AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Grâce et dénuement (209)

Angelo avait besoin d'aimer...Il s'etait trouve amoureux avant meme de reconnaitre ou de comprendre ce qui lui arrivait.Quand il avait percu son trouble ,le mal etait fait depuis longtemps,il etait tombe dans l'amour.C'etait une chute vertigineuse....Le songe est une autre maniere de vie et la part de reve que peut accepter l'esprit est grande.Angelo n'avait pas plus l'experience du reve que celle de l'amour:il fut balaye par le songe amoureux.
Commenter  J’apprécie          110

Elle était joyeuse, et plus que les autres, comme si, l'âge gagnant, elle avait fini par comprendre que la joie se fabrique au-dedans.
Commenter  J’apprécie          90
Ce qu'on garde pour soi meurt, ce qu'on donne prend racine et se développe.
Commenter  J’apprécie          90
Chaque mercredi (vers onze heures) Ester les installait l'un après l'autre dans la voiture. Elle laissait tourner le moteur et mettait le chauffage au plus fort. Tu vas bouziller ta batterie, disait Sandro. Tu crois ? s'inquiétait Esther. Il hochait la tête. Je coupe ? demandait-elle. Non ! hurlaient les enfants.Ils riaient. C'était toujours le même plaisir. La petite soufflerie ronflait. Esther prenait son livre. Ils ne bougeaient plus et hormis quelques reniflements, le silence était total. Elle ignorait qui, de la chaleur ou de l'histoire, les apaisait d'un seul coup, sans qu'ils ne demandent rien? Ils ne sont pas difficiles, se disait elle. Jamais ils ne réclamaient, jamais ils n'avaient soif ou faim comme d’autres enfants qui ont sans arrêt besoin de quelque chose . Elle lisait dans le calme. On entendait juste le ronflement d'air chaud. Les enfants avaient posé leurs mains sur leurs cuisses. "Un âne comme Cadichon est un âne à part. - Bah! tous les ânes se ressemblent et ont beau faire, ils ne sont jamais que des ânes. ". Ils entraient petit à petit dans la chose du papier, ce miracle, cet entre deux-deux. "Il y a âne et âne. " Certaines tournures leur semblaient drôle. Ils riaient sans retenue. Esther ne s'arrêtait plus de lire pendant près d'une heure, et quand elle finissait, ils s'étiraient, revenant de l'autre monde, plus enveloppant, plus rond, plus chaud que celui dans lequel ils retournaient à peine sortis de la voiture et qui les mordait au visage comme un chien fou.p 110, 111, Babel, Acte Sud
Commenter  J’apprécie          90
La beauté de ce qu'elle avait accompli était dans cet écheveau de chairs enfantines qu'elle écoutait prendre son air glacé de nuit. Elle aurait dû ne jamais s'arrêter de faire des enfants. Elle était une louve protectrice et nourricière. Elle aurait pu lécher ses fils, et parfois elle ne pouvait s'empêcher de les mordiller (et ils se mettaient à pleurer, les idiots). Celui qui aurait touché un seul des cinq petits qui dormaient là, elle l’aurait égorgé sur ses genoux en supportant de regarder sans fin s'écouler le sang.
Commenter  J’apprécie          90
Quand t' abats un arbre, dit-elle, à la fin il est couché par terre et la sève coule comme un sang. Quand t' abats une femme, elle reste debout.
Commenter  J’apprécie          90
Le songe est une autre manière de vie et la part de rêve que peut accepter l'esprit est grande.
Commenter  J’apprécie          90
1

Rares sont les gitans qui acceptent d’être tenus pour pauvres, et nombreux pourtant ceux qui le sont. Ainsi en allait-il des fils de la vieille Angéline. Ils ne possédaient que leur caravane et leur sang. Mais c’était un sang jeune qui flambait sous la peau, un flux pourpre de vitalité qui avait séduit des femmes et engendré sans compter. Aussi, comme leur mère qui avait connu le temps des chevaux et des roulottes, ils auraient craché par terre à l’idée d’être plaints. […]

2

Ils étaient des gitans français qui n’avaient pas quitté le sol de ce pays depuis quatre cents ans. Mais ils ne possédaient pas les papiers qui d’ordinaire disent que l’on existe : un carnet de voyage signalait leur vie nomade. Elle n’était cependant qu’un souvenir de la vieille. Les lois et les règles modernes avaient compliqué le passage d’une ville à une autre et ils s’étaient sédentarisés, comme la plupart des Gitans. […]

La vieille n’avait pas encore soixante ans. Mais, si la vérité est bonne à dire, elle portait bien son surnom. Son visage était fendu de rides si profondes et nombreuses qu’on aurait dit une maladie de peau. A la regarder de près ; on avait mal à sa place. Elle ne souffrait pourtant de rien et les ans difficiles, qui l’avaient précocément vieillie, ne l’avaient pas tuée. Elle en conservait un orgueil sympathique. Elle était en vie, envers et contre le monde et le froid, elle avait un furieux désir de continuer à voir ce spectacle de la terre, du vent, du feu sous les nuages, des nuages même, et des nouveaux venus qu’elle avait engendrés dans cette bourrasque. […]

Commenter  J’apprécie          90
Peut être croyait-il qu'on ne fait pas à une mère la blessure de la quitter, parce que cette plaie ne se referme jamais.
Ou bien il ignorait que les autres continuent de vivre hors de nous, qu'ils ne meurent pas toujours pendant que l'on voyage.
Commenter  J’apprécie          80
La vieille dit : L'amour, c'est le plus difficile. Ça vous prend, ça vous malmène, ça vous agite. Et puis quand on croit que c'est gagné, qu'on a dans sa vie celui qu'on voulait, ça se lasse, ça se fatigue, ça se remplit de doute.
Commenter  J’apprécie          80







    Lecteurs (2578) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz sur Grâce et dénuement

    Qui a écrit Grâce et dénuement ?

    Alice Ferney
    Alice Munro
    Alice Sebold
    Alice walker

    18 questions
    155 lecteurs ont répondu
    Thème : Grâce et dénuement de Alice FerneyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}