Prenez un bookmaker, Edgar Malroy, qui décide de lancer une société de paris métaphysiques, permettant de parier sur l'existence d'un dieu, le genre Pascal mais en plus rentable. Ajoutez une illuminée, Sophia, persuadée de représenter Dieu sur Terre, sorte d'Hélène moderne à laquelle personne ne résiste et qui se trimballe une cohorte d'admirateurs, façon secte. La seconde voudra tuer le premier tandis que lui en tombera amoureux. Les choses ne vont pas s'arranger au fur et à mesure qu'Edgar fera fortune, chaque religion voulant prouver l'existence de son dieu à grands coups de millions. Tout ce petit monde s'affronte dans l'absurdité la plus totale et Edgar aura beau dénoncer lui-même l'arnaque de sa société, rien n'y fait. Tout ceci serait affreusement banal si l'histoire n'était pas racontée par un chariot de supermarché, intelligent et croyant, parti à l'ascension de l'Everest pour prouver sa bonne foi.
Ce livre est loufoque et déroutant et même si la fin tombe un peu à plat à mon goût, les quelques heures passées dans ce monde délirant sont assez jouissives.
Bo Fowler touche du doigt le danger du clergé, du dogme, de l'argent et du basculement dans la sphère publique des croyances privées.