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4,11

sur 683 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Eva fête aujourd'hui ses 56 ans. Famille, voisins et connaissances se sont réunis chez elle, notamment ses enfants, Suzanne et Eric, son compagnon, Sven, et ses petits-enfants. Des assortiment de biscuits et de gâteaux et quelques bouteilles pour contenter tout ce monde. de la part de sa plus petite fille, Anna-Clara, elle s'est vue offrir un carnet décoré de roses. Ses fleurs préférées qu'elle cultive avec amour. Ce journal intime occupera la plupart de ses nuits estivales, rythmées par le doux ronflement de Sven, un petit verre de vin sur le secrétaire. Eva va se livrer et plonger au plus profond de ses souvenirs, certains fussent-ils douloureux. de son enfance à son adolescence, sa vie fut marquée par sa mère, femme méchante, dévalorisante, égoïste et qui n'a, semble-t-il jamais aimé sa fille. Aussi, Eva se souvient-elle que c'est à partir de 7 ans qu'elle décida de la tuer et que son geste fut accompli 10 ans plus tard...

Dans une maison endormie, à la lueur d'une bougie, l'on retrouve, presque tous les soirs, Eva, assise devant son secrétaire, la plume à la main et des souvenirs plein la tête. Depuis sa plus tendre enfance jusqu'à aujourd'hui, elle se remémore son passé, les événements tragiques qui l'auront marqués à tout jamais, l'amour sincère mais trop discret de son père, sa mère fantasque et désobligeante, ses premières amours et comment et pourquoi elle en est venue à vouloir tuer sa mère. de la petite fille maltraitée et incomprise à la retraitée paisible et si charmante en passant par l'adolescente déterminée et implacable, l'on se prend aussitôt d'affection pour Eva, tant elle est touchante et loyale. Alternant entre passé et présent, l'on suit son parcours ô combien chaotique. L'auteur met au coeur de ce roman machiavélique les relations mère/fille et l'amour/la haine qu'elles se portent, laissant au second plan les hommes. L'auteur réussit magnifiquement à captiver le lecteur tant on attend la mort de sa mère. Porté par une écriture fort habile et passionnelle, ce roman tantôt tragique, tantôt drôle est véritablement passionnant. L'on lit avidement ces confidences et l'on espère voir refleurir le coeur d'Eva...

Les oreilles de Buster... seront toujours là pour vous écouter...
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Les oreilles de Buster est une lecture qui m'a beaucoup plu. La narratrice Eva se confie à nous à travers son journal intime. Des confessions parfois lourdes comme le meurtre de sa mère qu'elle nous avoue sans détours des la première page ou encore le sort réservé à Buster justement.
Malgré son passé de meurtrière, j'ai trouvé cette femme très attachante et c'est avec regret qu'on referme la dernière page.
Ce roman m'a énormément plu pour une deuxième raison : il éveille en nous énormément de sentiments. J'ai beaucoup ri (notamment avec l'histoire de Bjorn), j'ai parfois été triste ou révoltée.
Et puis surtout j'ai souvent été surprise par les rebondissements successifs et les révélations faites tout au long du roman (principalement quand j'ai découvert le vrai visage de Sven).
Un roman que je ne regrette absolument pas d'avoir lu et que j'aurai voulu plus long car vraiment, je me suis bien amusée avec Eva.
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Quand le bilan d'une vie s'écrit sur les pages d'un petit cahier orné de roses, les révélations peuvent faire voler en éclats les apparences. L'enfance d'Eva se déroule aux côtés d'une mère hystérique et machiavélique et d'un père laxiste. Elle fait rapidement le constat qu'il est préférable de ne compter que sur soi-même. Et que toute offense mérite châtiment. Buster, l'horrible chien des voisins lui servira de modèle. C'est à 56 ans que tous ces traumatismes refont surface, quand Eva prend la plume et se confie aux pages blanches.

On sait dès les premières lignes qu'Eva a tué sa mère. Ce qui sera révélé est le long chemin de souffrance de cette petite fille au destin de Blanche-Neige (miroir, mon beau miroir...). Avec une grande puissance d'évocation, et une intensité psychologique qui sollicite sans relâche les émotions du lecteur.

L'auteur dresse également un constat sur les effets pervers de l'éducation : que les parents reproduisent des schèmes de maltraitance ou qu'ils adoptent une conduite opposée à celle qui les a fait souffrir, le résultat sur leur progéniture est imprévisible.

Le défilé des couples qui constituent le réseau social d'Eva a quelque chose de pathétique , et c'est l'humour qui sauve le récit du désabusement.

Quelques remarques acerbes sur les insuffisances du système social danois complètent l'ensemble, bien repéré dans le cadre historique des 50 dernières années.

C'est donc un roman d'une grande intensité psychologique , habilement mené pour ménager une attente interrogative chez le lecteur, piégé et heureux de l'être.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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On l'apprend dès les premières lignes : la narratrice Eva a tué sa mère à dix-sept ans, elle en avait pris la décision à sept ans. S'agit-il réellement d'une mise à mort, ou d'un meurtre purement symbolique, d'une simple rupture ? Grâce à un carnet offert par sa petite-fille, et destiné à devenir un journal intime, Eva se délivre à cinquante-six ans de ses blessures de jeunesse. Elle écrit sur ses années d'enfance aux côtés d'une mère toxique et d'un père aimant, attentionné...

C'est toujours avec une certaine appréhension que j'aborde un(e) auteur nordique. Mes échecs de lecture sont nombreux en la matière (Herbjørg Wassmo, Hanne Ørstavik, Steinunn Sigurdardóttir, Anne B. Ragde...).

Et ouf ! Ce roman-ci m'a immédiatement conquise. Malgré l'humeur sombre de la narratrice, elles m'ont vite touchée, émue, elle et son histoire traumatisante. Eva était une petite fille sensible, à vif, élevée à coup de paroles maternelles empoisonnées, donc partagée entre des sentiments d'amour et de haine pour cette mère dure, méchante - ou tout simplement femme malade, bipolaire et alcoolique ? quoi qu'il en soit, le résultat fut le même, les ravages sur l'enfant identiques.

On découvre avec horreur et jubilation la jeune fille meurtrie tisser patiemment ses toiles pour se protéger de ceux qui la blessent, et pour se forger une carapace. On peut trouver le comportement maternel excessif, mais nous en lisons des souvenirs, probablement déformés et partiels, et la caricature est de toute façon un moyen de mettre en évidence certains travers. On a parfois du mal à relier cette adolescente à la femme à la fois dure et vulnérable qu'elle est devenue, mais on comprend la genèse du hiatus au fil des événements endurés.

J'aurais préféré une autre fin, quelques rebondissements m'ont paru trop spectaculaires, mais ils ont le mérite de bouleverser la lecture qu'on a eue jusqu'alors du récit, et de donner envie de le redécouvrir entièrement. Les toute dernières pages sont superbes et ont racheté ce qui avait pu légèrement m'agacer.

Un excellent roman - bouleversant mais non dénué d'humour - sur les relations mère-fille, les traumatismes de l'enfance, le couple, le vieillissement, les regrets des amours passées, les vertus thérapeutiques de l'écriture... et sur les roses.
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Le jour de ses cinquante-six ans, une des petites-filles de la narratrice lui offre un joli cahier décoré de roses (ces fleurs sont sa passion). C'est le déclencheur qui la pousse à écrire son journal dans lequel elle va s'épancher plus encore sur son passé que sur son présent. du 13 juin au 10 août, Eva remplira son cahier, parfois frénétiquement, souvent en buvant un peu trop de vin, avec la pulsion de raconter son histoire, et toujours avec le souci de la vérité.
***
La couverture me faisait craindre un roman sentimental, mais après ma lecture, je la trouve parfaitement adéquate. Cette jeune fille dont la silhouette en papier découpé taille des rosiers qui forment un coeur illustre le propos avec pertinence. La première phrase nous plonge tout de suite dans le bain : Eva a projeté de tuer sa mère alors qu'elle n'avait que 7 ans et a réalisé son projet à l'âge de 17 ans… Comment ? mais surtout pourquoi tuer une mère qu'on adore et dont on mendie l'amour ? Pour le découvrir, lisez Eva qui profite de ses insomnies pour noircir les pages de son journal. le plus étonnant, c'est que la lectrice que je suis la comprenait parfaitement, pas au point de l'approuver, mais presque…
***
J'ai été bouleversé par ce qu'a vécu Eva. Une mère odieuse, d'un égoïsme destructeur (on peut la qualifier, je crois, de perverse narcissique), un père adorable, mais trop amoureux ou trop lâche pour s'interposer, l'isolement que ses camarades lui imposent ou qu'elle suscite elle-même par son attitude, bref, une enfance emplie de blessures et de traumatismes. Elle a du ressort, Eva ! Elle sortira ses griffes et pratiquera la vengeance quitte à en souffrir. Mais comment se construire après ça ? Comment ne pas répéter les erreurs que l'on a subies ? En en faisant d'autres, c'est couru... le tour de force, dans ce livre, c'est que ce personnage, assurément psychopathe, a réussi à susciter mon empathie et à me surprendre jusqu'à la fin de cet extraordinaire journal !
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Ce livre a eu en moi une troublante résonnance. le choix de cet ouvrage m'a été comme dicté par mon inconscient alors même que le thème me faisait horreur. Comment peut on en effet avoir le dessein de tuer sa mère à 7 ans et de l'exécuter à 17 ans?
Maria Ernestam a ce talent de rendre non seulement possible mais compréhensible un acte aussi malsain, aussi pervers, aussi barbare.
La construction narrative du roman alterne de façon fluide et presque paisible entre présent et passé. le lecteur s'attache et devient complice d'Eva, une femme d'âge mur dont l'apparente sérénité cache une enfance et une adolescence meurtries par une mère destructrice.
Eva se délivre de ses souffrances en même temps qu'elle écrit son journal intime. La tension monte très progressivement jusqu'à un aboutissement hautement improbable et qui pourtant parait inéluctable et ....presque normal.
J'ai aimé ce livre parce que je l'ai trouvé extrêmement bien écrit et qu'il m'a touché là où ça fait mal . Et surtout je ne l'oublierai pas.
N'est ce pas tout ce que l'on attend d'une bonne lecture ?

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FrIllesås - Suède - Pour ses 56 ans Eve reçoit un carnet enveloppé dans du papier rose, avec un chat couché sous un rosier, offert par sa petite fille Anna-Clara qui devine que sa grand-mère porte en elle des souvenirs qu'elle ne peut confier qu'à un journal intime. Oui, Eve porte un lourd bagage et mettre sa vie à nu par écrit n'est pas chose facile. Et pourtant c'est ce qu'elle va faire, la nuit, quand Sven avec qui elle vit "ronfle", elle s'arme d'un verre de vin et à la lumière d'une bougie, dans l'intimité qu'elle créée, le temps d'un été, elle avoue. Il n'est pas question de libérer sa conscience car tout ce qu'elle a vécu et fait elle l'assume et le revendique presque, non simplement expliquer comment elle est devenue une meurtrière.

Eve à 7 ans décide de tuer sa mère et le fera à 17 ans. Je ne spolie rien car dès les premières pages elle fait cet aveu qui laisse présager une relation maternelle conflictuelle et qui est l'axe du roman. Je dis relation mais ce n'en est finalement pas une mais plutôt un non-amour d'une mère pour son unique fille, une sorte de Folcoche (référence à Vipère au poing d'Hervé Bazin pour ceux qui ne connaissent pas) égoïste qui ne pense qu'à humilier sa fille, tromper son mari, boire et semer le "bordel" à la fois dans la maison mais également dans les vies au sens large du terme.

Face à elle, son père reste impuissant ou lâche, a abdiqué face à cette belle et odieuse épouse se vouant à son travail dans une maison de couture plus qu'à son mari, son enfant, son foyer, n'éprouvant de l'intérêt que pour elle. Alors Eve va s'endurcir, va se forger le caractère sur les braises de sa haine et quand elle prend la décision de tuer sa mère ce ne sont pas des paroles en l'air, c'est mûrement réfléchi, organisé, elle s'entraîne sur d'autres cibles afin que le jour J elle soit capable de mener à bien la mission qu'elle s'est confiée, sans faux-pas et ce but lui permet de surmonter toutes les réprimandes et blessures : sa mère est déjà morte pour elle.

Incroyable roman qui oscille entre des baleines, des roses, un chien, des amies de longue date, un amour de jeunesse jamais oublié, un père qui renonce et une fillette qui ne renoncera jamais à punir celle qui ne lui a rien accordé. Dès les premières pages on ressent à la fois toute la sècheresse, la détermination et le fort caractère d'Eve, forgé à l'aune d'une jeunesse "pourrie". Tout au long du récit, noirceur et douceur s'affrontent, le blanc et le noir, le bien et le mal.. Et puis il y a ce qui n'appartient qu'à elle : sa conscience, sa face noire, son roi de pique, son confident, celui qui l'accompagne dans les moments les plus rudes sans compter les oreilles de Buster qui ne la quitteront jamais.

Mais il est également question d'amitié solide avec des femmes Gudrun, Irène, Petra qui au fil du temps vont également connaître des épreuves comme la perte d'autonomie et la mise en maison de "Bonne santé", l'abandon des enfants face à des parents vieillissants ou la découverte d'une autre vie possible quand on prend la décision d'agir.

Et puis il y a Sven, celui qui partage la vie d'Eve, le gardien silencieux de ses jours et de ses nuits, et puis il y a le jardin de fleurs d'Eve et en particulier ses roses dont elle prend le plus grand soin et en particulier les "Peace". Son jardin est son refuge, elle en prend soin car il est le terreau de sa vie.

Mais les thèmes centraux sont l'amour et la haine : l'amour maternel et surtout le non-amour maternel, quand il est fait d'absences, de violences et d'humiliations, quand rien ne vous relie à celle qui vous a porté, dont vous attendez tout et qui représente à la fois la beauté, la réussite professionnelle mais également l'objet de votre désir à assouvir : la tuer. A l'inverse de ce qu'elle a connu, Eve va découvrir que la haine maternelle n'est pas transmissible en ayant une fille, Susanne, la mère de ses trois petits-enfants :

"Avant de quitter mon corps, il y a de cela presque quarante ans, elle a dû laisser une empreinte en moi, un duplicata de sa vie affective, un décalque sans cesse remis à jour (p171)"

C'est une confession sans regret pour les actes commis, où les fantômes vont reprendre vie autour d'elle et elle les accueille, les réveille afin de se rendre justice car c'est une femme déterminée qui ne demande ni pardon, ni compassion . Une femme forte, brisée dès sa plus tendre enfance, fidèle en amitié, en amour, dans la haine, qui évoque la maltraitance enfantine psychologique et le remède qu'elle va engendrer.

J'ai dévoré ce roman et je m'aperçois, une fois refermé, qu'Eve m'avait laissé une multitude d'indices, que ses mots, ses images, ses symboles n'étaient pas anodins car ils prennent sens une fois la lecture achevée. Je suis passée par beaucoup d'émotions et je l'ai aimée Eve, sa rudesse apparente se révélant dans l'intimité tendre, douce pour qui sait l'aimer, pour qui lui rend l'amour qu'elle donne. J'ai aimé l'écriture transpercée par les émotions de la narratrice : parfois sèche et froide, parfois tout en nuance en particulier quand elle se promène dans son jardin, parmi ses fleurs : avec elles se révèle sa vraie nature. J'ai aimé sa manière de se dévoiler alternant passé et présent par d'habiles transitions, écrivant dans l'ombre pour mettre en lumière ses actes et son autre visage.

Un roman psychologique montrant comment la haine s'installe et devient le moteur de deux vies : celle de la mère mais également celle d'une enfant qui y puisera la force de tenir, se forgera un tempérament à toute épreuve et dont les apparences sont trompeuses.

Un très beau roman malgré la noirceur, construit habilement et vous tenant en haleine jusqu'à la dernière ligne, où l'on s'attache à Eve, à une meurtrière, où il faut attendre pour comprendre grâce à une habile construction les tenants et les aboutissants.

Coup de 🧡
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Incipit : « J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à exécution »

Tout est dit dans cet incipit. Et en même temps rien n'est dit. Eva,56 ans, va remonter le fil de ses souvenirs de ses sept ans jusqu'à maintenant. le lecteur sait donc dès le début qu'il lit la confession d'une meurtrière (une meurtrière qui a su cacher son crime…). Cela ne m'a pas empêché de me sentir proche d'Eva.
Sa mère est toxique, malade à n'en pas douter : égocentrique, alcoolique, séduisante et mielleuse un moment puis cruelle l'instant d'après. Eva est mal aimée voire maltraitée (psychologiquement). Heureusement que son père essaie de la protéger, sans trop y parvenir….
La couverture de ce roman où Eva promène un chien (Buster ?) d'un ton renfrogné est très bien choisie : elle montre à la fois sa fragilité de petite fille et une certaine détermination … détermination à toute épreuve …
Eva grandit tant bien que mal et espère construire une relation stable avec un jeune homme …c'est sans compter l'intervention de sa mère …

En alternance, Eva raconte son enfance dans son journal intime puis nous la suivons dans son quotidien de préretraitée, pour cause de problème de dos. Malgré sa santé délicate, elle continue de choyer ses rosiers, de dialoguer avec ses amies Petra et Gudrun, de s'occuper d'un vieille voisine (qui a l'âge que sa mère aurait eu si elle avait vécu) .

J'ai trouvé ce livre passionnant dans l'analyse des sentiments de la petit fille qu'est Eva, puis de l'adolescente qu'elle devient jusqu'à la femme mûre qui écrit dans son journal … une femme qui a commis l'irréparable mais qui n'a finalement jamais eu de remord ..

En parallèle de l'histoire principale, des intrigues secondaires m'ont également intéressée : la fille d'Eva est en plein divorce et essaie elle aussi de remonter la pente. Irène, atteinte de la maladie d'Alzhemer est admise dans d'un mourroir (on est loin de la vision idyllique d'une Suède où le bien être social règne…) . Eva s'occupe d'Irene alors que la propre fille d'Irène ne mâche pas ses mots et crache la haine qu'elle a pour elle (encore une qui aurait dû assassiner sa mère quand elle le pouvait….)

En bref les histoires mères-filles ne sont jamais simples….

Eva est-elle un monstre comme sa mère ou était-elle en légitime défense ? A chacun de se faire son opinion…

Une lecture que je vous recommande…
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Eva reçoit le jour de ses 56 ans un journal intime. Elle sait alors que le moment est venu d'écrire, de convoquer ses fantômes pour affronter son passé. Elle s'installe devant les pages blanches pour relater sa vie avec Sven son compagnon, Petra et Gudrun ses amies, Irène une vieille dame qui perd tous ses repères, Suzanne sa fille…
Mais ce cahier va surtout devenir le confident d'un passé houleux et dramatique né dans la relation tourmentée d'Eva et de sa maman. Eva chercha en vain l'amour d'une mère égocentrique et mesquine, brillante dans son travail et en société mais qui humilie sans cesse sa fille.
Un livre subtilement construit qui distille ses vérités et ses secrets peu à peu dans un agréable parfum de roses et de pains au lait.
Les oreilles de Buster sont elles prêtes à entendre toutes les vérités d'Eva ?
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En collection BABEL, la couverture st plutôt attirante. Maria Ernestam laisse la parole à Eva, une grand-mère de 56 ans. Enfant malheureuse et incomprise, elle livre ses "mémoires" au carnet que sa petite fille lui a offert. J'ai trouvé cela passionnant car très sincère, et l'histoire d'Eva réserve de nombreuses surprises au lecteur. ça parle d'enfance, d'amour et d'amitié, des âges de la vie mais aussi de vengeance et de haine .... Et ceci sur fond d'été suédois et dans un doux parfum de roses!
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