— Bon sang, il est vivant ! s'écria-t-elle avec une immense satisfaction. Je parie que tu pourrais voler jusqu'au plafond, si ça te prenait.
Lentement, le balai monta jusqu'au moment où ses genêts touchèrent le plafond, détachant une toile d'araignée qu'elle n'avait pas vue.
— Oh, c'est exactement comme dans les livres de ce Monsieur Jules Verne ! se dit-elle et, ensuite, elle ne put s'empêcher de faire des expériences. Il lui fallut moins d'une demi-journée pour constater que non seulement le balai pouvait voler jusqu'au plafond, mais aussi qu'il pouvait transporter tout ce qu'elle posait dessus, y compris elle-même.
— Ce sera formidable pour faire des petites promenades dans la fraîcheur du soir, se dit-elle, surtout si je bricole un genre de selle d'amazone. En tout cas je n'irai pas chevaucher directement ce manche à balai mince et dur. En plus, ça ne serait pas décent.