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3,71

sur 2078 notes
Intéressant, intense, bourré de références historiques et artistiques et pourtant simple et agréable à lire. C'est un court roman plein d'exotisme oriental et de sensualité. Michel-Ange nous est donné à voir et à vivre de façon très humaine. Une lecture plaisante et emprunte de beaux instants et de poésie.
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Que dire si ce n'est qu'il s'agit de l'un des livres que j'ai le plus aimé! Une telle poésie s'en dégage, il est si bien écrit. Chaque court chapitre est un délice à lire et relire. Je plonge du coup dans Rue des voleurs du même Mathias Enard qui est une vraie révélation pour moi.

Quel talent !
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"Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants", c'est avant-tout un voyage. Michel-Ange qui, délaissé par le pape et lassé par les rivalités, accepte de se rendre à Constantinople pour y dessiner les plans d'un pont.

Ce roman est un voyage au coeur d'un autre imaginaire, lui-même tissé dans la perception qu'a Michel-Ange de ce qui l'entoure pendant ce séjour à Constantinople.
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Je ressors de ce roman comme d'un rêve. Très court, d'une lecture limpide, il glisse sur votre esprit, tel un songe poétique. La plume de Mathias Enard est travaillée, ciselée, mais elle est accessible. Un récit entre conte et poésie, tout en finesse, dont le titre emprunté à Kipling, déjà vous transporte.
Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants.... Magnifique titre .

Michel-Ange, le célébrissime sculpteur, débarque le 13 mai 1506 à Istanbul. Sur l'invitation du sultan Bajazet, il s'apprête à succéder à Léonard de Vinci, dont les plans ont été refusés, pour réaliser un pont sur la corne d'or.

L'écriture de l'auteur tient une grande place. Je m'y étais préparée. On se prend vite dans les voiles opaques de la narration où l'histoire et sa véracité deviennent presque anecdotiques, secondaires.
Le sujet du récit n'en est pas moins intéressant : ah Michel-Ange ...
Tout ce qui touche de près ou de loin à de tels génies artistiques, est toujours un enrichissement. Ces hommes de la Renaissance ne cesseront jamais de m'enthousiasmer. Approcher le grand maître, quand bien même tout ceci ne serait qu'en grande partie une fiction, découvrir quelques facettes du personnage, le voir travailler, c'est déjà un bonheur en soi.

Mon avis

Ce roman est certes très court mais je trouve que c'est cohérent, en totale adéquation avec le projet littéraire de Mathias Enard. Moi, j'y vois une sorte de rêverie d'auteur qui un jour, a entendu cette histoire d'un hypothétique voyage de Michel-Ange à Istanbul. Cela laisse songeur en effet. le reste est pure divagation. J'ai apprécié ce voyage aux portes de l'Orient. Un court voyage dont l'issue, la construction du fameux pont, reste très incertaine jusqu'à la fin.
Il faudra d'abord s'imprégner de la ville, admirer ses courbes et ses charmes, humer ses odeurs, observer les pas des danseurs et écouter les poètes.

Challenge Atout Prix
Challenge RIQUIQUI
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Petite visite au CDI hier... des prêts mystères sur le thème des voyages. J'ai choisi "Orient express" et me voilà avec un livre que j'avais déjà repéré et jamais pris le temps de lire. Une petite pause dans "Sapiens", une lecture rapide histoire de raconter lundi à mes amis du CDI ce que j'en ai pensé.

C'est une lecture vraiment agréable, très loin des romans narratifs que je lis d'habitude. L'histoire nous plonge à Constantinople, au côté de Michel-Ange qui fuit la colère du pape Jules II... Je ne savais même pas qu'il y avait passé du temps ni qu'il avait conçu un pont pour joindre les deux rives de la ville. Un moment rare et agréable. Un style vif et précis. Des mots ciselés et nets. Un moment délicat et pourtant très marquant.

Bref je vous conseille ce petit bijou, un vrai moment de grâce. Juste un petit bémol : pour ma part un roman qui se lit en 2 heures a toujours un petit goût de "pas assez", surtout quand il est aussi bien écrit
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Voila un livre que j'ai lu d'une traite, et que je crois je vais relire immédiatement, c'est vous dire….
Il est vrai qu'il est court, et c'est là le seul reproche que je lui ferai, il est trop court, beaucoup trop court.
J'en voulais encore moi de cette magnifique histoire, celle de Michel-Ange débarqué le jeudi 13 mai 1506 à Constantinople invité par le sultan qui veut lui faire dessiner un pont devant relier les deux rives du Bosphore.
Et si Michel-Ange a accepté de venir travailler pour ce Mahométan, lui qui est si religieux, c'est par rage contre ce puissant Pape qu'est Jules II qui lui promet toujours de le payer sans pour autant le faire, pour l'oeuvre magnifique qu'il a déjà accomplie pour lui.
Mais Michel-Ange a peur, peur d'être dénoncé auprès du Pape qui risque de voir une terrible trahison de la part de l'artiste et de l'excommunier.
Nous allons donc suivre les traces de Michel-Ange à travers la ville, et les odeurs, les couleurs qui lui sont nouvelles qu'il va découvrir jour après jour et qui auront à jamais une forte influence sur son travail.
Mais c'est aussi l'histoire du poète Mesihi chargé par le sultan d'accompagner Michel-Ange qui se consumera d'amour pour l'artiste fantasque, et l'histoire d'une bien mystérieuse danseuse andalouse à laquelle Michel-Ange va succomber.
Quant à moi je suis sous le charme de ce superbe récit.
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Un ange passe sur la chapelle Sixtine

Michel-Ange est-il seulement l'artiste génial qui a, au sommet de son art, réalisé les fresques de la chapelle Sixtine ? On connaît le peintre, on connaît le sculpteur. C'est à l'architecte et à l'homme que l'écrivain s'intéresse à ce moment précis de sa jeunesse (1506, il a trente ans et meurt en 1565) où Bajazet, sultan de Constantinople, lui demande de réaliser les plans d'un pont sur la Corne d'Or.
Sur les rives du Bosphore, accompagné et guidé par le poète Mesihi de Pristina dont la présence ambiguë le révèle à lui-même, Michel-Ange découvre les charmes troubles de l'Orient et s'imprègne déjà de motifs qui serviront son art dans les années à venir. Marbrures des pierres, traits de visage, courbures de ventres et d'épaules, éclats de soleil couchant sur l'eau du fleuve… Mathias Enart en tisse les fils ténus et s'efforce d'en faire chatoyer l'étoffe.

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Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants est un roman poétique, sensible basé en partie sur quelques faits historiques. Puis l'imagination de l'auteur ajoute des personnages, des rencontres, des impressions, des pensées, du doute et des hésitations.
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En 1506, pour échapper au pape Jules II et à des concurrents prêts à tout pour lui nuire, Michel-Angelo Buonarrotti embarque pour Constantinople. Là-bas l'attend Bajazet : le monarque est déçu des travaux de Léonard de Vinci et il veut confier au Florentin la réalisation des plans du pont qui traversera la Corne d'Or. « Servir le sultan de Constantinople, voilà une belle revanche sur le pontife belliqueux qui l'a fait jeter dehors comme un indigent. » (p. 14) Dans ce pays où tout lui est inconnu, le sculpteur craint d'être dépassé par la tâche que l'on attend de lui, d'autant plus qu'il est obsédé par une danseuse andalouse. « Michel-Ange ne dessine pas de ponts. Il dessine des chevaux, des hommes et des astragales. » (p. 20) Guidé par Mesihi, poète turc et ami, il découvre les intrigues d'une autre cour et les caprices finalement toujours ineptes des puissants. L'artiste doit dessiner le pont et ne veut que rentrer en Italie où ses frères l'attendent et où il doit se défendre contre une cabale qui menace sa réputation à Rome. « Tu es capable de rendre une passerelle de pierre, mais tu ne sais pas te laisser aux bras qui t'attendent. » (p. 131)

Dès le premier chapitre qui pose le décor historique, ce roman m'a emporté de l'autre côté de la Méditerranée. Que sais-je de Michel-Ange, si ce n'est le nom de quelques-unes de ses oeuvres ? Rien, pour être honnête. Cet épisode de la vie de l'artiste est un enchantement, une merveille de prose délicate et puissante. « Cet ouvrage ressemble au David ; on y lit la force, le calme et la possibilité de la tempête. Solennel et gracile à la fois. » (p. 102) J'ai retrouvé la plume si forte de Mathias Enard, déjà appréciée dans Rue des voleurs.
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Voici l'histoire réelle d'un Michel-Ange révolté contre le pape Jules II, qui fuit l'Italie en répondant à l'invitation du sultan Bajazet à Istanbul.
Le but de l'invitation : obtenir de Michel-Ange qu'il accepte de construire un pont sur le Bosphore.
Si l'argument est simple et authentique, le roman qu'en a tiré Mathias Enard est une grande réussite littéraire. La forme d'abord, en pages courtes, synthétiques, qui scandent merveilleusement bien les situations. Les personnages ensuite, très crédibles, dont la psychologie est assurément complexe, même si elle est à peine ébauchée.
Ce roman est un très beau roman sur la vie, sur les rêves, sur les impossibilités, sur le pouvoir et la faiblesse humaine.
Les plus : la forme très agréable, le style de l'auteur mélange suave de sophistication et de simplicité, l'évocation de Constantinople par les yeux d'un occidental, le personnage de la danseuse andalouse, métaphore de la ville ou de cette culture que Michel-Ange ne parvient pas à comprendre?
En moins : que ce livre se lit vite, on en aurait aimé davantage.
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