AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B00DCWSC3U
Numeriklivres (12/06/2013)
4/5   12 notes
Résumé :
À Paris au mois d’août, on s’ennuie sérieusement. Le meilleur remède contre l’ennui, c’est LES ennuis. Et les ennuis, Thomas Fiera les attire à un point qui n’est pas raisonnable. Ancien universitaire en rupture de ban qui suite à un drame personnel est devenu enquêteur privé, Fiera promène son spleen et son humour caustique dans le monde des entreprises sur lequel il jette un regard sceptique et blasé. Recruté par le PDG de la société MC4 pour traquer un corbeau, u... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Mourir en aoûtVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
4

sur 12 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Autant le dire de suite, j'ai adoré ce policier et pour de bonnes raisons.
C'est palpitant : un rythme fou qui vous emmènera comme en transe jusqu'à la fin.
Les personnages sont bien sûr un peu exagérés : le personnage principal se voit comme un zombie, un mort vivant. Ses acolytes sont d'une efficacité hors normes. Les pourris sont vraiment ignobles.
Cette exagération est un des moteurs principaux de l'humour du roman.
Mais ce n'est pas le seul.
Les dialogues sont truculents, caustiques, brillamment imagés, drôles à rire tout seul dans le bus.

Le roman n'est pas que drôle et palpitant.
Comme pour Chalk, c'est écrit par un auteur mur et fin observateur de la vie.
Il y a dans "Mourir en août" des passages forts qui décrivent la vanité, la solitude, la réalité, la cruauté de vie (comme des moments de contemplation : brefs, mais forts)
Mon passage préféré dans ce genre est le début du chapitre 8.

Il y a aussi des paragraphes qui sont des coups de poing bien placés qui font du bien et que je partage. J'aimerais avoir l'à-propos et la répartie de certains des personnages !

J'aime lire la saga Mallaussène. J'ignore s'il y aura une sage Thomas Fiera, mais les thèmes abordés, l'écriture, le ton, l'humour me semblent meilleurs : plus proche, contemporain et fort. À l'inverse de la saga de Daniel Pennac qui se disperse sur une foule de personnages secondaires, on est beaucoup plus centré sur Thomas Fiera. Cela tombe bien : il est beaucoup plus attachant.

Bonus : J'ai aimé retrouver des quartiers de Paris que je fréquentais quand j'y habitais. Ah, les Buttes-Chaumont.
Lien : http://travels-notes.blogspo..
Commenter  J’apprécie          210
Jean-Baptiste Ferrero est un auteur, n'en doutons pas, de romans policiers et autres circonlocutions littéraires.

C'est également un diplômé en philo de la Sorbonne (je ne sais si ce cursus a une influence sur sa plume, mais sûrement). Et ancien Directeur de communication (et là, il est certain que son job a influencé son clavier – il n'écrit probablement pas au stylo).

Enfin, Jean-Baptiste Ferrero est un auteur qui n'a pas de page Wikipedia... et là, j'adore ! Car c'est bien la preuve que l'on peut être un excellent écrivain sans être « Wikipédié » (ce qui donnera du baume au coeur à certains).

Enfin Plus : Jean-Baptiste Ferrero est avant tout et surtout un écrivain qui a un style, une plume, et, à une époque où les auteurs de romans policiers affadissent leur clavier pour plaire au plus grand nombre, je dis « bravo » et j'applaudis des deux mains et des deux pieds (oui, car je possède encore mes quatre membres).
Je dois vous confesser que, déprimé par le manque de style des auteurs de polars à succès actuels, quand je veux me laisser happer par des phrases dépassant le cadre du « sujet-verbe-complément » sans un poil qui dépasse, je plonge généralement dans les bibliographies de Frédéric Dard, de Léo Malet ou, pour les écrivains encore vivants, Jean-Bernard Pouy et Daniel Pennac.

Quand, parfois, je découvre un auteur qui tente le pari de proposer des phrases un peu plus alambiquées, des narrations plus complexes et de l'humour potache, le gâteau est bien souvent trop indigeste pour que je le finisse.

Mais là ! Oh, miracle ! Je viens enfin de découvrir un auteur qui, non seulement n'a pas peur de faire de l'humour à deux balles, qui prend le pari d'alterner les circonlocutions et les concisions littéraires, qui a un vrai sens du dialogue et de la « phrase qui tue », qui peut écrire une vulgarité puis, dans le paragraphe suivant, une réflexion à la fois poétique et bien sentie, qui a des idées et qui les défend, et qui, en prime, vous propose des personnages qui basculent du cliché à l'original sans vous laisser le temps d'en émettre la critique.

Bref, vous comprendrez qu'avant tout, ce que j'aime chez Ferrero, ce ne sont pas les dîners de l'ambassadeur (je suis sûr que l'auteur aurait apprécié cette blague si on ne lui avait déjà fait mille fois), mais c'est sa plume... son clavier... son stylo... son crayon... bref, le support qui lui sert à écrire ses textes.

Thomas Fiera est chargé de dénicher le corbeau d'une grande société. Pour ce faire, il s'entoure d'une équipe hétéroclite dans laquelle les hommes forts sont des femmes. Des femmes coriaces, des femmes dangereuses. Mais, cette simple affaire va rapidement partir en sucettes et les morts vont s'enchaîner jusqu'à un final violent et sanglant digne d'un bon film de John Woo.

Pourtant, au départ, Thomas Fiera n'a rien pour me plaire. Effectivement, le bonhomme a à peu près tous les défauts que je reproche à la plupart des héros de romans policiers actuels. Un brin alcoolo (mais un gros brin), un poil suicidaire (mais un immense poil), un brin dépressif (mais un énorme brin), tombeur à ses heures perdues... bref, rien qui ne pouvait me séduire sur le papier. Oui, mais, voilà, l'homme est surtout doué d'une répartie à faire mourir de rire, et ce même dans les moments les plus périlleux... surtout dans les moments les plus périlleux. Et c'est ce qui fait le sel principal de ce roman, ce sens de la répartie et l'amour sans commune mesure que le bonhomme porte à sa femme qui est dans un état végétatif depuis dix ans et auprès de qui il va passer la journée, tous les jeudis, à l'hôpital, dans l'espoir qu'elle se réveille un jour.

Car Thomas Fiera est complexe. Dépressif, mais bourré d'humour. Suicidaire, mais dur à cuire et à tuer. Tombeur, mais follement amoureux de sa femme.

Et, autour de ce personnage complexe gravite une équipe de personnages plus rudimentaires dans laquelle chacun a sa fonction et son caractère omnipotent.

L'ensemble est narré avec un certain sens du rythme et sans se soucier plus que cela d'une certaine crédibilité et avec un style indéniable aussi hétérogène que son personnage principal, alternant phrases chocs, descriptions lyriques, concisions littéraires et circonlocutions scripturales.

Bref.

Au final, une très bonne découverte que celle de la plume de Jean-Baptiste Ferrero et de son personnage de Thomas Fiera (si belle que j'ai immédiatement acheté tous les autres livres de l'auteur mettant en scène son héros. Autant vous dire que vous entendrez à nouveau parler de lui prochainement ici même).
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman, je pourrais le qualifier d'oxymore, tant il est tout en contraste. le côté blasé et découragé du personnage principale et pourtant la fougue et l'entêtement qu'il met à survivre ou à poursuivre son enquête, le contraste entre ses collaborateurs, la confrontation de l'humour avec les situations dramatique. bref, un roman à ne pas lâcher avant la fin. On rit, on s'esclaffe, on frisonne, on craint, on perd haleine et on retrouve son souffle. Pas le temps de se relâcher une seconde à la lecture de ce roman au rythme fou. Et en plus, c'est superbement écrit. Des descriptions au scalpel, un vocabulaire riche, des tournures de phrases riches et décapantes. bref, j'ai adoré et j'en redemande.
Commenter  J’apprécie          90
Paris. Au mois d'août (pas en juillet, pas en décembre, mais en août). Fiera le détective lettré s'offre un nouveau challenge. Détecter et pincer le vilain mouchard qui balance sur des activités pas très propres du PDG de la société MC4. Accompagné de sa fine équipe, il va investir les lieux avec la délicatesse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Je vous dis pas le fracas...

Là où d'autres auraient jeté l'éponge en deux temps trois mouvements Thomas Fiera se précipite dans la fosse aux lions avec empressement. Ce serait mal connaître le bonhomme que de s'en étonner. Il aime les défis (voir chronique de « Antithèse »). Avec cette affaire, et son héros qui geint autant qu'il bastonne, l'auteur nous dépeint la vie dans une entreprise où règnent des nuisances qui ne peuvent générer que de graves conséquences - je parie ma vieille 309 diesel blanche contre votre sac de billes que vous avez déjà connu ça dans votre boîte. le malaise est plus que palpable lorsque l'escouade déboule et découvre un personnel muet, tremblotant, au teint hâve aussi grisâtre qu'une souris grise que l'on n'aurait pas trempée dans l'huile mais ayant séjourné dans une urne contenant les cendres du défunt monsieur Gris. Alors que leur audit est mis en branle v'là-t'y pas que ça décède à tour de bras. C'est suspect ! La société cacherait en sein quelques membres actifs d'un groupuscule pas mignon du tout avec des pratiques pas mignonnes non plus. Disons extrêmes les activités. Les quatre amis (ses Francs-Tireurs : Adélaïde, Manu, Fred et Richard) de Fiera vont s'en donner à coeur joie.
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/05/mortel-audit.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
Commenter  J’apprécie          70
Ancien universitaire devenu détective et conseiller pour les entreprises, Thomas Fiera est contacté par un inconnu qui lui recommande de refuser toute enquête sur la société MC4 qui pourrait lui être proposée par un ami. Quelques minutes plus tard, il reçoit un appel de son ami Fabrice Pontecorvo qui lui propose justement de s'intéresser à une histoire de cadre de la MC4 qui balancerait toutes sortes de révélations gênantes à un journal local. Bien doté en matière d'esprit de contradiction et très motivé par un compte en banque dans le rouge, Fiera, en bon « paratonnerre à emmerdements » qu'il est, accepte une mission qui va l'amener à se confronter à une fausse secte druidique, vraie mafia néo-nazie assez peu philanthropique. Mais heureusement pour lui, il pourra compter sur l'appui d'une équipe de marginaux tout ce qu'il y a de motivée.
« Mourir en août » est un roman noir et même très noir où les morts s'accumulent autant sinon plus que dans les meilleurs thrillers américains. Il faut dire que Thomas Fiera et sa fine équipe de pirates décarpilleurs n'y vont pas par quatre chemins ! Les « faux druides, vrais fachos, authentiques tarés » et autres « ramollis du bulbe » n'ont qu'à bien se tenir ! le temps d'une lecture qui se pratique au galop (impossible de lâcher le bouquin...), ils sont réduits en bouillie, éclatés, dégommés, quasiment transformés en pâtée pour chats. L'intérêt de ce polar fort divertissant ne tient pas trop à son intrigue plutôt basique et reposant sur « un malentendu, un incident, un carambolage » mais plutôt au style particulier de l'auteur, émule des très grands et très regrettés Boudard, Audiard et Dard. Même gouaille, même truculence, même ton décalé, même humour (très noir) et même maîtrise de l'argot et des expressions imagées voire choquantes (parfois un peu scato...) Et que dire de la galerie de personnages improbables voire caricaturaux sans déflorer cette histoire totalement ébouriffante ? le plus représentatif en est le héros, Thomas Fiera, (avatar de l'auteur ?), maniaco-dépressif aussi pleurnichard qu'arrogant, à la fois déplaisant car hyper violent et bardé de certitudes et en même temps émouvant car fragile psychologiquement, attaché à jamais à une femme qui n'en finit pas de mourir et capable de bosser pour la gloire et les grands principes. Plus pétri d'humanité que ça, tu meurs ! Allez, il faut lire Fiera pour Ferrero à moins que ce ne soit Ferrero pour Fiera. Dans quelque sens qu'on le prenne, on ne regrettera pas le détour !
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Pas un centimètre carré n’avait échappé à la fureur décorative de la maîtresse des lieux dont le goût se situait quelque part entre la mièvrerie obscène et l’ostentation putassière. Le résultat était tellement mignon, et si visiblement confortable et si coquettement à l’ancienne que toute personne normalement constituée ne pouvait qu’en concevoir une violente envie de vomir, d’éventrer les fauteuils et de piétiner les coussins avant d’étrangler la taulière avec les embrasses des rideaux.
Commenter  J’apprécie          32
vous savez comment sont les chats : exigeants, susceptibles et narcissiques. Comme tout le monde quoi !
Commenter  J’apprécie          160
L’électroencéphalogramme d’un lombric victime d’une overdose de valium aurait montré plus de relief que la plus animée de ces interviews.
Commenter  J’apprécie          80
— Je me soucie de morale, pas de moralité ; c’est à dire de ce qui est bien et non de ce qui est convenable.
Commenter  J’apprécie          100
— Tandis que toi, tu es un génie sombre et autodestructeur qui a perdu goût à la vie, un génie qui passe son temps à hésiter entre se suicider et prendre un café.
Commenter  J’apprécie          60

autres livres classés : amazoneVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (26) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2869 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}