Jugé deux fois par le conseil de guerre (dont le dernier se déroula à Rennes) et condamné deux fois, il fut non seulement dégradé mais également envoyé sur L'île du Diable, une sorte de bagne que l'on réservait à l'époque pour les condamnés pour raison politique puis rapatrié en France où il purgea également une peine de prison mais plus courte cette fois-ci. Durant son exil à l'île du Diable, son frère Mathieu, son épouse Lucie ainsi que tous ceux qui étaient persuadés de son innocence n'ont pas arrêté de tout mettre en oeuvre afin de le discréditer aux yeux de la loi. le souci étant que de nombreuses autres personnes, et non pas des moindres, étaient impliquées dans l'affaire et qui avaient pour avantage, eux, de ne pas être juifs car c'est également à cette époque-là que débuta l'antisémitisme.
Le vrai coupable, Esterhazy, contribua avec les hommes de l'armée à la falsification de preuves et même à la fabrication de preuves accusant Dreyfus et qui constituaient alors «le dossier secret».
Plusieurs intellectuels, écrivains, poètes... se sont néanmoins ralliés à la cause de Dreyfus d'où le fameux article de
Zola «J'accuse» qui fit scandale et
Zola lui-même dut en payer les frais.
Ce n'est qu'en 1899 que Drefus fut gracié mais il faudra attendre encore sept ans avant qu'il ne soit rejugé une nouvelle fois, en audience civile cette fois pour qu'il soit enfin innocenté et réhabilité dans ses fonctions.
Voilà pour les grandes lignes de cet ouvrage mais je suis loin de vous avoir tout dit car, par exemple, qui peut se vanter de me dire la différence entre dreyfusards, dreyfusistes et dreyfusiens ?
Alors, on colle ? Eh bien, la réponse est dans ce livre. Livre que j'ai trouvé parfois un peu difficile d'accès, mais cela est probablement dû à mes lacunes en matière d'histoire et de politique mais qui vaut vraiment la peine d'être découvert !