"Tendre savoir-vivre avec les animaux"... sous-titre des mieux choisis !
« On ne dit jamais "merci" aux animaux. Pourtant, on devrait. Ils enchantent le ciel, la mer et la terre. Sans les animaux, il n'y aurait pas de paradis terrestre. Ils ne méritent pas l'ingratitude des hommes. Ils méritent leur reconnaissance. Alors, comme ils ne le demandent jamais, on va leur dire "merci".
Jean-Louis Fournier
Un auteur,grand ami de Desproges est un écrivain dont j'apprécie toujours beaucoup l'humour, l'ironie, l'autodérision, les jeux de mots et calembours… tout en disant souvent à l'Espèce humaine ses quatre vérités !!...
Cet opus, que j'avais manqué à sa sortie, je l'ai lu en une soirée, avec bonheur et attendrissement…Là
Jean-Louis Fournier rend hommage à tous les animaux et à ceux qui l'ont accompagné de leur affection…tout en pointant de façon drôle et virulente, les multiples manquements que nous avons envers eux…tout en prenant à témoin, son chat, Artdéco,dans un dialogue drôlatique !
« Je vais essayer de me souvenir de tous les animaux qui m'ont aidé à vivre, à qui j'ai envie de dire merci. » (p. 36)
Au fil de brefs chapitres thématiques, l'écrivain nous distille quelques souvenirs de sa vie, comme cette brève période, où, tout jeune, il a dû se transformer en « apprenti-fermier », pour l'amour de la belle fille de « fermiers »… Expérience qu'il a racontée avec beaucoup de verve, toujours, dans « Poète-paysan » !
De cette période , est née son affection pour les gentilles vaches placides… s'ensuivit la création de la fameuse et sympathique « Noiraude » !
Un livre à la fois très drôle et poignant, nous interpellant , nous, « fichus humains »…de la plus verte façon, quant à nos défaillances envers le règne animal… !
« «Les dindes, les vautours, les bécasses, les buses, les pintades, les corbeaux, les serins, les pies...et les morues, les thons, les requins, les cochons, les vipères, les taupes, les cafards, les cancrelats, les chacals, les gloutons, les hyènes, les chiens, les chiennes, les chameaux se sont regroupés pour créer l'association Les Colériques homonymes.
Ils ne supportent plus que leurs noms servent d'insultes.
En revanche, les tourterelles, les lapins, les biches, les colombes sont enchantés que leurs noms soient utilisés par les humains dans leurs déclarations d'amour. » (p. 30)
Un joli moment de lecture avec toutefois, «de nombreux moments de honte quant à nos comportements « d'humains non-humains » envers tous les animaux. ! Une bonne leçon à méditer...avec l'humour et le Rire, toujours au rendez-vous...