AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Grâce et dénuement (209)

Il reste encore la morale, dit Esther. C'est quoi la morale ? demanda Hana. Tu le sais ! dit Esther. Mais elle expliqua une nouvelle fois. C'est le sens de cette histoire, et ce qu'elle peut nous apprendre sur ce que l'on devrait ou ne devrait pas faire.
Commenter  J’apprécie          210
Parce qu’on a beau vouloir croire le contraire, un homme, un mari, ça ne comprend pas tout. Ca ne comprend rien ! disait Angéline, qui pensait à ses nuits de désir muet que l’époux n’avait pas soupçonnées, lui qui avait pu dormir à côté d’elle sans la toucher. Oh mais oui ! Il avait refusé de voir cette nature flamboyante qui avait fait cinq fils sans se coucher. Elle le répétait : les hommes et les femmes, c’est rien de commun, et ça tient toujours à cause des femmes. Parce qu’elles en finissent assez vite de s’aveugler et de vouloir. Elles voient, après la chair, l’amour et les caresses, qu’ils s’arrêtent jamais de prendre, et qu’il y a rien d’autre à faire que donner. Et ce qu’elle-même avait donné, non décidément elle ne l’avait plus, pensait Angéline., son ventre, sa douceur de nid, son élan pour diriger la vie sur un bon chemin et la gaieté d’avoir à le faire. Toute cette grâce pour vivre s’était diluée dans une grande fatigue. L’épuisement était entré en elle imperceptiblement, un jour derrière l’autre à se dire qu’elle se sentirait mieux le lendemain, un mois glacé après un autre, une année mauvaise suivant une qui n’avait pas été facile (on passe son temps à attendre au lieu d’être). L’épuisement avait d’abord emporté la fraîcheur de son visage – sans que personne n’y vît rien car elle continuait de sourire et elle était encore jolie. Puis la force incroyable de son corps, la vitalité inaltérable qui le portait vers une tâche, cela s’était perdu ensuite. Son visage alors était devenu ridé et gris (lui qui avait été rond et fruité) et ses yeux étaient entrés dans deux petites cavernes bleues dont ils ne sortiraient plus jamais, et elle avait grossi à force de moins se remuer. Pour finir il n’était rien resté de ce qui avait fait la femme et la mère. Quand l’immense appétit (de plaisir et d’enfant, de vin, de fêtes, de bon sommeil et de vie) s’était usé contre le mari endormi, affalé, mort enfin, elle était restée seule avec une étrangère : elle-même veuve et vieillie. Elle était lasse maintenant, et lui, ce mari qui l’avait prise et gardée, tout de même n’en était pas venu à bout : il était mort avant elle.
Commenter  J’apprécie          210
Le temps, dit-elle, c'est qu'un salopard qui nous dépouille de tout. Quand il a passé on a perdu ceux qu'on aime, le corps qu'on a et sa force, et la beauté mais qui n'est qu'une fiente d'oisillon à côté de la santé. Et on a pas à lutter, on a qu'à s'habituer.
Commenter  J’apprécie          200
Ce qu'on garde pour soi meurt, ce qu'on donne prend racine et se développe.
Commenter  J’apprécie          193
C'était la responsable d'une bibliothèque. Elle pensait que les livres sont nécessaires comme le gîte et le couvert.
Commenter  J’apprécie          190
Si les promesses sont sacrées, celles faites aux enfants le sont plus que les autres.
Commenter  J’apprécie          190
Il y avait un secret au coeur des mots. Il suffisait de lire pour entendre et voir, et l'on n'avait que du papier entre les mains. Il y avait dans les mots des images et des bruits, la place de nos peurs et de quoi nourrir nos coeurs.
Commenter  J’apprécie          180
Le songe est une autre manière de vie et la part de rêve que peut accepter l'esprit est grande.
Commenter  J’apprécie          180
Le mariage tzigane c’est sur l’honneur, une femme tzigane elle supporte le mari comme il est, elle a de la chance quand il ne la bat pas et que sa belle-mère est gentille.
Commenter  J’apprécie          180
L'amour c'est le plus difficile. Ça vous prend, ça vous malmène, ça vous agite. Et puis quand on croit que c'est gagné, qu'on a dans sa vie celui qu'on voulait, ça se lasse, ça se fatigue, ça se remplit de doute. Mais c'est que dans ce manège qu'on a l'impression de vivre
Commenter  J’apprécie          180







    Lecteurs (2575) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz sur Grâce et dénuement

    Qui a écrit Grâce et dénuement ?

    Alice Ferney
    Alice Munro
    Alice Sebold
    Alice walker

    18 questions
    155 lecteurs ont répondu
    Thème : Grâce et dénuement de Alice FerneyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}