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sur 424 notes
Je perds un ami en fermant Un Coeur sombre... en découvrant RJ Ellory, avec Seul le silence, en sentant cet engouement uniforme pour cet auteur discret et prolifique, j'avais eu recours à l'aide du public de lecteurs pour m'orienter dans mes lectures de cette patte irlandaise. Et Un coeur sombre m'avait été chaudement recommandé ; la descente aux enfers que j'ai suivie avec Vincent Madigan, flic à New York, justifie l'orientation que l'on m'avait indiquée.
Les couleurs sont patinées dans ce roman, et Ellory sait ralentir le temps, chaque minute faisant subir à Madigan, flic corrompu, la pénitence de ses échecs. Et parmi les plus blessants de ces écueils, ceux de ses trois séparations, et de ses quatre enfants qu'il ne voit plus, ou pas assez. Il a assimilé ce que les femmes de sa vie lui ont dit : il est minable, fracassé, ivrogne, et ne vaut rien. Alors il se bat contre son destin tracé, lui qui trafique avec le roi de la pègre locale, Sandia, surnom chèrement gagné, comme le lecteur le découvre sur la fin. Madigan va entamer une partie de poker menteur face au pire des malfrats.
Le ton est sombre, comme le titre l'indique, mais pour moi, il va bien au-delà. J'ai retrouvé la douleur du fond de l'âme que j'avais trouvée avec Les Anges à New York, la désillusion du flic qui sait qu'il ne peut lutter pour le Bien de ses compatriotes, parce que les règles du jeu sont pipées. Pourtant, Vincent est terriblement attachant. Ses retours permanents au-dessus de son épaule, vers la chair de sa chair et ses regrets sur ce qu'il n'a su offrir, vers le flic qu'il aurait pu être, et surtout, ses tentatives d'équilibriste pour redresser sa scabreuse situation. Parce qu'il a joué, très gros, pour un très gros coup, celui qui devait être le dernier, et a presque perdu, mais tant que le joueur en face de vous ne s'en est pas aperçu, tant qu'il n'a pas soufflé vos pièces, alors vous pouvez tenter le coup de pocker qui vous sortira peut-être du jeu indemne, ...ou qui ouvrira la trappe sous vos pieds.
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Même si ce n'est pas, selon moi, son meilleur roman, la lecture de cet Ellory est très agréable et son histoire très intéressante. On peut lui reprocher certaines longueurs et quelques passages un peu trop introspectifs mais les personnages forts du roman (Madigan en tête) fascinent de par leurs nombreuses fêlures. En effet, ils nagent tous en eau trouble et, dans ce contexte, il leur est difficile d'envisager une quelconque rédemption. Un roman, à l'image de son personnage principal, pessimiste et réaliste.
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Un beau coup de coeur que ce livre qui m'a amenée jusqu'au bout de la nuit littéralement et métaphoriquement......
Un livre puissant sur l'introspection d'un homme, sur son envie de remettre en ordre une vie déguenillée, sur ses doutes, ses culpabilités... un homme plein de noirceur qui traîne avec lui des actes violents, des compromissions inacceptables mais sous lesquels palpite contre toute attente, un coeur, un coeur sombre certes, mais un coeur qui parvient à émouvoir et même gagner le lecteur..... une belle gageure réussie de main de maître.... éblouissant!

Vincent Madigan est un homme qui trempe dans des affaires sordides depuis longtemps, endetté jusqu'au cou, il tente le tout pour le tout pour se sortir de ce très mauvais pas et organise un braquage particulièrement dangereux. Tout est calculé au cordeau, rien n'est laissé au hasard mais ce jour-là, une enfant innocente est victime des tirs de son équipe et ce fait qui pourrait sembler anodin au regard de son palmarès pour le moins fourni, prend une dimension particulière..... Cet imprévu va le tourmenter sans répit, réveillant une consciente enfouie depuis longtemps, projetant une lumière particulière sur ses propres enfants et les relations qu'il entretient avec eux, sur la perspective de toute une vie de violences et de gâchis... Il va entreprendre une véritable introspection et décider de se racheter.

Dès lors, on le regarde se débattre contre une immense toile dans laquelle il s'est englué lui-même petit à petit. On le voit dénouer fil après fil toutes les difficultés qui se présentent, calculer, manigancer, tirer les fils pour manipuler tous ceux qui l'entourent et déjouer chaque danger l'un après l'autre... une véritable partie d'échecs qui se joue page après page.
Le scénario est machiavélique, vibrant d'intelligence et de suspense, jusqu'à une fin percutante à laquelle on arrive le souffle court... une fin qui ne pouvait être autrement.

Quelques personnages denses entourent le héros, Bernie Tomczak le truand étonnamment loyal, Sandià dangereux et retors, Duncan Walsh le flic intègre qui se brûle les ailes, des femmes qui passent, silhouettes éphémères dans une vie chaotique...

Et puis il y a cette solitude âpre qui colle aux êtres, cette solitude toujours présente dans les livres de R.J. Ellory, cette solitude qui me touche à chaque fois.... ses personnages, aussi sombres soient-ils ont toujours une part d'humanité, et Madigan a réussi à m'émouvoir.... les chapitres à la première personne m'ont embarquée dans ses doutes, ses souvenirs, ses regrets, ses remords.... c'est un homme acculé qui porte un regard sans concession sur lui-même et qu'on ne peut s'empêcher d'accompagner avec une certaine empathie entachée d'effroi ...

Un livre fort, percutant, passionnant, plein de surprises et de rebondissements, des personnages denses, violents, attachants et terriblement humains.... un scénario diabolique, totalement maîtrisé qui nous balade de bout en bout.... un superbe livre, vecteur d'émotions, à la fois d'un pessimisme vertigineux et d'un optimisme vivace... Une vraie réussite !
Lien : http://chezbookinette.blogsp..
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Plus qu'un polar, un très bon roman noir ! J'avais un peu peur du côté "anti-héros" du personnage principal, ayant parfois des difficultés à m'attacher à ce genre de personnages, mais Vincent Madigan est , malgré sa carrière de ripoux, plutôt attachant. La construction de l'intrigue est très recherchée, on ne s'ennuie pas une seconde pendant la lecture de ce roman !
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Du grand, du très très grand ELLORY!

Le livre s'ouvre sur la raclée que Vincent MADIGAN est en train d'administrer à un homme pour le compte d'un certain Sandia. Dès le départ, le décor est posé. MADIGAN ne fait pas ça par plaisir, mais il n'a d'autre choix que d'obéir aux ordres vu que Sandia le tient par la dette d'argent dont il est redevable. Il se sent minable, a tout perdu, ses femmes comme ses gosses, et tient debout à coups d'anti-dépresseurs, de drogues et d'alcool. Mais MADIGAN a décidé de tenter le tout pour le tout, monter une équipe et faire LE coup qui lui permettra de solder ses dettes et de repartir à zéro vers une nouvelle vie : braquer une maison où doit être livré un quart de million de dollars appartenant à un dangereux criminel d'EAST HARLEM.

En apnée. C'est cette impression que j'ai eue tout au long de ma lecture.

Première claque à la fin du chapitre 5 : MADIGAN est tombé encore plus bas que ce que l'on avait déjà saisi en 5 chapitres... Deuxième claque au chapitre 6 : le carnage qui a eu lieu dans la maison a fait une victime imprévue...

A partir de là, j'ai été véritablement suspendue au récit. Comment tout ça va-t-il finir?

La force du récit tient beaucoup à la qualité (ou aux défauts?) du personnage de Vincent MADIGAN et à la manière dont R.J. ELLORY l'a remarquablement ciselé. Il a tout pour qu'on le déteste à première vue : violent, drogué, alcoolique, père et mari abandonnique, corrompu. Pourtant on a indéniablement envie de l'accompagner et de le voir réussir la quête de rédemption dans laquelle il s'est lancé, tout en étant bien convaincu qu'il ne le mérite pas! L'alternance entre les chapitres rédigés à la troisième personne du singulier et ceux où l'auteur nous place dans la tête de Vincent MADIGAN participe à ce mélange de sentiments ambivalents que j'ai nourri à son encontre.

Les personnages secondaires sont justement loin d'être relegués au second plan. Sandia notamment est terrifiant de froideur, de cruauté, d'inhumanité.

Mais outre ses personnages l'histoire est particulièrement réussie. Pas de temps mort, un suspense de tous les instants, et même une tension qui m'a fait oublier de respirer. le récit m'a fait constamment osciller entre espoir et noirceur absolue, j'étais sur le fil du rasoir à l'image du personnage de Vincent MADIGAN, qui lutte entre les démons qu'il a lui-même convoqués et l'avenir qu'il essaie de se préserver. Et la fin m'a laissée totalement abasourdie, littéralement assommée.

http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2016/10/21/34448725.html


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" Il y a un inconnu dans mon cœur. Il y est arrivé sans y être invité. Je
voudrais qu'il s'en aille mais je sais qu'il ne le fera pas. "

Le cœur organe indispensable à toute vie, mais qui, selon l'individu
l'anime, pourra s'avérer de nature différente .

Si tu t'aventures au cœur de cette histoire, attends toi à de nombreuses
rencontres. Tu risques de croiser du cœur de flic pourri, du cœur de bœuf
carotte, du cœur de voyou, du cœur de traitre. Et au cours de l'histoire,
lors d'une fusillade, tu trembleras pour ce petit cœur qui bat encore,
faiblement...mais encore.

"Je suis différent de tous ces gens qui m'entourent, et les choses vont
s'arranger. Peut-être pas aujourd'hui, ni demain mais bientôt. Ça va
s'arranger, et je me tirerai d'ici. Ce n'est pas ma vie, c'est une escale,
un arrêt de bus, rien de plus."

Certains ont trop joué à cœur et tentent de piquer la caisse pour effacer
l'ardoise, mais pour réussir faudra pas rester sur le carreau...

"Le jeu est lancé et -comme toujours- si vous inventiez les règles, vous
augmentiez vos chances. "

Mon cœur de lectrice explose, à bout de souffle, sans aucun répit, entre
deux pages il se balance, d'un coté haine, d'un coté aime. Je frôles l'arrêt
cardiaque et un électrochoc m'amène à la page suivante.

"Dépêche-toi de vivre, ou dépêche-toi de mourir..."

Du coup ça pique votre curiosité? déjà très envie de vous plonger au cœur de
l'intrigue? En plein cœur de la tourmente au coté de Madigan, le mec au cœur
sombre. Et vous faites bien. Ne résistez pas à cette tentation du mâle...

R.J.Ellorya fait battre mon cœur avec son dernier roman d'une noirceur absolue. Neuvième livre écrit par l'auteur et troisième livre lu de mon coté, l'avantage c'est qu'il m'en reste à découvrir ça limite les frustrations, les attentes trop longues entre deux sorties littéraires.

Un cœur sombre surpasse Les anges de New-York et se place au sommet de mon podium. C'est noir, brutal, violent, surprenant, envoutant. Ça te met la
tête à l'envers, ça t'éclate le cœur et de suite t'as le béguin. C'est mal d'aimer ce mâle mais c'est sans compter sur la plume d' qui réussit à faire naitre en toi une certaine empathie pour cet antihéros qui ne va
pourtant pas t'épargner coté crève-cœur.

"Comme quand vous faites souffrir quelqu'un, vous lui donnez le pouvoir de vous voler vos rêves et au bout du compte il ne reste que les cauchemars."

Hypnotisée, je l'ai dévoré et je l'ai terminé, rassasiée . Une douce saveur de bonheur plane sur mon cœeur et c'est illuminé qu'il restera. Entre le coup de cœur et le coup de foudre mon cœur bat à l'unisson et fidèle je resterai à l'auteur .

R.J.Ellory, écrivain britannique, auteur de romans policiers et de thrillers, mais aussi guitariste dans son groupe de blues "The whiskey Poets ", j'espère avoir un jour le plaisir de l'entendre en live .
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Mon ressenti était plutôt positif dans la première partie du roman, que je n'ai pas vue défiler, 200 pages avalées quasiment d'un trait. Si le démarrage est tonitruant avec ce braquage qui tourne mal et où beaucoup de sang va couler, il ne se passe ensuite pas grand-chose pour faire avancer l'intrigue. le talent de R.J. Ellory fait qu'on se sent intéressé malgré tout et qu'on a envie de continuer notre lecture, c'est en tout cas ce que j'ai ressenti durant la première moitié du roman. Sauf que là, une fois le milieu du roman atteint, je trouve qu'il y a quand même un peu trop de longueurs et je finis par m'essouffler, me lasser même par moment. Je continue malgré, hors de question d'arrêter un R.J. Ellory et surtout, j'ai toujours envie de connaître le dénouement et je me suis attachée à Madigan, le personnage principal. Je saute par moment des passages entiers, mais quand vient enfin la dernière partie et que le dénouement commencer à se faire sentir, je réussis à nouveau à me plonger dedans jusqu'à la fin, explosive, tonitruante, cataclysmique… Et à ce moment je ne regrette clairement pas d'avoir continué ! Oubliée la lassitude ressentie pendant une bonne centaine de pages, balayée cette déception qui se faisait ressentir.

J'ai apprécié Madigan, ce personnage est d'une complexité hors norme, très travaillé et abouti. Il est flic, un flic qui oeuvre pour le bien mais en faisant des choses qu'il ne devrait pas faire. de bon flic à flic véreux il n'y a qu'un pas, et la ligne rouge est souvent franchie. On flippe pour lui en même temps qu'il nous touche et nous agace. Il a un foutu don pour attirer les ennuis, de ceux qui peuvent le conduire derrière les barreaux pour le reste de sa vie, ou refroidi entre quatre planches. Sa vie est une succession de mauvaises rencontres mais aussi de mauvais choix qu'il faut assumer sans se défiler. le chaos est dans sa vie professionnelle, mais aussi personnelle. Il ne garde aucune de ses femmes, ses enfants n'ont qu'une importance lointaine pour lui-même si par moment des résurgences d'instinct paternel refont surface. Il se jure alors d'essayer de se faire une place dans la vie de ses enfants, mais n'est-il pas déjà trop tard ?

Je reconnais toujours l'écriture incroyable de l'auteur, d'une sensibilité exacerbée, avec des passages qui font écho parfois en moi, un écho profond sur les questions de la vie, sur les gens, la culpabilité, la rédemption aussi. L'auteur a ce don de réussir à nous faire réfléchir sans se positionner comme moralisateur. Il est de ceux qui insufflent une humanité dans ses romans malgré un côté très sombre, voire déprimant par moment. C'est ce que j'aime chez Ellory, et c'est pour ça que je continuerai de découvrir sa bibliographie cette fois.

[ le mot de la fin ]

Il ne sera pas mon préféré de R.J. Ellory mais je ne regrette pas de l'avoir lu. Quelques jours après l'avoir terminé je garde un souvenir marqué de cette histoire et les 150 pages où j'ai eu plus de mal me semblent bien peu de choses par rapport à la puissance du final de ce roman.
Lien : https://anaisseriallectrice...
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Malgré le titre, c:est sans doute le moi,
ns sombre des Ellory que j'ai lus !! Dans un New-york gangrené, la place des policiers est compliquée, et le gouffre n;est pas loin..Vincent Madigan est un de ces policiers borderline, qui a tout raté dans sa vie privée, ....un vrai blues,



















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J'ai beaucoup aimé cette lecture bien que j'imaginais la fin différente ...

L'inspecteur Madigan est un ripoux et c'est l'histoire de cette partie de sa vie que l'on va découvrir, ses relations avec sa famille, ses collègues, les malfrats ... Un flic dévasté qui essaye de se racheter. Je me suis attachée à ce personnage grâce aux chapitres où il nous fait part de ses réflexions, ça lui a redonné un peu d'humanité et ça marche plutôt bien vu que j'ai fini par être touchée par son histoire.

Un thriller sombre, une descente aux enfers, un vrai page-turner encore une fois
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Bien, il est temps de se rendre à l'évidence : les derniers romans de M. ELLORY ne sont pas fait pour moi.

Je n'avais pas aimé du tout son tout premier (Seul le silence) pour diverses raisons. Mais les suivants m'ont plu (Vendetta, Les anonymes, Les anges de New York).

Son tout dernier m'a déçu pour d'autres raisons, et celui-ci, un ancien roman qui patientait dans ma liseuse, je l'ai terminé en avance rapide.

Voyez vous : trop de si… ont fini par m'agacer.

Sans oublier les redites pour bien expliquer au lecteur ce qu'il s'est passé les dix pages précédentes ont eu raison de ma patience.

Ajouter à cela des personnages qui ne m'ont pas convaincu : le principal, Vincent Madigan, qui avale tous les cachets qui lui tombent sous la main (une vraie pharmacie ambulante sa voiture) et dont le meilleur ami s'appelle Jack Daniel ou Johnnie Walker, je les confonds. On a déjà lu ça tant de fois….

Je vais dorénavant faire l'impasse sur ses prochains romans.

L'image que je retiendrai :

Celle du méchant dont le surnom veut dire pastèque. Quand on comprend pourquoi, c'est assez terrible.
Lien : https://alexmotamots.fr/un-c..
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