Un thriller passe-partout sur lequel je ne reviendrai pas et qui ne m' a pas laissé de souvenirs mémorables. du déjà vu !!! Toutefois, j'ai tout de même appris pas mal de choses sur les civilisation antiques du moyen-orient, aussi serai-je plus indulgent quant à l'attribution des étoiles babélioesques
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Ambitieux, captivant, rebondissements fréquents melant légende et histoire, actualité et fouilles archéologiques. Un très très bon roman...à lire d'urgence...
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Un policier très documenté sur la religion et sur l'archéologie, au point que si l'on n'y connaît pas grand chose on est noyé sous les références mais sinon l'histoire est très prenante et intéressante.
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Il essayait d’identifier les localisations d’un certain nombre de sites auxquels les textes anciens font référence sans en donner la situation exacte. Des lieux bibliques comme Masrekah, Enam et Gittaim. À mon avis, il vaut mieux se chercher une colline, y faire des fouilles et voir si on peut identifier l’endroit. Mais il était sur le point de trouver quelque chose, du moins c’est ce que je crois. Il m’avait dit, juste avant qu’on ne le tue, qu’il avait fait une découverte importante à propos du site exact d’un endroit appelé Iram. Ce n’est pas dans la Bible. Je crois que le Coran y fait référence : Iram dhat al’imad, Iram, la ville à la colonne. Il ne m’a pas dit ce qu’il avait trouvé… Comme je le disais, il était très secret.
Jérusalem était comme n’importe laquelle des autres villes saintes qu’il avait visitées ou dont il avait lu des descriptions dans ses livres : la piété religieuse cohabitait avec un mercantilisme éhonté, les cultes s’étaient mis dans les affaires. De partout, on vendait des poignées de Terre sainte, de l’eau de la Terre sainte, de la terre et de l’eau pour cultiver et arroser des nourritures spirituelles. Des rosaires et des crucifix se mélangeaient en un fatras œcuménique avec des tallits, des tefilins et des photos de la mosquée d’Aqsa. Des bibles, des corans, des bréviaires, des haggadah étaient alignés dans les vitrines de vieux magasins tout au long de la Via Dolorosa et même au-delà. Des morceaux de la croix, les clous qui avaient transpercé les pieds et les mains du Christ, les poils de la queue de Buraq, l’animal sur lequel le Prophète s’était rendu de La Mecque à Jérusalem, les pierres du temple d’Hérode – le corps de la ville y était vendu comme celui d’une putain, et les gens continuaient à venir acheter des reliques.
Avec le temps, Hasan al-Yunani était devenu intouchable. Il connaissait tout le monde et les faiblesses de tout le monde. La rumeur disait qu’aucun secret à Jérusalem ne lui échappait. Il avait des oreilles et des yeux partout à écouter, regarder et prendre note. Au fur et à mesure, tout le monde était tombé à sa merci, même les hommes les plus puissants de la ville. Il avait plus d’ennemis que d’amis et il était pourtant l’homme le plus en sécurité de tout Israël, pour la simple et bonne raison qu’il était le plus dangereux. Et s’il était dangereux, il était aussi utile.
Il était sûr que Qasim était un penseur, un écrivain, pas un tueur. La pensée et les mots lui servaient d’armes, plutôt que les bombes.
La peur s’empara de lui et sa panique augmenta comme une fièvre. Sa respiration devint saccadée, spasmodique. Son cœur battait à une vitesse inquiétante. Tout cela ne pouvait pas être vrai. Il rêvait, ou il était fou, ou peut-être couché quelque part, souffrant d’une fièvre attrapée sous la pluie. Mais il avait, en fin de compte, conscience de tout ce que sa situation avait de réel et le froid, l’atmosphère rance et l’obscurité impénétrable l’envahirent. Tout prenait maintenant une nouvelle dimension. Le cauchemar du présent se dissipait pour faire place aux cauchemars de son passé.