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L'emprise tome 3 sur 3
EAN : 9782072713934
304 pages
Gallimard (09/03/2017)
3.66/5   261 notes
Résumé :
Ultime partie est le dernier volet de la trilogie.
Launay, le favori de l’élection présidentielle, va enfin accéder au pouvoir et réformer la Constitution contre l’avis de son ennemi intime Lubiak. Les deux hommes se livrent un combat à mort même s’il s’agit d’une mort symbolique. On y retrouve d’autres personnages de la série. Lorraine, l’espionne qui ne se sent pas à sa place, témoin de la disparition du syndicaliste Sternfall, qui est menacée de mort par ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 261 notes
Eh bien ! Il n'aura pas fallu longtemps pour que je tienne la promesse faite dans ma critique de L'Emprise, tome 1 de cette trilogie. C'est que je ne suis pas politique. Nous nous étions quitté sur cette question « Launey tiendra-t-il toutes ses promesses ? 😊 » Au niveau suspense, il n'y a pas mieux. Je vous laisse deviner…

Comme promis je passe directement au tome 3, d'ailleurs ce n'est pas avec le nombre de votes reçus^^ que je pouvais espérer le second tour. Qu'importe. L'ellipse est pour moi un sommet de la littérature, par trop délaissée ; elle permet au lecteur par d'étourdissants flashbacks personnels, de s'inventer la partie laissée dans l'ombre. C'est donc avec un plaisir décuplé que je retrouve Launey et tous ses « amis » pour cette Ultime partie, passionnante, ma foi.

Peu ou prou, il y a quatre fois moins de lecteurs et de critiques sur ce tome-ci que le premier, et c'est assez injuste car il me semble meilleur. Les personnages gagnent en complexité, ils sont plus nuancés. J'ai eu l'impression d'entrer dans leur intimité, certes relative mais l'on s'éloigne de la caricature, apparaissent des tiraillements de sentiments contradictoires. Et puis, belle idée que cette nouvelle constitution introduite à la fois comme jeu politique et par idéal. Original aussi ce psy appelé en soutien par le président. (Une idée à transplanter dans la réalité?)

C'est un thriller et le twist final ménageant de nombreuses possibilités futures m'a plu. Comme souvent pour un thriller, j'ai l'impression, toute personnelle, que j'y prendrais plus de plaisir en film.

Pour Corti le patron de la DGSI, je ne vois que Depardieu : il est tout à fait crédible en moto et aime le saucisson et autres charcuteries. Pourquoi doubler les politiques, ne sont-ils pas de bons acteurs ? Allez savoir pourquoi, c'est François Fillon qui s'impose d'office dans mon esprit pour Lubiak, son image de père la vertu exempté de sa propre morale ? Pour Launey, sûrement pas Mr Rolex, un président normal ? Je sais pas, peut-être faut-il attendre un peu… ou faute d'idéal approchant chercher parmi les acteurs. Avant tout : sauver l'audience. 😉
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Le titre de ce troisième opus de L'emprise est sans équivoque. C'est bien l'Ultime partie ! D'abord, le président Launay se frotte à l'ambassadeur des États-Unis dont le pays n'apprécie pas un contrat passé avec les Émiratis puis l'intrigue s'élargit.

En effet, après cette introduction élyséenne, Marc Dugain nous entraîne sans transition en Islande, un peu comme il l'avait fait avec l'Irlande dans le premier tome. Là-bas, il nous parle tourisme, dos de baleines et… décolleté pour redevenir sérieux : « La probabilité que la nature tire un trait sur l'homme avant que l'homme n'ait parfait sa destruction lui paraissait chaque jour plus forte. » C'est un syndicaliste scrupuleux qui pense cela, un homme impliqué dans le contrat Mandarin avec du combustible nucléaire en jeu. C'est bien que l'auteur rappelle cela car le premier tome est déjà loin.
Sans déflorer le suspense et pour vous donner envie d'aller au bout de cette trilogie, il faut tout de même parler de la lutte sans merci menée par Lubiak contre Launay, dire que les Émiratis financent des fonds de charité islamistes en même temps qu'ils sont les meilleurs clients de l'industrie militaire française et que Corti est confronté à de sérieux problèmes en Corse à cause de son rejeton.
Je retrouve enfin Lorraine et surtout Terence, le fameux journaliste qui refuse de vendre son âme et fait trembler beaucoup de monde. de plus, dans ce troisième tome, Marc Dugain - enfin plutôt Launay dans le livre - réussit à faire voter par référendum l'approbation d'une nouvelle constitution qui instaure la VIe République… Ce livre est sorti en 2016 et nous sommes toujours sous la Ve.
Si l'auteur n'a pas vu juste, le reste est tellement vrai : les riches sont de plus en plus riches et ceux qui croient tenir les rênes ne sont pas plus heureux pour autant.
L'histoire pourrait donc continuer mais l'ensemble est tellement instructif et révélateur des coulisses du pouvoir qu'il faut vraiment lire La Trilogie de L'emprise jusqu'au bout.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Troisième et dernier volet de la trilogie de l'emprise entamée il y a deux ans. On pensait avoir atteint des sommets dans le cynisme et la comédie du pouvoir, mais on sentait aussi à la fin de Quiquennat, le précédent volet que tout était en place pour un joli feu d'artifices. Eh bien, nous ne sommes pas déçus. Marc Dugain n'hésite pas à nous prouver qu'en la matière, les records sont faits pour être battus.

J'ai retrouvé avec un plaisir presque pervers tous les protagonistes de ces jeux de pouvoir à hauts risques, personnages de romans mais portant des traits si reconnaissables qu'ils permettent de faire un lien direct avec la réalité qui nous entoure. Drôle d'impression pendant les quelques jours de lecture de retrouver dans l'information quotidienne des gens et des situations si proches de la trame romanesque. C'est certainement ce qui explique l'efficacité de cette trilogie qui tape fort mais jamais au-delà d'une certaine crédibilité.

Pour cette Ultime partie, Launay prend des allures de vieux sphinx, assumant la solitude du pouvoir et surtout déterminé à ne pas le lâcher quitte à piétiner les accords scellés avec son principal rival, Lubiak au moment de son élection. Il n'hésite pas à organiser un changement de constitution pour barrer la route à celui qu'il soupçonne avec raison de travailler à son échec. Et surtout, il décide de se débarrasser de la fameuse emprise que les Etats-Unis font peser sur lui depuis le début de son mandat. Bref, Launay habite désormais sa fonction. Pour le reste, ce sont les amusements habituels : rétro commissions pour financer les campagnes électorales, tractations politico-financières, jeux d'alliances et d'intimidation, main mise sur le renseignement... la routine, quoi. A la DGSI, Corti est fatigué, limite résigné. Quant à Lorraine, l'agent de la DGSI récupérée par la DGSE et traquée par la CIA, elle semble enfin décidée à sortir de son rôle de pion que l'on cherche à faire taire. Reste Terrence, le sympathique journaliste d'investigation dont les dossiers sont désormais bien garnis. Quel usage va-t-il faire de ce pouvoir ?

Avec beaucoup d'habileté, Marc Dugain décortique les stratégies, les calculs et les basses manoeuvres de ceux qui nous gouvernent directement (les politiques) ou indirectement (la finance et le CAC 40). le système politique apparaît soudain au grand jour, un peu comme sur la table d'un médecin légiste. Et malheureusement pour les citoyens que nous sommes, il n'inspire toujours pas confiance.

Cette trilogie est un vrai régal que ce final ne dément pas. On parle d'adaptation en série, elle en possède déjà tous les ingrédients et le rythme, alors pourquoi pas. En attendant, sa lecture est addictive et peut même parfois se révéler jubilatoire.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Pourquoi le cacher, on prend beaucoup de plaisir à mettre un nom sur les personnages de ce dernier volet de la trilogie de l'emprise de Marc Dugain. Et, comme la fiction est tellement proche de la réalité c'est malheureusement facile de retrouver dans ce roman nombre de nos politiques actuels et passés. L'auteur cède parfois à la facilité dans le déroulé de son intrigue mais son imagination débordante des relations humaines est fertile et nous sommes à peine étonnés devant la perfidie et la perversité de certains acteurs. Beau travail de politique fiction que je recommande à ceux que le genre intéresse.
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Je suis bien déçue par ce dernier tome dont la chute me semble bâclée.
Certes on retrouve les mêmes qui doivent affronter de nouvelles difficultés, mais je ne trouve pas, contrairement à ce que j'ai lu ici ou là, que les personnages sont étudiés en profondeur. Au contraire, tout est superficiel. Il aurait mieux valu s'attacher à quelques personnages clés et les traiter à fond plutôt que de saupoudrer un peu de tous les problèmes : couples, famille, santé... Sans compter les vieilles affaires qui ressortent.
Et le pompon à mon sens est la chute qui est ni plus ni moins qu'un tour de passe passe pour mettre fin au volume..
Décevant.
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critiques presse (3)
LaPresse
10 juin 2016
En matière de cynisme politique, de carriérisme et d'immoralité, L'emprise n'a rien à envier, sur papier, à la saga américaine House of Cards. En sa qualité de roman, le premier tome reste le plus achevé.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Telerama
11 mai 2016
Une fiction et un essai lucides et glaçants, où Marc Dugain analyse sans ménagement le monde contemporain et ses errements.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeFigaro
25 mars 2016
Luttes politiques, coulisses du pouvoir, intrigues... Marc Dugain clôt sa trilogie à la manière d'une série télévisée.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
La France n'adoptera jamais le modèle ultralibéral que vous préconisez. Elle ne sera jamais non plus à gauche, car la gauche n'a rien d'autre à proposer que de bricoler le libéralisme, en atténuer certains excès. Quant à l'extrême gauche, tant que ses solutions seront essentiellement bureaucratiques, elle restera autour de 5%. Je ne crois pas non plus à une extrême droite majoritaire. Ne pouvant être ni à gauche ni à droite, je me suis placé au-dessus. Sinon vous vous faites balayer par des mouvements d'essuie-glace qui sont de plus en plus rapprochés, vous l'aurez remarqué. Ma stratégie est la bonne et je serai là pour un moment, alors n'essayez pas de me nuire.
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L'être humain s'impose des contraintes issues de constructions intellectuelles qui ne correspondent à rien dans l'univers. Croissance, performance, compétition, marché, on se fouette avec des concepts qui ne sont là que pour justifier notre nature reptilienne et notre incapacité à la dépasser, malgré des milliers d'années de civilisation, de sophistication.
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Il ne faut pas attendre de raison d'une société où quelqu'un qui pousse un ballon devant lui gagne des milliers de fois ce que gagnent un chirurgien, une infirmière ou une aide-soignante.
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– Je vois très bien. Et cette nouvelle constitution, tu en penses quoi ?
– L'ancienne était faite pour des hommes, pour des caractères qui n'existent plus. Launay, qui ne vaut guère mieux que les autres, essaye de donner un peu plus de hauteur à sa fonction en la détachant des soucis du quotidien. C'est habile mais ça ne changera rien à notre classe politique, qui est dépassée par la complexité du monde et divisée par des ambitieux minuscules. Et puis tu sais, ils n'ont pas beaucoup d'honneur. Ils savent ce que je sais sur eux, mais ils continuent à se promener cul nu en plein soleil. Bon ? c'est pas des métiers pour des gens comme nous. Moi, je ne les laisse pas me donner d'ordres.
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L’exception française, ce qu’on passe beaucoup plus de temps que nos contemporains à se demander pourquoi on vit, ce qui fait nous lever le matin. Le grand frisson de la réussite libérale n’est à mon avis pas le plus partagé. Ce qu’on aime, c’est un confort financier, intellectuel et moral, on oscille entre matérialisme et culture. Le matérialisme jouit d'une avance considérable, le sentiment religieux remonte, on rêve d'un monde meilleur où l'homme serait libéré du travail et de la pauvreté mais l'amour du confort nous interdit des solutions radicales, alors on oscille, désabusés, contrariés de na pas avoir été capables de définir le grand modèle de société de demain, on patauge entre socialisation d'après-guerre et fièvre libérale, et le résultat est qu'on a l'énergie d'un lac.
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Extrait du livre audio « Tsunami » de Marc Dugain lu par Mathieu Buscatto. Parution numérique 30 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/tsunami-9791035414825/
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