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EAN : 9782226252128
424 pages
Albin Michel (03/01/2014)
3.44/5   17 notes
Résumé :
Avril 1789. Manon, une jeune paysanne vendéenne, arrive à Paris. Candide, le premier logement qu'elle accepte se trouve dans une maison close. Elle le quitte précipitamment, et trouve une chambre chez un certain Sanson. Le bourreau officiel, qui a connu des temps meilleurs... D'abord modèle nu du peintre David, puis serveuse dans un café du Palais-Royal, Manon rencontre Benjamin, député aux Etats Généraux, dont elle tombe amoureuse. Son amant l'initie à la politique... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Une belle immersion dans le Paris de la Révolution française de 1789 à 1794.

Les principales qualités de ce roman sont :

- les connaissances approfondies de l'auteur et un travail très sérieux : (la bibliographie en fin d'ouvrage le démontre). Décrire sous forme romanesque la Révolution de 1789 à 1794 en 462 pages : bravo !

- la peinture de la vie quotidienne : les sections, la diffusion des journaux, les cafés, le Palais-Royal, les assemblées parlementaires…

- les portraits des grands ténors (Mirabeau, Danton, Robespierre, Saint-Just, David….),

- l'originalité de décrire la vie de la famille Sanson.

- quelques pages sur la Vendée vraiment très réalistes à part l'évasion de Manon...

Dommage que l'histoire s'arrête à l'été 1794 comme beaucoup de romans sur cette période…

Par contre, j n'ai pas pu m'attacher à l'héroïne, Manon, dépourvue de sentiments et d'empathie, à la fois fade et docile ou complètement hystérique notamment sur la place des femmes ! Je ne suis pas arrivée à la situer : elle fréquente les clubs les plus engagés mais semble modérée quant à ses idéaux…

Je crois que c'est "mon problème" avec cet auteur ! J'avais détesté sa pilleuse d'oeuvres d'arts dans son roman "Une aventure monumentale" !)

La tentative d'assassinat de Lafayette est vraiment complètement invraisemblable, dommage car pour une fois qu'un roman décrit bien l'évènement du Champ de Mars le 17 juillet 1791 où Lafayette a ordonné de tirer sur une foule pacifique de pétitionnaires…

Quelques erreurs historiques:
- le mot terreur n'a été inventé qu'après Thermidor an II,
- la politique de la Convention vis à vis de la demande des sans-culottes de "mettre la terreur à l'ordre du jour")
- Robespierre Maximilien n'a jamais été le parrain d'Horace Desmoulins...

Un beau roman malgré un style un peu sec.
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Quand Manon quitte sa Vendée natale, elle fuit son passé et son enfance douloureuse pour rejoindre Paris. A cette époque, en 1789, Paris est en plein ébullition et elle va alors se retrouver au coeur des évènements les plus importants. Pensionnaire chez Sanson le bourreau, elle fera d'abord la connaissance du peintre David pour qui elle posera et sa place de serveuse lui permettra d'y côtoyer les plus grands de la Révolution. Sa rencontre avec Benjamin la poussera encore un peu plus à s'intéresser à la politique, à s'affirmer en tant que femme et à vouloir affirmer également un peu plus ses droits. Petite fille du peuple, Manon nous emmène alors dans les coulisses de la Révolution française.

La Révolution, un sujet traité maintes fois dans les romans est une fois de plus au coeur de ce roman MAIS cette fois-ci la parole est donnée aux femmes et surtout à une femme : Manon. Manon représente un peu l'exemple de l'époque, une jeune fille qui quitte la ferme familiale et part s'installer à Paris pour essayer d'y vivre mieux. Mais sans le savoir, rapidement elle prendra part plus qu'elle ne le pense à cette Révolution qui commence alors qu'elle vient d'y arriver. Quelque peu naïve, elle s'affirmera au fil des évènements prenant part dans la lutte, osant braver les interdits que lui impose son statut de femme et défendant férocement les droits de la femme.

Du prémice de la Révolution jusqu'à l'abolition de l'escalavage, Manon traverse les évènements majeurs de l'époque. Les faits historiques sont narrés avec justesse et on retrouve dans ce roman les grands noms de l'époque tels que Robespierre, Danton, Desmoulins ou encore le peintre David avec une autre facette. du point de vue du peuple, nous lisons alors au fil des pages ce qu'engendre la Révolution pour celui-ci. La prise de la Bastille, la mise au point de la guilltotine, la mise à mort de Desmoulins rien n'est laissé à part.

Olivier Dutaillis à travers ce roman réussit à passionner le lecteur dès le début, grâce au point de vue féminin sur L Histoire au travers du regard de Manon mais également (et surtout) grâce à son écriture originale et passionnante. Les chapitres s'enchainent avec un rythme soutenu qui ne faiblit jamais. Chacun apporte son lot de faits historiques sans pour autant nous abrutir de détails longs et/ou ennuyeux. En plus de cela, l'auteur a réussi à faire de Manon un personnage attachant et humain, elle nous transporte littéralement dans ces années sombres de l'Histoire sans jamais se défaire de sa jeunesse.

En bref : oubliez donc les longs cours ennuyeux d'histoire, plongez-vous dans La pensionnaire du bourreau pour revivre cet évènement majeur de la France ! Dévorez l'Histoire comme jamais avec le regard de la courageuse Manon et avec passion. Un véritable coup de coeur littéraire qui se doit d'être lu !
Lien : http://www.ptitblog.net/livr..
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J'ai adoré ce roman. Nous plongeons dans l'histoire de la Révolution Française de ses débuts ( 1789 ) jusqu'après la Terreur, à travers les yeux de Manon, jeune paysanne vendéenne qui quitte sa région natale pour fuir un passé douloureux.... Elle se retrouve alors propulsée dans le tourbillon des évènements de 1789 et découvre un Paris en pleine effervescence intellectuelle et côtoie, par intermédiaire de Benjamin, son compagnon député de la constituante, les grands de cette période : Camille Desmoulins, Danton, Marat, Robespierre ...etc
Je ne suis pas particulièrement attirée par cette période notre Histoire de France mais là, j'avoue avoir été bluffée, par ce roman d'Olivier DUTAILLIS, fort bien documenté ( une bibliographie est à disposition du lecteur en fin d'ouvrage pour ceux qui souhaitent approfondir certains sujets évoqués dans le roman ou découvrir plus avant certains personnages ) ...
Bref, l'histoire puissante d'une jeune femme courageuse, éprise de liberté et de tolérance ...
A LIRE ABSOLUMENT !!!
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A 19 ans, Manon Deschaumes fuit la Vendée, une terre où la noblesse profite de ses privilèges jusqu'à abuser d'une enfant et soumettre ses parents. Elle voyage jusqu'à Paris avec Benjamin Lecerf, un jeune avocat anticlérical, député, fier de rejoindre les États généraux avec son cahier de doléances.
C'est lui qui lui donnera l'adresse d'une auberge tenue par Morel, un vendéen lui aussi ou elle trouvera finalement un emploi de serveuse.
A Paris, elle découvre la misère, la prostitution à laquelle elle échappe en trouvant une location chez Sanson, le bourreau de Paris où elle vivra un peu comme la fille de la famille au coeur de la Révolution puis de la Terreur.
Cette proximité mettra le lecteur en première loge des nombreuses victimes de la guillotine.
Chez Morel et grâce à Benjamin, elle rencontre les jeunes hommes de la Révolution, Camille Desmoulins, Danton, Robespierre. Elle pose pour David, croise le marquis de Sade.
Certes l'auteur en choisissant de parler de cette époque avec le regard de Manon, personnage de fiction, oriente les points de l'Histoire qu'il traite. On croise davantage Lucile Desmoulins, Charlotte David, Charlotte Robespierre (soeur de Maximilien), Gabrielle puis Louise Danton. Manon, en grande humaniste, a foi en la Révolution mais prend aussi des risques pour aider un prêtre antirévolutionnaire ou une noble par reconnaissance ou sympathie. En femme volontaire, elle dénonce dans La gazette de Manon qu'elle crée avec Benjamin, les injustices faites aux femmes. La révolution apporte la légalisation du divorce, le droit d'héritage des femmes.
Sa jeunesse et sa beauté la sauveront plus d'une fois de situations désespérées.
Olivier Dutaillis choisit de montrer dans cette révolution quelques points qui ont encore aujourd'hui un écho dans nos sociétés comme la moralisation de la politique, le pouvoir de la religion, le racisme et l'esclavage, le poids du journalisme, le rôle des femmes.
Au travers de cette romance d'une jeune femme courageuse et marquée par les évènements, j'ai retrouvé les grands moments et les grands noms de la Révolution de la prise de la Bastille au déclin de Robespierre.
Ce n'est pas un roman pour apprendre l'Histoire car les grandes figures y sont peu développées mais pour reconstituer le climat de cette époque sous les yeux d'une jeune provinciale et peut-être aussi ceux du bourreau.

Un roman historique d'aventures que j'ai pris plaisir à lire.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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La révolution vécu par une femme, on y plonge de manièr très agréable avec Manon. On vit cet épisode majeur de l'histoire de France avec des personnages attachants dont la famille du bourreau.
Les grands protagonistes de cette époque prennent corps avec notre héroïne.
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critiques presse (1)
Telerama
02 avril 2014
Son roman caracole de page en page – d'acte en acte ? – avec une science des ruptures, des surprises, qui pimente constamment la lecture.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Bien avant la fuite à Varennes, on le (La Fayette) suspecta d'être traître à la Révolution. Et il n'attendit pas la fusillade du Champ-de-Mars pour se monter très répressif.
Déjà, un an plus tôt, quand le bataillon de Chateauvieux se mutina à Nancy -les soldats n'ayant pas touché leur solde depuis longtemps- La Fayette réclama qu'on les exécute. C'était ce même bataillon qui, le 13 juillet 1789, aux Invalides, avait refusé de tirer sur le peuple lorsqu'il s'était emparé des fusils avant la prise de la Bastille.

Mais c'est au Champ-de-Mars que La Fayette se déshonora définitivement en faisant tirer sur le peuple.
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Pourquoi écrire un roman sur la Révolution aujourd'hui ?
Cette période n'attirait pour son caractère éminemment romanesque, une fois dépassé l'imaginerie patriotique. Les principaux acteurs sont jeunes. Pas de temps à perdre pour lutter et s'aimer. La vie quotidienne est sans cesse bouleversée. Les élans les plus généreux côtoient les pires opportunismes. Les enjeux humains grouillent derrière le paravent des grandes idées...
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Sur sa carte, Morel change les noms des plats pour s'adapter au nouveau climat politique,
avec son opportunisme habituel.La bouchée à la reine est devenue la timbale du citoyen,
le turbot en majesté le turbot façon Jeu de paume, les pommes dauphine les patates du sans-culotte,
le potage à la fleur de lys le potage patriotique, même les volailles à la broche sont maintenant des volailles à la baïonnette...
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On franchit un porche et c'est l'éblouissement. Une ville dans la ville. La quintessence de Paris. Toutes ces boutiques sous les colonnades ! Tous ces cafés... Sous les arcades récemment bâties pour le compte du duc d'Orléans, tant d'attractions, un tel foisonnement de vie. Les élégantes. La verdure. Les montreurs d'animaux. Et le cirque avec son jardin suspendu…
Je me dirige aussitôt vers le Café français. Sa terrasse s'étend sous les arcades et descend dans le jardin. J'ose à peine y entrer. Je me sens si peu à mon avantage dans ma tenue campagnarde défraîchie. Et l'établissement me paraît si luxueux sous les lueurs de ses quinquets, avec ses carrelages en mosaïque, ses banquettes de velours rouge et ses guéridons de marbre.
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Et c'était la famille Sanson qui en faisait les frais. On ne flétrissait plus guère. Les fers, marqués du V des voleurs et de la fleur de lys des prostituées, étaient dévorés par la rouille. On rouait rarement. A tel point que le public en perdait le goût. Quelques mois à peine, avant mon arrivée, papa Sanson avait même failli se faire lyncher par la foule quand il avait monté sa roue à Versailles. On avait dû suspendre l'exécution et le faire évacuer par les gardes suisses. Le pilori n'était plus à la mode. Il y avait bien une petite pendaison de temps en temps. Un peu de flagellation aussi. Mais ça n'allait pas chercher loin. Trente coups de fouet par-ci, cinquante coups de verges par-là. Une misère !
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