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3,54

sur 560 notes
Ce roman d'initiation appartient au genre dit "college novel". Madeleine, étudiante bourgeoise, s'éprend de Léonard, garçon brillant mais souffrant d'une grave dépression. Elle finira par l'épouser. Pendant ce temps, Mitchell, étudiant passionné par la théologie et la spiritualité, est lui aussi amoureux de Madeleine.
C'est un roman de l'entrée dans l'âge adulte avec la perte des illusions que cela entraîne. Comme les personnages de Jane Austen, romancière à laquelle Madeleine consacré ses travaux universitaires, la jeune fille devra vivre des épreuves douloureuses et se défaire de certaines illusions pour devenir adulte.
Le style est de qualité malgré quelques longueurs et l'auteur nous fait revivre certaines scènes à plusieurs reprises en variant les perspectives narratives.
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Je me devais d'ajouter une critique plus que négative sur ce livre absolument immonde que j'ai été forcée de lire pour mon cours de LGC l'année dernière et qui m'a absolument dégoûtée de cette matière !!!!!!!!! si je suis partie en master de littérature française ce livre y est pour beaucoup !!
Absolument degueulasse, un rapport vraiment très étroit avec le roman du mariage (puisqu'on l'étudiait en rapport au genre du roman du mariage, en lien avec les affinités électives de Goethe, Raison et Sentiment d'Austen et Corinne ou l'Italie de Staël…) bref, un apport contemporain inutile et qui sert davantage d'excuse à ce dévergondé d'auteur d'assouvir des fantasmes chelous à travers ses livres..
Passez votre chemin sur cette lecture inutile qui vous donnera plus l'impression de perdre votre temps qu'autre chose, malgré les nombreuses références culturelles (mal placées) qui servent surtout à l'auteur à se sentir intelligent.
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Nous sommes début des années 80 et nous suivons les 3 personnages principaux (3 étudiants brillants) l'année qui suit l'obtention de leur diplôme. Seule la 1ère partie se déroule sur le campus de Brown, un campus universitaire très chic de la côte Est des Etats-Unis, entre New-York et Boston, une des universités de l'Ivy League.
Le roman s'ouvre le jour de la cérémonie de remise des diplômes.
Madeleine Hanna, étudiante en littérature, se réveille après une nuit trop courte et trop arrosée. Elle a rompu 3 semaines auparavant avec Leonard Bankhead, étudiant en biologie brillant, séduisant et charismatique mais souvent maussade alternant silences et élans de virtuosité intellectuelle (il souffre de bipolarité). Elle devait le suivre à Cape Cod où Leonard a obtenu un stage dans un laboratoire prestigieux de recherche génétique.
Alors qu'elle s'apprête à déjeuner avec ses parents venus pour l'occasion, elle aperçoit Mitchell Grammaticus et le supplie de venir se joindre à eux. Mitchell est un jeune homme (et prétendant) sérieux et sympathique, un jeune homme fin et intelligent en plein questionnements existentiels et féru de théologie qui se lance dans une quête spirituelle post-universitaire à travers un voyage d'un an jusqu'en Inde.
Dans cette première partie, on revient sur la vie de Madeleine à Brown et donc sur ses relations avec Mitchell et Leonard.
Madeleine jeune femme séduisante issue d'un milieu favorisé et stable, s'intéresse particulièrement à la littérature victorienne. Selon le professeur de son cours intitulé « le roman du mariage : oeuvres choisies d'Austen, d'Eliot et de James », « le roman a connu son apogée avec le roman matrimonial et ne s'est jamais remis de sa disparition. À l'époque où la réussite sociale reposait sur le mariage, et où le mariage reposait sur l'argent, les romanciers tenaient un vrai sujet d'écriture (…). L'égalité des sexes, une bonne chose pour les femmes, s'était révélée désastreuse pour le roman, Et le divorce lui avait donné le coup de grâce. Qui utilisait encore le mariage comme ressort dramatique ? » le mariage ne représente plus le même enjeu littéraire aujourd'hui.
Peut-on encore écrire « un roman du mariage »? Telle semble être l'ambition de l'auteur: il nous offre un roman du mariage contemporain.

« Le roman du mariage » est l'histoire de jeunes gens brillants mais un peu perdus qui découvrent la vie, les échecs et qui, confrontés à la réalité, doivent renoncer à certaines illusions testant les limites de leur connaissance face au réel.
C'est un excellent roman de formation, dense, à la construction subtile et habile, et une lecture particulièrement agréable (grâce notamment à l'humour constant de l'auteur).
Un excellent roman sur cette période si particulière et un peu effrayante où il faut se lancer hors de la scène universitaire et donner une direction à sa vie.
Et un excellent roman pour les amoureux de la littérature, le livre est jalonné de références littéraires.
(Certains passages sont particulièrement savoureux : la description des cours et étudiants de sémiotique, la courte relation de Madeleine avec un certain Danbey, etc.)
J'avais beaucoup aimé ses deux romans précédents, tous deux très différents, et celui-ci ne déroge pas à la règle.
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Quelques huit-cent-cinquante pages, un peu longues à démarrer, ce qui ralentit l'enthousiasme de la découverte !
Heureusement l'intérêt sait resurgir, porté par une écriture précise, humoristique, une documentation riche en Littérature, Philosophie, Psychologie, Médecine, Sciences, Religion, autant que de l'époque concernée (USA, années 1980).

Une chronologie, décousue, assemble flash-back personnels des protagonistes, différents récits d'une même situation, narrations extérieures, descriptions de pays étrangers (France, Grèce, Inde), créant ainsi un grandiose kaléidoscope grâce auquel chaque personnage se découvre et s'enrichit au fil des pages.

Madeleine, Mitchell, Léonard, trois étudiants, leur famille, leurs connaissances et amis, animent ce roman sur les thèmes éternels de l'amour, la jeunesse, l'aventure, le mariage, les beautés, joies, cruautés, de la vie.

D'une part, ce roman offre une analyse poussée, complexe et fine, de l'âme humaine, des aspirations de la jeunesse, des difficultés après l'adolescence, de la complexité des rapports entre les êtres.
D'autre part, il est également la peinture minutieuse d'une génération américaine, de ses campus, de certaines de ses élites intellectuelles et religieuses.

En découle le thème principal, puissamment conducteur, cette période incontournable du devenir, celle entre la fin des études et le début de la vie active, qui est le passage à l'âge adulte.
Période où les idéaux s'affirment ou s'effondrent, où les passions grandissent ou s'effritent, où les désirs se réalisent ou s'oublient, où les volontés se forgent ou s'écroulent, où l'on se fait ou se défait.
Vécu émotionnel personnel à chaque être humain; choix consenti ou imposé, que notre personnalité nous dictera en fonction des situations, événements qui, alors, nous enveloppent.

J'ai lu ce livre avec plaisir certes; nonobstant, il ne fut, ni un coup de coeur, ni un coup au coeur; parfois juste un peu trop longuet, quelquefois manichéen … Un peu trop déjà lu ?
Toutefois je lui reconnais certains passages forts, tels une scène d'amour, ou encore chez Mère Térésa en son hospice de Calcutta.
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Que dire. Ce roman recèle nombre de qualités, à la fois intelligent, drôle, creuse certains sillons de connaissances, se tente spirituel, et ça passe. Un livre qu'on peut qualifier de très bon. Et en même temps, il montre à quel point ce monde ne ressemble plus à rien, plus rien ne tient debout, tout tente à peu près de se tenir, de se maintenir, entre inclusion et exclusion, entre image et profondeur qui confine à la solitude, la psychiatrie qui médique à ne plus savoir que faire d'autre, plus personne qui ose, ceux qui sortent des clous sont toujours rattrapés par la grosse vague de conformisme, qui transforme tout en clichés, plus ou moins aguichants, plus ou moins repoussants... Un monde qu'on déconstruit enfin et il le faut bien mais sans aucune proposition, niente.
Un livre qui montre un monde qui s'éteint. Au lieu d'un monde qui s'étreint.
Un monde et un livre quasi parfait.ement vain(cu)s.
Et dire que, des livres qui reflètent ça, vous en trouverez à la pelle, mais la plupart seront très probablement moins bien, moins bien écrits, moins drôles, moins intelligents, et blablabla.
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Déconseillé à ceux que Barthes abat

L'histoire est celle de trois étudiants américains dans les années 1980. Mitchell est un mystique qui poursuit des études théologiques, Leonard est un brillant biologiste qui souffre de dépression, Madeleine est spécialisée dans la littérature "matrimoniale" de l'ère victorienne et fait une fixation sur "Fragments du discours amoureux" de Roland Barthes.
Ils vont découvrir les difficultés amoureuses, les désillusions, faire l'apprentissage de la vie...

Du postulat "Mitchell aime Madeleine qui aime Léonard", Jeffrey Eugenides livre un roman de plus de 550 pages. Est-ce bien raisonnable ?

On le pense tout au long de la 1ère partie ("Un fou amoureux"), souvent brillante, drôle, enlevée...La suite est plus décevante. On commence à se désintéresser des personnages et de leur parcours marqué par la quête de sens, l'introspection et la lutte contre la maladie. Les situations deviennent pesantes, voire lassantes.

Avec une centaine de pages de moins, l'impression aurait sans doute différente, mais en l'état, j'ai trouvé que le roman trainait inutilement (en particulier le voyage interminable de Mitchell à Paris, en Grèce et en Inde) et ressemblait à un scénario destiné au cinéma un peu surfait de Sofia Coppola.

Si on aime...
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Je crois que j'ai toujours eu un faible pour les romans se déroulant dans un campus américain sur fond de fraternité, cours de littérature et querelles amoureuses. Je pensais retrouver ce même genre d'ambiance dans le roman du mariage (une sorte de Moi, Charlotte Simmons de Tom Wolfe) mais quelle déception quand je me suis rendue compte que Madeleine et ses amis allaient en fait quitter l'université, leurs belles années se trouvant désormais derrière eux.
De là j'ai eu du mal à apprécier les personnages. Particulièrement Léonard, avec ses manies énervantes et attachantes (mais surtout énervantes), et dont le côté érudit scientifique m'ennuyait plus qu'autre chose. Je m'attendais à plus de développement sur Madeleine et son amour des romans anglais de l'époque victorienne... mais Mitchell et Léonard ont pris toute la place. En fait les éléments étaient là, on était pas loin d'un très bon roman, mais il manquait définitivement quelque chose pour que je sois séduite.
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Fascinant !
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Un roman de campus américain pendant les triomphantes années 80 ? Oui. Tous les ingrédients sont là. Les étudiants fréquentent l'université Brown, membre de l'Ivy League, ils postulent pour Yale ou Columbia, ils affichent un dédain convenu pour le New Jersey ou effectuent un stage à Cape Cod, ...Ils prennent des vacances en Europe ou en Inde. On pourrait multiplier les exemples. Mais ce décor privilégié cache des remises en question.
Deux étudiants Mitchell et Leonard sont amoureux de la belle Madeleine. Jeune WASP sans histoire elle veut se spécialiser dans le roman victorien, la conception de l'amour et le mariage, conclusion obligée et définitive de la vie des femmes les siècles passés.
Dans le bouillon de culture de l'université les 3 jeunes gens vont s'intéresser aux enseignements en sémiotique. L'abandon des schémas traditionnels de l'amour va les percuter dans leur vie sentimentale. Leur histoire d'amour pour la même jeune fille, leur maladresse et leurs difficultés à poursuivre des relations amoureuses harmonieuses constituent une sorte de mise en abyme. Ils sont aussi objet de leur étude.

A priori les deux étudiants sont brillants et Madeleine, très attirante. Leonard et Mitchell placent la barre très haut. Leonard souffre d'un syndrome maniaco-dépressif et Mitchell est un rêveur féru de théologie. Ils s'avèrent tous les deux incapables d'aller au bout leurs aspirations, bloqués malgré eux. On voit leur supériorité et leur faiblesse, leur lâcheté malgré leurs exigences. On assiste à un véritable gâchis, gâchis ressenti également avec les personnages secondaires.

Le roman est bien écrit, documenté sur les sujets pointus, la culture des levures, le roman déconstruit par Barthes ou Derrida, les aspirations théologiques semblent tenir la route. Les descriptions sont assez fines et drôles. Au final d'où vient cette sensation d'un roman peu captivant ? En quoi ce mélange ne fonctionne-t-il pas vraiment ? L'échec des personnages ne nous émeut pas. On ne s'attache pas à eux.Ils restent l'objet de l'étude mais ne sont incarnés totalement. le récit se déroule sur une année ou deux. On avance lentement et chaque nouvelle étape est ponctuée de longs retours en arrière.C'est systématique et artificiel. Lorsqu'on avance dans la chronologie, on en vient toujours à se demander « à quand le retour en arrière ? » Cela entrave notablement le dynamisme du roman. Mais peut-on parler de dynamique quand chacun est englué dans un présent douloureux sans perspective sereine et ne voit pas de lumière au bout du chemin ?
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Incontestablement ce livre est le prototype du bon roman américain contemporain. Narration fluide, à la fois drôle et grave, érudit ,parfois cruel et une manière très sure de caractériser sociologiquement , une époque, un milieu et des personnages. Ajoutons à cela une virtuosité manifeste à jongler avec les temporalités et dans l'alternance des focalisations dans la prise en charge du récit pour une mise en scène toutefois sans surprise des affres d'un triangle amoureux d'étudiants de la petite et moyenne bourgeoise américaine. Et c'est quand même la limite de ce type de romans passe-partout qui s'agissant de la charge sociale troque assez vite son flacon d'acide pour un shot de Rhum-coca ou au bout du compte il est quand même de bon ton de railler les spasmes révolutionnaires d'une jeunesse désorientée pour s'attendrir plutôt sur les vicissitudes de l'american way of life.
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