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3,02

sur 501 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mes impressions à chaud.
Avant hier, j'ai lu Suite(s) Impériale(s) d'un seul trait dans une chambre d'hôtel ( justement) en Normandie où j'étais piégé pour raison professionnelle. Je l'ai lu en moins de quatre heure tant l'écriture est fluide et abordable j'avais déjà lu quelques années plus-tôt « les lois de l'attraction », « zombie », « moins que zéro » et « American psycho » et comme c'est un auteur qui se répète beaucoup, il se passe toujours un temps avant que je reprenne en main un de ses romans, ceci pour ne pas me lasser. )
Il y a quelque chose de bizarre avec Ellis, il écrit avec une simplicité déconcertante, et pourtant les images se forment facilement dans votre imagination, grâce à toutes sortes de détails savamment dosées. À chaque fois que j'ai lu un de ses livres, je me suis sentit naturellement transporté dans le décor, et j'ai suivi l'intrigue avec une certaine curiosité pour cette raison, les pages et les chapitres s'enchaînent rapidement dans une ambiance sensée être indifférente mais qui comporte en fait une certaine fièvre, un vrai malaise, c'est cela que l'auteur cherche à dépeindre encore et toujours :
C'est en explorant ce point de vue et grâce à l'écriture très fluide que nous allons au terme d'un bouquin d'Ellis et pour cela il n'y a pas à dire, l'auteur possède un réel talent depuis son tout premier livre.
En effet, les même thèmes on tendance à se répéter chez Ellis, la drogue, la vacuité de l'existence, une génération perdue, je suis sûr que vous avez déjà entendu ça cent fois à propos de ses livres, on ne peut pas lui reprocher, disons que cet écrivain n'explore qu'une vision des choses qui est assez réductrice, mais c'est délibérément son créneau. Il y a aussi la drogue, le sexe et la violence qui se mélangent en un bouillon d'obscénités et qui sont liés en quelques sortes au malaise causé par le grand vide de l'existence, selon une psychologie tout à fait "Ellisienne" je me sens vide donc je fais souffrir les autres, je bois, je me drogue et je baise comme un cochon et parfois pire !" Bon si on veut, mais j'avoue que même si les romans d'Ellis sont facile à lire et d'une certaine manière très absorbants, on est toujours déçu par cette morale inlassable qui n'a pas vraiment de sens. Dans le cas présent, les trucs dégoûtants que certains personnages se font dans les dernières pages du livre, sont limites risibles, et on se demande si l'auteur ne rejoue pas un peu son style pour satisfaire ses lecteurs, mais je veux croire que non. Perso, je me passerais bien de certaines pages de Suite(s) Impériale(s) (une dizaine) dans lesquelles il se passe des choses vraiment « bizarres » et « inhumaines », au delà de l'écoeurement si on veut les prendre au sérieux.
Bref : un roman qu'on lit facilement mais qu'on n'emporterait surtout pas sur une île !
Mais il faut de toutes les littératures pour faire un monde et Ellis fait bel et bien partie du décor grâce à un style bien à lui. Je crois que son meilleur roman c'est American psycho ; une progression des plus minutieuse dans la folie du jeune Bateman. le reste est moins savoureux, mais il est à noté que « Les lois de l'attraction » plus soft, est particulièrement bien foutu pour un roman sensé parlé d'une génération maudite et paumée.
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Los Angeles dans la brume...

L'histoire relatée par ce livre est très bien décrite dans la présentation de l'éditeur ainsi que dans les résumés des Babélionautes qui m'ont précédé. En révéler davantage serait trop en dire.
C'est un livre exigeant, difficile à comprendre, qui décontenance souvent le lecteur. En ce sens, il m'a rappelé " Glamorama " du même auteur, ou bien encore " Vente à la criée du lot 49 " de T. Pynchon. Par le passé, j'ai lu " Moins que zéro " dont "suite(s) impériale(s)" est justement la suite, mais ça ne m'a pas particulièrement aidé dans cette épreuve ; ça n'est donc pas indispensable.
Il me semble que le mot "brume" est celui qui revient le plus fréquemment pour décrire le Los Angeles dans lequel se déroule l'action. de fait, tout est brumeux dans ce livre ; les lieux, les personnages et leurs agissements, les relations qu'ils entretiennent entre eux. Il faut du courage pour mener cette lecture à son terme.
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Une suite noire bien menée et toujours écrite dans son style inimitable.
Mais j'ai préféré son précédent roman
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Une société quand même bien décalée entre sexe, drogues, perte des limites, monde de désillusion et de violence.
Le style nous plonge dans une sorte de folie, de monde parallèle : de longues phrases avec beaucoup de conjonctions de coordination. On a la sensation de manquer d'air. On est abruti, saoulé.
Comment se complaire dans un tel monde? Pourquoi personne ne met le holà ?
Si le travail d'écriture est indéniable, le sujet, l'histoire, le scénario m'ont laissée sur ma faim. Il y a peut-être des subtilités qui m'ont échappées...
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“I never liked anyone and I'm afraid of people.” (Je n'ai jamais aimé personne et les gens me font peur.)

C'est par cette phrase que se conclut le dernier opus de BEE.
Pour arriver jusqu'ici, le lecteur aura retrouvé les protagonistes de Moins que Zéro publié 25 ans auparavant dont le personnage central et narrateur, Clay revient comme dans le précédent ouvrage, en Californie, à Los Angeles, au moment de Noël et y retrouve sa bande de copains décadents. Clay est scénariste pour Hollywood où l'on doit adapter l'un de ses livres, The Listeners (les auditeurs). Il revoit donc toute la caste – pendant le casting du film – et se meut dans les hôtels de grand luxe de L.A, boit beaucoup, retrouve son ex- petite amie chez laquelle se déroule une fête, c'est-à-dire chez Trent avec qui elle vit, dans une maison sur les collines de L.A. Il rencontre une jeune actrice, Rain, qui cherche à avoir un rôle dans son film et par conséquent devient sa maîtresse attitrée.
Mais les ennuis commencent, subrepticement, subtilement. D'abord Clay reçoit des textos sibyllins d'un numéro inconnu comme si on l'espionnait, qu'on savait tout ce qu'il faisait, sorte de Big Brother virtuel. Ensuite, il est toujours suivi par la même voiture (on se souviendra de l'obsession des voitures fantômes dans Luna Park) et enfin son entourage (Ex, amis, collaborateurs) ne voit pas d'un bon oeil sa relation avec Rain qui, selon eux ne cherche qu'à avoir un rôle dans le film et ne cesse de lui mentir sur ses escapades. Mais les choses ne sont pas si simple et bientôt le lecteur ne sait plus le vrai du faux, entre les délires de Clay, ses excès dus à l'alcool et la réalité du roman qui ne peut jamais en être une puisqu'il s'agit certainement pour les personnages de jouer un rôle au milieu de la mise en route d'un film effectivement bien nommé. Des personnes disparaissent tout aussi mystérieusement et la mort de Kelly Montrose dans d'atroces conditions est encore une mise en scène avec un cimetière pour décor.
Dans ce roman, on ne sait pas trop où on va, un peu comme Clay avec Rain, les mystères et les angoisses nous environnent et la multiplicité des moyens de communication (portables, internet, télévision, vidéos , rushes de film…) renforcent l'incommunicabilité du personnage aussi bien avec les autres qu'avec lui-même. Il fuit la réalité dans l'alcool ou son hypothétique histoire d'amour, bref il cherche à se perdre pour mieux se retrouver. Rien à comprendre, tout est dans le non-dit. le style est efficace, les situations se ressemblent toujours un peu, à quelques détails près, cela se passe souvent justement dans des suites d'hôtel avec un verre à la main, devant la TV ou dans la vie nocturne, dans ces villas luxueuses de Los Angeles. Les dialogues sont taillés au cordeau, la langue est très simple, presque triviale. On a toujours l'impression de voir les tableaux de Hockney (j'en ai déjà parlé pour Moins que Zéro)désenchantés, parfaits, aux lignes épurées, au ciel impeccablement bleu où un ou deux éléments viennent perturber l'ensemble. Ici c'est un texto, une présence ou une absence aussi inexpliquée qu'insupportable pour le narrateur.
A la fin je me pose cette question : est-ce la vision d'un univers anormal par un individu normal ou le contraire ou plutôt un peu des deux mais pas toujours.
A priori ce n'est pas le roman que je préfère de BEE mais j'ai de plus en plus en plus la conviction qu'il faut que je le relise.
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Vingt ans après Moins que zéro, Clay est de retour. Toujours aussi décadent et torturé, l'anti-héros ne s'est pas amélioré avec les années. Alors que j'avais une empathie et une tendresse certaine pour le jeune Clay, l'homme qu'il est devenu est vraiment désolant. Bret Easton Ellis abime l'image que je m'étais faite de ce personnage, et nous montre que finalement, les gens ne changent pas. Clay a gardé les mêmes fréquentations, les mêmes idées noires et n'a pas su évoluer et se tirer vers le haut malgré son esprit subversif et talentueux. Je pourrais être déçue, être mécontente que Clay ne soit pas devenu celui que j'attendais mais pas du tout. Bret Easton Ellis est fidèle à lui-même, et aime dépeindre la société dans toute sa noirceur, sa plume est toujours aussi excellente et les sentiments que j'ai pu ressentir au cours de ma lecture, toujours aussi forts et perturbants. Suite(s) impériale(s) est un très bon livre mais je ne peux m'empêcher de penser que Moins que zéro se suffisait à lui-même, qu'il était si extraordinaire, si intemporel qu'une suite ne pouvait que le desservir.

Et j'imagine que tous les amis/amoureux de Clay ne pourront qu'être d'accord avec moi.
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Avec Suite(s) impériale(s), Bret Easton Ellis livre longtemps après une suite à son premier roman Moins que zéro. C'est avec grand plaisir que l'on retrouve tous ces personnages. Cependant, l'histoire peine à décoller. C'est pour moi, le roman le moins réussi d'Ellis.
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On peut dire ce qu'on veut de ce livre : peut-être est-il trop court, trop évident, trop répétitif, trop proche des romans précédents, trop décevant...Il n'empêche que la plume de Bret Easton Ellis reste vraiment unique et excellente. Lire un simple paragraphe me donne instantément le sourire, il est l'un des rares auteurs qui sachent si bien décrire une situation en quelques mots. Il n'y a pas à dire, je trouve qu'au niveau de la forme, cette "suite" de Moins que zéro est bien supérieure, à savoir qu'on constate l'évolution littéraire de l'auteur en 25 ans.

Si j'ai mis des guillemets autour du mot "suite", c'est car elle n'en est pas vraiment. B.E.E. utilise les mêmes personnages que dans son premier roman mais la trame est complètement différente. On a ici affaire à un roman plus proche de Glamorama ou surtout Lunar Park que de Moins que zéro ou des lois de l'attraction. A savoir une sorte de thriller oppressant, glauque, violent, plein d'ambiguités, de silences, d'ellipses, d'incompréhensions ; un intermédiaire intrigant entre le fantasme et la réalité ; une fois de plus le lecteur se perd dans les silences (intentionnels) glissés par l'auteur. On ne sait plus ce qui se passe, perdu dans la paranoïa, l'alcool et le vide spirituel du narrateur.

Je ne mets pas autant de points qu'à ses autres romans car j'ai l'impression d'un roman un peu "facile" quand on connait le talent de l'écrivain. Presque prévisible, surtout après la virtuose de Glamorama et l'ovni Lunar Park : un roman très court, très prenant, brillant même, mais au final moins impressionnant que les autres, qui reste moins dans la mémoire car il n'apporte pas de réelle nouveauté dans le message satirique habituel d'Ellis.
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Un peu longuet pour un roman court, avec une redondance de "ne cherche pas à en savoir plus" qui finit par agacer un peu car fatalement on sait que le héros Clay va finir par en savoir plus et nous aussi...on retrouve quand même et c est l intérêt du livre l'univers froid, sordide et dénué de tout sentiment de Bret Easton Ellis. A lire mais avec quelques longueurs.
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grand fan de bret easton ellis j'ai évidemment lu ce livre avec plaisir mais il n'a pas la saveur de "american psycho" ou de "lunar park" donc je dirai "bien, sans plus"
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