Tragédies complètes II

Deuxième partie des tragédies complètes d'un des trois grands tragiques de la Grèce antique avec Eschyle et Sophocle : Euripide. J'ai lu et aimé le premier tome il y a quelques mois, et j'ai à nouveau pris du plaisir à (re)découvrir certain mythes grecques. La majeur partie des pièces de ce tome va surtout tourner autour de la famille des Atrides (Agamemnon, Ménélas, Iphigénie, Electre et Oreste), et des Tyndarides (Clytemnestre, Hélène). Ayant lu ''L'Illiade'' et ''l'Odyssée'' il y a environ deux ans ainsi que les pièces d'Eschyle, je connaissais déjà un peu les mythes présents dans ce volume, mais pas tous.

La pièce ''Hélène'' par exemple m'a fait découvrir la légende qui raconte qu'Hélène aurait en fait passé tout le temps de le guerre de Troie prisonnière en Egypte, et a été remplacée par un fantôme d'elle même créé par Zeus, ce qui rétablirait son image. Il en va de même pour le mythe d'Iphigénie qui dans ''Iphigénie en Tauride'' nous raconte qu'elle a été remplacée par une biche au moment de se faire sacrifier et est envoyé par Artémis en Tauride pour lui servir de prêtresse. J'ai également à travers ces pièces revu mon jugement sur le personnage de Clytemnestre en me disant qu'en fait elle avait de nombreuses très bonnes raisons pour avoir assassiné son mari Agamemnon à son retour de Troie. Ma pièce préférée est ''Iphigénie à Aulis'' qui raconte brillamment la fermeté de son courage, les sentiments torturés d'Agamemnon et la courageuse intervention d'Achille. La pièce que j'ai le moins aimé est ''Les bacchantes'', n'étant pas très admirateur du mythe de Dionysos. J'ai également légèrement préféré le mythe d'Oreste tel que raconté ici par Euripide plutôt que par Eschyle.

Je suis dans l'ensemble content de ma lecture, il ne me reste plus qu'à découvrir Sophocle, avant la fin de l'année je pense.

Euripide est mon préféré des trois tragiques. C'est le plus proche du réel, celui qui dote ses personnages de traits humains au lieu d'en faire des statues. C'est aussi celui dont le style est le plus fluide. Comme on a gardé beaucoup de ses pièces l'ensemble est bien sûr inégal. Dans ce volume les plus belles sont "Les Troyennes" et "Iphigénie en Tauride".