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3,88

sur 3719 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai beaucoup aimé ce livre. En effet que deviennent les personnes, acteurs qui ont fait beaucoup de casting pour un film et qui ne sont pas retenus à la toute fin. Surtout quand ce film c'est Harry Potter!!!!
Un parcours très psychologique, mais une lecture agréable, je soutenais mentalement le personnage, j'avais vraiment envie qu'il s'en sorte. C'est prenant, bien écrit.
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Numéro deux, de David Foenkinos

22.06.2023 🧙 La vie de l'autre Harry Potter🧙

L'histoire:
Martin a dix ans, il est un petit garçon ordinaire et sa vie l'est tout autant. Alors qu'il accompagne son père sur un tournage un jour, un producteur le repère et lui propose d'auditionner pour un rôle qui pourrait changer sa vie : Harry Potter.
Daniel Radcliffe sera l'élu.
Martin, lui, restera à jamais le numéro deux.
Voici son histoire.

Mon avis :
J'avais entendu beaucoup de bonnes critiques à propos de ce livre, et je dois avouer que je l'ai dévoré en 24 heures.

Je pense donc que l'on peut dire qu'il était à la hauteur de mes espérances.
J'ai trouvé l'histoire passionnante et le style d'écriture fluide, sincère.

J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour le personnage de Martin, car j'imagine qu'il a bel et bien existé un véritable Martin. Et je me dis qu'effectivement, celui qui est passé si près du rôle d'Harry Potter à du avoir du mal à le digérer.

Les sentiments et la vie de Martin est relatée avec beaucoup de réalisme et nous permet de nous mettre à sa place et de ressentir un peu de son mal être.

Un coup de coeur, qui m'a tout de même donné un petit peu envie de replonger dans mes Harry Potter.
(c'est ma PAL qui va me trucider si je fais ça 😂)

Qui l'a lu ici ?
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J'étais resté sur un avis mitigé, après la lecture de "La délicatesse" et des "Deux soeurs", ce deuxième roman étant trop prévisible.
Avec ce "Numéro deux", Foenkinos, avec sa narration particulière et un humour qui lui est très propre, revient à son niveau d'excellence, et j'ai dévoré ce roman dans la journée.
C'est finalement une belle histoire que l'auteur nous raconte, même si le sujet est quelque peu "tristounet": se retrouver en "finale" et ne pas obtenir le rôle de ce qui sera la saga d'Harry potter. Je précise au passage que je n'ai lu aucun des livres de sa créatrice ni vu aucun film!
L'histoire de ce jeune Martin est touchante, et ils sont des milllions comme lui, qui, sans avoir été à deux doigts d'obtenir ou d'avoir failli obtenir un tel rôle, font partie de la longue liste de ceux qu'on ne choisit jamais en premier pour composer son équipe de football - ah!, ça rappelle des souvenirs d'enfance-, quand ils ne jouent que pour finalement faire le nombre et se retrouvent dernier de la liste....De tous ceux et celles qu'on a oubliés lors d'une partie de cache-cache, de ceux et celles qu'on invite jamais à danser en boîte ou au cours d'une soirée.
Alors, pas 36 solutions: soit on sombre, soit on rebondit. A moins que cela ne vous affecte en rien.
Et Martin va lentement sombrer avant de ...rebondir. Concours de circonstances, rencontres, et comme l'a écrit Hegel (mais oui! il n'a pas écrit que des pensées pénombreuses et inaccessibles), le bonheur c'est finalement la rencontre de l'Autre, mais avec un "A" majuscule...
Et il faut être conscient que derrière l'éclat des paillettes et des projecteurs se cachent ou s'abritent souvent des hommes et des femmes qui préfèreraient avoir une autre vie. Et ils et elles sont légion, toutes ces célébrités disparues à même pas 27 ans (demandez à Jane Birkin, elle en parle dans l'une de ses chansons).
Un roman optimiste, et il me fallait au moins ça, après la lecture hier du "Quatrième mur" de Chalandon. (je ferai mon petit commentaire dès que je serais remis de la claque!!).
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Martin Hill a dix ans lorsqu'il se fait remarquer par le réalisateur du premier film Harry Potter. le livre vient juste de sortir et rencontre un grand succès et un film se prépare, et il faut trouver le comédien qui incarnera Harry. Lors du dernier casting, alors qu'il ne sont que deux candidats, c'est qui-vous-savez qui sera « l'élu ». À compter de ce jour, la vie de Martin va s'en trouver bouleversée.
C'est un petit chef d'oeuvre que nous livre là David Foenkinos: intimiste, lucide, grave, ce récit d'une souffrance que le jeune Martin assimile à un échec, il va la porter pendant vingt ans comme une charge beaucoup trop lourde pour lui.
Le style de l'auteur, limpide, met en valeur toute la gamme des émotions que traverse Martin, c'est beau de simplicité - et très efficace.
C'est toujours un tel bonheur de lire DF, même quand le sujet est douloureux.
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«  En 1999 débute le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par la même occasion, deviendrait mondialement célèbre. Des centaines d'acteurs furent auditionnés. Finalement, il n'en restera plus que deux. Ce roman raconte l'histoire de celui qui n'a pas été choisi. »

Depuis la sortie du premier livre de J.K. Rowing, impossible d'échapper à l'engouement crée par l'univers de ce jeune sorcier. Sept tomes, huit films, plus de cinq cents millions d'exemplaires vendus… Pourtant, l'écrivaine s'est vu refuser son roman une dizaine de fois.

David Foenkinos imagine l'existence de Martin Hill, qui, après avoir cru toucher un rêve du bout des doigts, se voit contraint de vivre une vie sans effets spéciaux, sans cesse rappelé par son échec. Comment vivre avec sous le nez, l'illustration de la vie fantastique qu'aurait pu être la sienne ?

C'est drôle, c'est aigre-doux, c'est addictif.
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Quel coup de coeur surprenant !
J'adore ces livres qui ne nous tentent pas le moins du monde mais parviennent à nous surprendre comme aucun autre n'aurait pu le faire.
Je n'avais absolument pas d'attentes, j'avais surtout des craintes. J'ai déjà regardé les films Harry Potter, j'ai bien aimé mais de là à lire un livre de fiction sur celui qui n'a pas été choisi pour jouer Harry ? Jamais. Sauf que si. Parce que c'est David Foenkinos. Et que David Foenkinos fait de la magie (comme Harry finalement?)

Plus sérieusement, si vous pensiez comme moi que ce livre était destiné aux fans, n'en pensez plus rien.
Il s'agit d'un livre universel, que tout le monde devrait lire. N'avez-vous jamais été comparé à quelqu'un ? Par un ami, un membre de votre famille, un professeur, un patron ?
Ne vous êtes vous jamais senti inférieur à un autre, autrui est plus jolie, plus mince, plus intelligent, plus riche ou que sais-je ? David parle de ces gens-là, ces gens qui a priori, ont ce petit truc en plus que vous n'avez pas et qui vous tracasse, vous hante, vous obsède. Ce livre s'adresse à tous les numéros deux, et je suis sûre que vous faites partie de cette grande famille. Comme Martin.

Avec humour et auto dérision, David Foenkinos soulève comme toujours des sujets profonds et philosophiques merveilleusement traités de sa plume envoutante qui bouscule et bouleverse.

Coup de coeur pour cette histoire originale ❣️
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Je n'ai lu que deux romans de David Foenkinos, mais dans les deux j'apprécie la tendresse et la délicatesse avec lesquelles l'auteur traite le sujet et ses personnages. Quelle bonne idée d'exploiter ce sujet ! Au trois quart j'avais l'impression que cela traînait un peu en longueur, mais j'ai trouvé original la "solution" du problème.
Un de mes passages préférés était la découverte par le protagoniste de tout un monde de "numéros deux" qui souhaitent se cacher, comme lui. Oui, pour que des destins exceptionnels existent, il faut bien des numéros deux, trois, quatre, cinq. Quelle consolation !
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Je n ai lu aucun Harry Potter mais j ai vu les films,c'est pourquoi j ai lu ce livre. le sujet m'à interpellé. Lors du casting pour trouver le jeune Harry Potter deux candidats restent en ligne. Mais qu est il devenu le candidat déchu...?Ce livre nous raconte le parcours de vie de Martin Hill, son isolement,sa hantise d' Harry Potter, sa ”reconstruction”.... Un livre que j ai apprécié. Un enfant à qui l' on fait miroiter des ”tresors” si il ne les a pas ne peut être que déçu. On dit que l'échec fait grandir mais il peut aussi détruire.
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"Comment j'ai raté ma vie"
Voilà la question que se pose le héros du roman. L'exemple choisi (le gamin qui aurait pu interpréter Harry à la place de D.Radcliffe) est caricatural : il confronte l'enfant le plus ordinaire au succès le plus étincelant. J'ai longtemps hésité à lire le bouquin, par écoeurement face à l'univers du sorcier (bien que j'aie apprécié l'oeuvre, je trouve démesuré de voir chaque année le marché saturé de nouveaux produits dérivés ou de ré-ré-éditions). Si Foenkinos et Gallimard surfent évidemment sur la popularité de la saga, ça n'enlève rien aux qualités du roman : il offre un questionnement de fond qui dépasse largement le cas de son héros.

Être rêveur, c'est bien : l'imagination ouvre des mondes où tout est possible. En s'affranchissant des contraintes de la réalité, les introvertis peuvent notamment y vivre les interactions sociales (presque) comme ça les arrange.
En revanche, l'imagination ouvre souvent une porte plus douloureuse : celle du "Et si…". Et si, à tel instant de mon passé, j'avais agi différemment ? Et si mon manuscrit avait été accepté par tel éditeur ? Et si j'avais fui cette situation (ou si j'avais persévéré) ? Les déclinaisons sont infinies, tant dans la largeur du spectre (les détails à partir desquels construire un scénario) que dans la profondeur à laquelle creuser chaque hypothèse.
Il me semble que le bonheur est plus intense et pérenne dans l'acceptation de soi et de sa réalité que dans le fantasme, quel qu'il soit. Or tous ces "Et si…" ne sont que des comparaisons avec une version idéalisée de soi-même. En outre, ces rêveries-là surviennent surtout dans des moments de doute, de mélancolie : on compare alors les avantages de la situation fantasmée avec les inconvénients du réel. Sous les ors de l'imagination, le présent en ressort terni, comme privé de lumière. Au point de croire qu'on a raté sa vraie vie, qui diffère de la chimère.
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À travers l'histoire réelle et tragique de Martin Hill, celui qui faillit être choisi pour jouer Harry Potter au cinéma, David Foenkinos s'interroge sur la notion d'échec. Il se fait le porte-parole de tous les « loosers », ou plutôt, des très bons qui sont passés à un cheveu d'un destin hors-norme : Pete Best, « l'homme le plus malchanceux du monde », batteur des Beatles, remercié juste avant qu'éclate leur succès planétaire, Karim, l'acteur inconnu qui manqua de décrocher le rôle qui propulsa Tahar Rahim sur tous les écrans, ou l'auteur lui-même, qu'on devine sous les traits du « finaliste du prix Goncourt De 1978 » remporté par Modiano. Être numéro deux, c'est pire que de n'être rien du tout, nous confirme Foenkinos. Tous ces gens ont en effet l'impression que l'autre, le gagnant, leur a volé leur vie.

« La vie n'a pas de marche arrière. Il avait manqué sa chance, et devait maintenant affronter l'avenir avec ce naufrage. »

Ce qui est terrible, c'est que tout en connaissant d'avance l'issue du casting (personne n'ignore que c'est Daniel Radcliffe qui a incarné HP au ciné), on ne peut s'empêcher de ressentir une pointe d'excitation joyeuse à la lecture des étapes qui menèrent Martin au duel final. Malheureusement pour lui, c'est « l'Autre » qui remporte la mise. L'euphorie du lecteur s'efface au profit d'un sentiment d'angoisse et de malaise, qui ne fera que grandir au fur et à mesure des pages. En effet, le malheureux perdant va vivre une véritable descente aux Enfers comparables aux pages les plus noires de la saga de JK Rowling. autour de lui, le monde conspire à lui rappeler son échec. On prend conscience, terrifié, de l'omniprésence des médias : adoubé par les géants du marketing, le roman de JK Rowling occupe le devant de la scène pendant dix ans, étouffant tout le reste. Impossible pour le pauvre Martin d'échapper à ce qu'il a failli être. Harry Potter est partout, à l'écran, sur les bus, dans les conversations, les t-shirts, jusque dans les bibliothèques des femmes qu'il rencontre. Heureusement, Martin connaitra à la fin une sorte de rédemption, en trouvant l'amour et en faisant, grâce à sa femme, une rencontre singulière qui lui montrera que le propre de l'homme est, justement, l'insatisfaction…

« Ce qui est violent dans l'échec, c'est d'avoir perdu la maîtrise de son destin. C'est la soumission à la décision de l'autre ».

Je ne lis jamais de littérature « blanche ». Et pourtant, ce livre a été une sorte de révélation pour moi, dans le sens où il a fait écho aux échecs de mon propre parcours, sur lesquels j'étais justement en train de réfléchir au moment où il est tombé entre mes mains, par un coup du sort un peu semblable à ceux qui sont décrits dans le livre. La force de ce roman, au-delà de son écriture efficace qui permet une immersion totale du lecteur, de son humour et de son humanité (on ressent vraiment la sympathie que l'auteur a pour son personnage), c'est qu'il parle à tout le monde. Qui n'a jamais vécu une situation d'échec paralysante, le sentiment terrible de déclassement subi après une défaite ? Comme l'auteur le dit lui-même, « il y a si souvent quelqu'un pour prendre votre place, pour vous barrer la route ». La vie peut-être envisagée comme une compétition, dès l'école, avec la course aux meilleurs résultats, au sport, au travail, en amour… l'existence humaine présente sans cesse des occasions où l'on manque, de très peu, d'être « le premier, avant l'apparition de quelqu'un de plus performant » : « toute vie humaine est, à un moment ou un autre, gâchée par une autre vie humaine ». L'auteur en profite pour s'interroger sur ces petits riens qui gouvernent notre existence, et qui peuvent nous faire passer soudainement du succès à l'échec, de la vie à la mort : parfois, il suffit d'un millième pour rater une marche et passer de vie à trépas. Il réfléchit également à la jalousie et l'illusion de la réussite des autres, exacerbée dans nos sociétés par l'omniprésence de l'image et de la mise en scène de soi et la « dictature du (prétendu) bonheur », à travers le cinéma, la publicité, ou encore les réseaux sociaux comme Instagram, qui donne à voir « la vie merveilleuse des gens » et entretient l'impression que la nôtre est « nulle ou ratée ». Martin Hill reprend finalement la main sur son destin lorsqu'il réalise, à la fin du livre, que « sa frustration avait pris source dans le fantasme d'un autre destin qui lui paraissait meilleur » (p. 233). Son parcours est une sorte de catharsis, de méditation douce sur les illusions et la fragilité de la vie humaine. On le commence curieux et amusé, puis désolé, et on en sort un peu soulagé, la larme à l'oeil, comme à la fin d'une séance chez le psy. Pour cela, je remercie vraiment David Foenkinos d'avoir écrit ce livre. Merci d'avoir porté la voix des perdants en racontant cet échec d'anthologie, l'histoire de celui qui manqua de peu d'être Harry Potter. En accompagnant Martin Hill jusqu'à la guérison, il m'a un peu tenu la main, à moi aussi !
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