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EAN : 9782213636955
280 pages
Fayard (26/08/2009)
3.68/5   28 notes
Résumé :
Cuba, le meilleur de la boxe. Des champions méconnus, éternels amateurs enfermés dans leur île.
Je devais accompagner de jeunes espoirs français partis s’endurcir à Pinar del Río. Chaleur caraïbe, sessions d’entraînement intenses, riz-haricots noirs au menu, dortoir collectif... Le stage s’annonçait rude. Très rude. À trente ans, la fin de carrière approchait. Je le pressentais.
Claquement des gants sur les sacs, cuir contre cuir. Dans la fournaise du ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cuba. le narrateur du roman à la faveur d'un stage de jeunes boxeurs français venus s'aguerrir face aux meilleurs amateurs de la planète découvre un jeune cubain Yoangel. Son style, sa puissance, sa technique se révèlent hors du commun.
La grande réussite du livre de Fauquemberg c'est son style, indiscutablement. Il place le lecteur sur le ring, rarement l'intensité d'un combat, l'énergie déployée l'esquive ou la force des coups, le visage dégoulinant de sueur n'ont été aussi bien retranscrit, Yoangel lui, boxe pour l'art de ce sport. Ici on est à La Havane, bien loin des salles mythiques accueillant de légendaires boxeurs. Ici la vie est dure, le devoir patriotique et l'espoir une utopie. Les scènes du quotidien sont elles aussi parfaitement réussies et donne une force supplémentaire au récit. le narrateur comprend très vite que Yoangel ne sera jamais une star, la dictature a fait son oeuvre et enterrée les rêves. On pourra juste reprocher au roman le manque d'empathie pour les personnages Mais, après l'Australie et l'excellent "Nullarbor", Fauquemberg grand voyageur, nous emmène à Cuba, loin des photos des catalogues touristiques, pour nous montrer un peuple fier malgré la dureté de la vie. le voyage mérite le détour.
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La boxe à Cuba, double thème qui implique un style à la fois sobre et opulent d'où tout l'intérêt de ce fascinant roman .." Mal Tiempo", un titre, une ambiance. Cuba, le ring,le cagnard, la souffrance. Même si on ne connaît rien à la boxe, même si on n'aime pas, Fauquemberg nous y convertit à coups de mots hachés,de phrases déferlantes comme autant d'uppercuts. L'histoire : un boxeur en fin de carrière (le narrateur) accompagne de jeunes espoirs français pour un stage à Cuba, pays réputé pour la qualité de ses combattants qui empochent de nombreux prix. Dans les coulisses, les promoteurs achètent aux enchères les champions, une saignée pour Cuba. le lecteur est saisi, happé, malmené par l'entraînement inhumain des boxeurs. L'écriture de Fauquemberg est en parfaite adéquation avec son sujet. Son héros, Yoangel, c'est le champion par excellence « il ne combattait pas l'adversaire. Il combattait la boxe ». Il est « l'évidence, la grâce (...)Superbe et discipline en parfait équilibre. le champion ». Des descriptions sobres et percutantes pour camper des personnages dans le territoire de l'arène. Succession de portraits pittoresques qui rappellent le ton de «Nullarbor ». Les images suintent la beauté. Et ce combat final où « au lieu de glisser sous les coups, Yoangel s'offre à eux ». Un joyau qui se lit d'une traite.
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Je suis pas fan de boxe, alors pourquoi j'ai réservé ce livre à la biblio, sans doute qu'un bloggeur (ou bloggeuse) m'a donné envie ; qui que tu sois, je te remercie car j'ai découvert une lecture vers la quel je ne me serais pas pencher sans le web et ses tentations.

Ca parle de boxe mais pas seulement, il y a le cadre, la souffrance ; le désir d'aller au bout de soi, l'écriture et les descriptions sont agréables à lire, les combats ne sont pas rébarbatifs à lire, précis et courts, ils décrivent bien le ressenti des boxeurs.

Le seul défaut est la chronologie, on commence des chapitres ou paragraphes sans savoir ou on est, ni de qui on parle. de plus j'y connais rien en boxe.
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Sans doute faut-il aimer la boxe pour apprécier cet ouvrage qui reste descriptif. On ressent peu les émotions des protagonistes, l'auteur ne se fait pas oublier et finalement on a l'impression d'un travail de journaliste plus que d'une fiction. Dommage, l'idée était bonne.
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'ai du lire ce livre dans le cadre du thème du sport pour mes cours de français de BTS. Je dois avouer que je ne voulais pas le lire car moi et le sport ça fait deux. Je l'ai lu et je l'ai trouvé très agréable à lire. Mais il reste tout de même sans plus. le résumé dit que le livre va nous faire aimer la boxe, de mon côté ça ne marche pas.
Lien : http://leschroniquesdemilie...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
David Fauquemberg m'a confiée

Sans avoir ou pas à cautionner la politique… quand vous êtes là-bas, vous vous apercevez qu’il y a eux et le reste du monde. Cuba c'est la pureté de la boxe. La meilleure nation au monde en boxe amateur (pas de boxe professionnelle là-bas). La classe, une gestuelle, un style, une élégance… Vous traversez les campagnes et vous êtes touchés : c'est un pays de noblesse aux traditions respectables. La boxe, c'est l'un des emblèmes du pays. Mon héros combat pour lui pas pour Cuba. Ce qui m'a intéressé dans ce pays se sont les mélanges d'influences indiennes, une vieille culture. Je voulais rendre ça : cette âme, ce maintien. Cette franchise qui impose le respect. Et la réalité politique apparaît par des scènes absurdes, pas par des discours. Quand mon héros est sur le ring, c'est la seule fois où il est le maître, il fait ce qu'il veut dans la densité du livre. Se servir de la littérature non pour raconter sa petite histoire mais pour faire entendre sa voix.
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Cuba est ainsi faite, señor, que voulez-vous… Isla de locos !... »
L’île des fous.
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Dans la boxe comme dans l'écriture, il y a 3 temps : le rythme, la distance et le cadrage. Le rythme, c’est le tempo pour éviter les coups et, pour le livre, la composition. Et puis trouver la bonne distance et pour le narrateur, rester au plus près du possible, prendre les choses de l'intérieur, pas de généralités.
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il dit encore
C'est là l'intérêt en littérature. Et pour le cadrage… Sur le ring on cherche à emmener son adversaire sur les cordes ; en écriture : comment emmener le lecteur là où vous voulez l’emmener ? Le choix des verbes... Le plus impressionnant c'est la façon dont le boxeur maîtrise ses émotions ; il est dans la rage absolue et pourtant une rage contenue, c'est ce qui m'a intéressé.
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ce n'est pas un livre sur la boxe ni un livre sur Cuba. Ce double thème m'intéresse parce qu’il correspond parfaitement à ce que je veux faire en écriture.
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Videos de David Fauquemberg (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Fauquemberg
Toute sa vie, Kerry Salter a cherché à éviter deux choses : sa ville natale et la prison. Mais son grand-père se meurt et la police du Queensland la soupçonne de complicité dans un cambriolage. La jeune aborigène remonte donc sur sa Harley, direction Durrongo, sa rue principale, son pub, son ennui, ses sauvagesnormauxblancs… et sa famille fantasque. Car, entre sa mère qui tire les cartes dans les foires, son frère, sorte de koala géant alcoolique, et son neveu mal dans sa peau qui se rêve en baleine, Kerry aura fort à faire. D'autant que le maire entreprend de construire une prison sur la terre sacrée des Salter : la magnifique île d'Ava où leur ancêtre, pourchassée par les Blancs, s'est réfugiée pour y accoucher. La guerre entre l'édile corrompu et la famille Salter sera féroce.
Un roman grinçant et jubilatoire qui nous plonge au coeur du bush australien.
Melissa Lucashenko est une autrice bundjalung de la côte est de l'Australie. Très active dans la défense des droits des aborigènes, elle est co-fondatrice des Sisters Inside, une association qui vient en aide aux femmes incarcérées. Celle qui parle aux corbeaux est son sixième roman. Il a reçu le prestigieux prix Miles Franklin en 2019.

Traduit de l'anglais (Australie) par David Fauquemberg.
En savoir plus : https://bit.ly/3o2LT1x
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