1921, Paris, rue des petits carreaux Ania, jeune veuve russe alcoolique-dépressive n'a pas quitté son appartement depuis 4 ans, parle avec le fantôme de son antiquaire de mari. Un matin, Renée Huché est retrouvée morte dans la rue. Ania sort de sa léthargie et mène l'enquête bravant multiples dangers et divers truands, sa voisine ne s'est pas suicidée !!!
À part la soudaine sortie d'Ania de son abattement qui est… ???, tant mieux pour elle. L'histoire et l'intrigue sont intéressantes, les secrets de Renée, Dora et son « bal des truites », le colis de Mr Léon. Une série de péripéties pour une bien sombre affaire.
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1921, Ania, jeune exilée russe dont le mari est mort à la guerre, vit à Paris, rue des petits carreaux. Inconsolable, elle noie son chagrin dans l'alcool et s'enivre tous les jours. Elle a pour confident, son mari, sorte de fantôme bienveillant.
Sa voisine d'appartement, Renée, est couturière. Elle voudrait changer les idées d'Ania et l'emmener en sortie avec ses amies mais Ania préfère la solitude pour rester fidèle à l'image de son mari.
Un soir où le moral d'Ania est au plus bas, elle décide d'en finir en utilisant un mélange alcool et laudanum, pour rejoindre son mari. Sa tentative échouera et rendra bien malade. Cette même nuit, Renée est retrouvée fracassée sur les pavés. Tout de suite, sa mort est qualifiée de crime.
Ania va se transformer en enquêtrice pour retrouver qui a tuée son amie, qu'elle ne connaissait pas tant que cela. Sur les traces de Renée, elle va découvrir le monde de la couture mais aussi le monde de la nuit du Paris interlope du début des Années Folles. Ania va découvrir le monde de la prostitution et des mères maquerelles, des bars louches, des relations homosexuelles.
Au cours de ses pérégrinations, elle va croiser des personnes ayant connu Renée, mais aussi un inspecteur très bougon, une jeune ingénue débarquée de sa campagne et proie facile pour les charognards du monde de la nuit, un homosexuel photographe.
L'enquête va aller de rebondissements en rebondissements jusqu'au dénouement. Tout au long de l'enquête, Ania sera accompagnée de ses fantômes : son mari mais aussi Renée.
Ania est une héroïne qui n'a pas froid aux yeux et qui est fidèle en amitié et en la parole donnée. L'histoire est agréable à lire même si le scénario est parfois complexe et le passage d'une scène à l'autre pas toujours évident. le graphisme est classique ainsi que la mise en case mais le tout est somme toute assez cohérent.
Lecture agréable. Est-ce que l'héroïne aura d'autres enquêtes à mener ?
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Une équipée policière complète conjuguée au féminin somme toute bien efficace qui a le mérite de prendre toute sa place dans la collection Mirages de chez Delcourt. A découvrir !
Lire la critique sur le site : Sceneario
On pourrait même penser avec ce premier album très réussi qu’Ania aurait un avenir prometteur dans une série à la madame détective.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
L'Assassin des petits carreaux possède un charme presque désuet qui laisserait penser à une histoire de plus dans le Paris des années folles. Mais il ne faut pas s'y tromper, c'est un polar à l'ancienne prenant et bien mené qui ravivera les fans du genre.
Lire la critique sur le site : BDGest
P 27
-Vous devrez vous mêler de ce qui vous concerne ! Des couturières qui se suicident pour une histoire de cœur, j’en ai toutes les semaines à la morgue, madame Dréville !
-Renée n’était pas que couturière ! Et elle n’était pas malheureuse ! Elle connaissait des gens qui aurait pu lui faire du mal ! Son fiancé m’a raconté des choses et il y a des gens, au « bal des truites » sur lesquelles vous devriez enquêter !!
P 12
Et puis, Renée, ses fréquentations et surtout son passé ! ...Vous êtes sure qu’elle ne vous a jamais raconté sa vie d’avant ?
- Non !! Comment osez-vous parlez d’elle de cette façon.
- Je vous l’assure : c’est vous qui la connaissez pas ! Et je n’en parlerai pas plus. Ni à vous, ni à la police.
- S'il vous plait, on m'a commandé de me rendre au "Bla des truites" pour du travail, mais ce n'est pas un atelier, n'est-ce pas ?
- C'est plutôt une sorte de pension de jeunes filles, du genre que votre curé n'apprécierait pas !
(page 23)