Je ressors de ce roman comme d'un rêve. Très court, d'une lecture limpide, il glisse sur votre esprit, tel un songe poétique. La plume de
Mathias Enard est travaillée, ciselée, mais elle est accessible. Un récit entre conte et poésie, tout en finesse, dont le titre emprunté à
Kipling, déjà vous transporte.
Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants.... Magnifique titre .
Michel-Ange, le célébrissime sculpteur, débarque le 13 mai 1506 à Istanbul. Sur l'invitation du sultan Bajazet, il s'apprête à succéder à
Léonard de Vinci, dont les plans ont été refusés, pour réaliser un pont sur la corne d'or.
L'écriture de l'auteur tient une grande place. Je m'y étais préparée. On se prend vite dans les voiles opaques de la narration où l'histoire et sa véracité deviennent presque anecdotiques, secondaires.
Le sujet du récit n'en est pas moins intéressant : ah
Michel-Ange ...
Tout ce qui touche de près ou de loin à de tels génies artistiques, est toujours un enrichissement. Ces hommes de la Renaissance ne cesseront jamais de m'enthousiasmer. Approcher le grand maître, quand bien même tout ceci ne serait qu'en grande partie une fiction, découvrir quelques facettes du personnage, le voir travailler, c'est déjà un bonheur en soi.
Mon avis
Ce roman est certes très court mais je trouve que c'est cohérent, en totale adéquation avec le projet littéraire de
Mathias Enard. Moi, j'y vois une sorte de rêverie d'auteur qui un jour, a entendu cette histoire d'un hypothétique voyage de
Michel-Ange à Istanbul. Cela laisse songeur en effet. le reste est pure divagation. J'ai apprécié ce voyage aux portes de l'Orient. Un court voyage dont l'issue, la construction du fameux pont, reste très incertaine jusqu'à la fin.
Il faudra d'abord s'imprégner de la ville, admirer ses courbes et ses charmes, humer ses odeurs, observer les pas des danseurs et écouter les poètes.
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