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3,48

sur 433 notes
Le gars a 50, n'a jamais éprouvé d'amour pour sa petite maman et se décide, suite à une révélation de ladite petite maman, de partir à la découverte de qui elle était à 17 ans, lorsqu'elle est tombée enceinte. le voilà qui arpente les rues de Cannes, 50 plus tard, à s'imaginer maman comme-ci et maman comme-ça.... Que de longueurs, que de niaiseries !
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"Ce livre est traduit du silence... "

Eric Fottorino convoque dans ce livre une nouvelle fois , le roman et l'imaginaire pour démêler sa propre vie .
Il aborde pour la premiere fois , le sujet peut etre plus intime , subtile .. de sa mère , sa "petite maman" qu'il a longtemps côtoyée mais qu'il réinvente .... apres deux romans ecrits autour du pere ...
Ces trois romans sont sa façon d'exprimer un amour filial entravé de secrets , de silences , lourd passif de mutisme émotionnel.
Écrits largement autobiographiques, tous d'une grande sobriété, rapportant sans fioritures les ravages des non-dits, le poids des secrets au sein des familles

Ce roman, consacrée à cette mère qu'il connait si mal et qui, à l'âge de dix-sept ans, donna clandestinement le jour une petite fille rayée des albums de famille ..

Pour Fottorine, , la magie des mots, des romans... répare , lève le poids des secrets , allege et libere
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Les pouvoirs de la lecture sont rassemblés dans « Dix-sept ans » d'Eric Fottorino : curiosité, intérêt, émotion, surprise, interrogation. Comment rester insensible face à cette histoire, pour une part autobiographique, des relations d'un fils avec sa mère, qu'il ne (re)connait pas, non pas bâties sur un secret de famille mais subies par l'un et l'autre. C'est une quête d'identité du narrateur, d'une culture, d'une histoire pour se construire, apprendre à se connaître, pouvoir transmettre à ses propres enfants. C'est l'analyse des dégâts commis par une époque, celle des années 60 et des diktats sociétaux ou religieux faisant fi de l'Homme. C'est l'hommage rendu à une fille, une femme, une mère qui n'a pas été aimée, à qui l'on n'a pas fait de place. Et le tout dans une langue et un style qui disent l'urgence de cette vérité nécessaire, un souffle qui empêche de lâcher l'oeuvre, avec un usage subtil du vocabulaire et de ses pouvoirs magiques de révélations. Une oeuvre à placer aux côtés de « Le livre de ma mère » d'Albert Cohen et « Lambeaux » de Charles Juliet.
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Le départ du roman met tout de suite dans le bain et m'a tout de suite plongée dans le roman.
Mais par la suite, l'auteur se met à la recherche de ses origines, à la recherche de souvenirs notamment en retournant à Nice.
A partir de ce moment, j'ai trouvé le roman un peu long et n'ai pas réussi à retrouver l'émotion et l'enthousiasme du début du roman à mon plus grand regret.
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Chacun peut trouver en soi de quoi nourrir un roman, on dit alors autobiographie, et celle-ci est souvent déguisée en autofiction. Michel Tournier se rangeait parmi ceux qui n'ont rien à dire sur eux-mêmes et écrivent sous l'empire de leur imagination.
Je lis peu d'autofictions. Dix-sept ans est une exception. Cet ouvrage est essentiellement construit autour d'un personnage, la mère de l'auteur-narrateur, et d'une relation, originale en l'occurence, celle d'un fils à sa mère. Pas de construction psychologique, ni psychanalytique. Plutôt descriptive, rêveuse, poétique.
Tout commence quand Lina, soixante-quinze ans, convoque pour leur faire une révélation, ses trois garçons, les cadets François et Jean nés de son mariage avec Michel, et Éric le narrateur, l'aîné, né de son amour avec Moshé, étudiant juif marocain de passage à Bordeaux quand elle avait seize ou dix-sept ans. Elle annonce donc qu'elle a été enceinte et a accouché d'une fille née trois ans après Éric, et cela toujours hors-mariage. Chaperonnée par sa mère, véritable adjudant baignant dans toutes sortes de bondieuseries, elle a dû l'abandonner à la naissance.
Éric, qui a réagi assez froidement à cette révélation difficile, décide alors de partir pour Nice où il est né, où sa mère âgée de dix-sept ans, a dû accoucher, loin de Bordeaux et du qu'en dira-t-on, mais escortée de son adjudant de mère.
S'ensuit une quête effrénée pour saisir des traces du passage de cette jeune fille cinquante ans avant, pour cerner cette adolescente dont le narrateur imagine qu'elle rayonnait, amoureuse de celui qui l'a engrossée et déjà folle du “garçon“ qu'elle mettra au jour, insouciante, curieuse de cette ville, de sa Promenade, de ses plages de galets, de ses hôtels de luxe. le narrateur fait ensuite la rencontre de Betty qui a bien connu Lina, apporte quelques réponses à ses multiples questions, et lui fournit toute une série de photos d'époque.
Appelé par sa mère souffrante, Éric retourne la voir et ensemble, ils reviennent sur Nice, une occasion pour Lina de ne pas démêler l'écheveau de son premier amour, de sa grossesse et de la naissance de ce fils, préféré entre tous. En toute conscience et non par sénilité, elle joue d'une confusion entre Éric et Moshé, appelle le fils par le prénom du père. le livre se clôt de la sorte sur des scènes apaisées, même si le narrateur et le lecteur n'ont pas toutes les réponses à leurs questions.

Ce livre agit comme un reflet de ce qui se jouait (mais se joue encore) dans les années 1960 dans bien des familles : secrets et mensonges avec pour conséquences bien des souffrances, des pesanteurs, des vies fracassées. La famille se présente le plus souvent masquée, élaborant avec ténacité ses légendes, ses croyances, guidée par un esprit fort qui distribue les rôles et les appréciations, surtout les détestations, et qui cherche avant tout à aplanir, à rassurer, à éviter les regards curieux et les ragots. L'amour a une place accessoire.
Eric finit par comprendre qu'il a aimé sa mère comme on aime une mère, puis s'en est détaché, physiquement (il ne la touche pas), affectivement (il reste à distance de toute tendresse) : comment chérir une mère si jeune, si immature, si déconsidérée par sa famille, voire niée car pécheresse par deux fois ? Éric la regarde plutôt comme sa soeur. Il se demande aussi s'il ne l'a pas trop aimée, raison pour laquelle il a fini par ne plus l'aimer.
Ce livre est un plaidoyer, une quête de l'origine, une recherche destinée à combler un manque identitaire, peut-être un vol de son identité, car que reste-t-il par exemple en lui de la judéité que son père biologique lui a transmise ? Il lui faut aussi s'expliquer cette carence émotionnelle émanant de sa mère mais aussi de lui même.
Il s'agit pour Éric de réinvestir le lien mère-fils, de le revitaliser, de lui donner de la substance, même cinquante ans après. Cette renaissance passe par une mise en mots des douleurs, des absences, des non-dits ou des mensonges, par une auto-analyse au scalpel, par une accusation mezzo voce, voire simplement implicite des rigidités de l'époque, en particulier des hypocrisies de la religion.
Éric Fottorino s'est bien sûr inspiré de faits réels, mais il a inventé des situations, des personnages, pour donner corps à un roman. Comment faire autrement avec une mémoire toujours fragmentaire, des souvenirs plein d'ombres, des refoulements inévitables ? Il a en outre infusé une poésie remarquable, qui donne le véritable ton à cet écrit.
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Ce livre est agréable à lire bien sûr, l'écriture est maîtrisée, et l'histoire du narrateur/de l'auteur est intriquée dans l'histoire de Nice, lui marqué par une identité qu'il cherche, elle marquée par une identité qu'un gars au volant d'un camion blanc a essayé de lui ôter.
Mais ce livre m'a rendu un peu… mélancolique? Un peu à l'image de « Quand Dieu boxait en amateur ». Dans celui-là c'était l'histoire du père, dans celui-ci l'histoire de la mère, mais surtout, c'est l'histoire d'une rencontre ratée. C'est l'histoire de fils qui ne rencontrent pas la personne qu'est leur parent. Et c'est douloureux à lire, douloureux de se dire que leur vie a duré des années, 50, 60 ans sans qu'ils ne comprennent à quel point ils avaient été aimé. Sans qu'ils ne comprennent qui étaient réellement leurs parents. Et toutes ces années à vivre avec cette blessure, la blessure de l'enfant bien sûr, parce que même à 60 ans on reste l'enfant de ses parents, mais aussi la blessure du parent qui n'a pas su, qui n'a pas pu, qui souvent a fait de son mieux…
Alors il en sort des livres magnifiques, remplis des sentiments qui n'ont pas pu être dits. Mais mon coeur d'enfant et mon coeur de maman se retrouvent après la lecture, mélancolique de penser à ces rencontres qui ne se sont pas faites. Peut être que de lire ce genre d'écrits permet de remettre en lumière nos propres relations avec nos parents. Peut être qu'ils nous permettent de relativiser sur ce que l'ont peut apporter à nos enfants. J'espère que les miens n'auront jamais cette sensation d'être passés à côté de nous…
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J'ai adoré ce livre. Je ne pense pas que l'auteur avait pour objectif d'écrire un thriller et pourtant c'en est bien un! Qu'est-ce qui a tué l'amour de ce petit garçon pour sa maman? L'auteur écrit une vraie enquête familiale; découvre et nous donne la clé du mystère. Un livre qui nous rappelle que les secrets de famille peuvent la faire imploser. Un style simple, efficace, des descriptions profondes, émouvantes. Je conseille vivement!
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Comme c'est triste ! il faut avoir le coeur bien accroché pour entrer dans cette relation mère-fils complexe, tissée de désirs et de honte.
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En Chine, à l'époque quasi actuelle, une femme, une mère se meurt.
Elle est amnésique depuis très longtemps. Son fils qui l'a toujours connue comme cela cherche à comprendre et remonte le fil de l'histoire et des époques.
Funérailles molles ? Funérailles tristes, funérailles à la sauvette.
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Un bel ouvrage sur la quête de la mère par un homme qui n'a jamais su poser les mots sur ses sentiments envers elle. Eric Fottorino illustre ici le fossé qui peut se creuser avec les autres quand on fait partie d'une famille différente de celle présentée comme "traditionnelle". L'influence néfaste de la grand-mère, les deux pères étrangers qui disparaissent, etc. Il faut attendre de nombreuses années pour que le personnage principal se décide à creuser son passé pour retrouver les traces de sa mère jeune et des événements qui ont forgé sa personnalité si atypique. Un voyage sera nécessaire pour réparer les liens brisés il y a des années. Mais en terme de famille, rien n'est jamais définitif.
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