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3,79

sur 499 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans le comté de Whytesburg, littéralement pourquoi tesburg ce à quoi je rétorquerai pourquoi pas, John Gaines fait office de shérif. Non pas que l'homme soit gangréné par l'ambition mais l'on s'est dit qu'un vétéran du Vietnam serait sans doute à même de régler les quelques menues incivilités du coin.
Lorsque le corps sans vie de Nancy Denton fut extrait de son linceul de boue, John a dû penser que la vie était un éternel recommencement. Avoir échappé aux horreurs de la guerre pour y être de nouveau confronté de retour au pays, le Dieu du lol était décidément un sacré farceur.
Mais qu'à cela ne tienne, il était le garant de la loi et quiconque l'outrepassait aurait affaire à lui.

Effacez toutes les lettres d'Ellory puis remplacez-les par captivant et vous obtenez...ben captivant du coup. Hasard, coïncidence, je ne crois pas non.
L'auteur n'en est plus à son galop d'essai et fait montre, une fois encore, d'une réelle maîtrise tant au niveau de l'écriture que de la trame qu'il déroule posément histoire de faire durer le plaisir.
D'un côté, un survivant devant composer avec les fantômes qui le hantent, de l'autre, un groupe de gamins devenus adultes et influents qui, à l'époque de la disparition de la victime survenue 20 ans plus tôt, était soudé comme les cinq doigts de la main. Autant de suspects idéaux. Autant de murs auxquels se cogner.

Chez Ellory, pas d'esbroufe.
Le rythme est lent mais dans le Sud, rien que de très naturel en somme.
La construction, parfaitement huilée, est une véritable machine de guerre détruisant toutes vos spéculations sur son passage pour délivrer une vérité difficilement concevable.
Et c'est ça qui me botte toujours dans un thriller, le fait que la fin vous sèche tout en tenant parfaitement la route.
Ici, contrat rempli haut la main peau de tamarin.
Ellory n'a plus rien à prouver.
Le bonhomme est un bosseur talentueux.
Un musicien polymorphe qui vient, pour le plus grand plaisir de tous les amateurs du genre, de délivrer une nouvelle partition de haut vol.
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1954
Gros patelin du Missouri à la frontière de la Louisiane.
Une bande de jeunes de 10 à 25 ans: des populos, des fils de bourges, un jeune vétéran du Pacifique ( la guerre du pacifique: drôle de nom pour une guerre, is not it?).
Et Nancy disparait........

1974.
L'invincible Amérique s'enlise au Viet Nam: Saîgon est encerclé
La pure Amérique est souilléé par les mensonges de Nixon et le scandale du Watergate.
Dans ce sud des etats unis, la ségrégation raciale a disparu..... officiellement.
Ce sud revendique ses racines chrétiennes mais le vaudou subsiste, d'où un synchretisme qui peut parfois se révéler horrifique.
John, ancien du Viet Nam, des fantômes plein la tronche est shériff: il s'occupe des " incivilités": il soigne surtout à la fois les blessures de sa guerre et sa mère, atteinte d'un cancer.
Et Nancy réapparait........

Une plongée lente, mélancolique, sombre et cruelle dans le sud des US en 1974. Thriller où l'atmosphère prend le pas sur l'intrigue somme toute classique, l'intéret n'est pas là. Il est dans les combats que l'homme se livre à lui même, au conformisme, aux vieux relents nauséabonds que conservent les bayous.

Un beau roman noir.

Mais ce n'est que mon humble avis
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La publication en France d'un nouveau roman de R.J. Ellory est toujours un événement. Une fois de plus, celui-ci est à la croisée des genres, entre roman noir et thriller, pour un résultat qui ne ressemble pas à ses précédents romans et qui est pourtant du Ellory pur jus.

L'auteur n'a pas son pareil pour nous plonger dans une part de l'Amérique et fouiller à ce point la psychologie humaine. A ce stade, c'en devient un art !

1974, sud des États-Unis. Un pays qui peine à se remettre de la guerre au Vietnam et une région où tensions raciales et ségrégation sont encore totalement ancrées dans les moeurs.

John Gaines, shérif de son état, est surtout un jeune vétéran de cette guerre lointaine qui a renvoyé des hommes détruits à la maison.

Dans l'interview qu'il a accordé sur mon blog, Ellory explique avoir présenté son projet de roman à son éditeur comme un mélange des films Angel heart et Apocalypse Now. Je dois dire que c'est plutôt bien vu.

Avec ces personnages qui souffrent de stress post-traumatique (même si le terme n'était pas encore usité à l'époque), et ce récit sur la difficulté de survivre (à la perte de l'être cher ou bien à la violence du monde), Ellory construit pas à pas une intrigue forte, une vraie enquête policière avec de puissantes thématiques (sur la culpabilité du survivant ou encore la persévérance…).

Autant son précédent et magnifique roman (Mauvaise étoile) faisait briller quelques lueurs dans l'obscurité, autant Les neuf cercles (The devil and the river en VO, j'aime beaucoup le titre original) est un récit profondément ténébreux.

La mort y rode à chaque page, pas un chapitre sans que la Fossoyeuse n'y fasse planer son ombre.

Cette ambiance pesante en devient quasi-hypnotique, tant l'auteur prend le temps de sonder l'âme humaine à travers ces 575 pages. Très vite, nous ne sommes plus simplement là à suivre le personnage de Gaines, nous devenons Gaines ! Nous plonger avec un tel réalisme au plus profond de ses pensées, de ses meurtrissures psychologiques, est l'une des grandes réussites de ce roman. Un tel degré de rapprochement, alors que le récit est écrit à la troisième personne, démontre une fois de plus que l'auteur fait preuve d'un talent hors normes.

Par sa sublime plume, Ellory invoque les esprits (le terme n'a jamais été aussi bien choisi, vous le verrez), ils prennent vie devant nos yeux, pénètrent notre âme. le rythme est lent, ce qui permet de s'imprégner de l'atmosphère de cette période. Et pourtant il sait donner des coups d'accélérateurs et nous asséner des coups de bambous avec des scènes assez violentes (mais jamais gratuites).

J'ai pu trouver quelques rares longueurs et répétitions en cours de ma lecture. Avec le recul pourtant, c'est aussi ce qui rend ce récit si immersif et donne d'autant plus de force au magnifique et inattendu final. Impression fugace totalement balayée une fois la dernière page tournée, donc.

Qui d'autre qu'Ellory possède un telle talent incantatoire et une telle puissance pour décrire la psyché humaine ? A chaque roman, il s'impose davantage encore comme un auteur incontournable. Avec ce récit sur la mort, la perte, la culpabilité et la damnation, Les neuf cercles en sont une nouvelle preuve éclatante.

R.J. Ellory is the king of Roman Noir !
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Un excellent polar américain, avec vétérans de guerre et tension raciale des années 70.

Un cadavre est découvert dans la vase de la rivière. le shérif qui mène l'enquête a fait la guerre du Vietnam et tout lui rappelle les dangers et les massacres. Des odeurs, des sons, des images insoutenables ne cessent de le hanter.

La guerre et ses conséquences durables chez les soldats constituent dans ce roman un thème d'autant plus important qu'un suspect est un survivant de la Seconde Guerre mondiale… une douloureuse parenté pour l'enquêteur.
Dans cette recherche d'assassins, on pourra goûter le décor complexe de la société du sud des États-Unis, avec une riche famille qui contrôle une région, avec une justice corrompue et des membres du Klan, et même un peu de vaudou pour pimenter la sauce.

Malgré les crimes sanglants, on aura aussi droit aux sentiments positifs, l'amitié entre des adolescents, le grand amour et l'amour d'une mère, de même que l'estime et la solidarité entre les personnes qui livrent le même combat.

Ce n'est pas un vraiment un thriller haletant, mais un drame qui permet d'entrer dans l'univers mental des anciens combattants et d'explorer des facettes de la psyché humaine.

P.S. On mentionne les neuf cercles de l'enfer, mais aucune autre référence à Dante dans le roman. Les combattants reviennent de l'enfer, ils ont vu l'horreur, le mal, mais je n'ai pas vu se développer la métaphore des neuf cercles, mais ils sont peut-être hérités de la traduction plutôt que de l'imagination de l'auteur.
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J'ai découvert R.J Ellory il y a une bonne dizaine d'années, et depuis, même si je n'ai pas réussi à lire toute son oeuvre, j'ai toujours apprécié ses livres. Je dirais même que j'ai adoré « Seul le silence », « Les anges de New-York » et « Les assassins ».
Aussi, j'avoue que je me réjouissais vraiment pour me lancer dans la lecture d'un nouveau livre de cet auteur qui est de plus fort sympathique puisque j'ai eu la chance de le croiser lors d'un salon du polar.
Le postulat avait tout pour me plaire et la quatrième de couverture est plutôt alléchante selon mes critères. Un sheriff, rescapé de la guerre de Vietnam va devoir sortir de sa routine quotidienne pour mener une enquête sur un meurtre. Un cadavre d'une jeune fille est découvert. Il s'agit d'une jeune fille qui a été déclarée disparue il y a vingt ans. Son corps est mutilé d'une manière assez horrible et l'on ne dispose d'aucune piste permettant de soupçonner quelqu'un en particulier. Nous sommes de plus dans les années soixante-dix et les moyens dont disposait le système judiciaire de l'époque sont loin de ressembler à ce qu'on peut observer dans un épisode des Experts ou autres séries jouant dans le même registre.
C'est donc en interrogeant les personnes qui ont côtoyés la victime et en se fiant à son sens de la déduction que le shériff avance doucement dans la résolution de ce crime.
Même si dans l'ensemble j'ai bien aimé l'histoire, j'avoue avoir eu de la peine pendant presque toute la première moitié du livre. Alors que d'habitude les retours en arrière et les digressions ne me gênent pas, la, pour ma part elles m'ont donnés une impression de lenteur et je n'étais pas loin de l'ennui et du décrochage par moments. Heureusement, connaissant le talent de l'auteur que je me suis accrochée et le rythme s'est enfin accéléré par la suite…
Peut-être pas le meilleur de Ellory selon mes critères, mais je continuerais à lire ses autres livres…

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Culpabilisé d'être revenu vivant du Vietnam, John Gaines vit en ascète et s'investit dans ses enquêtes (il est flic) pour se réconcilier avec lui-même. Un cadavre, retrouvé dans les boues d'une rivière vingt ans après le meurtre, vient le renvoyer à ses pires cauchemars. Pour découvrir celui a tué cette jeune fille, il doit bousculer la mémoire très perturbée de son amoureux de l'époque, vétéran lui aussi, mais de la Deuxième guerre mondiale.

De cette confrontation, on pouvait attendre un roman qui prenne aux tripes mais l'ensemble fait souvent du sur-place et le jeu complexe des flashbacks de l'auteur vers le passé du flic, de la victime et du suspect nuisent au rythme de l'histoire.

Pour conclure et malgré le fait que j'aime beaucoup cet auteur, je dois dire que ce dernier opus m'a laissé sur ma faim... Rodger, Rodger, c'est quand tu veux pour ton prochain chef d'oeuvre !!!
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Dans les années 50 dans le Mississippi, un groupe de jeunes d'âge et de milieux différents passe la majorité de leur temps ensemble. Mais par une belle soirée d'août, Nancy disparaît. Fugue?
A partir de ce moment, rien ne sera plus comme avant pour ceux qui sont restés.
Vingt ans plus tard, après d'abondantes pluies, c'est son cadavre qui est retrouvé. le shérif, un vétéran de la guerre du Vietnam, est bien décidé à aller jusqu'au bout de cette enquête, malgré son manque d'expérience, les obstacles et les tentatives d'intimidation.

J'ai découvert ce roman et cet auteur par le biais de la lecture commune. C'est un bon roman mais j'en ressort un peu mitigée.
L'auteur aborde divers sujets sensibles : la ségrégation et le racisme, la folie des hommes et les chocs post traumatiques.
Régulièrement son personnage principal fait des parallèles entre ce qu'il a vécut pendant ses années de combat et ce qu'il éprouve dans cette enquête.
Beaucoup de psychologie ressort de ce roman et par moment j'ai ressenti un peu de lassitude , due aux longueurs qui émanent de certains passages.

Dans ma PAL, d'autres romans de cet auteur m'attendent, que je compte bien lire, ainsi que ceux qui m'ont été conseillés afin de ne pas rester sur cet avis mitigé et me faire une meilleure idée de la plume de cet auteur.
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Une nouvelle lecture de ELLORY où l'on retrouve une bonne partie des ingrédients qui fonctionne : des personnages complexes avec des histoires riches, des meurtres, etc. Manque quand même les vieux gangsters et/ou la mafia.
Donc un flic rescapé du Vietnam qui est basé dans le Mississippi découvre le cadavre récent d'une adolescente qui est disparue depuis vingt-cinq ans… Premier mystère. Son coeur a été remplacé par un panier en osier où se trouve le cadavre d'un serpent… deuxième mystère !
Ça sent le sud profond, la magie, les traumas de la guerre. C'est bien écrit, on sent le « deep south », les rednecks.
Bref comme d'habitude, on dévore ce roman pour arriver à la fin qui surprend et nous fait dire que le contrat est rempli. Merci M. ELLORY

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Bienvenue au Mississipi … L'action se déroule en 1974, John Gaines est le shérif de la ville de Whysteburg. Après de fortes pluies, le cadavre d'une jeune fille est découvert sur la berge de la rivière.
J'ai apprécié ce roman pour l'enquête policière bien sûr : une adolescente qui est restée vingt ans enterrée dans la glaise, qui est retrouvée quasiment intacte. Pourquoi Nancy, 16 ans, a-t-elle été étranglée et pourquoi, après sa mort, on a enlevé son coeur pour le remplacer par une boîte contenant un serpent se mordant la queue ?
Le personnage principal est lui aussi très attachant : John Gaines a combattu au Vietnam et à son retour, il a accepté le poste de shérif. Parallèlement il s'occupe de sa mère qui souffre d'un cancer. Malgré des passages parfois un peu longs, l'auteur nous fait entrer dans la tête d'un vétéran : comment vivre après ? Avec tous les souvenirs, toutes les horreurs que l'on a pu voir sur le champ de bataille … Et comment accepter d'avoir survécu ? Pourquoi moi et pas un autre ? Comment ne pas devenir fou et reprendre une vie normale ?
L'auteur nous fournit aussi un deuxième exemple de vétéran, le lieutenant Michael Webster, qui a combattu lors de la seconde guerre mondiale à Guadalcanal en 1942. Lui n'a pas réussi à « revenir ».
Et puis il y a le sud des Etats-Unis, personnage à part entière de ce roman : même si l'action se déroule en 1974, la ségrégation, le racisme est toujours présent. On y retrouve les grandes familles blanches, influentes et omniprésentes, la pauvreté, la musique mais aussi le vaudou.
Un très bon moment de lecture que je vous recommande !
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Mon deuxième Ellory
Encore une fois j'ai accroché
Une écriture fluide , une intrigue prenante
Les ravages que les guerres laissent derrière elles
Des humains paumés , meurtris
Et une fois encore l'histoire se déroule aux Etats Unis ....le Sud avec ses dérives , son racisme , ses traditions
Diantre j'aime beaucoup cet auteur
Je me plonge dans ses histoires avec fébrilité
Laissez vous tenter par cet homme là vous ne regretterez pas
Parole de Frimoussette !!!
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