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4

sur 424 notes
Pas le plus ambitieux des Ellory, ici on ne s'appuie pas sur un morceau d'histoire ou d'actualité US, mais certainement le plus classique dans son genre.
ça sent bon le roman noir des 50's, avec une petite pincée du Reservoir Dogs de Tarantino, où la plume d'Ellory s'exprime.
Sa patte est là et fait merveille sur les faiblesses de l'homme,la culpabilité, le pardon,la culpabilité avec ce salaud de Madigan que l'on n'arrive pas à détester.
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Après un magistral "seul le silence", la retombée est rude avec "un coeur sombre".
L'écriture de RJ Ellory reste toujours agréable, mais dénuée du lyrisme qui faisait tout son charme.
L'intrigue du flic convenu et dépressif est convenue. La fin est écrite dès les premiers chapitres, et il y a un creux notable au milieu du livre, où l'histoire fait du sur place. Les répétitions y sont nombreuses.
A lire avant "vendetta" ou "seul le silence" (deux bijoux de cet auteur) pour ne pas sortir de cette lecture amer...
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RJ Ellory explore dans ce roman un thème qui est familier à tous les habitués du roman noir. Son personnage, Vincent Madigan, est un flic corrompu, alcoolique et accro aux médicaments. Mauvais mari et père absent, il a foiré ses trois premiers mariages.
En une succession de compromissions au bénéfice de Sandía, un baron de la drogue, il s'est laissé entraîner dans une chute sans fin, accumulant une dette de près de 200.000 dollars envers lui, « l'homme-pastèque », qui règne sur le « Yard », quartier de East-Harlem. Pour se sortir de cette situation, et effacer son ardoise, il a la folle idée de braquer 400.000 dollars dans une des planques du baron.
Hélas, lors de ce braquage les choses tournent mal et, pour préserver son anonymat, il se trouve obligé de se débarrasser de ses complices, trois petits malfrats recrutés pour cette occasion. Malheureusement, Melissa, une petite fille qui se trouve dans la maison, est gravement blessée dans l'échange de coups de feu.
Sandía ne risque pas de prévenir la police de ce vol. Et pour cause : nous apprendrons bientôt que ces billets provenant du braquage d'une banque sont marqués et donc inutilisables en l'état.
Il convoque donc Madigan et lui enjoint de faire la lumière sur ce braquage.

Madigan va devoir se sortir de cet imbroglio, pour d'une part se dédouaner de toute implication dans le vol, et les meurtres vis-à-vis de Sandía, et d'autre part éviter toute mise en cause sur l'enquête de police concernant les 7 cadavres trouvés sur les lieux du braquage.

Hanté par un fort sentiment de culpabilité et pour se sortir de la situation dans laquelle il s'est empêtré, il va, sans états d'âme, impliquer d'autres personnes, dans une machination particulièrement compliquée. Demeure la question de savoir si l'on peut échapper à sa conscience et où cet engrenage va le mener. Pour réparer les torts qu'il a causés, devra-t-il y laisser son âme ou même sa vie ?

Les personnages qui peuplent ce roman sont bien campés : Sandía le truand, les petits malfrats qui servent d'indics à Madigan, et Walsh le flic de l'Inspection des services. Isabella, la maman de la fillette, est la seule à apporter un peu de lumière et de douceur dans cet univers très sombre.
Vincent Madigan, lui n'est pas un être très sympathique au premier abord. Il a de nombreux défauts, il est voleur, menteur, manipulateur, violent, a peu de considération pour son entourage, et sa fréquentation n'est pas sans risques.

Malgré tout cela, on se rend compte que cet homme imparfait, a un coeur, un coeur sombre, mais un coeur tout de même. Sa conscience lui donne la capacité d'assumer les conséquences que ses propres décisions ont provoquées.
On se laisse emporter par cette histoire, menée sans temps mort, pleine de rebondissements, au travers de laquelle l'auteur nous dépeint une Amérique en proie à ses démons, la violence et la corruption, omniprésentes. Il nous donne à voir le parcours oppressant d'un homme aux deux visages, qui tente de retrouver un peu de lumière, et se frayer un chemin vers une impossible rédemption.
R.J. Ellory signe là encore un très bon roman et conforte, s'il en était encore besoin, sa position parmi les meilleurs auteurs de romans noirs du moment.
Une très bonne lecture, que je recommande sans réserve…
Éditions Sonatine, 2016
Lien : https://thebigblowdown.wordp..
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Je découvrais R.J.Ellory avec Les Assassins, un roman dont j'admirais à peu près tout, sauf la fin. Et de fait, avec Un coeur sombre, cette admiration se poursuit.

Tout d'abord, ce qui me vient à l'esprit, c'est qu'Un coeur sombre est un polar très bien ficelé. R.J.Ellory taille un roman sur mesure autour d'un flic ambigu qui navigue dans un univers de vices et de violences ou chacun essaye de trouver sa place, de gagner sa vie ou de survivre. Une kyrielle de personnages secondaires aux caractères riches ajoute indéniablement au récit.

Entre ripoux et voyous, Un coeur sombre est un polar, noir, crasseux dont il est aisé de se faire une image tant ce genre là est répandu et largement exploité par les série télévisée ou le cinéma. C'est peut-être ce qui est dommage. R.J.Ellory, en sculptant ce roman sans faille, se trouve quand même en chemin déjà tracé. Les ornières sont si profondes que les retournements de situations, les rebondissements sont presque prévisibles.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/un-coeu..
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Un debut sur les chapeaux de roue et puis la narration s'essouffle, la lecture devient plus ennuyeuse "Il faut que je le finisse". L'intrigue est intéressante malgré tout, mais j'ai trouvé ce livre long.
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Page Facebook: Pascale Bookine
Blog: pascalebookine.eklablog.com

Autant le dire tout de suite : habituellement, je n'aime pas les romans noirs mettant en scène des policiers corrompus et le milieu de la pègre et si celui-ci n'avait pas été écrit par RJ Ellory, je n'aurais sans doute même pas été tentée. Mais je sais par expérience, pour en avoir lu et adoré plusieurs («Seul le silence», «Papillon de nuit», «Ghostheart», «Mockingbird Songs»…), que les livres d'Ellory sont captivants et troublants par la noirceur même des sentiments qu'ils mettent à nu.

Ce coeur sombre, encore plus triste dans le titre original («A Dark and Broken Heart»), est celui de Vincent Madigan, policier désabusé qui ne croit plus à ce qu'il fait («La lente et insidieuse perte de foi dans le système. Puis ça s'était transformé en rancoeur, en amertume, en une frustration profonde teintée de désillusion.») et a côtoyé d'un peu trop près la pègre d'East Harlem, se retrouvant dans les dettes jusqu'au cou. Sa vie familiale n'est guère plus harmonieuse : quatre enfants de trois femmes différentes, à savoir deux ex-épouses et une ex-compagne à qui il n'a pas laissé un souvenir impérissable.

Mais Vincent a une solution pour régler ses problèmes d'argent : un coup en or qui va lui rapporter 400.000 dollars, le seul inconvénient étant que cet argent appartient à son créancier, Sandià, sans doute l'homme le plus dangereux d'East Harlem. Il faudra bien sûr que le sang coule mais Vincent n'est pas à un cadavre près. Quoique… Rien ne laissait présager un dommage collatéral aussi douloureux qu'une petite fille grièvement blessée et c'est alors la part d'humanité que chaque homme -aussi mauvais fût-il- garde peut-être en lui qui s'éveille : «Puis ça commença à monter en lui. La culpabilité. La mauvaise conscience. Ça montait à chaque seconde qui s'écoulait, chaque seconde qui le faisait se rendre compte qu'elle était minuscule, jolie, fragile, délicate, brisée, effroyablement abîmée.»

Commence alors une intrigue trop complexe pour être aisément résumée sans gâcher le plaisir de la surprise. Une histoire qui ravira les amateurs de romans noirs classiques mais qui va également au-delà, puisque comme le titre l'indique, elle se focalise sur le coeur de l'anti-héros, aussi sombre que brisé : «C'était comme si son coeur pleurait dans une pièce sombre et qu'il ne pouvait que l'entendre, jamais le voir ni le toucher, jamais rien faire pour le consoler.» Hanté par ses démons, habité par une ombre qui le possède et le dépasse («Il y a un inconnu dans mon coeur. Il est arrivé sans y être invité. Je voudrais qu'il s'en aille, mais il ne le fera pas.»), Vincent Madigan se battra jusqu'au bout pour préserver l'étincelle d'humanité restée en lui, vers une rédemption tellement idéaliste qu'elle semble peut-être déjà hors d'atteinte.

Un roman fort et émouvant sur le mal absolu, la culpabilité, le pardon, la faiblesse de l'homme lorsqu'il est entraîné vers un abîme qui semble sans fond : «Peut-être que c'était excitant pendant un temps -l'imprévisibilité, le côté dangereux et la rugosité qui se cachaient juste derrière ce fin, fin vernis de respectabilité. Mais le vernis n'a pas tardé à s'user, et qu'est-ce qu'il est resté après ? Il est resté Madigan, Vincent Madigan, et tous les démons des Enfers qu'il traîne dans son sillage.»
Lien : http://pascalebookine.eklabl..
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Vincent Madigan n'est pas ce qu'on peut appeler un bon père, encore moins moins un bon ex-mari, il aime un peu trop les médocs arrosé de whisky, mais surtout il est acoquiné à Sandià, malfrat de l'East Harlem, depuis si longtemps qu'il croule sous les dettes !
Il arrive à saturation de sa vie de pseudo alcolo-toxico, ses dettes, son mauvais rôles de père, il mise donc le tout pour le tout : monter un braquage de maître et rembourser Sandià afin de recommencer sa vie.
Mais c'est bien connu qu'un plan foireux est toujours meilleur sur le papier, rien ne se passera comme il l'avait imaginé, il se retrouve obligé de flinguer ses complices, il apprend qu'une fillette chère à Sandià a été touchée lors, de la fusillade, elle est entre la vie et la mort et pourtant le pire reste à venir ....

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, plonger dans un roman de RJ Ellory, c'est comme mater un film de Clint Eastwood, je sais, que je vais prendre un de ces fucking pied mais que je n'en sortirai pas indemne 😍
Une fois encore, c'est les larmes, aux yeux que j'ai refermé les pages de ce livre, merci Roger, partenaire de kleenex et prozac !
Vincent a tout du personnage qu'on adore détester et qu'on déteste aimer, c'est très ambigu mais c'est ce que j'ai ressenti pour lui, mais Sandià n'est pas en reste, j'ai vraiment aimé cette pourriture de mec, qui fait buter qui il veut quand il veut, qui tient son monde par les couilles !! J'ai aimé la relation qui existe entre ces deux hommes, j'ai aimé comment Madigan essaie de s'extirper de cette vie qui l'étouffe, comment il se tend compte que malgré tout il a un coeur, comment il arpente le difficile chemin de la rédemption, on souffre avec lui, on a envie de le secouer voire de lui filer des coups de pieds au cul (de loin, pas trop envie de me frotter à lui :p), comment il réapprend à vivre avec les différentes personnes, qui jalonnent sa route, et on s'en prend plein la face autant que lui.
Un personnage cassé, cabossé, meurtri par la vie, OK il l'a bien cherché mais bon, un homme qui se rappelle qu'il a un coeur ne peut pas être si mauvais que ça ?
Un très grand Ellory, comme toujours 😍
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Comme j'aime bien le dire, peu importe la finale des ses romans, ce que j'aime le plus d'Ellory, c'est le voyage entre le début et la fin du volume qui rends la lecture magique.

Ellory à le don de bien nous imprégner de la nature des ses personnages et nous plonge dans sa lecture à travers eux.

Ici nous avons le droit à une grande finale qui nous bouleverse. Durant les quarante dernières pages, Ellory nous serre le coeur intensément... Et quand tu penses qu'il en a terminé, alors il revient nous le serrer encore plus fort.

Et ça, jusqu'au dernier mot.

Un des meilleurs Ellory.

Je recommande !
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Un policier de New York organise et participe au cambriolage d'un patron de la drogue, tuant ses complices. Il est chargé ensuite de l'enquête et de la protection d'une petite fille victime collatérale. La rencontre avec la mère de l'enfant, menacée elle aussi par le chef de clan, le force à chercher le meilleur en lui.
Un très bon roman d'Ellory, noir et intimiste, dans lequel on sait que tout espoir est vain.
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Avec "Un coeur sombre", j'ai enfin découvert le style vif et percutant de monsieur Ellory et j'en suis ravie. Merci à https://s2.netgalley.fr et cette fois-ci aux éditions Sonatine de m'avoir offerte cette opportunité.

De part sa fonction de flic, Vincent Madigan offre au lecteur une vision large de l'indolence du système judiciaire américain. Comme cela est indiqué sur la quatrième de couverture, le personnage principal a cédé à l'appât du gain. Il est très endetté et cette situation lui donne mauvaise conscience. Les passages en italique (en langage soutenu ne sont pas sans rappeler celui utilisé dans le domaine philosophique) font état du tourbillon de ses pensées. Cet anti-héros devient ainsi le porte parole des vérités de l'âme humaine et c'est précisément ce qui le rend attachant aux yeux des lecteurs.

Sinon, j'ai trouvé que la sauvegarde des titres des chapitres en anglais était une bonne idée. Toutefois, certains paragraphes me sont apparus comme répétitifs. La fin elle aussi est un peu longue à aboutir mais dans l'ensemble, j'ai apprécié cette lecture qui devient vite captivante.

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