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Les émotions à la lecture de ce livre tombent lentement, doucement, légèrement sur moi comme les flocons délicats de la neige à Sokcho.
Le dépaysement est bienfaisant. La romance timide et les aspirations profondes des personnages entrouvrent en moi des flots de tendresse.
Il fait bon vivre à la pension de Monsieur Park.

Elisa Shua Dusapin a transformé ses origines et ses cultures helvetico-franco-coréennes en des mots subtils, précis et poétiques. Son invitation au voyage à la frontière des deux Corées est décapante et fascinante. le chemin intérieur quant à lui bouleversant et généreux.

Une lecture qui transforme, remue, émeut.
Un beau coup de coeur.
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Partez en voyage avec ce roman dans la petite ville de Sokcho, en Corée du Sud. On en prend plein les yeux et on a qu'une envie : prendre l'avion et voir de nos propres yeux cette petite ville proche de la Corée du Nord. Hiver à Sokcho est un roman immersif. Elisa Shua Dusapin arrive, avec une plume poétique, à nous faire voyager et on s'y croit ! On est en plein hiver, les touristes ne sont plus là, la découverte est donc totale pour Yan Kerrand, normand, qui arrive dans une pension pour séjourner. Une relation spéciale va rapidement se créer entre ce dessinateur de bandes dessinées en quête d'inspiration et la jeune réceptionniste, franco-coréenne. L'auteure nous offre une atmosphère particulière, comme une brume qui sait cacher ses secrets et qui oblige nos protagonistes à prendre son temps. Brume qui nous empêche également de réellement appréhender les sentiments de nos deux protagonistes et qui donne l'impression d'un roman assez fade. J'avoue qu'il m'a manqué un peu de sentiment et de clarté, dommage.
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Avec beaucoup de finesse, Eilsa Shua Dusapin met en scène deux solitudes qui se frottent et s'irritent, incompatibles. Dans cette oeuvre à l'inspiration sans doute fortement autobiographique, la primo-romancière parvient à se saisir d'un mal-être humain indicible, celui d'une jeunesse perdue entre enfance et âge adulte, une Corée glaciale et désertée en toile de fond (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/07/29/hiver-a-sokcho-elisa-shua-dusapin//)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Un court roman à l'atmosphère feutrée et sensible, pure et éthérée.
C'est l'histoire d'une rencontre entre deux êtres que tout oppose ou presque, mais qui va s'avérer douce et sensuelle.
Le texte est très agréable à lire, aéré, joliment écrit, il faut se laisser porter par le rythme et la musique des mots toujours bien choisis.
C'est également un joli voyage à Sokcho ville côtière proche de la frontière entre les deux Corée, voyage contemplatif mais aussi culinaire.
Une jolie découverte, Elisa Shua Dusapin est une jeune auteure à suivre...
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Hiver à Sokcho, les toits colorés, le froid mordant, le vent glacé, les barbelés de la frontière nord-coréenne proche ; saison morte dans un hôtel fatigué, quasi désert ; la jeune employée – narratrice entre deux eaux de sa vie, entre tradition et modernité, accrochée malgré elle à ce lieu et à sa mère vieillissante qui veut la marier et sait préparer le fugu.
Un français vient poser sa valise dans ce lieu improbable, il est dessinateur de romans graphiques, ils se frôlent, elle fantasme la nuit les esquisses de la femme qu'il compose à l'encre japonaise…
Court roman d'atmosphère qui contre toute attente m'a emmenée sur sa plume évaporée et suggestive, même si je serais bien incapable de dire où.
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Hiver à Sokcho nous décrit plus qu'il ne nous raconte, la rencontre de Kerrand dessinateur de BD et d'une jeune fille franco coréenne. Peu de mot entre eux, beaucoup de retenue mais pourtant beaucoup d'attirance, de curiosité que l'on perçoit à travers les regards, les timides approches, une danse de l'un vers l'autre puis de pas en arrière. J'ai parfois pensé à l'univers de Wang Kar Wai notamment le film 2046, par tous ces frôlements, ces "presque" rencontres qui s'évaporent. Cependant je n'y ai pas retrouvé la sensualité, l'érotisme qui émane de ce film.Les nombreuses scènes de cuisine mais surtout de "gavage" pathologique viennent casser la subtilité de ce qui se tisse entre ces deux êtres. Cela fait osciller le récit comme si Elisa Shua Dusapin n'arrivait pas à choisir entre un roman sur une passion naissante et sa sensualité ou un roman sur la difficulté de vivre dans le carcan imposé par une société trop normative.C'est du moins ainsi que j'ai ressenti cette lecture. L'écriture de l'auteure est pourtant très sensible et a le pouvoir de nous transmettre l'ennui de cette ville triste et froide qui semble déteindre sur ses habitants; Elle dépeint également très justement la psychologie de ces deux jeunes gens mais il manque quelque chose pour en faire vraiment un grand roman...
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Très chére Elisa

Tu me permettras ici d'utiliser la deuxième personne du singulier, mais j'ai passé un si beau moment en ta compagnie à Sokcho que je ne peux me résoudre à un « vous » trop distant.
Premier roman, premier bijou... Très justement récompensé par plusieurs prix... Félicitations...
A l'âge que tu as c'est très prometteur.
Je t'avoue en toute sincérité que je n'avais jamais entendu parlé de ton roman et c'est ma bibliothèque préférée qui m'a encouragé à le découvrir à l'occasion de ta venue prochaine chez nous pour un café littéraire. J'ai depuis compris que tu faisais un peu le buzz dans les milieux littéraires et je m'empresse à mon tour de vanter ton premier bébé à tous mes amis.
Roman d'atmosphère, tout en douceur, en demi teinte, fait de phrases courtes mais très précises et évocatrices...
Tu nous fais découvrir cette ville fantôme qu'est Sokcho en hiver...ses couleurs, son froid, ses odeurs...
Réflexion sur la multiculturalité, l'incompréhension entre deux mondes si différents...
Tu évoques, tout au long du récit, des tentatives souvent avortées de communication entre cette jeune autochtone et ce dessinateur normand venu chercher l'inspiration en Corée. Lui semble arriver dans l'univers de la jeune femme comme une promesse un peu floue... un père absent, un amant, une porte vers cet Occident dont elle ne connait que la littérature...
Lui utilise le dessin, cherchant dans ses esquisses une femme idéale qui semble le fuir...
Elle utilise sa cuisine, mais ne parvient pas à lui faire goûter...
Leurs échecs répétés m'ont plongé dans une tendre mélancolie, douce amère... On pense à Corto Maltese, bien sûr, à Camus, Lost in Translation...

Comme le maître Fugu s'applique a des gestes précis pour ne pas faire de son plat un poison mortel, tu prends le temps de mettre en place une ambiance à coups de phrases et de mots justes, simples et évidents...
Grand merci pour ce plat que j'ai dévoré beaucoup trop vite à mon goût...
J'ai déjà hâte de goûter le prochain, mais prends ton temps, ne me déçois pas...
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«Il est arrivé perdu dans un manteau de laine».

Un voyage éblouissant...en Corée du Sud, quelques mots ont suffi pour que je parte en voyage, que j'arpente les rues de Sokcho ou les pièces de la pension dans laquelle travaille l'héroïne de ce roman, dont nous ne saurons jamais le nom.
Hiver à Sokcho, est un roman très court, à picorer doucement, pour en savourer toute sa splendeur, toute son élégance.
Une petite pépite, servie par une écriture maîtrisée, intimiste et poétique.
Laissez-vous porter par les mots, bercer par cette romance suggérée, tout en pudeur, venez découvrir cette région esquissée avec tant de subtilité, où le temps s'écoule très lentement, sans qu'il ne s'y passe vraiment grand chose «Suintant l'hiver et le poisson, Sokcho attendait. Sokcho ne faisait qu'attendre. Les touristes, les bateaux, les hommes, le retour du printemps.». Pourtant, l'auteure arrive à nous plonger dans l'atmosphère de Sokcho, ses traditions, sa cuisine, ses traditions, et nous transmettre de belles émotions.
Un premier roman prometteur.
En revanche, si vous êtes, en ce moment, à la recherche d'un roman qui bouge, d'un scénario compliqué, d'une aventure trépidante, il vaut mieux passer votre chemin...
Merci aux bibliothécaires de Pontault, et à leurs cafés gourmands, desquels je ressors bien souvent avec de belles idées lecture.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Une coréenne, ayant des origines françaises, est employée dans un hôtel à Sokcho. Elle gère l'accueil, le ménage et la cuisine. Un auteure de BD français vient y loger quelques semaines. Une relation distante se crée.
Un roman très bien écrit, de joli moment malgré une histoire pas vraiment originale. L'auteure est à suivre car sa plume est belle.
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Voilà une plume prometteuse, un premier roman qui touche juste, étonne et émeut. Une écriture qui fait jaillir les images et crée une ambiance singulière, sensuelle, une belle atmosphère.
C'est un beau moment de vie que nous conte l'auteure. Une relation éphémère entre la narratrice, sud-coréenne et le français qui s'installe dans l'hôtel où elle travaille, dans le village côtier de Sokcho. Yann Kerrand, la cinquantaine, est un auteur de Bandes Dessinées très connu. Intriguée par cet homme qui la rapproche d'une moitié méconnue de ses racines (un père français, de passage, jamais connu), la jeune femme accepte de lui servir de guide pendant son temps libre.
Au fil des jours qu'ils passent ensemble, se dessine le portrait d'une jeune femme entre contraintes et rêves d'ailleurs, sur fond de société coréenne marquée par les diktats de l'apparence et la guerre avec la Corée du Nord.
L'auteure parvient à tisser une atmosphère sensuelle, empreinte de douceur. Elle donne à voir ce pays sous l'angle des sensations, loin des laïus géographiques, historiques ou touristiques. On sent, on voit, on hume.
C'est définitivement cette atmosphère qui capte le lecteur et qui convainc.
Une très jolie révélation, dont je prendrai plaisir à suivre les prochains écrits.
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