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sur 290 notes
J'aime beaucoup Annie Ernaux et son style très personnel. J'ai lu La place en ne sachant pas à quoi m'attendre et j'ai trouvé sa démarche intéressante et relativement nouvelle (au moment de son écriture).
Avec le Journal du dehors j'ai voulu essayer un autre style mais je reconnais être un peu déçue. Cela ne m'a pas touché plus que ça. Peut-être car je connais cette vie banlieue, elle est sans surprise et ordinaire.
Ceci dit Annie Ernaux a le mérite d'écrire sur des personnes auxquelles nous ne prêtons pas attention. Ce regard qu'elle pose sur les banlieusards est une mise en lumière sans artifice.

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1985 à 1992 à Cergy. le Journal du dehors

Scènes de la vie quotidienne prises et transcrites.

Elles font penser à l'inverse des photographies, où on aurait la description des sons, des paroles. 

Annie Ernaux s'interroge sur le sens de ses notes qu'elle prend, ces gens qu'elle voit sans les interpeller et qui portent chacun un peu de son passé de son histoire de ce qu'elle est et des êtres chers "D'autres fois, j'ai retrouvé des gestes et des phrases de ma mère dans une femme attendant à la caisse du supermarché. "

Elle prend les transports en commun, va chez le coiffeur, fait les courses et garde un peu des gens qu'elle croise. 

Le quotidien.

" C'est donc au-dehors, dans les passagers du métro ou du R.E.R.,les gens qui empruntent l'escalator des Galeries Lafayette de d'Auchan, qu'est déposée mon existence passée. Dans des individus anonymes qui ne soupçonnent pas qu'ils détiennent une part de mon histoire, dans des visages, des corps, que je ne revois jamais. "

Un intérêt sociologique, c'est curieux. 

Elle aura appris sur elle-même en écrivant et réitère avec La vie extérieure et Regarde les lumières mon amour que je vais lire un de ces jours. 
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Avec une économie de moyen propre au journal, à travers des tableaux urbains, des éclats de vie du dehors, Annie Ernaux semble chercher une part d'elle-même dans les petits riens prosaïques, que lui propose l'existence de passage, du monde qui l'entoure. Scènes aux caisses enregistreuses de supermarchés ou devant les étals du petit commerce, déambulation dans les allées de centres commerciaux, translation dans les couloirs des transport urbains, attente sur les quais du métro, aperçus impudiques dans les rames du RER. Acuité du regard, justesse dans le choix d'un élément de langage qui fait sens, telles sont les particularités remarquables d'Annie Ernaux qu'on retrouve dans ce Journal du dehors.
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C'est un livre fait de post-it, d'impressions consignées sur le moment, de scènes de la vie de tous les jours, quelque part en banlieue parisienne, dans une ville nouvelle que l'auteur, fraîchement débarquée, découvre. C'est assez froid, des constatations mises bout à bout, des carnets de matériau censé servir à des oeuvres plus abouties même si Annie Ernaux finit pas s'avouer que ce n'est pas trop son truc, que finalement, l'instant vaut d'être raconté pour lui-même. C'est sans doute le livre d'Annie Ernaux qui m'a le moins plu. On n'y trouve pas vraiment de propos ni de parti. Elle récidivera quelques années plus tard avec Regarde les lumières mon amour, sous une forme plus aboutie à mon avis.
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De 1985 à 1992, Annie Ernaux a observé et retranscrit la vie qui l'environne au quotidien, dans sa Ville Nouvelle de banlieue parisienne, dans le RER, dans le centre commercial, au dehors de chez elle...

Mais ce dehors, cet extérieur dit beaucoup du monde d'alors et la renvoie aussi à sa propre vie, à ses jugements. La période 1985-92 semble si éloignée sur le papier ! Et pourtant, ses retranscriptions d'une grande justesse ne paraissent pas si anachroniques aujourd'hui.

(......)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Annie Ernaux est à la fois une observatrice des évènements de la vie quotidienne qui s'offrent à son regard. Elle est également une obervatrice de ce que ces observations font sur elle. Qu'est-ce que cela lui inspire ? Comment vit-elle avec ces moments ? Comment les interprète-t-elle ?
Bref, un voyage étonnant entre sociologie et intropection, dans une questionnement sur ce qu'et le travail d'écrivain. Et sur la place qu'il occupe, dans la société.
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Dans ce journal, Annie Ernaux note des instants de scènes de gens qu'elle a croisés dans différents lieux, comme dans les parkings, ou chez les coiffeurs, ou dans les hypermarchés par exemple ; elle "ne leur parle pas", elle "les regarde" et "les écoute seulement". Elle note donc ce qu'elle a vu, ce qu'elle a entendu, fait part de ses impressions.
Un journal court, simple, plaisant à lire, sur des petites scènes réelles de la vie.
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Un bonheur de lire cette oeuvre dans les transports en commun, bout par bout, très meta comme expérience ! Permet également un retour dans la fin des années 80 et début des années 90 et ouvre les yeux sur l'experience quotidienne de croiser des personnes que nous côtoyons nous aussi, dans les transports en communs tous les jours.
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Mon Dieu ! Quel niveau !
Cet espèce de reportage dans le RER et à l'occasion de ses visites au supermarché aurait pu être divertissant, amusant, léger. Et bien, non, c'est plat de chez plat, rempli de platitudes, bref, c'est assez consternant.
Dire qu'elle a reçu un prix Nobel pour ses écrits; le jury devait être dans un mauvais jour.
Si vous croisez ce livrez sur les rayonnages d'une librairie ou d'une médiathèque, n'hésitez pas à changer, non pas de trottoir, mais de rayon.
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Comme pour beaucoup d'ouvrages de ce type, je n'ai pas été convaincu par cette version d'Annie Ernaux. le recueil de fragments est quelque chose de tellement personnel qu'il est très rare que ceux-ci interpellent les lecteurs. Cela relève plus de l'exercice littéraire ou du recueil pour soi. Alors que j'avais aimé les premiers ouvrages d'Annie Ernaux, celui-ci, comme "Passion simple", est en-dessous. On sent bien que l'auteure est à ce moment de sa vie dans une période creuse, où elle a déjà dit (voire répété) ce qu'elle avait à dire. Pour moi, ce "Journal du dehors", mis à part l'intérêt du snapshot social, n'a que peu d'intérêt et on peut passer très vite à la suite, ce que je vais faire d'ailleurs.
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