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3,54

sur 563 notes
Je suis un peu décontenancée avec cette lecture. J'adore cet auteur ou du moins j'ai adoré Middlesex. Mais "le roman du mariage" me laisse perplexe.

Eugenides a tout de même le don de raconter des histoires simples et de poser les bonnes questions au lecteur. Dans Middlesex, la famille et la quête d'identité et sexuelle était au coeur du livre. Ici, on est dans la question de l'amour et de la maladie.
Ce livre est l'histoire d'un triangle amoureux. Mitchell aime Madeleine, qui l'aime de façon plutôt platonique mais qui aime surtout Léonard, maniaco-dépressif. Ils arrivent tous les trois, plus ou moins à la fin des études, l'heure des choix de vie a donc sonné.

On plonge directement dans les années 80. On se remémore certaines anecdotes comme les Walkman, les autoradios cassettes dans les voitures.

On se rend compte que l'auteur a effectué des vraies recherches poussées sur les théories qu'il amène et les livres qu'il cite. Son travail de recherche est vraiment intéressant, même si au niveau de la biologie je n'ai pas tout compris, je l'avoue.
J'ai, cependant, trouvé certains clichés vis-à-vis de Paris par exemple.

Je n'ai pas été convaincue par ce livre. Il manquait un peu de profondeur. Mais il pose des questions pertinentes concernant ses choix dans sa vie amoureuse. L'amour rend-il aveugle, inconscient? Faut-il tout accepter par amour? Faut-il renoncer à l'amour? Et les liens aussi entre l'amour et la maladie, rester par amour ou par pitié, quitte à détruire sa vie.

Je n'avais pas trouvé Middlesex très prenant, mais aujourd'hui j'en garde un merveilleux souvenir. Peut-être vais-je avoir le même effet pour celui-là. Mais cette lecture a été très poussive, j'ai pensé plusieurs fois à renoncer et à passer à autre chose. J'ai trouvé aussi des longueurs dans certaines scènes. J'ai résisté plusieurs fois à passer des passages entiers.

Je reste modérée sur cette lecture. Je ne suis même pas certaine de le conseiller à des proches. Les critiques "presse" étaient pourtant idylliques. Mais au regard de certaines critiques de blogueurs et blogueuses, je me sens moins seule. Cette divergence d'avis finit de me persuader que le monde de la critique littéraire (ou filmographique) et la réalité sont bien différents.
Lien : http://echappeesculturelles...
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« Selon Saunders, le roman avait connu son apogée avec le roman matrimonial et ne s'était jamais remis de sa disparition. A l'époque où la réussite sociale reposait sur le mariage, et où le mariage reposait sur l'argent, les romanciers tenaient un vrai sujet d'écriture.
Les grandes épopées étaient consacrées à la guerre, le roman au mariage.
L'égalité des sexes, une bonne chose pour les femmes, s'était révélée désastreuse pour le roman. Et le divorce lui avait donné le coup de grâce.
De l'avis de Saunders, le mariage ne signifiait plus grand-chose, et il en allait de même pour le roman.
Qui utilisait encore le mariage comme ressort dramatique? Personne.
On n'en trouvait plus trace que dans les fictions historiques. »

Le roman du mariage est un livre qui nous permet d'aborder de nombreux thèmes : mariage, amour, littérature, homosexualité, sémiotique, années 1980's, … Nos trois héros sont attachants, avec des bons et mauvais côtés, humains au final. Tous les trois ont des parcours différents et des chemins de vie, des passions diverses. Mitchell qui se révèle passionné par les religions et qui part en Inde pour aider les pauvres aux côtés de Mère Theresa ; Maddy, passionnée de littérature, qui se spécialise dans le roman du mariage et qui découvre la sémiotique ; et enfin Leonard, passionné de biologie, scientifique espérant faire une découverte capitale. Tous sont très cultivés et nous font partager leurs connaissances, leurs livres de chevet et notamment les Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes. Si certaines références ne sont pas forcément connues, cela ne gêne en rien la lecture et permet même d'acquérir de nouvelles connaissances. Je n'ai jamais pris le temps de lire les Fragments d'un discours amoureux et je dois avouer, ma lecture finie, que je l'ai emprunté car je souhaite le découvrir, les citations extraites m'ont donné attirée.

« La littérature était la voie que choisissaient les gens qui ne savaient pas quelle voie choisir. » p.38

L'histoire en elle-même, si on regarde superficiellement, est plutôt banale : un trio amoureux Mitchell aime Madeleine qui aime Leonard, et pourtant c'est beaucoup plus que cela. Presque un prétexte pour aborder toutes les autres thématiques et nous séduire totalement.Le thème de la maladie mentale est très bien développé, très bien décrit. On sent bien que l'auteur a fait des recherches pour donner l'aspect réaliste à son personnage, et qu'il a bien réussi !

Après Virgin Suicides et Middlesex, Jeffrey Eugenides revient avec un livre à dévorer. Un véritable coup de coeur, je me suis totalement attachée aux personnages, j'ai adoré Maddy ... A la dernière page, je me suis dit "oh déjà ...", j'en voulais davantage. Décidément, un livre tous les 10 ans soit, mais surtout à chaque fois des livres qui marquent.
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Un très beau livre, très intelligent, sur le destin d'une jeune femme et son parcours amoureux. Des personnages qu'il est difficile d'oublier une fois le livre achevé.
Lien : http://www.critique-moi.fr/c..
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Jeffrey Eugenides, auteur américain né en 1960 à Détroit, signe avec « le roman du mariage » son troisième roman. Les deux premiers avaient déjà fait beaucoup parler d'eux. "Virgin Suicides" a été (magnifiquement) adapté par Sofia Coppola. Quant à "Middlesex" a obtenu le Prix Pulitzer et a été traduit dans une trentaine de langue (c'est un excellent roman que je vous conseille vivement). J'ai donc commencé la lecture de ce Roman du mariage avec beaucoup d'entrain et d'envie. Et puis je me suis essoufflée avant la fin, vers la moitié du livre, j'ai commencé à m'ennuyer.

Madeleine, étudiante en littérature à l'aube des années 1980, est férue de littérature victorienne, Jane Austen en tête. Telle une héroïne de cette romancière, elle a une vie sentimentale compliquée, hésitant entre deux prétendants. Jusqu'ici l'intrigue est classique mais non moins intéressante, d'autant que Jeffrey Eugenides croque la vie d'un campus américain avec beaucoup de brio et de justesse. Madeleine tombe amoureuse du flamboyant Leonard, Don Juan charismatique mais diagnostiqué maniaco-dépressif dès sa première année d'université. Sur le campus, il y a aussi Mitchell, brillant étudiant en théologie, fasciné par Mère Térésa et tenté par la religion. Celui-ci lie amitié avec Madeleine mais il voudrait bien sortir avec elle et même l'épouser… d'autant qu'il rencontre la famille de Madeleine et qu'il s'avère avoir des faux airs de gendre idéal. Comme toutes les bonnes romancières anglaises, Eugenides n'a pas son pareil pour décrire les tourments de l'âme d'êtres à peine sortis de l'adolescence mais aussi les différences de milieux sociaux et d'éducation qui semblent être des gouffres infranchissables pour les jeunes gens qui y sont confrontés. En ce tournant des années 80, en France comme aux Etats Unis le déconstructivisme est très à la mode et Madeleine et ses camarades lisent volontiers Deleuze, Derrida et surtout Roland Barthes et son "Fragments d'un discours amoureux", livre très important dans la vie amoureuse de Madeleine.

La suite sur le blog : http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.fr/2013/02/le-roman-du-mariage-de-jeffery.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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S'il y a un roman étranger qu'il faut avoir lu, à en croire la critique, c'est celui là ! Une unanimité semble se faire autour du troisième roman de Jeffrey Eugenides après "Virgin suicide" et "Middlesex". Obéissant mais surtout curieux , j'ai lu les presque 600 pages de "Le roman du mariage" et il est certain que pour moi, l'emballement attendu n'a pas eu lieu.
Regardez tout d'abord la couverture franchement ratée de l'ouvrage. Si l'on décrypte les pictogrammes représentés autour du titre, on voit une dame qui aime monsieur qui lui aime un monsieur qui aime la dame. Déjà, on se dit que la trame du livre risque d'être plus proche du débat actuel autour du mariage gay, que le mariage traditionnel risque d'être sévèrement écorné au fil de pages.
Hé bien pas du tout ! Il y a tromperie sur la marchandise, nous sommes dans la plus pure tradition du roman classique. Madeleine, l'héroïne, jeune étudiante issue d'une famille fortunée aime Léonard, d'extraction beaucoup moins bourgeoise et maniaco-dépressif. Mitchell, lui aussi né avec une cuillère d'argent dans la bouche, aime Madeleine en silence et se réfugie dans la religion. Nous sommes dans les années 80, aux USA, et les trois héros entrent dans l'âge adulte. Ils vont comme leurs aînés se brûler les ailes, perdre quelques illusions, et plonger tête la première dans le même conformisme que leurs parents alors qu'ils ont tous les possibles qui s'offrent à eux.
Entendons-nous bien, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de relation homosexuelle entre les héros mâles que j'émets quelques réserves sur ce roman. Non. Ce qui me dérange un peu c'est le côté banal de tout ça. En plus de délivrer un message ultra traditionnel, du genre : jeune fille riche, ne vous mariez pas avec n'importe qui, réfléchissez, soyez raisonnable, ne vous laissez pas emballer par votre sensualité, choisissez quelqu'un de sûr, de riche comme vous pour faire croître le patrimoine, qui pourra gagner de l'argent, mais surtout mariez-vous et restez avec votre mari (sauf s'il est malade, maniaco dépressif comme ici, c'est mauvais pour la reproduction), on retrouve comme dans beaucoup de soi-disant grands romans US, cet univers clos que sont les universités, comme si en dehors de ces établissements d'élite, il n'y avait pas de possibilité romanesque.(Il faut ajouter maintenant l'univers des banques et de la finance, très tendance aussi )
Je pinaille un peu c'est vrai, mais cette banalité a gâché tout le reste, car le reste est de la belle ouvrage.
La suite sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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L'auteur relève magistralement le défi d'écrire un roman de nos jours avec la composante majeure des intrigues romanesques avant le XXe siècle : le mariage.
Cela donne une histoire passionnante, où la réflexion romanesque est prenante, les sentiments et les êtres écorchés, la vie compliquée.
À lire pour cette belle réussite littéraire et pour le plaisir !
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Pourquoi ce titre si original "Le roman du Mariage" (The Marriage Plot) ? L'auteur, Jeffrey Eugendides, créateur du livre "Virgin Suicides" magistralement porté à l'écran par Sofia Coppola, l'explique au début de son livre: dans les sociétés traditionnelles, jusqu'à la fin des années 60, le mariage était l'axe principal de la réussite sociale et matérielle et dans les romans, jusque là, le ressort dramatique essentiel était le mariage.
Tout a changé depuis les années 80. C'est ce que montre l'auteur avec cette chronique douce-amère, dans la pure tradition du roman réaliste anglo-saxon, qui nous montre trois étudiants à l'université de Brown, au début des années 80.
Madeleine est une jeune étudiante en littérature, elle est très amoureuse de Leonard, jeune étudiant en biologie; mais, pour autant, elle n'est pas insensible au charme de Mitchell, d'ascendance grecque, comme l'auteur.
Les deux jeunes hommes sont très différents: Mitchell est attiré par les études théologiques et va partir en Inde et en Europe avec un ami.
Madeleine va rester avec Leonard mais le couple qu'elle forme avec lui est bien chaotique. Ceci en raison de la maladie chronique et implacable de Leonard, à savoir la psychose maniaco-dépressive.
Eugenides nous décrit les symptomes de cette maladie avec une précision de clinicien: les phases d'euphorie qui alternent avec des phases de désespoir, et l'origine probablement génétique de ce trouble.
Il nous montre aussi les traitements de l'époque (début des années 80) et les conséquences fâcheuses du traitement par le lithium; seul traitement connu à l'époque.
Au-delà des problèmes de maladie, ce roman nous montre toute une époque, avec ses manies, ses modes "intellectuelles".
Eugenides nous montre avec beaucoup d'humour les effets de la mode "intellos français", les étudiants américains de l'époque s'abreuvaient en effet des théories de Barthes et Derrida pour résoudre, entre autres, leurs problèmes amoureux...
La profondeur psychologique des personnages est très intéressante.
C'est un roman féministe qui nous montre une femme autonome, hésiter entre deux hommes...
Le récit est captivant..
Humour, réflexions philosophiques, psychologie.; tout y est pour vous faire passer un moment agréable et très "culturel".
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En 2010, j'ai lu pour la première fois un roman d'Eugenides. Je n'avais pas lu Virgin Suicides (je ne l'ai d'ailleurs toujours pas lu mais ça viendra un jour, promis) et je suis tombée sur Middlesex, que j'ai beaucoup aimé. du coup, quand j'ai vu dans les programmes de parution ce nouveau roman, je me suis jetée dessus sans même me poser la question de savoir de quoi il parlait. Bon, si on était dans un billet normal, c'est le moment où je devrais vous dire que j'ai eu tort, blablabla, blablabla. Mais en fait non. le Roman du mariage comporte tous les éléments pour que je l'aime et du coup, ça n'a pas fait un pli, j'ai beaucoup aimé.
Lien : http://www.readingintherain...
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