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3,79

sur 506 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai mis du temps à l'acheter, l'histoire me donnait terriblement envie, j'avais adoré son précédent roman et pourtant j'ai mis tout ce temps à le lire. Et c'est là où je me dit que je dois me fier à mon intuition au lieu d'à chaque fois aller voir des critiques. Car si je le pouvais, je rajouterai 5 étoiles supplémentaires. Les Neufs Cercles est une oeuvre magistrale, un chef-d'oeuvre incroyablement bien écrit, criant de vérité et de froideur. le traumatisme de la guerre du Vietnam dont "seuls les morts ont vu la fin" pour le Sheriff John Gaines, revenu des neuf cercles de l'enfer, fait peine à lire. Ce qui à l'époque n'était pas reconnu et que l'on nommera plus tard "syndrome de guerre post-traumatique" est terriblement bien retranscrit ; on ressent les émotions d'un fortuné de guerre qui a vu tous ses camarades mourir au combat et revenir en se demandant pourquoi, essayant de faire quelque chose d'extraordinaire pour se racheter d'être encore en vie. L'histoire est parfaite, garde en haleine jusqu'au dénouement final qui inscrit ce livre aussi bien en tant que thriller que roman noir. Les personnages sont vivants, ça vous prend aux tripes. On vit le combat pour la vérité, savoir qui a tué la petite Nancy Denton 20 ans plus tôt et pourquoi, en ressortant toutes les merdes du passé quitte à sortir d'une procédure bien-pensante d'une justice corrompue. C'est une histoire d'amour, de guerre et de paix intérieure ; vous vivrez l'annonce à la famille et aux amis de la découverte du corps si bien que vous aurez l'impression que c'est à votre porte qu'il a tapé pour vous l'annoncer. J'aimerais vous dire que j'en veux un autre mais non, celui-ci est parfait et me convient indubitablement. Ce sont pour ces livres que je continue de lire car dans les dix que vous achèterez, vous pourriez tomber sur un Les Neufs Cercles et devoir en racheter dix encore pour retrouver la sensation similaire que vous éprouviez en le lisant. C'est l'un des meilleurs livres que j'ai eu entre les mains.
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Les Neuf Cercles de RJ Ellory . 📚📚📚.
Confirmation du talent de mon auteur préféré avec les problèmes psychologiques après Vietnam de certains protagonistes mais pas que... le cadavre d'une jeune fille disparue depuis 20 ans gisant sous la vase...des relents de racisme dans ce sud près de la Louisiane. ..
Comme toujours cet auteur m'a transportée avec sa prose et ses écrits m'émeuvent à chaque fois.😍😍😍
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Excellent polar sur fond d'Amérique post guerre du Vietnam ! Emprunté sans réelle conviction, ce livre s'est révélé être une excellente surprise : commencé cet après midi je n'ai pu le lacher qu'une fois terminé.
L'intrigue, captivante certes, se démarque surtout des productions du meme genre par la qualité de l'écriture de l'auteur. Son style fluide et précis rend admirablement compte de l'atmosphère de cette époque ainsi que des mentalités. Les personnages sont crédibles, certains attachants, d'autres détestables, quelques uns suscitent la compassion mais aucun ne laisse indifférent. L'intrigue est bien maîtrisée et ce n'est vraiment qu'à la fin du récit que l'on decouvre le vrai coupable. Seul bémol, j'aurai aimé que l'auteur s'attarde plus sur ses motivations. Bref je recommande ce livre sans aucune réserve.
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http://tricotthrillersandrocknroll.blogspot.fr/2015/10/les-9cercles-rj-ellory-sonatine.html
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Comme d'habitude , un polar de RJ Ellory est un petit bijou. celui-ci ne déroge pas à la règle : une intrigue très ben menée, des personnages torturés mais tellement attachants et une résolution inattendue. Les neufs cercles, centrés sur des héros de guerre qui n'arrivent plus à distinguer passé du présent , nous plonge dans l'amérique des bayous , ou le vaudou n'est jamais loin.
Bref n'hésitez pas et foncez !
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Une ambiance lourde, froide et humide nous accueille dès les premières pages. On débarque dans ce roman la tête baissée, les yeux regardant le sol, la terre, la vase. Il y en a pour tous nos sens; l'air est fétide, nauséabond; ça craint, ça pue la mort.

R.J. Ellory plante un décor, une atmosphère, ceci avant toute chose.

Nous sommes en juillet 1974. John Gaines, vétéran de la guerre du Vietnam, est shérif d'une petite ville dans le comté de Breed, dans le Mississippi. le genre de ville qui ne bouge pas, qui stagne, dans laquelle tout semble figé depuis de nombreuses années. Il faut dire qu'il ne s'y passe pas grand-chose, habituellement.

Avec son adjoint, Richard Hagen, il découvre le corps d'une adolescente au bord d'une étendue d'eau, dans la vase, dans un cercueil naturel constitué de terre, d'eau et de boue. le corps aurait stagné à cet endroit durant plus de 20 ans. Son torse semble avoir été ouvert, avant d'être refermé à la va-vite. L'autopsie nous révélera ce qu'il s'est produit, à l'époque, entre ces deux étapes, respectivement ce que nous allons découvrir à l'intérieur de ce cadavre.

Le shérif Gaines, quelque peu démuni face à ce vieil homicide, nous expliquera ce début d'enquête, mais surtout il nous parlera de la guerre du Vietnam, car on n'oublie pas cet enfer; ou plutôt, cette guerre ne vous oublie plus. On n'en ressort pas indemne, pas vraiment d'exception.

Il nous parle de la guerre comme si elle était encore là, mais c'est en lui qu'elle vit encore, inlassablement. Les quelques corps qu'il découvre dans le cadre de son job - très peu heureusement -, n'aident pas à oublier. La guerre sera omniprésente dans ce récit noir, maintenue en vie par la mémoire de ce personnage, par son âme détruite et brisée.

"Plus que toute autre chose, John Gaines était l'homme qu'il était devenu au Viêtnam. C'était un homme de la guerre. Une guerre sombre, impitoyable, implacable, qui prenait tout ce qu'il y avait de bon en vous et le remplaçait par du néant."

Les lésions dues à la guerre; cet élément sera le fer de lance dans ce récit. L'auteur semble vouloir essayer de comprendre d'où vient le mal qui est en nous, comment il nait et surtout ce qu'on en fait. La mort semble également le fasciner, dans le sens où il essayerait peut-être de la comprendre, voire de l'apprivoiser. Par ce récit, R.J. Ellory nous confronte à la mort en la tournant dans tous les sens, en nous plaçant face à diverses situations bien distinctes, mais qui s'orientent toutes vers la même direction, la douleur, la peur, l'angoisse et le vide.

Etre vivants, pour certains, c'est peut-être pire que d'être morts. Tout devient relatif. Survivre à une guerre, par exemple, est-ce vraiment une chance dans la vie? Pour le shérif Gaines, cela restera un cadeau empoisonné. L'envie de vivre pleinement, intensément, n'est tout simplement pas concevable pour cet homme: sentiment de culpabilité total, même si cet état d'esprit n'aurait vraiment pas lieu d'être. Et pourtant.

Bref... Qu'est-il arrivé à cette jeune fille vingt ans auparavant? Une grande amitié entre adolescents, quelques amourettes, quelques balades, pique-niques au bord de la rivière, la belle vie, l'insouciance, puis soudain ça arrive.

L'enquête va s'avérer difficile, lourde et particulière pour le shérif Gaines; faire parler le temps, toute une histoire. Vingt ans ont passé entre la disparition de la petite et la découverte de son corps. Gaines est plutôt habitué à enfermer des poivrots quelques heures, ou encore gérer de petits conflits de voisinage, mais ici, il devra faire preuve d'esprit d'initiative et de beaucoup de persévérance. La rage qu'il a en lui et qu'il va déployer afin de rendre justice à une victime va carrément lui donner des ailes. Pour lui, la justice doit être rendue, il n'y a pas d'autre option possible.

L'enquête conduira à un suspect, un rescapé de la seconde guerre mondiale, encore un. Un homme qui vit également comme une ombre, dans le souvenir de la mort. Un vice de procédure reconduira cet homme vers la liberté, ou peut-être à nouveau vers l'enfer.

A partir de ce moment-là, Gaines va devoir s'attaquer à bien plus fort que lui: une puissante et influente famille de la région.

R.J. Ellory met en scène la tristesse, le désespoir, la souffrance et la mort. Ces sentiments prennent la place d'un personnage à part entière. le récit ne nous donne pas beaucoup d'espoir; ce n'est pas avec un grand optimisme que nous tournons ces lourdes pages.

L'auteur, pour noircir encore un peu plus le tableau, nous expliquera aussi comment les Noirs étaient traités dans les années 1970, dans ces Etats bien retirés, peuplés de personnes maniant l'art de la ségrégation autant bien que le fouet. L'Enfer n'est pas si loin pour certains. Et encore, avant d'aller en Enfer, nous sommes censés être jugés. Mais pas ici.

Et lorsque nous arrivons au terme de ce récit, au dénouement, on s'aperçoit que les secrets de famille sont parfois terriblement malsains. On s'aperçoit aussi que certaines personnes sont complétement hors des réalités de la vie, dotées d'un cerveau stérile, profondément égoïstes et sans âme. Sauver et préserver l'honneur de son Nom devient plus fort que tout.

Bonne lecture.
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Une plongée en Enfer, sans espoir d'une bouffée d'air pur. Un thriller oppressant, dérangeant et terriblement sombre. Une grosse semaine de lecture éprouvante.

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L'auteur nous fait toucher du doigt l'Horreur. Entre les meurtres, les pratiques sordides, l'immondice de la Guerre du Vietnam, je peux vous dire que j'avais dès fois du mal à respirer correctement, mon souffle se coupait. « Vous ne vous dites jamais que vous préfèreriez de pas savoir? » p511 : En voilà bien une phrase que je me suis posé dans ma lecture , si je n'aurai pas préféré ne jamais rentrer dans ces Neufs Cercles. Comment peut-on vivre après avoir vu les atrocité d'une guerre???!!!! Cette guerre nous est si bien racontée, que j'avais l'impression de la ressentir à l'intérieur de mes veines, comme si, chaque image racontée se gravait dans ma rétine. Si on peut lui accorder quelque chose à cet auteur, c'est de rendre chacune de ses histoires vivantes, prenantes, et moi sur ce coup, j'avais les tripes à l'envers…Tout comme son personnage, je n'en ressort pas indemne de cette lecture. R.J.Ellory est un sniper qui a fait un trou béant dans mon coeur….

L'histoire met un certain à prendre place, mais c'est qu'il travaille tellement ses personnages et leur psychologie qu'on est ferré dans ses lignes, sans pouvoir en réchapper. Il nous ballade encore une fois, en nous faisant emprunter maintes et maintes hypothèses, pour nous donner une fin qu'on ne pouvait même pas osé imaginer. Cet auteur est un génie, un fin psychologue, avec un immense talent dans son écriture!

Je remarque que la quête de Vérité, est le moteur de cet auteur, comme si à travers ses thrillers, il redonnait une forme de justice, rendait l'honneur à ses morts innocents. Je ne serais pas surprise de voir qu'il se base sur des faits réels, surtout à ces faits divers qui apparaissent dans les journaux, mais qui s'effacent dans le flot d'actualité. Peut être que je me trompe, mais j'y vois comme un justicier masqué, un grand héros qui donne la parole aux anges partis trop tôt. Je l'en remercie pour cela.

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Aujourd'hui je vous parle de R.J.Ellory dont le nom est connu de tous, mais pourtant moi, qui aime le roman policier et le roman noir, ce n'est que le deuxième titre que je lis de cet auteur.

Je dois aussi vous dire à quel point j'ai trouvé ce livre, bien écrit, structuré, on sent ici la patte de l'écrivain d'expérience.

Ce roman nous parle tout d'abord de la découverte d'un corps, bien sûr, mais il nous parle aussi de l'Amérique, de celle que l'on a tous vu dans les films: de cette période dont tous les américains sont sortis traumatisé, qu'ils aient combattu ou non: le Vietnam.

R.J.Ellory parvient à nous plonger dans cette ambiance des années 70, de retour de la guerre du Vietnam, John Gaines, chanceux survivant est de retour au Mississipi ou il est devenu Shérif d'une petite ville.

Malgré les atrocités de la guerre, Gaines n'est pas préparé à ce qu'il va vivre, la découverte du corps d'une jeune fille de 16 ans, qui a disparu vingt ans plus tôt.

A partir du moment ou l'histoire est posée, l'auteur va nous entraîner dans une enquête qui va s'avérer très difficile, car le chemin sera semé d'embûches de toutes sortes, la folie d'un homme revenu lui aussi d'une terrible guerre, la détresse d'une mère qui attend le retour de sa fille depuis vingt ans, des secrets, des hommes influents…
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Une descente aux enfers dans le sud des États-Unis dans les années '70. Déjà, avec le KKK, la corruption et la moralité douteuse de certains, le décor est bien planté. Un point de vue, un angle et une explication du vécu des vétérans du Vietnam et de cette guerre différents de ce que l'on nous sert ailleurs. Surtout, tout est réfléchi, expliqué aisément. Tout semble facile à décrire pour Ellory. La beauté de son écriture est assez exceptionnelle dans ce roman. Fluide, explicite, claire. On ressent, on comprend les choses. Je vous laisse la 4ième de couverture pour le résumé. Ce qui m'importe, c'est que nous sommes totalement happé par l'écriture qui nous livre un propos aussi vrai. La référence à Dante et Les neuf cercles de l'enfer, sont présents tout au long du récit et exprime clairement l'horreur de ce que le lecteur doit vivre. Dante et les cercles de l'enfer, où sont punis ceux qui ont péché. Mais la réalité est bien autre tel qu'exprimée à la page 413 par une toute petite phrase: " La culpabilité ne garantissait pas le châtiment.". Nous suivrons donc, à bout de souffle, ce shériff qui revivra l'horreur d'un combat bien particulier pour que soit punis les coupables.
À lire.
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Pour les amateurs de romans noirs et thrillers, dont je fais partie, la sortie d'un titre de RJ. Ellory est toujours un évènement très attendu. Celui-ci ne déroge pas à la règle et remplit parfaitement son objectif : nous entraîner dans un inoubliable voyage au coeur des ténèbres.

« Quand la pluie arriva, elle rencontra le visage de la jeune fille. Juste son visage. C'est du moins ce qu'il sembla au début. Puis ce fut sa main – petite et blanche, aussi délicate que de la porcelaine. Elle remonta jusqu'à la surface de la vase noire et se révéla. Rien que son visage et sa main, le reste de son corps toujours submergé. En baissant les yeux vers la berge, la vision de sa main et de son visage était surréaliste et troublante, et John Gaines – un Louisianais de Lafayette qui était récemment, par hasard ou par défaut, devenu le shérif de Whytesburg, dans le comté de Breed, Mississippi, et qui était avant ça revenu vivant des neuf cercles de l'enfer qu'avait été la guerre du Viêtnam – s'accroupit et observa la scène avec un esprit tranquille et un oeil implacable.«

Dès les premières phrases, nous sommes plongés dans l'ambiance humide et poisseuse des bayous de la Louisiane. le shériff John Gaines, pour faire la lumière sur ce meurtre vieux de vingt ans, va devoir retrouver des personnes qui ont connu la jeune fille. Il est rapidement orienté sur la piste de Michael Webster, un survivant de la 2ème guerre mondiale, qui paraissait proche de la jeune fille. Il reconnaît avoir enlevé le coeur de la jeune fille, mais reste muet sur ses motivations.

Suite à une erreur de procédure commise par John Gaines, Webster peut être libéré sous caution, payée par Matthias Wade, héritier d'une riche famille de la région et qui faisait partie du cercle d'amis de Nancy. Peu après, Michael est découvert mort dans sa cabane incendiée, décapité et une main tranchée. La tête et la main manquante sont retrouvées enterrées dans un champ, face à la maison du shériff.

A partir de ce moment, John Gaines va se sentir personnellement visé, et ce sentiment, venant s'ajouter à la promesse qu'il a faite à la mère de Nancy de découvrir le coupable, va renforcer sa détermination. L'enquête va l'amener à s'intéresser à ce groupe d'amis, parmi lesquels deux frères et deux soeurs de la dynastie des Wade, puissante famille du sud, auxquels s'ajoutent Nancy et son amie Maryanne.

Maryanne, dont les souvenirs personnels font l'objet de chapitres insérés au long du récit, et nous permettent de commencer à cerner la personnalité des différents personnages, et des sentiments qui les animaient.

Les deux personnages principaux, Michael Webster « l'homme le plus chanceux de la terre » et John Gaines, vétérans de deux guerres différentes à 25 ans d'intervalle, en sont revenus marqués à tout jamais, marqués par l'horreur des combats, et le souvenir des souffrances infligées et endurées. Ils ont le sentiment qu'une part d'eux-mêmes est morte là-bas, et ce traumatisme du survivant renforce leur sentiment de culpabilité. John Gaines a traversé (je ferai à l'auteur le petit reproche de nous le répéter trop souvent) les « neuf cercles de l'enfer » que fut la guerre du Vietnam, dont il est revenu, mais où il a laissé une part de son âme. Il n'a aucune vie sociale en dehors du travail, il se consacre uniquement à sa mère, chez laquelle il vit et qui se meurt doucement d'un cancer.

« Nous avons vu des choses que les autres ne pourraient jamais imaginer, shérif. Pas même dans leurs cauchemars les plus fous. Et pire encore. Les hommes ne devraient pas voir de telles choses, mais ce sont eux qui les ont créées, alors pourquoi seraient-ils épargnés ? On ne peut pas supporter un tel fardeau en menant une vie ordinaire. Nous avons survécu, peut-être. Nous ne sommes pas morts, mais nous aurions tout aussi bien fait de mourir. Les personnes que nous étions quand nous sommes partis au front n'étaient pas celles que nous étions à notre retour. »….. » « Nous ne serons jamais normaux. Nous serons toujours des étrangers. Nous n'aurons plus jamais notre place. »

Les autres acteurs de ce roman sont tous très bien dessinés, chacun d'eux a sa part d'ombre et de lumière, de blessures secrètes et trouve aisément sa place dans le puzzle d'une redoutable précision que représente cette enquête, passionnante et complexe. L'amitié, la politique, l'argent, le pouvoir, la corruption et le racisme, sont autant de thèmes qui sont évoqués au long de ce récit, et autant de leviers qui motivent les actions des personnages.

L'ambiance du sud est très bien rendue, ces petites villes ou chacun connaît tout le monde, où dans les années 70 le ségrégationnisme est toujours d'actualité, et même le vaudou, héritage des anciens esclaves, encore très présent.

Les sentiments et les situations sont décrits avec beaucoup de finesse. La narration est menée d'une plume très efficace, nous ménageant bon nombre de rebondissements et de cadavres tout au long de l'histoire, jusqu'à un final inattendu et flamboyant, où le shériff Gaines fait encore preuve de sa grande humanité. Gaines est un héros extrêmement attachant, son ambivalence entre force et fragilité, son empathie avec les victimes nous le rendent particulièrement sympathique et je suis sûr que beaucoup (dont moi…) aimeraient le retrouver dans une autre histoire.

Petit clin d'oeil : Étant un grand fan de James Lee Burke, Je me suis retrouvé ici en terrain connu, des bayous au bord de la rivière Atchafalaya, jusqu'à la Nouvelle-Ibérie ou New Iberia ou officie un certain Dave Robicheaux.

Pour ce qui me concerne, je dirai que cet opus de R.J. Ellory est une indéniable réussite, alternant entre le plus sublime et le plus sordide. Une très belle lecture qui figurera à coup sûr dans mon Top 5 pour 2014.
Lien : http://thebigblowdown.wordpr..
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