AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 2076 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Et bien.. à vrai dire.. il faut vraiment que je lise ce Mathias Enard dans un autre texte, on m'en a dit grand bien, mais là j'ai trouvé que c'était vraiment .. un peu court?
Je dois reconnaître que cette lecture a sans doute pâti de mes lectures parallèles, mais j'ai eu beaucoup de mal à m'y intéresser..
J'aimais beaucoup le titre. J'ai découvert dans la note de fin qu'il provenait de Kipling, Au hasard de la vie: : "Puisque ce sont des enfants, parle-leur de batailles et de rois, de chevaux, de diables, d'éléphants et d'anges, mais n'omets pas de leur parler d'amour et de choses semblables."
C'est ciselé, travaillé, peut être trop..
Quant au côté métaphorique du pont, je l'ai enjambé sans doute un peu rapidement..
Bref. Michel- Ange m'énervait, j'aimais bien le singe mais il est mort trop vite .
Je suis tout à fait consciente d'avoir fait progresser l'art du commentaire littéraire d'un grand pas, oups, désolée, mais en parcourant toutes ces critiques qui disent grand bien de ce roman,je me dis simplement que j'ai dû complètement passer à côté..
Commenter  J’apprécie          544
Peut-être une légère déception, dont je ne sais si elle n'est pas personnelle.
L'anecdote est peu connue, ou je ne la connaissais pas. L'entrelacement entre les rapports artiste/mécène ou puissant, la découverte d'un autre monde, la résistance de Michel-Ange à l'amour et l'ambiguïté de ses sentiments, le personnage du poète, est habille. Mais, pour moi, les personnages restent un peu "personnages de papier" et les descriptions, les listes de noms de plantes, de senteurs, de lieux ne sont pas arrivées à me transmettre la sensualité qui est recherchée
Commenter  J’apprécie          330
De retour à l'époque De La Renaissance : nous sommes en 1506 à Constantinople avec Michel-Ange, le grand artiste italien. Il a été invité par le sultan puissant de concevoir un pont sur la Corne d'Or. C'est amusant de lire comment le sultan a rejeté les plans antérieurs de Léonard de Vinci, cet autre génie italien de cette époque.
Quand il reçoit l'invitation du sultan, Michel-Ange, lui, il travaille au Vatican pour le pape. Malheureusement, il a un conflit sur le plan des affaires avec son client : on ne lui a pas payé pour son travail. Michel-Ange reste impuissant devant cette situation. Il est frustré et fâché à cause de ce traitement qu'il considère comme irrespectueux. C'est pour cette raison qu'il prend la décision de changer de client et d'accepter l'invitation du sultan : il va à Constantinople.
Constantinople en 1506, c'est une grande ville importante, le capital du monde ottoman. Michel-Ange s'immerge dans cet univers nouveau. Il rencontre un nombre de personnages intéressants, un poète, des marchands vénitiens, et il tombe amoureux d'une danseuse mystérieuse. Développer des idées, trouver de l'inspiration, concevoir le projet, c'est un procès dur. Malgré sa célébrité, l'apparition de Michel-Ange à la cour du sultan n'est pas acceptée par tous. Il y a de ressentiment à cause de cet artiste étranger et chrétien. C'est pour ça que, à la fin de l'histoire, après avoir terminé ses plans pour le pont, il a besoin de déserter Constantinople rapidement.
« Parle-leur de batailles de rois et d'éléphants », c'est un petit livre original sur un grand thème. On fait connaissance avec quelques caractères qui ont influencé Michel-Ange pendant son séjour à Constantinople. le style du texte est beau et fluide. Évidemment, aujourd'hui, nous ne connaissons pas « le grand pont de Michel-Ange à Istanbul », bien que le sultan ait accepté les plans de Michel-Ange. On trouve l'explication convaincante de cette absence lamentable dans le texte. En effet, Michel-Ange s'est trouvé encore une fois non payé par un puissant de cette époque.
J'ai lu ce livre avec beaucoup de plaisir. le livre a gagné le Prix Goncourt des lycéens en 2010

Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
Commenter  J’apprécie          180
Quelle bonne idée que d'exploiter quelques mois libres d'événements dans la biographie de Michel-Ange pour y placer une visite de l'artiste à Constantinople où le sultan Bajazet le priait pour construire un pont sur la corne d'or !

C'est dans une belle langue française que Mathias Enard s'empare d'une tranche d'histoire de la vie du maître, le flanque d'un interprète et lui invente une correspondance. Il imagine son humeur devant ce travail insolite dans une culture étrangère, ses hésitations et ses projets et trouve dans l'histoire même d'Istanbul un moyen de conclure son récit.

Un livre agréable et vite lu (160 pages).
Commenter  J’apprécie          150
Quelques pages dans une atmosphère sensuelle et mystérieuse sur les pas de Michel-Ange parti de Rome, fuyant et bravant l'autorité du Pape, pour aller bâtir un pont chez le sultan turc. Un poète amoureux, un-e andalouse intrigante, une ville, des complots, des lettres et des listes, et un pont qui doit apporter la gloire... quelques pages "parenthèse" comme un éphémère conte des Mille et une nuits.
Commenter  J’apprécie          150
Constantinople, début du 16ème siècle. Il fallait un artiste pour arpenter cette ville aux deux religions, aux deux cultures, aux deux civilisations. Il fallait un artiste pour apprécier le contraste des couleurs, de l'art byzantin et de l'art De La Renaissance, pour qu'il puisse être sensible à la musique et à la poésie. Il fallait qu'il soit jeune pour qu'il puisse se découvrir lui-même en découvrant la ville, pour que sa sexualité (ou homosexualité) soit balbutiante ou refoulée, pour qu'il puisse être critique vis-à-vis des artistes plus âgés. Il fallait qu'il soit suffisamment virtuose pour être orgueilleux, conscient de son génie et ne supportant pas le fait de devoir s'humilier devant ses commanditaires. Il fallait que cela soit Michel-Ange et si l'histoire que Mathias Enard nous conte tout en poésie et délicatesse ne correspond pas exactement à la biographie de l'artiste, qu'importe après tout!
Commenter  J’apprécie          140
Étrange ce roman de Mathias Enard, est-ce une fiction, un récit, une apologie de la culture Ottomane, un réquisitoire en règle contre ces rois chrétiens et ce pape Jules II ou bien est-ce tout simplement un conte pour enfants car Michel ange est un enfant qui dessine des éléphants ?
Le très beau lyrisme de Mathias Enard maté d'une somptueuse érudition, le nom des étoffes, des parfums, des matières précieuses, des onguents, des couleurs, nous plonge dans des mondes disparus. Constantinople se déploie sous nos yeux émerveillés, nous sommes sous hypnose tant Michel Ange plane de bonheur après les affres de Rome.
Anesthésiés par tant de beauté les superlatifs se déversent tels des compliments enfantins ou féeriques, le lyrisme resplendit alors pour évoquer l'art Ottoman, "ces Ottomans sont vraiment les maîtres de la lumière ", "  cette lumière est mystérieuse et d'une haute majesté ", pour le lecteur dans cette bibliothèque où toutes les cultures se retrouvent, " la lumière flatte le lecteur, l'exalte et le rassure" . Deux siècles avant voltaire les vrais maîtres sont actés.
Encore étourdi par cette fête nocturne la décapitation est rendu supportable, le condamné a pu prendre de l'opium.En symétrie après une nuit agitée l'agonie de Savonarole hante le sculpteur, Mathias Enard nous donne de sa mise à mort une description dantesque, cruelle, humainement inacceptable et clôt ainsi la sauvagerie de l'inquisition, la messe est dite la sublime porte ne connaît pas de telles pratiques, ne commet pas de si odieuses tortures.
Dans les bras de cette si enivrante andalouse Michel Ange, va entendre le récit, ou le conte de la cruauté des rois chrétiens et de son départ en exil loin de sa terre natale.
Récit non, fiction oui Michel Ange n'est pas allé à Constantinople.
La fascination de Michel Ange est celle de Mathias Enard, tout doit aller vers ce seul but imaginer que les futures fresques de la chapelle Sixtine ont été inspiré par le poète Messihi et par la belle andalouse.
Pourquoi pas !!!
Tracer un pont d'idées convenues entre un Occident forcément décadent et un Orient tout aussi forcément tentateur, nouveau, dépaysant, fascinant, chatoyant, ondoyant bref, oriental. L'Orient de toutes les tentations charnelles, devenu cliché aussi jauni qu'une faïence turque de l'époque ottomane cf Stalker-Hautetfort.
Ce Michel-Ange, du moins le ridicule Michel-Ange tel que Mathias Enard le peint sans talent ni grâce, n'est qu'un amateur de femmes et d'hommes, un artiste se déclarant toutes les deux pages, en guise de pensée politique, avili par les puissants (cf. p. 109), un homme sale et irascible .

Mais surtout ô prodige d'invention romanesque, Enard nous déclare que le regard de Michel-Ange «est transformé par la ville et l'altérité; des scènes, des couleurs, des formes imprégneront son travail pour le reste de sa vie» (p. 91).
Comment aimer ce Michel Ange après avoir lu le Roman de Léonor Récondo Piétra Viva, Celui ci est plus charnel moins grandiloquent plus vrai, Léonor Récondo ne garde avec pudeur que la sensualité d'un artiste qui est capable de rendre la vie à la Piéta.
La fin est aussi soudaine que floue écrite pour en finir vite avec ce trop court roman.
Mystification c'est en fait un peut cela car on est en permanence entre des écrits historiques repris mots pour mots et des digressions de plus en plus fictives, Mathias Enard nous mène en bateau, et on se laisse prendre à sa fougue et à son lyrisme.
N'étions nous pas prévenu c'est un conte oui un vrai conte qui ne raconte pas des histoires vraies.

Commenter  J’apprécie          133
Nous sommes à Constantinople en 1506. Michel Ange, en froid avec le pape, considère comme un honneur et une aubaine d'avoir été sollicité par le sultan pour réaliser un pont dans la ville ottomane. Dans une très belle langue, poétique et travaillée, Mathias Enard nous raconte le séjour de l'artiste. A Constantinople, Michel Ange dessine ou se promène dans les rues de la ville, dépaysé par cette rencontre avec une autre civilisation que la sienne. Il s'est lié d'amitié avec un poète et se montre sensible au charme d'un chanteur androgyne. Il n'oublie pas Florence et espère que le Pape finira par l'appeler à lui.

J'ai apprécié ce roman bien que je me sois interrogée tout au long de ma lecture sur la véracité de l'histoire d'un point de vue historique. La version audio se termine par un entretien avec Mathias Enard qui m'a bien éclairée. L'auteur nous explique que l'idée de ce livre lui est venue après avoir découvert que Michel-Ange avait été sollicité par le Sultan Barjazet pour réaliser un pont dans sa ville. Il n'est pas prouvé que Michel-Ange se soit rendu à Constantinople. le romancier a donc puisé dans son imagination pour nous conter cette immersion de Michel Ange dans l'Orient Byzantin.
Une très belle écriture et un roman intéressant mais qui m'a moins emportée que "Rue des Voleurs", du même auteur.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          130
Michel-Ange, dans une période où il a quelques problèmes à Rome avec le pape Jules II, décide de répondre à la demande du sultan Bayzid et de se rendre à Constantinople pour réaliser un pont qui traversera la Corne d'Or. A son arrivée, il passe plusieurs jours, un peu désorienté, à attendre que le sultan veuille bien le recevoir et lui expliquer son projet. Il dessine, écrit des listes, s'imprègne de la ville en compagnie du poète Mesihi.
Je me rends compte que je vais avoir un peu du mal à raconter l'histoire, qui est distillée dans le livre par petites touches, tantôt suivant Michelangelo, tantôt s'exprimant par la voix d'une danseuse, à moins que ce ne soit un danseur, personnage équivoque qui a ébloui le sculpteur florentin. C'est plus un roman de sensations, de couleurs, de bruits, d'odeurs (on n'ose pas penser à celle de Michel-Ange qui ne se lavait jamais), de frôlements, d'ombre et de lumière…
Lire la suite :
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
Commenter  J’apprécie          120
Un pont entre deux rives. Tel est le projet pour lequel Michel-Ange est appelé à Constantinople, en l'an 1406, par le sultan Bajazet. L'on sait peut de choses de ce séjour et Mathias Enard en fait son miel, dans Parle-leur de batailles, de roi et d'éléphants, pour laisser courir son imagination.
Réalité ou fantasme, peu importe. L'Orient agit sur Michel-Ange comme un sortilège et il se retrouve dans un univers parfumé et enivrant qui chamboule ses sens. D'abord "Lost in translation", il n'aura d'autre choix que de succomber.
Le roman de Mathias Enard peut se lire de mille et une façons. Comme un portrait du génial sculpteur de David, qui n'est pas encore au faîte de sa gloire, lui qui s'évalue d'abord en fonction de Vinci, son aîné abhorré. Comme la découverte d'un monde nouveau, qui change et élargit son regard sur l'art, en général, et la vie, en particulier. Comme une initiation amoureuse, entre homo et hétérosexualité, ente chasteté et luxure. Les rapports ambigus qu'il entretient avec le poète Mesihi, donnent l'occasion au romancier d'écrire ses plus belles pages, celles de la frustration et du désir amoureux.
Une danseuse andalouse, à l'instar de Shéhérazade, s'immisce dans le récit, narrant à Michel-Ange contes et légendes, lovée contre son corps endormi. Enard maîtrise ainsi, avec bonheur, réalisme, onirisme, fantasmagories.
Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants nous fait la courte échelle entre deux civilisations, entre ce qui a été et ce qui aurait pu être. Comme un pont entre deux rives.
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (3854) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3186 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}