Je redécouvre l'écriture vive, concise et sans concession de
Roland Fichet. J'ai toujours préféré ses pièces courtes que ses longues. Les situations évoquées sont le fruit de son travail en Afrique. La réalité a évolué certes, mais on se dit toujours plus ou moins. On en était déjà là. On en est encore là. Son travail de cartographie du monde contemporain est doux amer. le sexe revient souvent, parfois artificiellement, parfois plus justement. Les petites arnaques (le voleur d'électricité) ou autre micro bizarrerie amène de la couleur, du relief. La galerie de portraits fantôme est cruelle, réelle, factuelle, formelle. On se plaît à imaginer une forme théâtrale composite, éclatée, composée, décomposée... C'est bien de redécouvrir sa bibliothèque théâtrale en période de confinement.