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EAN : 978B0012DMIR2
LAURENS Henri (30/11/-1)
3/5   1 notes
Résumé :
Le Romantisme et l'Art
par
Louis HAUTECOEUR, Marcel AUBERT, Paul VITRY,
Robert REY, Paul JAMOT, André JOUBIN, Henri FOCILLON René SCHNEIDER, Gabriel ROUCHÈS , Léon ROSENTHAL,
René LANSON, Adolphe BOSGHOT, Henri GIRARD

Préface de M. Edouard HERRIOT
Ministre de l'Instruction publique.

Ouvrage illustré de 48 planches hors texte
PARIS
1928
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les conférences que la Direction des Musées Nationaux et de l École du Louvre a organisées et dont nous allons entendre la première, représentent une partie du programme arrêté par le Gouvernement pour commémorer les grands événements artistiques de l'année 1827. Je regrette un peu pour vous que les circonstances aient amené le ministre de l Instruction publique à devenir, pour un temps, une sorte de spécialiste des centenaires . Mon rôle, au reste infiniment modeste, sera surtout de remercier les professeurs, les conservateurs qui ont bien voulu accepter de vous présenter cette série d'études, habilement nouée, sur le Romantisme et l'Art.

Mieux que d'abstraites définitions, ces vivants commentaires fixeront dans vos esprits l'histoire du splendide mouvement qui a transformé tout ensemble les lettres et la musique, la peinture et la sculpture. Ils vous permettront, surtout lorsque la Sorbonne elle-même aura poursuivi l'effort que nous commençons ce soir, de vous faire une opinion sur le problème vingt fois discuté : Qu'est-ce que le romantisme?
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La nature, la nature qui accueillera Lamartine, se découvre déjà aux yeux émerveillés. Les disciples de Rousseau la délivrent du despotisme de Le Nôtre comme ils rêvent d'affranchir l'État de toutes les tyrannies ; ils lui permettent dans les jardins anglais de s'épanouir à son gré. Ils ne la trouvent même jamais assez naturelle. Puisque M.de Haller a chanté les Alpes, ils imposent à leurs parcs des vallonnements; puisque des voyageurs ont découvert l'horrible beauté des montagnes, ils font venir des rochers de Fontainebleau et creusent des lacs où, nouveaux Narcisses, ils vont mirer leur pâleur distinguée et leurs figures à sentiment. Ils méditent sur la pérennité de la nature et à leur retour d'Italie, élèvent des temples ruinés pour y rêver sur la fragilité de l'homme. Ils s'attardent le soir et songent dans la nuit. Les clairs de lune de Joseph Vernet et de Loutherbourg et de Moreau le Jeune préparent ceux des romantiques. Combien de prosopopées aura entendu cet astre, lorsque Musset lui décochera son ironique ballade !
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A ce même Salon de 1812, apparaissait une oeuvre singulière, parente dans sa facture des beaux portraits équestres de Gros. Elle était signée d'un nom inconnu : Théodore Géricault. Elle représentait un lieutenant des guides de la garde chargeant; son cheval tout hérissé, semble arracher du pavé des étincelles.
Il bondit, touchant à peine la terre du bout de ses sabots, vers un rougeoiment de bataille où se distinguent dans la fumée, deux pièces en action. David avait dit : « D'où cela sort-il? Je ne reconnais pas cette touche. »
C'était l'oeuvre d'un jeune homme de vingt ans, épris, depuis l'enfance, de tous les spectacles de la force et particulière meut passionné de tout ce qui concernait le cheval. Né à Rouen, en 1791 (par conséquent, plus jeune que Gros de 20 ans), il avait fait d'assez bonnes études classiques puis il était entré dans l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin, peintre d'un académisme glacial, mais dont l'enseignement, à beaucoup d'égards, vaudrait d'être observé d'assez près. De son atelier sortirent la plupart des grands romantiques. Le « lieutenant des guides », suggéré par un souvenir accidentel et non guerrier, avait été exécuté, disait-on, en douze jours. Par son feu, sa verve, sa technique si vibrante, par le paroxysme d'exaltation animale qu'elle représente, c'est une grande oeuvre romantique.
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Lorsque Baudelaire, à son tour, rédigera son Salon de 1846, il s'adressera la même interrogation, et y répondra presque de la même façon que Beyle. « S'appeler romantique et regarder systématiquement le passé, c'est se contredire... Le romantisme est dans la manière de sentir... Qui dit romantisme dit art nouveau. » Et Baudelaire tance vertement mon honorable prédécesseur au Ministère des Beaux-Arts, M. Sosthène de la Rochefoucauld, qui osa inviter Eugène Delacroix à mettre dans son vin trop chaud un peu d'eau puisée aux fontaines du classicisme.
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