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sur 1279 notes
Quand une bibliothécaire introduit la lecture dans le quotidien d'une (grande) famille de gitans...
Une très belle histoire sur la force des liens la famille, sur le pouvoir des histoires que l'on raconte, que l'on lit aux enfants. Un roman fort sur le quotidien de ceux qui ont moins et qui font avec, pour vivre pleinement.
Je me suis un perdue au début du livre dans le nom des personnages et de leurs liens dans la famille de gitans, mais j'ai été petit à petit complètement absorbée par la lecture, en même temps que l'on découvre les sentiments de chaque membre de la famille, leurs désirs, leurs doutes, leur force et leur lucidité.
Une belle découverte donc, d'une romancière que je vais suivre...
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Une merveille de grâce ! Les personnages sont tous campés de manière délicate et profonde. Je suis depuis cette lecture un admiratrice inconditionnelle d'Alice Ferney, dont les autres livres m'ont parfois surprise tant il abordent des sujets très différents, mais toujours avec cette écriture précise, cette analyse toujours juste des sentiments et une poésie pleine de souffle
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J'ai beaucoup apprécié ce livre qui nous plonge dans une ambiance particulière. J'ai aimé l'approche très respectueuse d'Esther vis à vis des gitans qu'elle va côtoyer.
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Je viens de découvrir la plume d'Alice Ferney à travers son livre Grâce et dénuement, et je suis conquise ! Ce livre, je l'ai acheté un peu par hasard, ne sachant pas résister au synopsis : "Sur un terrain vague subsiste un clan de gitans indifférents à la société, à ses règles et à son confort. Un jour, une bibliothécaire déterminée se met en tête de faire découvrir la magie de la lecture aux enfants. Se nouent alors des relations intenses. Car ce que découvre cette étrangère, par-delà la misère, c'est une chaleur particulière, la tendresse, et cette beauté des femmes dans le dévouement. Quelque chose d'impalpable qu'on nomme l'humanité."

On suit donc Esther, cette femme qui vient faire la lecture aux enfants tous les mercredis. A travers elle, on découvre la communauté gitane, on se confronte à leur mode de vie, leur façon de penser et leurs actes pas toujours raisonnés... le poids de notre éducation fait face à la force de leurs traditions. C'est pourtant sans jugement qu'Esther se rapproche d'eux doucement. Petit à petit, elle parvient à leur donner l'amour des histoires, et chacun à leur rythme, ils vont alors comprendre l'importance des mots, la force du langage, le pouvoir de l'expression. Esther mène d'ailleurs un combat sans faille pour la scolarisation des enfants, non seulement face à ceux qui pensent que les gitans n'en sont pas dignes, mais aussi contre la résignation de ces mêmes gitans qui clament que l'école n'est pas pour eux...

Au-delà de cette trame narrative, Alice Ferney nous tisse le récit de rencontres humaines, de partages d'émotions, de destins violents, d'injustices criantes... Ce livre est touchant, le style est particulièrement en adéquation avec les personnages. Une certaine poésie se dégage de la beauté des mots utilisés.

Un véritable coup de coeur pour moi !
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Lecture partagée du 16 décembre 2015)

On peut parler ici, d'un « roman documentaire ». C'est un récit bien fait, qui force l'empathie, un livre très riche dans lequel on se sent bien. On peut parler de sujet d'actualité (un camp de gitans) bien que le livre ait été écrit en 1997. D'ailleurs les lecteurs ont débattu autour de la question : « la situation a-t-elle évolué depuis ? »
Les personnages sont attachants, beaux passages sur la psychologie des personnages, beaux portraits de femmes…
Lecture conseillée par le groupe « Lectures partagées ».
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je découvre cette écrivaine, sa sensibilité et son écriture si belle et émouvante.
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Une belle incursion dans un monde inconnu, éloigné du consumérisme, celui des Gitans, à travers l'histoire d'Esther qui vient lire chaque mercredi
des histoires aux enfants.

Beau témoignage.
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Grâce et dénuement est un roman qui retrace l'histoire d'une tribu de Gitans dont Angeline est la doyenne, mère d'Angelo, célibataire, de Simon marié à Héléna, de Lulu, marié à Misia, de Moustique, marié à Miléna et d'Antonio marié à Nadia. Esther, une « gadjé » bibliothécaire va venir faire la lecture aux enfants de ces couples et de cet événement partira notre histoire.

Alice Ferney, auteure du XX ème siècle, a été récompensée pour son roman Grâce et dénuement, publié en 1997, par le prix « Culture et bibliothèque pour tous ». Elle a choisi son pseudonyme pour son fanatisme du philosophe Voltaire, qui a passé la fin de sa vie en Suisse, à Ferney. Elle aussi écrit L'élégance des veuves (1995), La conversation amoureuse (2000)... Dans sa vie l'importance se place dans la relation amoureuse, la maternité, la transmission du savoir, idéologie que l'on retrouve dans le comportement d'une tribu Gitane, notamment celle du roman.
Grâce et dénuement est une fiction, fruit d'une compilation d'ouvrages, coupures de presse et témoignages consacrés à la vie des gitans.

J'ai beaucoup apprécié la lecture de Grâce et dénuement.
Premièrement, le roman nous permet de découvrir un autre monde, une autre culture que celle que nous côtoyons au quotidien, mais aussi différente de tout ce que l'on peut apprendre à connaître grâce aux médias, car on entend très peu parler des Gitans, que ça soit à la télévision ou dans les journaux. Par exemple, les Gitans peuvent avoir certaines croyances comme c'est ici le cas pour la tribu d'Angeline qui consulte « Ysoris » à chaque naissance d'un nouvel enfant. de plus, on comprend très vite que les Gitans sont méfiants vis-à-vis des étrangers à leur tribu. Tout au long du roman ils appellent Esther « gadjé » qui signifie qu'elle n'est pas Gitane et ils mettent du temps avant de l'inviter dans leurs caravanes.
Deuxièmement, je trouve que ce roman effectue la chronique très objective du mode de vie des Gitans. On ne cherche pas à nous cacher les points négatifs de leur comportement, on nous met au courant de leur trafic, des cambriolages, des vols même si tout n'est pas dit dans le détail. On aborde aussi ouvertement les violences conjugales avec Simon qui bat sa femme Héléna, qui le quittera d'ailleurs pour cette raison, ainsi que les violences faites aux enfants quand ils désobéissent (claques, coups...).
En parallèle, on découvre également leur générosité mais aussi toute l'horreur de leur situation. le camp de Gitans invite avec eux les sans-abris à passer Noël, car il faut toujours partager avec les plus démunis que soit. Pour ce qui est de la difficulté de leur quotidien on s'en rend compte avec la promiscuité de la vie commune dans les caravanes ou quand Nadia fait une fausse couche sans assistance médicale « Elle [Angeline] s'occupa d'enlever la culotte pleine de l'enfant perdu. » (p.155 ; l. 170-171), le lecteur n'est pas ménagé, les détails sont donnés crus et ce qui prouve la réalité de cette scène comme des autres.
De plus, le réalisme de cette fiction permet de démontrer les méfaits des préjugés de la société sur les gitans. Au moment de la naissance de Djumbo, le fils de Misia et de Lulu, au début du roman, on est témoin du manque de considération du service médical devant l'arrivée de gitans, mal habillés, sales, mais qui demandent de l'aide pour faire naître un enfant. le personnel les ignore et sans l'aide d'un généreux interne, ils manquent de ne pas être pris en charge. Lulu est tout de même privé du spectacle de la mise au monde de son enfant sous prétexte que ce n'est « pas autorisé ». On retrouve ces difficultés à la mort d'un des membres de la tribu qui sera traité d'une façon intolérable à l'hôpital vis-à-vis de la prévention de la famille... Il y a aussi le cas de la scolarisation d'Anita, l'aînée des enfants de la tribu, soeur de Sandro et de Djumbo. Aucune école ne veut l'accepter en son sein avec l'excuse du manque de certains papiers, formulaires... Esther réussira à l'inscrire dans une école en usant des sentiments de la directrice.
En effet, on nous donne quelques preuves qui expliquent la difficulté d'intégration des Gitans au reste de la société. Nous sommes avertis de leur manque d'éducation « Les Gitans ne comprennent rien. Ils ne peuvent pas se défendre. » (p.126 ; l.60-61). de plus, à la page 147, la petite Anita, scolarisée depuis peu se plaint d'être rejetée à cause de sa coiffure. Elle a les cheveux sales et emmêlés alors que les autres fillettes portent des couettes, des tresses, des queues de cheval aux cheveux propres. L'apparence est un facteur de socialisation qui empêche l'intégration des Gitans.
Pour continuer, on observe dans ce roman, la possibilité de croiser deux groupes sociaux très distincts, la preuve à travers l'amitié que noue Esther, une « gadjé » bibliothécaire, au fil du temps, avec ce camp de Gitans et tout ce qu'elle réussit à leur apporter comme culture littéraire, notamment aux enfants ainsi que les échanges d'idées et de convictions qu'elle effectue avec les adultes en discutant avec la vieille Angeline autour du feu, avec les mères...
Pour finir, ce roman délivre une très belle morale qui fait image à l'idéologie de l'auteur. Ici, rien n'est plus important que la famille, l'amour, la maternité. Comme cité dans le dénouement du livre « Ça j'oserais jamais la prendre la pilule, disait-elle en mettant la bouche dans ses mains. » (p.195 ; l.15-16), la reproduction est quelque chose de très respecté chez les Gitans, elle ne doit en aucun cas être refoulée. On doit être fière de tomber enceinte et de fonder une famille.
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Si ce roman est un peu trop beau pour être vrai, notamment la fin, il est agréable à lire. Les relations entre les membres de la famille, pas toujours tendres, sont bien croquées et les lecteurs que nous sommes tombons forcément sous le charme de cette gadgé qui se fait adoptée par les gitans. de là à dire que je garderai un souvenir impérissable de ce roman, il y a tout de même un pas que je ne franchirai pas.
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Une plongée dans la vie des gitans, via les yeux d'une bibliothécaire sur le terrain. Intéractions qui fusent entre les différents protagonistes, une belle tranche de vie!
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