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4,3

sur 5061 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En général l'on se méfie avec les best sellers , nombreux sont médiocres. Mais ici il n'y a absolument rien de médiocre , tout est d'une précision d'orfévre . L'intrigue est extraordinairement bien ficelée , jusqu'au bout on est tenus par la science du suspense intelligent de Eco . C'est historiquement passionant et d'une érudition largement supérieure à La religion. Il n'y a aucune longueur , on en redemande tellement c'est intelligent , passionant .
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Cela faisait un moment que je voulais me plonger dans cette lecture. C'est chose faite et on peut vraiment parler de plongeon tant ce livre est dense. Sa lecture n'est pas forcément aisée, entre les longs passages qui parlent du contexte historique, le vocabulaire utilisé parfois peu familier, les passages en latin non traduits. Bref, si on veut se détendre après une journée de boulot, ce n'est pas forcément le bon livre. D'ailleurs je suis un peu surprise moi même d'avoir un si bon avis sur ce bouquin car il y a peu, j'ai lu Imprimatur qui présentait un peu les mêmes caractéristiques. Et j'avais moins apprécié. Est-ce parce que j'ai un a priori positif sur Umberto Eco qui est un auteur mais aussi un chercheur, sémiologue, dont j'aime la pensée. Ou grâce au film que j'ai vu plusieurs fois et que j'adore. En plus, au coeur de ce récit se trouve un livre et tout le mystère tourne autour de la bibliothèque, thèmes qui me sont chers. Enfin, je dirais que l'intrigue ici est plus prenante car circoncise dans un lieu défini (l'abbaye), alors que dans le livre de Rita Monaldi, l'énigme se trouve dans les hautes sphères autour du pape.
Bref, c'est un livre que je ne regrette pas d'avoir lu et que je recommande, aussi pour ses touches d'humour et la façon dont le narrateur parle de son texte (avec une pointe d'autodérision). Et cela est intéressant dans la mesure où un des noeuds de cette histoire tourne autour du fait que le rire doit être banni chez l'homme selon certains. Quel dommage.
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Il est de grand roman pour lesquels lorsque vient le temps de les critiquer on se sent tout petit et on se demande si on est vraiment légitime. Puis on se dit qu'un livre est fait pour le lecteur et que ce dernier a le droit d'exprimer son opinion quelle qu'elle soit. Pas de difficultés pour moi de ce côté là, je l'ai tout simplement adoré. Il est pourtant difficile de parler d'un roman si riche, on sait d'avance qu'on ne pourra pas en traiter tous les aspects, tout comme il n'est pas nécessaire d'explorer tous les chemins d'un labyrinthe pour en arriver au bout. Je vais donc essayer d'être brève et d'évoquer les points principaux qui m'ont le plus marqués.

J'ai vu le film deux fois tellement je l'ai aimé avant de découvrir qu'il était tiré du roman du même nom. Je ne pouvais donc que le lire, certaine qu'il me plairait. Pourtant dès les premières pages, j'ai été très surprise de découvrir un livre bien plus riche et érudit que le simple roman policier historique auquel je m'attendais.
Ce qui est agréable avec Umberto Eco c'est qu'on se cultive tout en prenant du plaisir à lire. Il est indéniable que l'auteur s'est extrêmement documenté en amont de son écriture et que par la suite il a utilisé tout ce matériel accumulé lors de sa phase d'écriture. Il nous révèle d'ailleurs différents problèmes qu'il s'est posé dans son apostille que j'ai trouvée particulièrement intéressante, tant pour celui qui a lu le roman que pour quelqu'un qui s'intéresse au processus même de l'écriture et de la conception en amont. Umberto Eco y précise que deux types de lecteurs s'intéressent à son roman : les lecteurs cultivés et les non-érudits ou pour simplifier ceux qui sont capables de comprendre toutes les explications et référence notamment à la religion, aux problèmes théologiques soulevés, à la société du Moyen-Age et les autres... J'avoue ne pas avoir compris la totalité de ces passages mais je les ai quand même appréciés car ils ont soulevé en moi des réflexions et une approche plus élaborée et complexe de certaines idées.

Pour ce qui est de l'histoire, ce sont deux intrigues principales qui se mêlent. Dans mon souvenir le film ne fait référence quasiment qu'à l'intrigue policière que doit résoudre Guillaume accompagné de son novice Adso autour des meurtres successifs de moines de l'abbaye. Dans le roman, une part belle est faite à la raison qui conduit Guillaume à cette Abbaye, la rencontre entre partisans du pape Jean XXII et de l'Empereur Louis. Cette rencontre permet d'évoquer différents débats de l'époque sur certains points litigieux de la religion.

J'ai interprété ce roman comme résolument contre l'obscurantisme et le fanatisme et pour la liberté et la culture. Loin d'être contre la religion il met en garde contre l'interprétation qui en est faite par certains.

Avant même de le terminer, je savais déjà qu'un jour je le relirai. Quand ? Je ne sais pas. Peut-être dans cinq, dix, quinze ou même vingt ans. Mais je ne résisterai pas à l'envie de me replonger dans ce roman pour éprouver la même fébrilité à sa lecture tout en ayant une approche différente car j'aurai alors une expérience de lectrice différente. Car comme le dit Umberto Eco “les livres parlent entre eux”.
Sur ce, j'en reste là, consciente d'avoir écrit une modeste critique et loin d'avoir été brève.
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Comme l'ont déjà écrit d'autres commentateurs, c'est un "polar médiéval" particulièrement réussi, très accrocheur et en même temps érudit. U. Eco, décidément, est un homme très intelligent et un grand écrivain. Il n'est pas fréquent de pouvoir lire des romans historiques remarquables.
Pour ne rien gâter, le film qui en a été tiré est, lui aussi, une sorte de chef d'oeuvre.
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J'ai récemment eu le plaisir de plonger dans l'univers envoûtant du roman "Le Nom de la Rose" d'Umberto Eco, mais cette fois-ci sous une forme différente : en version audio sur Audible. Cette expérience a ajouté une dimension nouvelle à ma lecture, m'emportant dans un rythme envoûtant dès les premières notes.

Dans une abbaye bénédictine située entre Provence et Ligurie, un moine est assassiné en 1327. C'est dans ce lieu voué au silence et à la prière, admiré de tout l'Occident pour la science de ses moines et la richesse de sa bibliothèque, que se déroule l'enquête de Guillaume de Baskerville, un ex-inquisiteur prié par l'Abbé d'éclaircir au plus vite les raisons de la mort du moine retrouvé sans vie au pied des murailles. Tout se jouera dans l'enceinte de l'abbaye pendant sept jours…

Dès les premières minutes, je me suis laissée emporter par l'apprentissage fascinant de Adso, le jeune novice, et par la relation complice entre lui et son mentor, Guillaume. Leurs échanges étaient d'une profondeur captivante, enrichissant ma compréhension de l'intrigue et de ses enjeux.

Ce qui m'a particulièrement séduite dans cette lecture, c'est le minutieux suivi du rythme quotidien d'un monastère, avec ses offices, ses travaux et tout ce qui se passe en coulisses. Cette immersion dans la vie monastique m'a permis de me sentir véritablement transportée à une autre époque, en observatrice privilégiée de ces vies dédiées à la spiritualité.

De plus, j'ai été ravie par l'insertion de textes en latin tout au long du récit. Cette langue, bien que morte, revêt une importance cruciale dans l'intrigue et dans la compréhension des événements. Cela m'a incitée à réfléchir sur l'importance de préserver et d'étudier ces langues anciennes qui ont façonné notre histoire.

En résumé, "Le Nom de la Rose" est un livre admirablement écrit, qui offre une immersion totale dans un monde complexe et fascinant, tout en nous invitant à réfléchir sur des thèmes intemporels. Une lecture que je recommande chaudement à tous les amateurs de mystères historiques et de récits intelligents.
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Une quasi jubilation que de s'immerger dans le monde d'une époque troublée, certes révolue mais éveillant un écho certain dans nos esprits mis en éveil par le biais de cette relecture
L'apanage d'un tres grand auteur ayant le mérite de remettre au grand jour ,- et avec le succès compréhensible qu'il se doit- les grandes lignes historiques et culturelles
Un roman conçu comme un rébus mené " tambour battant " sonnant comme un rappel
Style imagé aux résonnances apocalyptiques truffé de références d'importance
A voir comme un dépassement et des évènements sans doute et de soi
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On retient plus volontiers le film que le livre, et aujourd'hui j'avoue que les deux se mélange, mais j'ai tellement apprécié les 2 !
L'écriture d'Ecco est très érudite, détaillée, mais reste agréable à lire ; la finesse des descriptions (architecture, personnages, livres…) est un vrai plaisir.
Du suspens, des intrigues, un enquêteur aussi fin que mystérieux, un monde clos et angoissant, on est dans un vrai thriller !
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La lecture de ce pavé demande concentration et force à la réflexion quant aux échanges philosophiques et théologiques de Guillaume de Baskerville et de ses interlocuteurs.
Quel travail! Quel érudition! C'est vraiment intelligent, bien fait et incroyablement documenté.
Les personnages sont très précis et l'intrigue superbement ficelée....
Ce n'est pas une lecture facile car très dense en références antiques, moyenâgeuses et théologiques!
J'adorais tellement le film que j'ai incroyablement tardé à lire le livre... c'était une erreur, la voici réparée!!!!!
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L'oeuvre est archi connue, notamment grace à une adptation cinéma remarquable de J. J. Annaud. Personnellement j'ai relu, m^me en connaissant la fin de ce polar, plusieurs fois ce livre tant je demeure séduit par l'ambiance et le style.
Et puis ce livre est aussi passionnant avec cette querelle entre le clergé séculier papal, inondé de richesse dans un monde de pauvreté extrême, et les ordres mendiants, là les fransiscains qui souhaitent rester le plus proche possible des enseignements de simplicité et de pauvreté de la parole du christ.
Ces débats préfigurent ceux qui feront rage avec les guerres de religions qui embraseront toute l'Europe au XVI et XVII siècle
L'intervention de l'inquisition rappelleque l'intégrisme sanguinaire a été aussi porté par une certaine église...
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Il est vraiment nécessaire de lire le livre avant de voir le film. le livre comme le film n'en prendront que plus de sens. « le Nom de la rose » est un polar médiéval, étrangeté d'une période où l'institution de l'Inquisition résolvait rapidement tout questionnement, par la Question. C'est un livre à sept chapitres comme autant de jours pour créer la Terre à une époque où le temps et les nombres avaient autant de valeur symbolique que mathématique. Justement, dans ce monde où les croyances s'opposent à la raison, la religion à la science, les franciscains aux dominicains, le pape à l'empereur, Guillaume de Baskerville, ce Sherlock Holmes médiéval et son Watson, Adso de Melck, le narrateur, ne se confrontent vraiment ni au prieur, ni à l'Inquisiteur Bernardo Gui, ni même à Jorge le bibliothécaire aveugle. Car le personnage principal de ce récit est la bibliothèque. Inexpugnable, labyrinthique, véritable et vénérable maîtresse de l'abbaye, elle en est le centre où s'articule son pouvoir, son rayonnement et sa puissance. Quel livre conserver, quel livre autoriser à copier, dans quelle pièce le ranger, comment le retrouver dans un fichier qui fonctionne bizarrement par ordre chronologique d'entrée ? Cette bibliothèque est moins un conservatoire des livres que leur forteresse ; elle les conserve à l'encontre de ses lecteurs et n'a pour vertu que la seule nécessité de les posséder. La représentation du monde qu'elle donne est partielle et partiale, l'accès au savoir est réglementé voire interdit, de fait, la bibliothèque ne donne pas à lire, elle garde le savoir comme un avare ses sous. A quels saints se vouer pour trouver le salut dans un monde où l'esprit critique relève du péché d'orgueil ?
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