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3,79

sur 505 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Telle un bon cru, j'ai dégusté au fur et à mesure cette histoire, en 1974 à Whytesburg, Nancy Denton une adolescente disparue il y a 20 ans et découverte enterré sur la berge de la rivière, son corps a été préservé par la boue, son coeur lui a été dépouillé et remplacé par un panier contenant la dépouille d'un serpent.

Qui a bien pu commettre cette atrocité ? Quelles sont ses motivations ? Est-ce un sacrifice ? Où complètement autre chose ?

John Gaines, vétéran du Vietnam et shérif de la ville qui va arriver sur les lieux du drame, se retrouve confronté à un meurtre qu'il ne sera pas près d'oublier de sitôt, et il fera tout ce qui en son pouvoir pour trouver qui a pu faire cela à Nancy Danton, quitte à se confronter à des personnes mauvaises et sans scrupules.

Un suspect sera rapidement arrêté, mais cela n'empêchera pas, plus de morts et d'autres événements sordides qui surgiront à la pelle, et c'est ainsi que de nombreux doutes viendront tourmenter John et il se demandera s'il n'a pas commis d'impair en arrêtant le suspect.

Surtout que dans cette petite ville si tranquille où tout le monde se connaît, beaucoup aurait pu passer à l'acte.

Dans cette histoire, il y a différents personnages, il y en a de très sympathique et puis il y a de vraies pourritures et ceux-là sont vraiment capables du pire et encore une fois, c'est avec l'argent qui se sente pousser des ailes et se pense intouchable.

Quant à John qui est devenu shérif après avoir fait la guerre du Vietnam, une guerre qui lui a laissé des séquelles, des blessures, des souvenirs douloureux, il doit vivre et composer au quotidien avec cela et s'occuper en même temps de sa mère malade, il doit aussi faire avec ses souvenirs qui se télescopent à lui sans qu'il n'y puisse quoi que ce soit, il traîne cela comme un boulet à ses pieds, c'est son fardeau.

Également, dans ce récit s'entrelace jalousie, amour, haine, vengeance, corruption, malversation, argent, racisme, Klu Klux Klan, conflit familial, rivalité, possessivité, pacte, secret de famille et tout un tas d'autres éléments qui ne font qu'un, une fois que la vérité éclate.

J'ai apprécié l'atmosphère du roman, où j'ai eu la sensation presque palpable de ressentir la chaleur, la moiteur, les odeurs, les bruits.

Peu à peu, ici, tout prend véritablement le temps de s'installer, les personnages, le récit, le contexte, mais une fois tout en place, tout se distille et place aux rebondissements, suspense et à une lecture complètement prenante, et cela, jusqu'à la dernière page.

J'ai énormément apprécié ma lecture, j'ai même eu l'audace de prendre mon temps pour lire l'histoire. En effet, j'étais bien et je ne voulais pas terminer ce roman, j'ai noté diverses citations parce que je les ai trouvées empreintes de sincérité et riche émotionnellement.

J'ai aussi beaucoup aimé le personnage de John Gaine, je l'ai trouvé courageux, fort, et cela, même s'il a été cabossé par la vie sur le plan sentimental et sur le fait qu'il est fait la guerre qui lui a laissé des bobos douloureux et gravé à jamais en lui, il a eu cette force de rebondir et de faire un temps, soit peu taire ses propres fantômes et devenir l'homme qu'il est devenu.

Puis il y a eu certains passages qui ont été difficiles à lire et douloureux, étant moi-même métisse ça m'a glacé et en mon for intérieur, je me suis dit l'homme et capable de faire toujours des actes dignes d'aucune moral .

Tout et bien construit, l'écriture et saisissante, riche et carrément passionnante, c'est mon troisième roman de l'auteur, d'autre roman m'attendent sagement dans mon énorme pile à lire et il faut vraiment que je ne tarde pas trop à les sortir.

C'était réellement une superbe lecture, un agréable moment enferme dans ma petite bulle livresque.

"On appelle famille un groupe d'individus unis par le sang et brouillés par des questions d'argent."
Edouard Rey
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IMMERSIF

Quel bonheur de se replonger dans un roman du grand R.J. Ellory !

C'est non seulement bien écrit, bien structuré et l'atmosphère des
années 70 est magnifiquement bien décrite pour une immersion totale !!

On part ici à la rencontre de John Gaines, survivant de la guerre du
Vietnam qui est de retour à Whitesburg dans le comté de Breed en
qualité de shérif.
Le corps d'une fillette disparue il y a 20 ans a été retrouvé près
d'une rivière, la dépouille d'un serpent à la place du coeur...

RJ Ellory dresse ici avec talent le portrait d'un homme brisé, hanté
par ses terribles souvenirs de guerre et qui va mener avec le plus
grand entêtement cette enquête macabre.
Cette intrigue est rondement bien menée, l'auteur nous balade en nous
faisant emprunter de multiples hypothèses.
Sur plus de 700 pages qui se lisent vite, l'auteur ne manque pas de
décrire avec finesse et justesse la psychologie des différents
personnages.
C'est très addictif et prenant.
En effet, l'auteur n'a pas son pareil pour nous plonger dans le Sud
Américain à cette époque de post guerre du Vietnam.

Un roman noir comme je les aime avec en bonus une plume acérée...pfff
ca fait un bien fou !!!
Merci monsieur Ellory pour cette lecture immersive... un joli coup de coeur !

Je vous recommande ce roman à 1000 % et cet auteur si ce n'est pas déjà fait.
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1974. John Gaines, vétéran du Vietnam, est nommé shérif dans le Mississippi. Chaque jour il lutte tant contre la folie que contre l'insensibilité qui menacent les survivants de cette guerre immonde et insensée dont l'horreur hante ses rêves.
Aussi, quand le cadavre d'une adolescente disparue vingt ans plus tôt est découvert, préservé par la boue et avec, à la place du coeur, un serpent enroulé sur lui-même, John sent qu'il devra traverser à nouveau les cercles de l'enfer passant par un ancien de la guerre du Japon amoureux fou de la jeune morte et traversant le clan (klan) riche et influent que fréquentait la jeune fille à l'époque.
Ce clan est celui des 4 enfants Wade dont aujourd'hui l'aînée s'est rangée et dont l'aîné s'est donné les pleins pouvoirs sur les affaires familiales, sur sa jeune soeur rebelle et sur le benjamin marginal
Cette enquête où chaque pas met John en danger puisque le klan tout entier, soutenu en haut lieu, élimine les importuns en toute impunité, est aussi le lieu où John éprouve son vrai courage, non plus celui de la peur, mais celui de la lutte pour la justice et la vérité, quoi qu'il en coûte.
Ainsi seulement John se rachètera-t-il du péché d'avoir été contraint de participer à cette guerre monstrueuse et d'en être revenu vivant
Un très grand livre
Lien : https://trancheslivres.wordp..
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En 1974, on découvre enterré sur la berge d'une rivière, le cadavre quasi-intact d'une adolescente disparue depuis 20 ans. Quasi car le coeur de la jeune fille a été remplacé par un petit panier d'osier contenant la dépouille d'un serpent se mordant la queue. John Gaines, shérif de Whytesburg, est chargé de l'enquête qui réveille chez lui des souvenirs visiblement plus traumatisants que deux mois de confinement avec belle-maman : Gaines a vécu l'enfer de la guerre du Vietnam. Viêt-Congs comme Américains étaient beaucoup moins avenants que belle-maman si j'en juge par ce que nous en décrit Ellory.
Car voilà ce qui fait la force et la qualité des romans d'Ellory : le savant et intelligent mélange d'une intrigue policière captivante et d'un morceau de l'histoire américaine rarement vue sous son meilleur jour. Gaines a connu le Vietnam, mais d'autres cicatrices balafrent le destin des personnages du roman : les séquelles psychologiques de la seconde Guerre Mondiale, les traditions vaudou de la Louisiane voisine, comme la présence nauséabonde du Klan et de la ségrégation raciale toujours active dans les tréfonds du Mississippi sont autant de points noirs dans le portrait que dresse Ellory d'une Amérique où finalement peu de choses ont changé depuis les années Tom Sawyer qui, plus d'un siècle avant mais dans la même région, cachait sous un masque de petit héros généreux, courageux et libre, un faux rebelle volontiers menteur, voleur et raciste.
Dans "ces neuf cercles", Ellory joue à lever le voile sur ce que dissimulent les apparences et il le fait notamment dans des dialogues magistraux qui sonnent terriblement juste en particulier dans d'intenses et électrisantes scènes de confrontation entre Gaines et les membres de l'intouchable famille Wade. (On y pense rarement mais coup de chapeau à la traduction de Fabrice Pointeau).
En parlant de traduction, petit bémol. "The devil and the river". Tel est le titre original du roman de Ellory et je m'interroge une nouvelle fois sur ce choix de titre français qui, il faut le reconnaître, a moins de lien avec le sujet du roman qu'aurait pu en avoir "Le diable et la rivière", surtout si l'on se réfère à la chanson de Blues Saraceno "The river" dans laquelle "oh mon seigneur, prends cette âme, dépose-moi au fond de la rivière, le diable est venu me ramener à la maison…". J'ignore si la référence est voulue par l'auteur mais la coïncidence est troublante. On devrait laisser un peu tranquilles ces "neuf cercles", références à l'Enfer de Dante et maintes fois évoqués dans les romans noirs contemporains. le roman d'Ellory n'avait pas besoin de ce lieu commun.
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Rien à jeter ! je découvre Ellory et ses guerriers sur le retour. 574 pages de plaisir. Et je signe pour rempiler.
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J'ai eu l'occasion de découvrir l'auteur R.J. Ellory l'année passée avec son roman Les Assassins. Énorme coup de coeur, je réitère l'expérience aujourd'hui avec Les Neufs Cercles.

Dans les années 1970, John Gaines est le shérif de la petite bourgade de Whytesburg dans le Mississippi. Vétéran de la Guerre du Vietnam et vivant seul avec une mère en fin de vie, John Gaines est un homme brisé, hanté par des souvenirs douloureux. Whytesburg est une ville plutôt calme à gérer pour le shérif, tout le monde se connaît, s'entraide et les crimes restent rares. C'est le lieu idéal pour essayer de se relever. Manque de pot, une affaire vieille refait surface. le cadavre d'une jeune adolescente de 16 ans est déterré à côté de la rivière. Cette jeune femme est portée disparue depuis vingt longues années et son corps est retrouvé dans un état de conservation étonnant, comme si elle était morte la veille. Les souvenirs paressent loin et le voisinage n'étant plus le même, l'enquête s'annonce difficile. Loin d'être un véritable détective, John Gaines aura tendance à prendre les événements beaucoup trop à coeur, marchant beaucoup à l'instinct, il fera tout pour découvrir les raisons de ce meurtre, même si pour cela il devra enfreindre la loi et aller contre le système judiciaire souvent corrompu.

Entre enquête policière et souvenirs de guerre, R.J. Ellory nous tient en haleine avec ce roman. Dans une atmosphère très étouffante, on découvre les côtés sombres du Sud des Etats-Unis : le Ku Klux Klan encore très présent et les nombreuses croyances autour du vaudou très ancré dans l'esprit des habitants. J'aime beaucoup retrouver cette ambiance-là dans les romans policiers. Carnaval de Ray Celestin avait été une superbe lecture pour cela et je suis heureuse de retrouver cette atmosphère très particulière dans un autre roman.

Bien que je pense qu'elle ne peut pas plaire à tout le monde, la plume de R.J. Ellory est très profonde et nous décrit de façon très complète et approfondit la psychologie des différents personnages. L'auteur prend son temps et bien que cela en pâtit sur le rythme de l'intrigue, j'ai énormément apprécié cela. Les états d'âme de John Gaines et ses réflexions sur le crime auquel il fait face l'amènent à énormément réfléchir autour des événements qu'il a pu vivre au Vietnam. On ressent ses souffrances d'ancien combattant et bien qu'il en soit sorti indemne physiquement, la difficulté de passer à autre chose et de chercher à nouveau le bonheur reste impossible pour lui en l'état actuel des choses.

Les Neufs Cercles est un roman qui m'a tout de suite happée. Totalement prise dans l'intrigue et obnubilé par la profondeur des personnages et l'ambiance qui se dégage de la petite bourgade, le roman est encore une fois une lecture marquante pour moi. Cette fois, c'est sûr, je n'attendrai pas un an pour découvrir un autre ouvrage de cet auteur.
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Depuis son premier roman, "Seul le silence", je n'ai pas raté une seule sortie d'un bouquin de RJ Ellory.
Et pourtant, je dois avouer qu'après avoir tourné la dernière page de chacun de ses bouquins, je restais un peu sur ma faim, n'ayant jamais réussi à retrouver ce qui faisait la force de la première oeuvre de Ellory : cette noirceur, ces personnages a l'âme abîmée, ce désespoir derrière chaque situation quotidienne.
Mais cette fois-ci, j'ai pleinement retrouvé ce que j'attendais dans ces neuf cercles : le héros (qui n'en n'est pas un) n'est qu'un homme ordinaire confronté à l'horreur de ses souvenirs et de son retour à la civilisation après la guerre du Vietnam dont il est revenu vivant mais pas trop, l'Amérique sombre et diablement bien décrite tout en nuance de gris et de noir, une enquête à rebondissements mais sans invraisemblance et un coupable finalement bien ordinaire, bien loin des clichés que certains auteurs ont pris l'habitude de nous servir.
Du grand, du très grand Ellory, le meilleur pour moi après l'inoubliable "Seul le silence" .
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Toujours l'ambiance sombre, incomparable des romans de Ellory. John Gaines, shérif est face à un meurtre remontant à 20 ans,et pourtant, le cadavre de la victime - la jeune, jolie et joyeuse Nancy Denton, est tel qu'il était lors de sa mort. Elle a toujours l'apparence d'une adolescente. le principal suspect de Gaines, Michael Webster, est un homme traumatisé par la guerre; il se croit encore soldat. Gaines lui-même est hanté par son passage par cette guerre au Vietnam. le Mal, les choses mauvaises, les gens mauvais: existent ils ? Est-ce inné ? Ou, tel un serpent, sans bruit, en rampant, le mal s'insinue-t il en chacun de nous ?
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« On perdait une partie de son humanité à la guerre, et on ne la récupérait jamais.»

Certains en revenaient et sombraient à petit feu ; d'autres par on ne sait quel miracle, parvenaient, non pas à se reconstruire, mais à reprendre pied. Gaines est de ceux-là ; de retour du Vietnam où il connut l'enfer, à l'ombre de sa mère malade, et de son uniforme de shérif, tente de se laver de ce qu'il a vu, vécu au coeur du conflit.

Il occupe ses fonctions dans une petite ville du Mississipi, sans se douter qu'un jour, le ciel lui tombait, à nouveau, sur la tête .Cet homme blessé, rongé par la culpabilité d'avoir survécu, seul, hanté par des cauchemars se jette avec l'énergie du désespoir dans une enquête sans le moindre indice, mais accablé, chaque jour un peu plus, par les horreurs qui s'accumulent.

« Mieux vaut ne pas penser. Mieux vaut observer, voir ce qu'il y a à voir, et essayer de comprendre. ».

Ici, sans doute mieux que dans ses autres ouvrages, Ellory décrypte, dissèque, l'âme de ses personnages. Son écriture addictive, et alerte, prend le temps de sonder chacun, chaque geste, de décrire avec précision chaque situation.
Il prend le temps de construire son intrigue, se semer ici et là ses indices, ou faux-indices. Il ne nous rien d'emblée. C'est avec lui, qu'il faut cheminer, selon son bon vouloir, dans cet univers macabre dont personne ne sortira indemne.
De temps à autre, une autre voix nous guide à sa façon, nous montre les choses, et les personnes sous un autre angle. Cette voix est peu présente, mais a son importance.

Ellory est un maître du roman noir .Il le prouve encore ici, en livrant, à mon sens un de ses meilleurs opus avec seul le silence pour lequel j'ai une tendre toute particulière.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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