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EAN : 9791092173277
28 pages
L'Ire des marges (15/11/2017)
2.88/5   4 notes
Résumé :
Frank a-t-il aimé Diane ?
Il n’en est plus si sûr. Elle l’a attendri. Elle l’a séduit. Mais y avait-il de l’amour dans ses gestes ? C’est peut-être une question qu’il ne devrait pas se poser. Maintenant, rien est certain, s’il l’a aimée un jour, il ne l’aime plus. Sa petite personne est trop sûre d’elle et trop folle. Elle est capable de tout sur un coup de tête. Son procès ne l’a pas guérie. Il faut fuir. Tant que des milliers de kilomètres ne les sépareront... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout d'abord merci à la jeune maison d'édition "L'ire des marges" et à Babelio pour la découverte de ce nouveau monde.
Je suis allée de surprises en surprises, bonnes et parfois moins bonnes.
La première surprise, bonne, est la découverte du livre lorsqu j'ai ouvert l'enveloppe : papier vergé écru et une couture en fil de coton rouge; j'ai retrouvé les sensations et le contact des vieux livres que contenait la bibliothèque de mes parents, sans l'odeur caractéristique du vieux papier et de l'encre vieillie. Ce titre fait partie du catalogue, qui en comprend 23 à ce jour, de la maison d'édition "L'ire des marges", créée en 2013 et située à Bordeaux. Les livres sont fabriqués à la demande. Leur petit prix, 5 euros, les rend très accessibles et permet de découvrir des auteurs non encore publiés et leur monde imaginaire.
Deuxième surprise, bonne également, le format nouvelle très courte de 27 pages qui permet de s'immerger totalement dans l'histoire sans avoir à quitter les personnages et l'intrigue pour y revenir plus tard.
Troisième surprise, beaucoup moins bonne cette fois; cette nouvelle est le résumé du film "Un si doux visage" de Otto Preminger, sorti en 1953 avec Robert Mitchum. L'auteur n'a absolument rien changé ni l'histoire, ni le nom des protagonistes.
Frank Jessup (Robert Mitchum), ambulancier, est appelé au chevet de Catherine Tremayne (Barbara O'Neill), victime d'une asphyxie au gaz. Cette dernière, femme d'un écrivain (Herbert Marshall) qui l'a épousée en secondes noces, soupçonne une tentative d'assassinat, mais faute de preuves tangibles, la police retient la thèse de l'accident. A cette occasion, Frank fait la connaissance de la fascinante Diane (Jean Simmons), belle-fille de Catherine. Tombé sous son charme et malgré ses fiançailles engagées avec Mary (Mona Freeman), il accepte d'être engagé comme chauffeur au sein de cette famille : Diane lui a promis qu'avec l'aide de sa belle mère – qu'elle déteste – elle pourrait l'aider à concrétiser son rêve de monter un garage spécialisé dans les voitures de sport. Il deviennent alors amants mais Diane ne cesse de semer le trouble dans l'esprit de Frank jusqu'à l'inciter à croire que Catherine, par jalousie de la complicité qui l'unit à son père, a essayé de la tuer. Frank n'est pas dupe et lui laisse entendre qu'il pourrait bien s'agir du contraire. Il décide de rompre toute relation avec Diane pour renouer avec Mary. Mais l'envoûtante et mystérieuse Diane va réussir à lui faire changer d'avis : la glissade vers un abîme sans fin ne fait que commencer.
Un lecteur/lectrice qui aborde cette nouvelle sans avoir vu le film sera probablement happé/e par l'intrigue et le style de l'auteur bien que les allers retours entre le temps présent et le passé puissent être déroutants; le personnage de l'ingénue perverse Diane fait froid dans le dos comme dans le film.
Pour moi, qui avais vu le film il y a fort longtemps mais qui en garde un souvenir précis, cette nouvelle n'est ni plus ni moins qu'un résumé du film, sans grand intérêt même si je crois comprendre, sans en être sûre, que l'auteur a voulu nous faire partager son émotion , son souvenir du film et plus particulièrement son admiration pour Robert Mitchum.
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Je remercie Babelio et les Éditions L'Ire des marges pour la réception de ce livre dans le cadre de la Masse Critique.

Brossons le décor de " Un si doux visage " : l'Amérique des années 50.
Franck, un ambulancier de condition modeste amoureux des voitures de courses qui rêve de posséder son garage tombe sous l'emprise d'une jolie femme riche au visage angélique.
Mais derrière l'apparente douceur de Diane, sa beauté, des dehors fragiles de femme-enfant se cache une froide calculatrice à l'âme noire.

Franck a 30 ans, il est plutôt beau gosse. Au début du récit il boucle ses valises et s'apprête à quitter cette femme vénéneuse qui lui a fait tourner la tête.
Il veut se libérer une bonne fois pour toutes de cette relation toxique. Y arrivera-t-il et à quel prix ? Sachant que la jeune femme va tout faire pour le retenir.

Tout est concentré dans une nouvelle d'une vingtaine de pages sur lesquelles l'auteur, Jean-Paul Engélibert, narre l'histoire d'une passion destructrice sur fond de voitures aux chromes rutilants, aux moteurs vrombissants et d'emprise amoureuse avec la mort qui rôde.

L'auteur commence sa nouvelle par un événement récent puis revient aux événements passés.
Belle écriture mais un style un peu trop narratif et de ce fait peu accrocheur.
Les portraits des protagonistes sont si peu creusés et survolés qu'ils peuvent paraître tour à tour dépersonnalisés ou mystérieux. Mais les personnages restent auréolés de froideur peut-être pour mieux coller à l'histoire dramatique.

Si l''ombre du réalisateur Otto Preminger plane sur ce récit tragique une des scènes m'a fait penser à la chanson de Souchon " La ballade de Jim "
" La Chrysler s'envole dans les fougères et les nénuphars "...
A défaut de m'avoir vraiment emballée c'est une nouvelle intéressante tout de même qui m'aura permis au final de découvrir un vieux film noir des années 50.



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Tout d'abord un grand merci à Babélio et aux éditions Vies Minuscules pour cet envoi dans le cadre d'une masse critique.
Ce que j'ai pensé de ce livre... En premier, sa petitesse! Seulement 30 pages... en lisant le synopsis je m'attendais plutôt à un roman de 300, 400 voir même 500 pages ! du coup, je me suis dit avant même de la commencer que cette nouvelle allait être palpitante! Et, en effet, lorsqu'on l'ouvre et qu'on en commence la lecture, ça l'est : c'est plein d'intrigue, de mystère, les personnages sont comme tenus secrets, leur histoire est encore floue, il est question d'un procès, d'un amour... et puis... et puis c'est la fin !! Et là, je me suis dit "mais en fait ce livre, ce n'est même pas une nouvelle, c'est une épreuve! Il doit bien y avoir une suite, une fin??" Bref, ce livre me laisse un goût d'inachevé... C'est dommage parce que l'écriture est très agréable...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Son corps est celui d'un lion, indolent, massif et souple. Quand elle vient se presser contre lui, son torse la domine et la fait paraître minuscule et fragile, comme un fétu dans la main d'un colosse, comme un petit animal sous la patte d'un prédateur.
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Quand Madame voulait descendre en ville, il sortait la Chrysler du garage. Il manoeuvrait pour la conduire devant le porche et s'arrêtait à la porte, sur la terrasse d'où la vue sur la vallée est vertigineuse.
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Le rêve américain : épouser la fille du patron, être bien payé, monter en grade, devenir chef, enfin hériter de la boîte... Un conte pour enfants.
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Derrière lui, la voix de Diane, traînante, rêveuse : " Tu y es déjà allé ? C'est merveilleux. Mexico, Acapulco... danser sous les étoiles... "
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Il a 30 ans, deux mains habiles, une belle gueule, un art de se mouvoir au ralenti qui affole les filles.
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Lucie Taïeb et Jean-Paul Engélibert auraient souhaité être à l'Escale du livre ce week-end et discuter ensemble de leur livre, en pleine actualité aujourd'hui. Ils dialoguent ici, à distance, de notre monde, de notre quotidien confiné et de l'opportunité de renouveler notre société. Lucie Taïeb, "Les échappées" (Editions de l'Ogre) Jean-Paul Engélibert, "Fabuler la fin du monde" (La découverte)
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