De ma rencontre avec Emerson, je retiendrai que quelques mots peuvent éclairer bien des instants. Toutes les pages ne me sont pas apparues égales mais les idées véhiculées surgissent parfois comme des éclairs : précis, transfigurant et illuminant les horizons. Un livre à découvrir. Puis à relire.
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Un pamphlet brillant et pour le moins convaincant sur la solitude et le concept de "self-reliance", une invitation à se retourner sans compromis vers l'intérieur. L'écriture est efficace, coup de poing et pleine de force. Un livre à garder à son chevet pour s'y replonger régulièrement.
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mérite une grande concentration notamment sur ses réflexions à propos de Dieu
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En lisant ce texte, la première chose qui saute aux yeux, c’est l’étendue des contresens qu’il peut susciter. Ils risquent même de se multiplier, si l’on s’en tient à l’idée qu’il faut aller de l’avant et faire preuve d’audace.
Lire la critique sur le site : LeMonde
C'est pourquoi la dépendance (reliance) à l'égard de la Propriété, qui suppose la dépendance à l'égard des gouvernements qui la protègent, est un manque de self-reliance.
Les hommes se sont si longtemps détournés d'eux-mêmes pour ne s'intéresser qu'aux choses qu'ils en sont venus à considérer les institutions religieuses, savantes et civiles comme des gardiennes de la propriété, et ils refusent que l'on y porte atteinte parce qu'ils croient que c'est porter atteinte à la propriété.
Ils s'estiment les uns les autres selon ce que chacun a, et non selon ce que chacun est.
Mais un homme de culture prend honte de ses biens dès lors qu'il fait preuve d'une considération nouvelle pour sa nature. Ils lui deviennent particulièrement odieux quand il en voit l'origine accidentelle - acquis par héritage, don ou crime; il sent alors que ce n'est pas une vraie possession, ils ne lui appartiennent pas, n'ont pas de racines en lui et se trouvent là uniquement parce qu'aucun voleur ni aucune révolution ne s'en empare.
Dans toute oeuvre de génie, nous reconnaissons les pensées que nous avions rejetées : elles nous reviennent avec une certaine grandeur dont on se sent dépossédé. C'est la leçon la plus marquante des grandes œuvres d'art.
Dans le monde, il est facile de vivre selon l'opinion du monde : dans la solitude, il est facile de vivre selon la sienne ; mais le grand homme est celui qui, au cœur de la foule, garde avec une parfaite douceur l'indépendance de la solitude.
Toute mon affaire, c'est ce que je dois faire, non ce que pensent les autres. Cette règle, aussi ardue à suivre dans la vie courante que dans la vie intellectuelle, permet de bien distinguer grandeur et petitesse.
Il vient un moment, dans l'éducation d'un
homme, où il acquiert la conviction que
l'envie est ignorance, l'imitation suicide; que
son lot, c'est lui-même et qu'il doit faire avec,
pour le meilleur et pour le pire; que même si
le vaste univers est généreux, il ne récoltera pas un grain de blé nourrissant qu’il n’ait tiré, à force de travail, du lopin de terre qui lui est donné de cultiver.
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