Très joli livre. Tout en sensibilité, en confidence, en souvenirs. En regrets aussi. le regret d'un temps passé, le regret du temps passé qui ne se rattrape pas.Regret de tout ce qu'on aurait voulu dire et voulu faire et que l'on ne peut pas reprendre. Regret enfin d'un amour inavoué, impossible, impensable. Un retour sur une vie à l'ombre d'un géant doux et poétique. Bouleversant.
Commenter  J’apprécie         110
Cet ouvrage si personnel délivre avec grâce un tas de petites histoires, d'anecdotes, de souvenirs, qui permettent d'esquisser des portraits tout en nuances de Georges Brassens et de son proche entourage. Et l'on ressent toujours, de la première à la dernière ligne, cet étonnement, cet émerveillement, intacts après tant d'années, d'avoir été là, si près de Brassens. Comment ne pas envier Agathe Fallet d'avoir vécu tous ces instants ?
Lire la critique sur le site : Culturebox
J’écoute Brassens. Quand c’est lui qui chante. Personne ne devrait s’autoriser à le chanter.
Sa voix ne s’est pas encore effacée, que je sache. Et si cela arrive, on le lira et on le lira
encore.
On aime réellement Brassens. Mais Georges est oublié. Il était en chair et en os. Il était tellement beau, incroyablement beau. Reste sa voix, il ne faut pas la couvrir.
Je repense avec émotion à ces moments où, entre les deux copains, j’avais une place
unique et privilégiée. Il était si rassurant, Georges, que je me sentais là à l’abri des difficultés.
Auprès de cet homme pour moi énigmatique, la vie devenait simple."
N'empêche ,j'aurai peut être pu , si j'en crois Prévert et son "Je dis tu à tous ceux que j'aime" ,lui dire "tu" comme tout le monde , à mon Brassens , et je ne l'ai pas fait.Pourtant , Monsieur Brassens ,je vous ai aimé plus que je n'ai jamais osé vous le dire et plus que je n'ai été capable , aujourd'hui encore, de vous l'écrire.