AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782844183521
171 pages
La Part Commune (01/03/2018)
4/5   1 notes
Résumé :
Larmes, rires, délires, ce livre est une sarabande drôle, peuplée de pesonnages cocasses autour de la dépression nerveuse....


Récit autobiographique :
Un commercial du livre (écrivain de surcroit) fait une dépression nerveuse ; il croit que c'est un problème passager, il va tout perdre : famille, travail, situation sociale et même jusqu'à sa propre personnalité.
Psychiatres, guérisseurs, chamanes, rien ne le soigne, jusqu'au jou... >Voir plus
Que lire après Les cicatrices des larmesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"Cette lutte avec soi-même est une terra incognita où personne ne peut aller, où personne ne peut venir. Ni psys, ni compagnes, ni enfants, ni amis. Ce désert absolu qu'est une dépression nerveuse grave est une arène glacée où le gladiateur est à la fois lui et l'autre, bourreau et victime. "(p. 60)

Un engouement réel pour cet écrivain-libraire... confirmé par une deuxième lecture récente, empruntée à la médiathèque , "Petit exercice d'admiration" [Hommage à l'auteur , Marc Bernard ]
Sur cette lancée, je me suis commandé deux nouveaux livres, dont celui-ci, le plus récent, qui même si l'auteur conserve humour, autodérision, et sens de la drôlerie, ce récit raconte quatre ans de souffrance dûe à la dépression ...
Il se bat, tente de poursuivre son métier de représentant pour des éditeurs...reprend les routes, avec tout un arsenal d'anti-dépresseurs, allant voir tous les charlatans possibles , pour trouver une solution
miracle !...
Christian Estèbe nous narre ses innombrables aventures pour sortir de cette souffrance de vivre: de psychiatres en rebouteux, mages, magnétiseurs, psys en tous genres ...pour revenir à la case zéro !!

"Aussi malade que je sois, aussi dur et ingrat que soit ce métier, c'est encore dans une librairie où je suis le moins mal. J'ai beau les détester, les mépriser, ces vendeurs de papier imprimé, je les aime aussi très fort, lorsqu'un l'un deux, par son érudition, sa culture, relève l'honneur du métier. C'est la famille à laquelle j'appartiens, que je me suis choisie depuis très longtemps, et si je dois mourir bientôt, que je meure un livre à la main. Cet outil de la liberté absolue me porte, comme je le porte depuis toujours. Rien à chercher, rien à espérer : je suis une peinture d'Archimboldo, la gueule faite avec des livres." (p. 51)

Un livre grinçant, ironique, mélancolique , mordant sur cette maladie terrible du mal de vivre, qui fait si peur et provoque si souvent l'isolement du "coupable" !!

Ce récit, en dépit des souffrances réelles de son auteur ne manque pas de drôlerie, d'humour noir et d'auto-dérision !!

"Je voudrais tant reprendre ma place parmi les vivants. Retrouver ceux qui chantent, qui rient, qui se disputent pour des broutilles, qui se chamaillent pour des riens, qui s'aiment ou se détestent, qui vivent, enfin ! J'aimerais tant me remettre à exister." (p. 139)

Récit authentique de quatre années de souffrance dépressive de l'auteur qui s'achèvera enfin par une réconciliation avec lui-même....
Commenter  J’apprécie          315

Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ce qui est positif lorsqu'on est au fond d'une profonde dépression, c'est que peu à peu, toute peur, toute crainte s'évanouit. C'est un étrange lâcher-prise, qui confine plutôt à une sidérale indifférence à son soi social. Plus peur des coups, de la violence, du mépris, du regard des autres, de leur pitié, de leur curiosité ou de leur indifférence. (p. 97)
Commenter  J’apprécie          183
Cette lutte avec soi-même est une terra incognita où personne ne peut aller, où personne ne peut venir. Ni psys, ni compagnes, ni enfants, ni amis. Ce désert absolu qu'est une dépression nerveuse grave est une arène glacée où le gladiateur est à la fois lui et l'autre, bourreau et victime. (p. 60)
Commenter  J’apprécie          121
Je médite ces propos. En effet, ces maladies mystérieuses dont sont victimes mes personnages, ce mal qui jamais ne dit son nom et qui précipite l'un dans l'alcoolisme, l'autre dans une fuite sans fin, un troisième dans des délires sexuels, qui obligent l'un ou l'autre à s'éloigner d'une compagne, d'un pays, d'un travail, d'amis, n'est-ce-pas ce que je ressens en miroir depuis des
années ? (p. 56)
Commenter  J’apprécie          80
Aussi malade que je sois, aussi dur et ingrat que soit ce métier, c'est encore dans une librairie où je suis le moins mal. J'ai beau les détester, les mépriser, ces vendeurs de papier imprimé, je les aime aussi très fort, lorsqu'un l'un deux, par son érudition, sa culture, relève l'honneur du métier. C'est la famille à laquelle j'appartiens, que je me suis choisie depuis très longtemps, et si je dois mourir bientôt, que je meure un livre à la main. Cet outil de la liberté absolue me porte, comme je le porte depuis toujours. Rien à chercher, rien à espérer : je suis une peinture d'Archimboldo, la gueule faite avec des livres. (p. 51)
Commenter  J’apprécie          30
Je voudrais tant reprendre ma place parmi les vivants. Retrouver ceux qui chantent, qui rient, qui se disputent pour des broutilles, qui se chamaillent pour des riens, qui s'aiment ou se détestent, qui vivent, enfin ! J'aimerais tant me remettre à exister. (p. 139)
Commenter  J’apprécie          70

Videos de Christian Estèbe (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christian Estèbe
Rencontre avec Christian Estèbe, “La vie fugitive mais réelle de Pierre Lombard, VRP” (Finitude) Rencontre présentée par : Elodie Adde et Sarah David, étudiantes en apprentissage dans le cadre de la licence professionnelle librairie de l'IUT Bordeaux Montaigne.
Pierre Lombard a tout perdu : un poste prestigieux dans un grand groupe d'édition, sa femme, ses ambitions d'écrivain. Amer et désabusé, il accepte un poste de représentant en librairie pour de petits éditeurs. Tournée après tournée, dans la solitude de sa voiture, il se nettoie des faux-semblants de sa vie antérieure et se reconstruit par la lecture.
Retrouvez son livre chez vos librairies indépendantes : https://www.librairies-nouvelleaquitaine.com/
Inédite édition de l'Escale du livre, du 24 au 28 mars 2021 et durant tout le printemps https://escaledulivre.com/
Suivez nous Youtube : Escale du livre - Bordeaux https://www.youtube.com/channel/UCPVtJFeOHTTNtgQZOB6so1w Facebook : escale.dulivre https://www.facebook.com/escale.dulivre Instagram : escaledulivre https://www.instagram.com/escaledulivre/?hl=fr Twitter : escaledulivre https://twitter.com/escaledulivre

© musique : Hectory - Réalisation et sound design : Grenouilles Productions - création graphique : Louise Dehaye / Escale du livre 2021 - Inédite édition
+ Lire la suite
autres livres classés : dépressionVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (6) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz découverte de Christian Estèbe

Christian Estèbe se définit comme un "épicier littéraire", sa page Babelio vaut le détour, un auteur qui n'hésite pas à affirmer ...?... Indice : canoë

Toutes les barques s'appellent Emma
Toutes les baristes s'appelent Emma

10 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : Christian EstèbeCréer un quiz sur ce livre

{* *}