La guerre de Franci

Franci Rabinek est née en mars 1920 . Ses parents juifs, Emil et Josefa, avaient fait le choix de quitter Vienne pour s'installer dans la jeune République tchécoslovaque qui incarnait à leurs yeux « un nouveau type de social-démocratie, une sorte d'idéale Suisse au coeur de l'Europe » Las, L Histoire devait en décider autrement , le 15 mars 1939, ce pays est envahi alors que Franci fête ses 19 ans, sa vie va basculer dans l'horreur.
Arrêtée par la Gestapo puis relâchée, la famille doit abandonner le confortable appartement, la maison de haute couture qui leur permet de mener une vie aisée . Après l'assassinat du Reichsprotektor Reinhard Heydrich , la situation empire. Bientôt ce sera une première déportation à Theresienstadt (Térézin) un camp de transit avant le départ vers l'est, d'abord pour ses parents, pour Maly Trostenets où ils vont être fusillés. En mai 44, Franci sera déportée à son tour à Auschwitz puis à Dessauer Ufer près du port de Hambourg , ce sera ensuite Neuengamme, Hambourg Tiefstacket enfin Bergen-Belsen , le camp est libéré par l'armée britannique le 15 avril 1945.
Franci épousera Kurt Epstein en 1946
ils émigreront aux États Unis en 1948
Un témoignage douloureux, sincère, encore plus émouvant parce que c'est sa fille Helen, qui publie plus de 45 ans après sa rédaction, le tapuscrit corrigé et complété de sa mère, Helen , portant elle aussi le poids du traumatisme de sa mère.

J'ai trouvé ce livre très intéressant d'un point de vue historique. Malheureusement j'ai quelque peu était déçue du fait que cette histoire n'est pas romancé. Je m'attendais à être prise d'émotions tout au long de cette lecture mais l'histoire est raconté de façon factuelle. On sent que l'auteur qui a vécue tout ça a voulu complétement ce détacher de cette histoire. de faire comme-ci ce na lui était pas arrivé à elle mais à quelqu'un d'autre. Ce que je peux comprendre mais du coup, on a du mal à être impliqué dans cette lecture.

Voici un livre dont il m'est encore compliqué de donner un avis tant je n'arrive pas à savoir si je l'ai aimé ou non...et cela alors même que je l'ai lu il y a plusieurs semaines.
Il s'agit donc du témoignage de Franci Rabinek Epstein, une rescapée des camps de concentrations, DES camps car malheureusement cette femme en a connu plusieurs.
Dans ce livre on va donc principalement parler des conditions de vie des femmes dans les camps et notamment des différences qu'il pouvait y avoir en fonction du camp dans lequel on se trouvait. Si l'horreur est bien présente, on peut donc ainsi voir qu'une certaine "normalité" était possible. Elle y raconte par exemple les différentes relations sentimentales qui pouvaient se lier, qu'elles soient hétérosexuelles ou même homosexuelles.
J'ai donc trouvé ce livre très intéressant mais je n'ai ressenti aucune émotion - ce à quoi je m'attendais pourtant-. J'imagine sans mal, que ce récit très factuel est ainsi car il est difficile d'écrire sur des expériences traumatisantes, d'ailleurs, à partir du moment ou Franci arrive à Auschwitz et qu'elle se fait tatouer, elle ne parle plus d'elle à la 1ère personne et continue le récit en parlant du n° A-4116 ce qui montre très clairement un détachement (certainement nécessaire).
Pour conclure, si vous vous attendez à une histoire romancée vous serez peut-être un peu déçu-e , il n'empêche que ce livre offre un témoignage très intéressant de cette période tourmentée qui ravira certainement les fans d'histoire.

MEMOIRES - J'ai vu Nuit et Brouillard d'Alain Resnais, Shoah de Claude Lanzmann et bien d'autres films. J'ai lu beaucoup de livres et notamment, évidemment dirais-je presque, le journal d'Anne Frank. Par deux fois, j'ai été voir de mes propres yeux l'impensable, l'inimaginable, à Auschwitz-Birkenau. En tant que scolaire d'abord, en tant qu'accompagnante de scolaires ensuite. Nous sommes abreuvés tous les jours d'images, que cela soit à la télévision ou sur Internet, au point où, paraît-il, d'après certains scientifiques, notre cerveau ne ferait plus réellement la différence entre un cadavre vu dans un film et celui vu au JT du soir devant nos coquillettes au fromage. Je viens de lire les mémoires de déportation de Franci Rabinek Epstein, La Guerre de Franci, publiées chez Flammarion, et je serais presque heureuse. Heureuse de voir que NON mon cerveau ne s'habitue pas à l'horreur.

Franci avait souhaité publier son témoignage dans les années 70. Tous les éditeurs à qui elle l'a proposé l'ont refusé ....

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