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3,77

sur 4374 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà, j'ai achevé de lire l'Education sentimentale... mon premier Flaubert. La curiosité de découvrir cet auteur dont j'entends parlé depuis longtemps. Je n'ai peut-être pas commencé par le plus facile, j'ai eu un peu de mal avec le début, mais plus on avance dans le livre, plus il est facile à lire.
Un beau classique a lire absolument.
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C'est avec une certaine appréhension que j'ai entamé la lecture de L' Éducation sentimentale de Gustave Flaubert, traumatisée par celle de Madame Bovary au lycée.
J'ai donc décidé de ne pas rester sur une mauvaise impression, et j'ai eu raison.

Il s'agit de l'initiation du jeune Frédéric Moreau, 18 ans, qui quitte Nogent pour Paris, plein des rêves d'une belle carrière et d'un grand amour. Il rencontrera l'amour idéalisé en la personne de Mme Arnoux, l'amour physique avec Rosannette, l'amour simple et sans prétention avec la petite paysanne, fille de M Roque, et celui qui semblerait servir ses ambitions avec Mme Dambreuse. Tout cela se passe dans le contexte agité de la Révolution de 1848 puis du Second Empire.
Finalement, Frédéric Moreau découvrira la vie et la vivra totalement, mais à force de dispersion, sa destinée lui échappera, tant en matière de travail, de politique que d'amour.

J'ai évidemment beaucoup apprécié l'écriture de Flaubert. On se laisse emporter à travers cette fresque historique, et même si Frédéric Moreau ne suscite pas toujours la sympathie, on arrive aisément à entrer dans son esprit et à le comprendre.
J'ai aussi beaucoup aimé la richesse et la diversité des personnages, reflets également réussis de cette époque: Frédéric, le rêveur, Deslauriers, l'ambitieux, Hussonnet, l'artiste, Sénécal, le révolutionnaire...
Enfin, j'ai été assez sensible au fait que ce roman donne finalement une bonne leçon d'amitié, avec l'exemple de celle que vit Frédéric avec Deslauriers.

En résumé, L'Éducation sentimentale est un roman romantique comme on les aime, qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler Victor Hugo (que j'adore!!) et ses Misérables: précision historique, rêves et désillusions, personnages complexes et complets.

Il n'y a vraiment rien que j'ai moins aimé. Les seuls éléments à déplorer seraient quelques fautes de frappes ou erreurs d'impression dans cette édition, mais qui n'ont rien enlevé au plaisir de lire Flaubert.
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Je me suis attaquée à L'Education sentimentale de Flaubert, ce qui n'est pas une mince affaire.

Ce roman d'apprentissage, très célèbre, délicieusement ironique, raconte l'histoire de Frédéric, jeune homme velléitaire, dont le romantisme cliché empêche toutes actions. Entouré de personnages qui répondent aux types qui leur est assigné, le héros évolue dans le contexte historique de la fin de la monarchie de Juillet. le récit retrace alors tout autant un échec individuel qu'un échec historique. Règnent dans cette oeuvre bêtise et insatisfaction des désirs moteurs (amour/pouvoir) et c'est finalement ce qui est le plus savoureux!

J'ai particulièrement apprécié quelques passages: la description de la vie étudiante parisienne de l'époque qui n'est pas très éloignée de la nôtre; l'ellipse "il voyagea"; et enfin et surtout l'excipit qui symbolise et résume à lui seul tout le contenu du roman, c'est-à-dire le bonheur qui s'échappe faute d'actions valables et accomplies. Je parle évidemment pas de la célèbre rencontre entre Frédéric et Madame Arnoux...

Ce fut une lecture moins "prise de tête" que prévue et très agréable
Lien : http://ahezcess.canalblog.co..
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J'aime profondèment le style de Flaubert , et il atteint un certain niveau de perfection dans ce roman , avec une histoire d'amour merveilleuse ainsi qu'une description très bien menée de la vie des "nantis" parisiens du XIXe siècle .
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La scène de la rencontre est l'un de mes grands souvenirs d'adolescent, l'un de ceux qui m'a fait aimer lire.
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J'aime le relire.
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« L'éducation sentimentale » est l'histoire d'un amour inassouvi. En 1840, Frédéric Moreau, dix-huit ans, rencontre, sur le vapeur qui le ramène chez lui à Nogent-sur-Seine, M. Arnoux, marchand de tableaux établi à Paris, et sa femme, dix ans plus vieille que Frédéric, dont il tombe immédiatement amoureux. Deux mois plus tard, Frédéric doit monter « faire son droit » à Paris, et se promet de revoir la jeune femme qu'il ne peut oublier.

La mère de Frédéric, veuve et bourgeoise de province peu fortunée, a de grandes ambitions pour son fils. Lui-même, jeune homme romantique, se rêve artiste ou politicien, du moins veut jouer un rôle dans la grande société parisienne. Il veut également conquérir Mme Arnoux, parangon de vertu, femme honnête et fidèle par principe et par raison. Ceci ne fait qu'attiser le désir de Frédéric qui finira par se consoler des rebuffades de Mme Arnoux dans les bras de Rosanette, également la maîtresse de M. Arnoux, jolie cocotte aussi légère et sensuelle que Mme Arnoux est chaste et réservée.

Difficile de résumer cette histoire, une succession de séquences très rapides qui s'enchaînent à un rythme soutenu, ce qui donne l'impression d'un texte haché laissant peu de respiration au lecteur. Cependant, en procédant par petites touches, Flaubert finit par composer un tableau réaliste de la vie parisienne des années 1840 à 1852. On y voit la bohème étudiante avec ses jeunes Rastignac qui rêvent de jouer les premiers rôles, le petit peuple exsangue qui laisse éclater sa colère en 1848 et sera trahi par la réaction, les salons mondains où se côtoient politiciens, capitalistes et hommes d'Etat qu'aucune révolution ne peut ébranler, les fêtes canailles où les bourgeois viennent prendre un plaisir hypocrite, le champ de course et le théâtre où il s'agit au contraire de se montrer, etc.

Le livre vaut également par sa profondeur psychologique. Frédéric Moreau semble à la lisière de plusieurs mondes, fréquentant aussi bien des socialistes révolutionnaires que de grands bourgeois, ne s'intégrant réellement ni à l'un ou l'autre univers. Velléitaire, ses divers projets, écrivain, directeur de journal, député ou haut-fonctionnaire, ne verront jamais le jour. Il est un perpétuel spectateur des évènements, comme en marge de sa propre vie. Son éducation sentimentale se ressent de cette impuissance à vivre pleinement, partagé entre Mme Arnoux, qui est son seul véritable amour mais est inaccessible, Rosanette, qui lui apporte la satisfaction physique mais est trop frivole, Mme Dambreuse, qui doit lui donner une position sociale mais est trop hautaine, et Louise, qui l'aime véritablement mais est trop provinciale.

Comme toujours chez Flaubert, pas de grand destin, juste des êtres communs, banals, en butte à la médiocrité de la société du 19ème siècle. Moins passionnant que « Madame Bovary », le dernier roman de Flaubert reste une oeuvre intéressante qui témoigne des moeurs d'une époque. Les deux derniers chapitres, qui se déroulent en 1867 et 1869, apportent en outre une pointe de nostalgie douce-amère qui ne peut laisser le lecteur indifférent.

Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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