Un livre qui partait pourtant si bien.
Personnages biens écrits, un suspense qui nous tient en haleine, une ambiance bien oppressante et une écriture de qualité.
Alors, me direz-vous, qu'aie-je à lui reprocher ?
Ben, sa fin ! je n'y ai pas compris grand chose. L'assassin, si c'est bien lui, semble avoir été tué par un autre homme que l'on ne sait pas trop qui il est. le père de l'enfant enlevé ou le vrai assassin ? Pourquoi le shériff se suicide ? on ne le saura jamais. Et le clochard qui est-il vraiment ? le directeur du cinéma ? Et les enfants qui recherchent leur copain, pourquoi d'un coup on ne parle plus d'eux, alors qu'ils semblaient être des personnages centraux ? Et la voix qu'entend l'enfant, réelle ou imaginaire ? Et cet étrange pouvoir que semble avoir la femme du personnage principal (ou pas ? ) de lire dans les pensées des gens qu'elle touche. Pourquoi d'un coup cela apparait sans aucune explication ? Beaucoup trop de questions sans réponse qui ont fait qu'à l'arrivée j'ai été bien déçu et suis resté sur ma faim. Et pourtant cela partait si bien. Hélas on reste dans le brouillard d'un bout à l'autre du récit, comme la ville où cette histoire se déroule.
En conclusion : un livre que je ne saurais conseiller, mais quand même si vous voulez vous y essayer, je ne vous le déconseillerai pas non plus. Peut-être que vous vous y comprendrez quelque chose. Peut-être arriverez-vous à trouver toutes les réponses qui pour moi sont restées floues.
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- "Il existe diverses variétés de peur.
La première consiste en une sorte de malaise, l'impression que les choses ne sont pas ce qu'elles ont l'air d'être. C'est ce qu'on ressent quand on sait que quelque chose ne tourne pas rond, sans pouvoir encore déterminer de quoi il s'agit.
Puis il y a l'anxiété, une prémonition selon laquelle il vaut mieux ne pas savoir ce qui se trame, dehors. C'est cette variété-là qui pousse à se faire porter pâle au lieu d'aller travailler, sans avoir aucune excuse valable.
Après ça, il y a l'appréhension, qui réveille au beau milieu de la nuit et dit, pour l'amour du Ciel, n'allume pas la lumière ! On sent un souffle sur sa nuque, dans le noir, et on sait que ce n'est pas seulement l'imagination qui joue des tours, parce que quelque chose est effectivement entré dans la pièce.
Et enfin, il y a la panique, qui signifie que quelqu'un est sur le point de fracturer la porte et qu'on n'y peut rien. C'est une réaction primitive qui pousse à se frapper la poitrine et hurler à la mort, à se préparer à tuer ou à être tué, et il est alors trop tard pour se raisonner.
Mais plus forte encore que toutes ces peurs est la sensation du lapin la seconde précédant le coup de gourdin derrière la tête : un arrêt complet des fonctions organiques, la respiration suspendue, le cœur qui s'arrête de battre. Un simulacre de mort qui est l'ultime chance de survie, un état de mort dans la vie, plus fort que l'instinct, le réflexe, la pensée, ou le désir. Au-delà, il n'y a que le néant."
- “Quel est donc ce troisième qui marche à ton côté ?
Lorsque je compte il n’y a que nous deux
Mais lorsque je regarde au loin la route blanche
Il y a toujours un autre qui glisse à ton côté.“
~ La Terre vaine ~
* T.S. Eliot *
- "Toutes les choses vivantes meurent. Il ne t'appartient pas de savoir quand."
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