C'est toujours étrange de se dire que l'on peut continuer à avancer,même amputés de nos amours.
Mon enfance est une boîte pleine de nos souvenirs.
Je voulais dire à mon grand-père que je l'aimais, mais je n'y suis pas parvenu. J'ai été si souvent en retard sur les mots que j'aurais voulu dire...
"Pendant des années, je m'étais senti seul : et je découvrais maintenant qu'il faut être deux pour ressentir réellement la solitude."
Les lieux sont la mémoire, et bien plus : les lieux survivent à la mémoire.
On cherche toujours des raisons au manque d'amour qui nous ronge. Parfois, il n'y a simplement rien à dire.
"On eut dit une vieille pièce anglaise. Il y avait une horloge assez imposante qui marquait chaque seconde avec la certitude arrogante de travailler pour une entreprise éternelle : le Temps."
Elle vit soudain à quel point elle n'était plus une mère , mais un poids. Est-ce cela la ligne de démarcation de la véritable vieillesse ?Quand on devient un problème ?
J'éprouvais le sentiment qu'elle était là depuis toujours. D'une certaine manière, attendre quelqu'un, c'est le faire exister avant son apparition.
Je voulais lui dire que je l'aimais, mais je n'y suis pas parvenu. J'y pense encore à ces mots, et à la pudeur qui m'a retenu dans l'inachèvement sentimental. Une pudeur ridicule en de telles circonstances. Une pudeur impardonnable et irrémédiable. J'ai si souvent été en retard sur les mots que j'aurais voulu dire. Je ne pourrai jamais faire marche arrière vers cette tendresse. Sauf peut-être avec l'écrit, maintenant. Je peux lui dire, là